Texte intégral
De fait, cette visite d'Etat du président de la république à Budapest, faisant suite à celle qu'il avait effectuée il y a quelques mois à Varsovie et précédant celle qui est annoncée début avril à Prague, démontre la volonté de la France d'être davantage présente dans les pays d'Europe centrale et orientale où il y a, à la fois un désir exprimé par les dirigeants de ces pays d'une présence et d'un engagement plus fort de la France, et d'autre part la nécessité de montrer plus de dynamisme économique dans ces pays.
En Hongrie, nos échanges commerciaux ont progressé de 40% l'année dernière. La tendance est donc excellente même si le niveau est encore insuffisant. Le président de la République a fait valoir que la capacité de nos grandes entreprises devaient légitimer que nous puissions espérer un certain nombre de contrats publics, ce qui n'a pas été le cas jusqu'à présent mais qui devait être, me semble-t-il, aisément réalisé dans les mois qui viennent.
Enfin s'agissant de l'accès des pays d'Europe centrale et orientale à l'Alliance atlantique et à l'Union européenne, je voudrais me borner à faire devant vous deux réflexions.
D'abord s'agissant de l'Alliance elle-même, nous sommes engagés - et l'année 1997 sera importante à cet égard - dans un très important travail, concernant la rénovation de l'Alliance mais aussi son élargissement et l'établissement de relations étroites et confiantes avec la Russie. Chaque élément forme une des pièces d'un ensemble d'une approche globale qui est indispensable pour qu'à la confrontation d'hier succède, demain, l'esprit de coopération au bénéfice de la sécurité de tous.
S'agissant enfin de l'élargissement de l'Union européenne, on peut dire que la Hongrie fait partie de ceux qui peuvent espérer très sérieusement ouvrir la négociation d'adhésion au début de l'année 1998. C'est ce qui a permis au président de la République d'annoncer que l'échéance de l'an 2000 pour l'entrée de la Hongrie dans l'Union européenne était une échéance raisonnable et nous ne pouvons que nous en féliciter.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 octobre 2001)