Déclaration de Mme Margie Sudre, secrétaire d'Etat chargé de la francophonie, en réponse à une question sur le sort de deux Français d'"Action Internationale contre la faim" retenus en Afghanistan, Paris le 6 mars 1997.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Texte intégral

Notre chargé d'affaires ainsi que les services du ministère des Affaires étrangères concernés sont très mobilisés par l'affaire de nos deux compatriotes membres de l'ONG "Action internationale contre la faim"(AICF), qui nous préoccupe beaucoup.

A Paris, nous maintenons des contacts étroits avec des responsables de l'AICF. A Kaboul, notre chargé d'affaires et son collaborateur rencontrent nos deux compatriotes plusieurs fois par jour. Ils leur remettent des rations alimentaires, des livres, des lettres. Ils sont en bonne santé et ont gardé un bon moral. Ils peuvent écrire sans que le contenu de leurs lettres soit contrôlé. Ils n'ont pas été maltraités. Les deux dirigeants d'AICF arrivés lundi 3 mars les ont également rencontrés. Ils reçoivent par ailleurs des visites de leurs collègues du CICR, des journalistes et de leurs amis des ONG. Nos deux compatriotes, selon des informations de plusieurs sources, ne participaient pas à la réception qui avait été organisée par l'AICF.

Dès le début de cette affaire, la diplomatie française a été très active. Nous avons mobilisé tous les pays amis ainsi que toutes les organisations susceptibles de nous apporter leur concours. Nous restons en contact permanent avec les responsables talebs en place à Kaboul comme avec tous ceux qui pourraient avoir une influence sur eux, pour parvenir à la libération le plus rapidement possible et sans jugement de nos compatriotes. Car nous sommes convaincus que rien ne peut leur être reproché.

Le Secrétaire général des Nations unies, son représentant spécial pour l'Afghanistan, l'Union européenne, à travers les démarches des membres de la troïka auprès des représentants des Talebs à Islamabad et celles de notre chargé d'affaires à Kaboul au nom des Quinze, sont aussi intervenus auprès des Talebs en faveur de la libération de nos compatriotes.

Nous attendons maintenant une décision rapide des Talebs concernant la libération de nos compatriotes, mais nous maintenons notre vigilance et nous poursuivons notre action.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 novembre 2001)