Texte intégral
Chers compagnons,
L'histoire du gaullisme est celle d'une métamorphose toujours renouvelée au service d'un idéal politique.
Etre gaulliste, ça n'a jamais été rien d'autre que de tout subordonner au service de cet idéal.
Et s'il est toujours vivant malgré tant d'épreuves et de confrontations, nous le devons à notre extraordinaire capacité d'adaptation. Vous êtes bien placés pour le savoir, vous dont la présence et l'engagement sont la vitalité de notre mouvement. Vous dont les convictions et la mobilisation sont la seule garantie de son avenir.
Je ne suis pas venu pour prononcer devant vous l'oraison de je ne sais quel enterrement de première classe.
Je suis ici pour écrire avec vous la suite de la formidable aventure gaulliste.
Nous sommes réunis pour prendre la France à témoin d'une nouvelle métamorphose de notre mouvement.
Nous sommes réunis pour balayer les scepticismes en prouvant la modernité de notre idéal politique, pourvu qu'il soit porté par une formation adaptée aux exigences de son temps.
Aux plus loyaux d'entre nous qui se laisseraient envahir par la tristesse et la nostalgie, je dis que la seule épopée digne de notre histoire, c'est 'elle de notre avenir.
A tous nos adversaires et surtout ceux qui pourraient se réjouir de voir le RPR disparaître, je leur recommande de prendre garde.
Si notre mouvement est précisément un mouvement et non pas seulement un parti, c'est que notre idée de la politique a une force qui lui appartient en propre, quelle que soit son organisation du moment.
Le RPR réunit peut-être pour la dernière fois ses Assises ?
Alors vive le RPR !
Mes chers compagnons, il y a là beaucoup plus qu'une boutade.
Depuis le RPF voulu par le Général de Gaulle avant d'être dissous par lui, jusqu'à notre RPR fondé par Jacques Chirac, nous avons toujours conçu notre engagement politique comme un combat pour des valeurs. Et c'est parce que nous incarnons ces valeurs que nous avons toujours su adapter notre organisation aux conditions politiques du moment.
Nous ne l'avons jamais fait à reculons mais toujours avec enthousiasme et conviction.
Comme la plupart d'entre nous, j'ai consacré toute ma vie de militant, tout mon parcours politique au RPR. Je n'en veux pas moins vous dire ma résolution à m'engager dans la nouvelle aventure à laquelle nous entraîne Jacques Chirac : faire de notre RPR la colonne vertébrale d'une grande formation politique unitaire de la droite et du centre.
Par le passé nous avons chaque fois réussi notre mutation parce que nous avons toujours respecté deux principes essentiels. Ces deux principes sont clairs :
D'abord, le choix d'une nouvelle organisation doit servir un dessein national qui dépasse les intérêts et clivages partisans, fut-ce ceux de notre propre camp.
Ensuite, nous devons rester fidèles à nos convictions et à nos valeurs pour les faire vivre dans leur nouvelle formation, pour qu'elles soient le fondement même de cette formation.
Mes chers compagnons,
Désormais notre objectif, la promesse que nous sommes en passe de tenir devant les Français n'est rien d'autre que de réaliser, par l'union de la majorité, une restructuration profonde du paysage et du débat politique dans notre pays.
Ce que nous nous apprêtons à faire, c'est en quelque sorte une révolution de la vie politique française.
Nous le faisons d'abord en vertu d'un principe de réalité.
Car nous voulons une droite unie, nous ne voulons pas d'une droite plurielle.
Les Français ne supportent plus les divisions de ceux qui se présentent à leurs suffrages. D'autant plus qu'ils savent parfaitement combien ces querelles ne masquent souvent que des rivalités de personnes.
Nous pressentons tous que l'avenir du débat politique national c'est l'opposition de deux grandes formations aptes à rassembler à elles seules une majorité pour gouverner, comme c'est le cas dans toutes les grandes démocraties modernes. L'évolution de nos institutions avec le quinquennat engage puissamment le pays dans cette voie.
C'est le sens de l'histoire.
Et quoi de plus gaulliste que le sens de l'histoire ?
Souviens-toi Alain, lorsque nous n'étions que quelques-uns uns à préparer ce grand mouvement pour la réélection de Jacques Chirac ! D'abord avec l'UEM où nous avons imaginé le projet, puis dans le cadre de l'UMP qui l'a porté, nous avons fait prendre à la majorité une avance décisive.
Il faut maintenant transformer l'essai face à une gauche passée du cafouillage pluriel à l'incohérence multiple.
L'union de la droite et du centre au sein d'une seule et même formation ne sera pas que le gage d'une majorité de gouvernement durable et cohérente. Elle préfigure une nouvelle organisation partisane française fondée sur la bipolarité contre l'émiettement, sur l'efficacité contre la division, sur la confrontation de projets cohérents contre les démagogies sans avenir.
Certes, il faudra pour cela attendre, attendre et attendre encore que la gauche sorte de ses errements, qu'elle daigne poser la question de ses fondements idéologiques, qu'elle se débarrasse enfin de ses indécrottables archaïsmes.
Ca n'est pas demain la veille !
Car nous assistons à une spirale de fascination de la gauche pour sa propre atomisation, faute de lucidité, faute de programme, faute de leadership.
Profitons-en pour accélérer notre mutation !
Profitons-en pour précipiter l'union de la majorité à laquelle nos électeurs aspirent depuis si longtemps.
Démontrons aux Français notre capacité à dépasser une fois pour toutes nos chapelles pour soutenir l'action réformatrice du Président de la République.
Nous ne voulons pas de je ne sais quelle alliance de circonstance. Nous voulons construire avec le RPR et ses alliés un grand parti politique moderne. Un parti destiné à gagner et à gouverner, avec pour point de mire les élections présidentielles et législatives de 2007.
Voilà bien un objectif qui dépasse les intérêts et clivages d'une droite française trop longtemps infirme de ses divisions !
Voilà un dessein pour lequel les gaullistes n'ont pas peur de consentir leur sacrifice car il y va de l'intérêt général.
Mais attention, attirer de nouveaux adhérents c'est bien. A condition de ne pas oublier de respecter et de fidéliser les militants de toujours. C'est pourquoi cette nouvelle formation nous l'exigeons à la hauteur de nos ambitions :
elle devra être efficace,
elle devra être démocratique,
elle devra être décentralisée.
L'efficacité commande une direction unique, un cap politique clairement défini et le respect d'une discipline d'ensemble.
La démocratie, c'est l'élection directe du Président par les militants. C'est encore l'expression de courants d'idée. J'ai bien dit de courants d'idée, représentant des options politiques de fond porteuses d'une vision de l'avenir et non pas des factions à l'appui d'ambitions personnelles.
C'est le débat interne contre la guerre des clans et des personnes.
C'est l'expression des sensibilités comme gage d'unité de l'ensemble.
Enfin cette formation devra être décentralisée, c'est-à-dire organisée pour donner tout leur rôle aux militants sur le terrain et à leurs élus.
Vous me direz que tout cela ressemble diablement au RPR et vous n'aurez pas complètement tort. La vérité c'est que cette union serait impossible sans que le RPR ne la veuille. C'est nous qui la faisons, c'est nous qui en inspirons les statuts, c'est à nous de lui insuffler sa dynamique.
C'est dire combien nous avons l'intention d'y porter haut et fort nos couleurs.
Vous connaissez l'idée de la politique et du gaullisme que j'ai toujours défendue devant vous. Vous savez combien je m'emploie à mettre en uvre cette idée au gouvernement dans les fonctions que m'a confié le Président de la République.
Pour moi, le gaullisme n'est rien d'autre que l'expression moderne de l'ambition républicaine.
C'est la priorité accordée à la nation avec le souci permanent de l'intérêt général contre tous les particularismes.
C'est l'ambition de dépasser en permanence les clivages pour bâtir un projet et conduire une politique dont la vocation est de réunir une majorité de Français.
C'est enfin l'impératif social, le souci de la participation de tous pour encadrer le libéralisme économique indispensable à la croissance et à la création de richesses.
C'est ce libéralisme social que je défends et qui est au cur du projet du Président de la République pour le quinquennat. C'est le fil conducteur de la politique économique et sociale conduite par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin.
Ce courant d'idées, nous sommes ici nombreux à en partager les grandes lignes.
Je sais qu'il réunit une majorité d'entre nous.
Je sais qu'il est à même d'entraîner au-delà de nos rangs, dans les autres formations de la majorité prêtes à se fondre dans l'Union.
La raison en est simple.
Cette synthèse républicaine et sociale que j'appelle de mes vux n'est pas seulement la plus fidèle à l'héritage gaulliste. Elle me semble destinée à former le point d'équilibre idéologique, l'épine dorsale naturelle de notre future formation politique de la majorité.
Mes chers compagnons,
Nous nous connaissons bien.
Vous savez pouvoir compter sur moi.
Rien ne se fera sans nous.
Cette nouvelle aventure, je la conduirai avec vous.
(source http://www.rpr.org, le 24 septembre 2002)
L'histoire du gaullisme est celle d'une métamorphose toujours renouvelée au service d'un idéal politique.
Etre gaulliste, ça n'a jamais été rien d'autre que de tout subordonner au service de cet idéal.
Et s'il est toujours vivant malgré tant d'épreuves et de confrontations, nous le devons à notre extraordinaire capacité d'adaptation. Vous êtes bien placés pour le savoir, vous dont la présence et l'engagement sont la vitalité de notre mouvement. Vous dont les convictions et la mobilisation sont la seule garantie de son avenir.
Je ne suis pas venu pour prononcer devant vous l'oraison de je ne sais quel enterrement de première classe.
Je suis ici pour écrire avec vous la suite de la formidable aventure gaulliste.
Nous sommes réunis pour prendre la France à témoin d'une nouvelle métamorphose de notre mouvement.
Nous sommes réunis pour balayer les scepticismes en prouvant la modernité de notre idéal politique, pourvu qu'il soit porté par une formation adaptée aux exigences de son temps.
Aux plus loyaux d'entre nous qui se laisseraient envahir par la tristesse et la nostalgie, je dis que la seule épopée digne de notre histoire, c'est 'elle de notre avenir.
A tous nos adversaires et surtout ceux qui pourraient se réjouir de voir le RPR disparaître, je leur recommande de prendre garde.
Si notre mouvement est précisément un mouvement et non pas seulement un parti, c'est que notre idée de la politique a une force qui lui appartient en propre, quelle que soit son organisation du moment.
Le RPR réunit peut-être pour la dernière fois ses Assises ?
Alors vive le RPR !
Mes chers compagnons, il y a là beaucoup plus qu'une boutade.
Depuis le RPF voulu par le Général de Gaulle avant d'être dissous par lui, jusqu'à notre RPR fondé par Jacques Chirac, nous avons toujours conçu notre engagement politique comme un combat pour des valeurs. Et c'est parce que nous incarnons ces valeurs que nous avons toujours su adapter notre organisation aux conditions politiques du moment.
Nous ne l'avons jamais fait à reculons mais toujours avec enthousiasme et conviction.
Comme la plupart d'entre nous, j'ai consacré toute ma vie de militant, tout mon parcours politique au RPR. Je n'en veux pas moins vous dire ma résolution à m'engager dans la nouvelle aventure à laquelle nous entraîne Jacques Chirac : faire de notre RPR la colonne vertébrale d'une grande formation politique unitaire de la droite et du centre.
Par le passé nous avons chaque fois réussi notre mutation parce que nous avons toujours respecté deux principes essentiels. Ces deux principes sont clairs :
D'abord, le choix d'une nouvelle organisation doit servir un dessein national qui dépasse les intérêts et clivages partisans, fut-ce ceux de notre propre camp.
Ensuite, nous devons rester fidèles à nos convictions et à nos valeurs pour les faire vivre dans leur nouvelle formation, pour qu'elles soient le fondement même de cette formation.
Mes chers compagnons,
Désormais notre objectif, la promesse que nous sommes en passe de tenir devant les Français n'est rien d'autre que de réaliser, par l'union de la majorité, une restructuration profonde du paysage et du débat politique dans notre pays.
Ce que nous nous apprêtons à faire, c'est en quelque sorte une révolution de la vie politique française.
Nous le faisons d'abord en vertu d'un principe de réalité.
Car nous voulons une droite unie, nous ne voulons pas d'une droite plurielle.
Les Français ne supportent plus les divisions de ceux qui se présentent à leurs suffrages. D'autant plus qu'ils savent parfaitement combien ces querelles ne masquent souvent que des rivalités de personnes.
Nous pressentons tous que l'avenir du débat politique national c'est l'opposition de deux grandes formations aptes à rassembler à elles seules une majorité pour gouverner, comme c'est le cas dans toutes les grandes démocraties modernes. L'évolution de nos institutions avec le quinquennat engage puissamment le pays dans cette voie.
C'est le sens de l'histoire.
Et quoi de plus gaulliste que le sens de l'histoire ?
Souviens-toi Alain, lorsque nous n'étions que quelques-uns uns à préparer ce grand mouvement pour la réélection de Jacques Chirac ! D'abord avec l'UEM où nous avons imaginé le projet, puis dans le cadre de l'UMP qui l'a porté, nous avons fait prendre à la majorité une avance décisive.
Il faut maintenant transformer l'essai face à une gauche passée du cafouillage pluriel à l'incohérence multiple.
L'union de la droite et du centre au sein d'une seule et même formation ne sera pas que le gage d'une majorité de gouvernement durable et cohérente. Elle préfigure une nouvelle organisation partisane française fondée sur la bipolarité contre l'émiettement, sur l'efficacité contre la division, sur la confrontation de projets cohérents contre les démagogies sans avenir.
Certes, il faudra pour cela attendre, attendre et attendre encore que la gauche sorte de ses errements, qu'elle daigne poser la question de ses fondements idéologiques, qu'elle se débarrasse enfin de ses indécrottables archaïsmes.
Ca n'est pas demain la veille !
Car nous assistons à une spirale de fascination de la gauche pour sa propre atomisation, faute de lucidité, faute de programme, faute de leadership.
Profitons-en pour accélérer notre mutation !
Profitons-en pour précipiter l'union de la majorité à laquelle nos électeurs aspirent depuis si longtemps.
Démontrons aux Français notre capacité à dépasser une fois pour toutes nos chapelles pour soutenir l'action réformatrice du Président de la République.
Nous ne voulons pas de je ne sais quelle alliance de circonstance. Nous voulons construire avec le RPR et ses alliés un grand parti politique moderne. Un parti destiné à gagner et à gouverner, avec pour point de mire les élections présidentielles et législatives de 2007.
Voilà bien un objectif qui dépasse les intérêts et clivages d'une droite française trop longtemps infirme de ses divisions !
Voilà un dessein pour lequel les gaullistes n'ont pas peur de consentir leur sacrifice car il y va de l'intérêt général.
Mais attention, attirer de nouveaux adhérents c'est bien. A condition de ne pas oublier de respecter et de fidéliser les militants de toujours. C'est pourquoi cette nouvelle formation nous l'exigeons à la hauteur de nos ambitions :
elle devra être efficace,
elle devra être démocratique,
elle devra être décentralisée.
L'efficacité commande une direction unique, un cap politique clairement défini et le respect d'une discipline d'ensemble.
La démocratie, c'est l'élection directe du Président par les militants. C'est encore l'expression de courants d'idée. J'ai bien dit de courants d'idée, représentant des options politiques de fond porteuses d'une vision de l'avenir et non pas des factions à l'appui d'ambitions personnelles.
C'est le débat interne contre la guerre des clans et des personnes.
C'est l'expression des sensibilités comme gage d'unité de l'ensemble.
Enfin cette formation devra être décentralisée, c'est-à-dire organisée pour donner tout leur rôle aux militants sur le terrain et à leurs élus.
Vous me direz que tout cela ressemble diablement au RPR et vous n'aurez pas complètement tort. La vérité c'est que cette union serait impossible sans que le RPR ne la veuille. C'est nous qui la faisons, c'est nous qui en inspirons les statuts, c'est à nous de lui insuffler sa dynamique.
C'est dire combien nous avons l'intention d'y porter haut et fort nos couleurs.
Vous connaissez l'idée de la politique et du gaullisme que j'ai toujours défendue devant vous. Vous savez combien je m'emploie à mettre en uvre cette idée au gouvernement dans les fonctions que m'a confié le Président de la République.
Pour moi, le gaullisme n'est rien d'autre que l'expression moderne de l'ambition républicaine.
C'est la priorité accordée à la nation avec le souci permanent de l'intérêt général contre tous les particularismes.
C'est l'ambition de dépasser en permanence les clivages pour bâtir un projet et conduire une politique dont la vocation est de réunir une majorité de Français.
C'est enfin l'impératif social, le souci de la participation de tous pour encadrer le libéralisme économique indispensable à la croissance et à la création de richesses.
C'est ce libéralisme social que je défends et qui est au cur du projet du Président de la République pour le quinquennat. C'est le fil conducteur de la politique économique et sociale conduite par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin.
Ce courant d'idées, nous sommes ici nombreux à en partager les grandes lignes.
Je sais qu'il réunit une majorité d'entre nous.
Je sais qu'il est à même d'entraîner au-delà de nos rangs, dans les autres formations de la majorité prêtes à se fondre dans l'Union.
La raison en est simple.
Cette synthèse républicaine et sociale que j'appelle de mes vux n'est pas seulement la plus fidèle à l'héritage gaulliste. Elle me semble destinée à former le point d'équilibre idéologique, l'épine dorsale naturelle de notre future formation politique de la majorité.
Mes chers compagnons,
Nous nous connaissons bien.
Vous savez pouvoir compter sur moi.
Rien ne se fera sans nous.
Cette nouvelle aventure, je la conduirai avec vous.
(source http://www.rpr.org, le 24 septembre 2002)