Texte intégral
Q - Monsieur le Ministre, que pensez-vous du résultat du référendum sur la loi de concorde civile en Algérie ?
R - Je pense que le taux de participation et l'ampleur du "oui" montrent que les Algériens ont une envie formidable de repartir de l'avant, de tourner la page de cette longue et terrible tragédie et qu'ils ont exprimé au président Bouteflika, si je puis me permettre d'en parler de l'extérieur, avec amitié, une grande confiance qui se double d'une très très grande attente par rapport à l'avenir et par rapport aux problèmes importants que l'Algérie doit régler maintenant.
Q - Parlons justement de l'avenir, quel avenir peuvent avoir les relations franco-algériennes après ce référendum ?
R - Dès le mois de juillet, le président de la République, le Premier ministre, moi-même, avons exprimé la disponibilité de la France à répondre à la main tendue par le président Bouteflika, à relancer la coopération dans tous les domaines où l'Algérie le souhaiterait. J'ai même parlé, à Alger, fin juillet, après avoir été reçu durant cinq heures et demi par le président Bouteflika, d'une refondation des relations parce qu'il me semble que, depuis de longues années, il n'y a jamais eu une situation aussi propice. Cette situation pourrait nous permettre, en effet, de relancer les relations dans le domaine politique, mais aussi économique, les rapports entre les sociétés, les mouvements de personnes, la culture, les relations sur tous les plans. C'est donc un moment très important. Je crois que le référendum et ses résultats donnent au président Bouteflika une autorité très renforcée pour concrétiser la politique qu'il a exprimée depuis sa prise de fonction. Dans cette politique et dans ce qu'il a exprimé, il y a une relance réelle et forte des rapports avec la France. Nous ne pouvons que nous en réjouir et, je le répète, nous sommes prêts à y répondre positivement.
Q - Le fait que vous alliez rencontrer et parler avec le président Bouteflika à New York permet-il de croire que cela peut influencer positivement le dialogue euro-méditerranéen ?
R - Le président Bouteflika va rencontrer à New York le Premier ministre français,
M. Jospin, à l'occasion de l'Assemblée générale des Nations unies. Il rencontrera le président Chirac et les modalités et le moment du contact font l'objet de discussions entre les deux. Il va donc y avoir un développement des relations entre les deux pays au plus haut niveau. Cette qualité de la relation franco-algérienne que l'on va voir de nouveau à l'oeuvre est en effet un élément très utile pour la relation euro-méditerranéenne en général, pour les relations entre l'Europe et le Maghreb en particulier. Comme la France a d'excellentes relations avec le Maroc, de très bonnes relations avec la Tunisie, je crois que cela forme maintenant un ensemble à partir duquel ces relations euro-méditerranéennes et euro-maghrébines qui sont importantes depuis longtemps mais qui se heurtaient parfois à certaines difficultés, vont connaître une intensité tout à fait nouvelle.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 septembre 1999)
R - Je pense que le taux de participation et l'ampleur du "oui" montrent que les Algériens ont une envie formidable de repartir de l'avant, de tourner la page de cette longue et terrible tragédie et qu'ils ont exprimé au président Bouteflika, si je puis me permettre d'en parler de l'extérieur, avec amitié, une grande confiance qui se double d'une très très grande attente par rapport à l'avenir et par rapport aux problèmes importants que l'Algérie doit régler maintenant.
Q - Parlons justement de l'avenir, quel avenir peuvent avoir les relations franco-algériennes après ce référendum ?
R - Dès le mois de juillet, le président de la République, le Premier ministre, moi-même, avons exprimé la disponibilité de la France à répondre à la main tendue par le président Bouteflika, à relancer la coopération dans tous les domaines où l'Algérie le souhaiterait. J'ai même parlé, à Alger, fin juillet, après avoir été reçu durant cinq heures et demi par le président Bouteflika, d'une refondation des relations parce qu'il me semble que, depuis de longues années, il n'y a jamais eu une situation aussi propice. Cette situation pourrait nous permettre, en effet, de relancer les relations dans le domaine politique, mais aussi économique, les rapports entre les sociétés, les mouvements de personnes, la culture, les relations sur tous les plans. C'est donc un moment très important. Je crois que le référendum et ses résultats donnent au président Bouteflika une autorité très renforcée pour concrétiser la politique qu'il a exprimée depuis sa prise de fonction. Dans cette politique et dans ce qu'il a exprimé, il y a une relance réelle et forte des rapports avec la France. Nous ne pouvons que nous en réjouir et, je le répète, nous sommes prêts à y répondre positivement.
Q - Le fait que vous alliez rencontrer et parler avec le président Bouteflika à New York permet-il de croire que cela peut influencer positivement le dialogue euro-méditerranéen ?
R - Le président Bouteflika va rencontrer à New York le Premier ministre français,
M. Jospin, à l'occasion de l'Assemblée générale des Nations unies. Il rencontrera le président Chirac et les modalités et le moment du contact font l'objet de discussions entre les deux. Il va donc y avoir un développement des relations entre les deux pays au plus haut niveau. Cette qualité de la relation franco-algérienne que l'on va voir de nouveau à l'oeuvre est en effet un élément très utile pour la relation euro-méditerranéenne en général, pour les relations entre l'Europe et le Maghreb en particulier. Comme la France a d'excellentes relations avec le Maroc, de très bonnes relations avec la Tunisie, je crois que cela forme maintenant un ensemble à partir duquel ces relations euro-méditerranéennes et euro-maghrébines qui sont importantes depuis longtemps mais qui se heurtaient parfois à certaines difficultés, vont connaître une intensité tout à fait nouvelle.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 septembre 1999)