Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Dans la présentation budgétaire, le taux de croissance est à la fois une estimation mais aussi une mobilisation. Il est clair que les experts au mois de juin donnaient des chiffres très différents. Il y a encore quelques semaines, nous étions sur des hypothèses entre 2,6-2,7 ; 2,3-2,2 - le FMI vient de dire tout récemment 2,3. Je crois que dans la situation qui est celle aujourd'hui de la croissance en Europe, la France a une particularité, c'est notamment la force de la consommation. C'est pour cela que j'ai souhaité - je ne serai pas là pour faire de l'autosatisfaction tous les jours, et donc, il y a des mérites qui peuvent être partagés et en tout cas, je ne suis pas sectaire, et donc, quand je vois des bonnes actions, ce qui était le cas de la Prime pour l'emploi, je la soutiens - et c'est pour ça que je crois vraiment qu'une des originalités de la croissance française, c'est la dynamique de la consommation. C'est une des raisons pour lesquelles nous allons injecter plus de 4 milliards et demi d'euros dans les semaines qui viennent dans notre économie, à la fois grâce à l'allégement de l'impôt et grâce aussi à la Prime pour l'emploi. Et donc, ces 4,5 milliards d'euros vont participer, je le souhaite, je le crois, à cette dynamique de la croissance. Parallèlement, nous faisons en sorte que d'un côté, la demande, mais aussi de l'autre, l'offre, nous puissions soutenir la dynamique des entreprises avec l'allégement des charges.
C'est pour cela que cette hypothèse, si je la sais ambitieuse, je crois que le Gouvernement et l'ensemble du pays doit se mobiliser pour faire en sorte qu'elle soit une réalité.
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 2 octobre 2002)