Texte intégral
Monsieur le ministre,
Monsieur le président,
Messieurs les députés,
Messieurs les conseillers généraux,
Mesdames et Messieurs,
Je suis particulièrement heureux d'inaugurer ce centre hydrothermal de Casteljaloux. En effet, cette superbe réalisation permettra de renforcer l'attractivité touristique du département. En intégrant un équipement thermoludique, il répond à des attentes nouvelles exprimées par une clientèle plus diversifiée qu'auparavant.
Et pourtant concilier thermalisme et tourisme ne va pas forcément de soi. En effet, le premier fait référence à un concept grave, l'état de santé, voire la maladie, le second se place résolument dans une approche ludique et insouciante.
D'un point de vue historique, le thermalisme a une avance sur le tourisme puisque les thermes ont plus de deux mille ans d'existence et que c'est beaucoup plus tard que le concept de tourisme est apparu, lié à un thermalisme mondain. C'est ainsi que les stations thermales ont développé, à côté des équipements et des soins thermaux, des équipements et des activités touristiques nombreux et de qualité. Cette politique a permis de démocratiser la pratique thermale et d'engendrer un développement économique, de créer des emplois et partant, de participer au développement local.
Cependant, ce cercle vertueux a semblé remis en cause. Tout d'abord on a assisté à une décroissance du tourisme thermal français qui a paru frappé de désuétude. Pour enrayer ce déclin, des essais de développement touristique de stations thermales ont été entrepris mais se sont souvent soldés par des échecs.
Alors que, parallèlement, ainsi que l'a fait ressortir le rapport rédigé par M. Alain-Gérard Cohen du Conseil national du tourisme et remis au gouvernement en 1998, le secteur du thermalisme connaissait à l'étranger un accroissement régulier de fréquentation.
Or, un des constats du rapport de M. Cohen est qu'il existe au sein des stations thermales une relation complexe et apparemment contradictoire entre l'univers du thermalisme médical et l'univers du tourisme. En effet, les acteurs du thermalisme médical craignaient qu'un discours trop touristique donne à l'Administration des arguments pour la suppression du remboursement des cures et les acteurs du tourisme craignaient qu'un discours trop médical chasse la clientèle bien portante. Une vraie synthèse entre l'activité thermale médicale et l'activité touristique au sens large devait être envisagée en raison de l'évolution de la demande sociologique des clientèles.
Quel constat peut on dresser aujourd'hui ? on assiste simultanément :
- à un besoin croissant de se sentir bien dans sa peau,
- à une approche globale de la santé et à la place de plus en plus importante accordée à la prévention,
- à la place privilégiée qu'occupent les éléments naturels.
Or, face à ces attentes, on constate une pratique avec des marges de progression possible et dont l'évolution depuis plusieurs années se fait au bénéfice des prestations non médicalisées.
Sur 1 million de cures par an, un peu plus de 500 000 sont à caractère thermal, 300 000 relèvent de la thalassothérapie et 200 000 de la balnéothérapie, ces dernières en forte croissance.
Cela est particulièrement vrai en Aquitaine puisque la région arrivait en 2001 au second rang français aussi bien pour le nombre de curistes que pour la fréquentation des établissements. Sa part de marché a également fortement augmenté. Et, vous le savez, dans votre région, le nombre de jour de cures médicalisées a augmenté de 49 % entre 1998 et 2000 alors que les jours à vocation ludique ne progressent que de 27 %.
Face à cette situation, mon ministère a souhaité apporter sa contribution a un effort de redressement de ce secteur qui a une forte implication dans le développent local.
Dans le domaine du tourisme ont été développées au sein du ministère, notamment sous l'impulsion de l'AFIT et au bénéfice des collectivités thermales, un certain nombre d'actions. Je citerai en particulier :
- l'assistance au développement des stations thermales du Massif Central,
- l'assistance pour la mise en place de l'Association des Villes d'Eaux de France,
- la réalisation entre 1999 et le début de cette année de diagnostics touristiques stratégiques dans 19 stations thermales,
- la publication cette année par l'agence française d'ingéniérie touristique d'une étude sur le marché du bien être et de la remise en forme qui donne une vision précise de ce secteur et des possibilités qu'il offre dans les prochaines années.
Le thermalisme doit d'inscrire dans un environnement touristique. En effet, les stations ont pour la plupart la chance de se situer dans les régions à fort potentiel naturel, culturel et architectural. Ce sont des atouts conséquents qu'elles doivent exploiter.
Il convient donc de créer une véritable activité touristique dans ces stations et de redonner à la destination thermale une image positive et séductrice en combinant les deux démarches. Le centre hydrothermal de Casteljaloux en est un excellent exemple et je forme des voeux de plein succès à cette opération.
Je vous remercie.
(source http://www.lot-et-garonne.pref.gouv.fr, le 30 septembre 2002)
Monsieur le président,
Messieurs les députés,
Messieurs les conseillers généraux,
Mesdames et Messieurs,
Je suis particulièrement heureux d'inaugurer ce centre hydrothermal de Casteljaloux. En effet, cette superbe réalisation permettra de renforcer l'attractivité touristique du département. En intégrant un équipement thermoludique, il répond à des attentes nouvelles exprimées par une clientèle plus diversifiée qu'auparavant.
Et pourtant concilier thermalisme et tourisme ne va pas forcément de soi. En effet, le premier fait référence à un concept grave, l'état de santé, voire la maladie, le second se place résolument dans une approche ludique et insouciante.
D'un point de vue historique, le thermalisme a une avance sur le tourisme puisque les thermes ont plus de deux mille ans d'existence et que c'est beaucoup plus tard que le concept de tourisme est apparu, lié à un thermalisme mondain. C'est ainsi que les stations thermales ont développé, à côté des équipements et des soins thermaux, des équipements et des activités touristiques nombreux et de qualité. Cette politique a permis de démocratiser la pratique thermale et d'engendrer un développement économique, de créer des emplois et partant, de participer au développement local.
Cependant, ce cercle vertueux a semblé remis en cause. Tout d'abord on a assisté à une décroissance du tourisme thermal français qui a paru frappé de désuétude. Pour enrayer ce déclin, des essais de développement touristique de stations thermales ont été entrepris mais se sont souvent soldés par des échecs.
Alors que, parallèlement, ainsi que l'a fait ressortir le rapport rédigé par M. Alain-Gérard Cohen du Conseil national du tourisme et remis au gouvernement en 1998, le secteur du thermalisme connaissait à l'étranger un accroissement régulier de fréquentation.
Or, un des constats du rapport de M. Cohen est qu'il existe au sein des stations thermales une relation complexe et apparemment contradictoire entre l'univers du thermalisme médical et l'univers du tourisme. En effet, les acteurs du thermalisme médical craignaient qu'un discours trop touristique donne à l'Administration des arguments pour la suppression du remboursement des cures et les acteurs du tourisme craignaient qu'un discours trop médical chasse la clientèle bien portante. Une vraie synthèse entre l'activité thermale médicale et l'activité touristique au sens large devait être envisagée en raison de l'évolution de la demande sociologique des clientèles.
Quel constat peut on dresser aujourd'hui ? on assiste simultanément :
- à un besoin croissant de se sentir bien dans sa peau,
- à une approche globale de la santé et à la place de plus en plus importante accordée à la prévention,
- à la place privilégiée qu'occupent les éléments naturels.
Or, face à ces attentes, on constate une pratique avec des marges de progression possible et dont l'évolution depuis plusieurs années se fait au bénéfice des prestations non médicalisées.
Sur 1 million de cures par an, un peu plus de 500 000 sont à caractère thermal, 300 000 relèvent de la thalassothérapie et 200 000 de la balnéothérapie, ces dernières en forte croissance.
Cela est particulièrement vrai en Aquitaine puisque la région arrivait en 2001 au second rang français aussi bien pour le nombre de curistes que pour la fréquentation des établissements. Sa part de marché a également fortement augmenté. Et, vous le savez, dans votre région, le nombre de jour de cures médicalisées a augmenté de 49 % entre 1998 et 2000 alors que les jours à vocation ludique ne progressent que de 27 %.
Face à cette situation, mon ministère a souhaité apporter sa contribution a un effort de redressement de ce secteur qui a une forte implication dans le développent local.
Dans le domaine du tourisme ont été développées au sein du ministère, notamment sous l'impulsion de l'AFIT et au bénéfice des collectivités thermales, un certain nombre d'actions. Je citerai en particulier :
- l'assistance au développement des stations thermales du Massif Central,
- l'assistance pour la mise en place de l'Association des Villes d'Eaux de France,
- la réalisation entre 1999 et le début de cette année de diagnostics touristiques stratégiques dans 19 stations thermales,
- la publication cette année par l'agence française d'ingéniérie touristique d'une étude sur le marché du bien être et de la remise en forme qui donne une vision précise de ce secteur et des possibilités qu'il offre dans les prochaines années.
Le thermalisme doit d'inscrire dans un environnement touristique. En effet, les stations ont pour la plupart la chance de se situer dans les régions à fort potentiel naturel, culturel et architectural. Ce sont des atouts conséquents qu'elles doivent exploiter.
Il convient donc de créer une véritable activité touristique dans ces stations et de redonner à la destination thermale une image positive et séductrice en combinant les deux démarches. Le centre hydrothermal de Casteljaloux en est un excellent exemple et je forme des voeux de plein succès à cette opération.
Je vous remercie.
(source http://www.lot-et-garonne.pref.gouv.fr, le 30 septembre 2002)