Texte intégral
Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Mesdames et Messieurs,
C'est avec grand plaisir que je vous accueille à Paris, où vous effectuez votre première visite officielle.
Mais il s'agit surtout de la première visite officielle d'un Premier ministre dans l'histoire des relations franco-macédoniennes. Nos relations politiques sont excellentes et nos deux présidents de la République entretiennent entre eux des relations personnelles, étroites et chaleureuses, manifestées par des rencontres fréquentes.
Vous savez que le concours de la France n'a jamais fait défaut à la Macédoine lorsqu'il le fallait : je pense à l'admission de la Macédoine aux Nations unies, à la conclusion d'un accord de coopération avec l'Union européenne ou encore à l'entrée de la Macédoine dans la famille de la Francophonie à l'occasion du dernier sommet de Hanoï. Votre visite à Paris, qui s'achèvera avec votre rencontre demain avec le président de la République, permettra, j'en suis sûr, d'en apporter une nouvelle fois la preuve.
Votre séjour sera en tout cas l'occasion d'une nouvelle avancée importante pour les relations franco-macédoniennes avec la signature de plusieurs accords bilatéraux, grâce auxquels nos relations économiques, culturelles et techniques vont pouvoir se développer avec une dynamique nouvelle.
Plusieurs projets et plusieurs dossiers, qui ont fait l'objet de nos entretiens, devraient, de ce point de vue, nourrir l'avenir de notre coopération.
La France souhaite devenir un partenaire majeur de la Macédoine dans son développement économique. Votre marché offre des potentialités intéressantes et bénéficie d'importants financements multilatéraux. Plusieurs entreprises françaises manifestent leur intérêt à l'égard de projets d'infrastructures ou de privatisations lancés par votre gouvernement. J'espère que des accords pourront être signés dans des délais raisonnables.
Nous sommes heureux que votre pays ait également manifesté son engagement en faveur de la langue française. Le statut d'observateur au sein de la Francophonie auquel vous avez accédé au Sommet de Hanoï est un facteur supplémentaire de rapprochement entre nos deux pays. Nous sommes également désireux, avec vous, de mieux faire connaître la Macédoine et sa culture au grand public français. Pour cette raison, je me réjouis de l'organisation prochaine en France d'une exposition sur les trésors de votre patrimoine.
Nous sommes d'autant plus désireux d'enrichir nos relations dans les différents domaines avec vous que la Macédoine constitue pour la France un partenaire important dans une région de l'Europe particulièrement sensible. Au coeur des Balkans, qui connaît toujours de graves tensions, la Macédoine s'est affirmée, depuis son indépendance, comme un Etat sage et ouvert sous l'autorité du président Gligorov, qui a choisi avec détermination la voie de la démocratie, de la modération politique et du bon voisinage.
La Macédoine a rapidement fait le choix du rapprochement avec l'Union européenne et avec les structures de sécurité euro-atlantique, et elle y consacre de grands efforts. Je tiens à vous dire, Monsieur le Premier ministre, que le gouvernement français vous encourage et vous soutient dans cette voie. La vocation européenne de la Macédoine ne fait pas de doute pour la France.
L'accord de coopération avec l'Union européenne est désormais entré en vigueur : il constitue un premier pas. Nous souhaitons que dialogue politique, qui va désormais régulièrement s'instituer entre les Quinze et la Macédoine, permette d'en franchir d'autres dans la voie de l'approfondissement de vos relations avec l'Union européenne.
La France, vous le savez, s'est beaucoup engagée dans le rétablissement et la consolidation de la paix en Bosnie et elle est également active dans la recherche d'une solution aux problèmes du Kosovo. Elle souhaite donc ardemment que la Macédoine préserve sa stabilité et sa sécurité. C'est en ce sens que nous développons avec vous une coopération militaire en aidant la jeune armée macédonienne dans les domaines de la formation et des équipements. Nous sommes tout à fait disposés à débattre avec vous des moyens qui peuvent assurer au mieux la sécurité de votre pays, en concertation avec nos partenaires comme au sein des Nations unies.
Monsieur le Premier ministre, nous connaissons votre pays et nous mesurons les défis et les problèmes auxquels il est confronté, mais aussi les perspectives qui s'ouvrent à lui.
Nous sommes conscients des conséquences sociales de votre politique économique et budgétaire, courageuse en terme de chômage et de conditions de vie. Nous apprécions vos efforts pour surmonter les difficultés liées au rétablissement d'une économique ouverte et transparente, accueillante pour les investissements aux étrangers.
Nous sommes également pleinement conscients de la complexité de la société macédonienne, marquée par des relations parfois délicates entre communautés, fortement influencées par le contexte régional. Avec ses importantes minorités, parmi lesquelles celle d'origine albanaise, la Macédoine fera la preuve, je n'en doute pas un instant, de ses qualités de tolérance et de sa capacité à développer, comme les autres Etats européens, une société démocratique et pluri-culturelle. Nous sommes prêts à cet égard, dans le cadre du dialogue qui va se renforcer désormais entre la Macédoine et les pays de l'Union européenne, à contribuer à la définition et à la mise en place les mesures d'apaisement susceptibles de faciliter les relations entre communautés, notamment dans le domaine de l'éducation.
Monsieur le Premier ministre, c'est par des paroles d'amitié et d'encouragement au développement des relations franco-macédoniennes que je souhaite conclure, en vous souhaitant un séjour agréable et profitable à Paris.
Et puisque le mois de janvier n'est pas encore achevé, je vous souhaite une heureuse année 1998 et je lève mon verre à votre santé et à votre succès./.
(Source http://www.doc.diplomatie.gouv.fr, le 15 juin 2001)
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Mesdames et Messieurs,
C'est avec grand plaisir que je vous accueille à Paris, où vous effectuez votre première visite officielle.
Mais il s'agit surtout de la première visite officielle d'un Premier ministre dans l'histoire des relations franco-macédoniennes. Nos relations politiques sont excellentes et nos deux présidents de la République entretiennent entre eux des relations personnelles, étroites et chaleureuses, manifestées par des rencontres fréquentes.
Vous savez que le concours de la France n'a jamais fait défaut à la Macédoine lorsqu'il le fallait : je pense à l'admission de la Macédoine aux Nations unies, à la conclusion d'un accord de coopération avec l'Union européenne ou encore à l'entrée de la Macédoine dans la famille de la Francophonie à l'occasion du dernier sommet de Hanoï. Votre visite à Paris, qui s'achèvera avec votre rencontre demain avec le président de la République, permettra, j'en suis sûr, d'en apporter une nouvelle fois la preuve.
Votre séjour sera en tout cas l'occasion d'une nouvelle avancée importante pour les relations franco-macédoniennes avec la signature de plusieurs accords bilatéraux, grâce auxquels nos relations économiques, culturelles et techniques vont pouvoir se développer avec une dynamique nouvelle.
Plusieurs projets et plusieurs dossiers, qui ont fait l'objet de nos entretiens, devraient, de ce point de vue, nourrir l'avenir de notre coopération.
La France souhaite devenir un partenaire majeur de la Macédoine dans son développement économique. Votre marché offre des potentialités intéressantes et bénéficie d'importants financements multilatéraux. Plusieurs entreprises françaises manifestent leur intérêt à l'égard de projets d'infrastructures ou de privatisations lancés par votre gouvernement. J'espère que des accords pourront être signés dans des délais raisonnables.
Nous sommes heureux que votre pays ait également manifesté son engagement en faveur de la langue française. Le statut d'observateur au sein de la Francophonie auquel vous avez accédé au Sommet de Hanoï est un facteur supplémentaire de rapprochement entre nos deux pays. Nous sommes également désireux, avec vous, de mieux faire connaître la Macédoine et sa culture au grand public français. Pour cette raison, je me réjouis de l'organisation prochaine en France d'une exposition sur les trésors de votre patrimoine.
Nous sommes d'autant plus désireux d'enrichir nos relations dans les différents domaines avec vous que la Macédoine constitue pour la France un partenaire important dans une région de l'Europe particulièrement sensible. Au coeur des Balkans, qui connaît toujours de graves tensions, la Macédoine s'est affirmée, depuis son indépendance, comme un Etat sage et ouvert sous l'autorité du président Gligorov, qui a choisi avec détermination la voie de la démocratie, de la modération politique et du bon voisinage.
La Macédoine a rapidement fait le choix du rapprochement avec l'Union européenne et avec les structures de sécurité euro-atlantique, et elle y consacre de grands efforts. Je tiens à vous dire, Monsieur le Premier ministre, que le gouvernement français vous encourage et vous soutient dans cette voie. La vocation européenne de la Macédoine ne fait pas de doute pour la France.
L'accord de coopération avec l'Union européenne est désormais entré en vigueur : il constitue un premier pas. Nous souhaitons que dialogue politique, qui va désormais régulièrement s'instituer entre les Quinze et la Macédoine, permette d'en franchir d'autres dans la voie de l'approfondissement de vos relations avec l'Union européenne.
La France, vous le savez, s'est beaucoup engagée dans le rétablissement et la consolidation de la paix en Bosnie et elle est également active dans la recherche d'une solution aux problèmes du Kosovo. Elle souhaite donc ardemment que la Macédoine préserve sa stabilité et sa sécurité. C'est en ce sens que nous développons avec vous une coopération militaire en aidant la jeune armée macédonienne dans les domaines de la formation et des équipements. Nous sommes tout à fait disposés à débattre avec vous des moyens qui peuvent assurer au mieux la sécurité de votre pays, en concertation avec nos partenaires comme au sein des Nations unies.
Monsieur le Premier ministre, nous connaissons votre pays et nous mesurons les défis et les problèmes auxquels il est confronté, mais aussi les perspectives qui s'ouvrent à lui.
Nous sommes conscients des conséquences sociales de votre politique économique et budgétaire, courageuse en terme de chômage et de conditions de vie. Nous apprécions vos efforts pour surmonter les difficultés liées au rétablissement d'une économique ouverte et transparente, accueillante pour les investissements aux étrangers.
Nous sommes également pleinement conscients de la complexité de la société macédonienne, marquée par des relations parfois délicates entre communautés, fortement influencées par le contexte régional. Avec ses importantes minorités, parmi lesquelles celle d'origine albanaise, la Macédoine fera la preuve, je n'en doute pas un instant, de ses qualités de tolérance et de sa capacité à développer, comme les autres Etats européens, une société démocratique et pluri-culturelle. Nous sommes prêts à cet égard, dans le cadre du dialogue qui va se renforcer désormais entre la Macédoine et les pays de l'Union européenne, à contribuer à la définition et à la mise en place les mesures d'apaisement susceptibles de faciliter les relations entre communautés, notamment dans le domaine de l'éducation.
Monsieur le Premier ministre, c'est par des paroles d'amitié et d'encouragement au développement des relations franco-macédoniennes que je souhaite conclure, en vous souhaitant un séjour agréable et profitable à Paris.
Et puisque le mois de janvier n'est pas encore achevé, je vous souhaite une heureuse année 1998 et je lève mon verre à votre santé et à votre succès./.
(Source http://www.doc.diplomatie.gouv.fr, le 15 juin 2001)