Texte intégral
Je vous remercie d'être là aujourd'hui. J'ai le plaisir et le privilège d'accueillir M. Traavik qui est le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères de la Norvège. A la suite de nos entretiens de travail, nous avons couvert à peu près tous les sujets de nature bilatérale, européenne ou multilatérale qui intéressent nos deux pays. Avant de laisser parler M. Traavik, je voulais dire quelques mots sur ces trois aspects.
Du point de vue bilatéral, nous avons avec la Norvège des relations tout à fait fructueuses et très suivies, notamment dans le domaine économique pour l'industrie pétrolière et gazière, mais aussi dans d'autres domaines. Le deuxième point fort de nos relations bilatérales, c'est la technologie. Nous avons une base de recherche scientifique qui est un pôle d'excellence reconnu au plan mondial, située dans l'archipel du Spitzberg que les autorités françaises ont déjà visité. Nous pensons qu'il serait utile que nos amis norvégiens puissent aussi contribuer à notre projet de pas de tir de Soyouz à Kourou, nous avons également évoqué ce sujet au cours du déjeuner. Au sujet de l'Europe, la Norvège est un partenaire extrêmement actif pour nous puisqu'elle est membre, notamment avec l'Islande et le Liechtenstein, de l'Espace économique européen ; à cet égard nous participons au même grand marché domestique qui est le marché européen, et par ailleurs nous avons des actions communes avec nos alliés norvégiens sur des terrains européens, je pense notamment aux Balkans.
Nous avons longuement évoqué le sujet crucial pour nous, à savoir la stabilisation de cette région. Dans un contexte multilatéral, comme vous le savez, la Norvège est actuellement membre du Conseil de sécurité et a une action internationale extrêmement forte, par exemple au Sri Lanka, les Norvégiens s'illustrent aussi dans le monde par le montant de leur contribution à l'aide au développement - 0,88% du PNB, ce qui est très élevé - qui doit être la deuxième à travers le monde. La France et le gouvernement français s'impliquent fortement dans la même direction avec une forte hausse de notre aide publique au développement dans le cadre du projet de loi de finances. L'Europe est aussi un contributeur, le premier contributeur pour l'aide au développement dans le monde. Sans cela, j'ai oublié certains sujets dont vous parlerez peut-être comme la dépollution nucléaire. Nous avons également parlé des questions d'actualité internationale. Nous sommes à votre disposition pour répondre à vos questions et je donne la parole à mon collègue en le remerciant encore une fois d'être venu ici pour une visite très importante pour nous.
Q - La Norvège a voté deux fois contre l'adhésion à l'Union européenne, qu'est-ce que cela vous inspire ?
R - Evidemment nous serions enchantés que la Norvège rejoigne l'Union européenne, cela dit nous respectons parfaitement la décision de la population norvégienne. Nous pensons que d'ores et déjà, comme je l'indiquais, la Norvège est plus qu'un partenaire de l'Union. Nous menons des politiques communes, je pense en particulier à la sécurité puisque la Norvège fait partie de l'espace Schengen, ce qui n'est pas le cas de tous les Etats membres de l'Union. Donc, nous faisons toute confiance à nos amis du nouveau gouvernement norvégien pour impliquer encore davantage la Norvège dans les actions de l'Union européenne à un titre ou à un autre, et nous sommes sûrs que ce rapprochement entre la Norvège et l'Europe va aller croissant.
Q - Est-ce que vous avez évoqué la question de l'Iraq dans vos entretiens ?
R - Nous avons relevé les convergences qui viennent d'être indiquées par mon collègue. Nous avons une préoccupation liée effectivement au régime iraquien lui-même. Nous avons confiance dans les Nations unies et dans la responsabilité de la communauté internationale. Nous avons aujourd'hui un défi : la pleine réussite du contrôle de la mission d'inspection. Les modalités vont commencer à être discutées dès la semaine prochaine pour des visites d'inspection sans doute à la mi-octobre ou peut-être un peu plus tard et nous sommes très attentifs à la suite de ce projet de mission d'inspection. Pour le reste, nous ne voulons pas anticiper à ce stade sur ce qui se passera
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 1 octobre 2002)
Du point de vue bilatéral, nous avons avec la Norvège des relations tout à fait fructueuses et très suivies, notamment dans le domaine économique pour l'industrie pétrolière et gazière, mais aussi dans d'autres domaines. Le deuxième point fort de nos relations bilatérales, c'est la technologie. Nous avons une base de recherche scientifique qui est un pôle d'excellence reconnu au plan mondial, située dans l'archipel du Spitzberg que les autorités françaises ont déjà visité. Nous pensons qu'il serait utile que nos amis norvégiens puissent aussi contribuer à notre projet de pas de tir de Soyouz à Kourou, nous avons également évoqué ce sujet au cours du déjeuner. Au sujet de l'Europe, la Norvège est un partenaire extrêmement actif pour nous puisqu'elle est membre, notamment avec l'Islande et le Liechtenstein, de l'Espace économique européen ; à cet égard nous participons au même grand marché domestique qui est le marché européen, et par ailleurs nous avons des actions communes avec nos alliés norvégiens sur des terrains européens, je pense notamment aux Balkans.
Nous avons longuement évoqué le sujet crucial pour nous, à savoir la stabilisation de cette région. Dans un contexte multilatéral, comme vous le savez, la Norvège est actuellement membre du Conseil de sécurité et a une action internationale extrêmement forte, par exemple au Sri Lanka, les Norvégiens s'illustrent aussi dans le monde par le montant de leur contribution à l'aide au développement - 0,88% du PNB, ce qui est très élevé - qui doit être la deuxième à travers le monde. La France et le gouvernement français s'impliquent fortement dans la même direction avec une forte hausse de notre aide publique au développement dans le cadre du projet de loi de finances. L'Europe est aussi un contributeur, le premier contributeur pour l'aide au développement dans le monde. Sans cela, j'ai oublié certains sujets dont vous parlerez peut-être comme la dépollution nucléaire. Nous avons également parlé des questions d'actualité internationale. Nous sommes à votre disposition pour répondre à vos questions et je donne la parole à mon collègue en le remerciant encore une fois d'être venu ici pour une visite très importante pour nous.
Q - La Norvège a voté deux fois contre l'adhésion à l'Union européenne, qu'est-ce que cela vous inspire ?
R - Evidemment nous serions enchantés que la Norvège rejoigne l'Union européenne, cela dit nous respectons parfaitement la décision de la population norvégienne. Nous pensons que d'ores et déjà, comme je l'indiquais, la Norvège est plus qu'un partenaire de l'Union. Nous menons des politiques communes, je pense en particulier à la sécurité puisque la Norvège fait partie de l'espace Schengen, ce qui n'est pas le cas de tous les Etats membres de l'Union. Donc, nous faisons toute confiance à nos amis du nouveau gouvernement norvégien pour impliquer encore davantage la Norvège dans les actions de l'Union européenne à un titre ou à un autre, et nous sommes sûrs que ce rapprochement entre la Norvège et l'Europe va aller croissant.
Q - Est-ce que vous avez évoqué la question de l'Iraq dans vos entretiens ?
R - Nous avons relevé les convergences qui viennent d'être indiquées par mon collègue. Nous avons une préoccupation liée effectivement au régime iraquien lui-même. Nous avons confiance dans les Nations unies et dans la responsabilité de la communauté internationale. Nous avons aujourd'hui un défi : la pleine réussite du contrôle de la mission d'inspection. Les modalités vont commencer à être discutées dès la semaine prochaine pour des visites d'inspection sans doute à la mi-octobre ou peut-être un peu plus tard et nous sommes très attentifs à la suite de ce projet de mission d'inspection. Pour le reste, nous ne voulons pas anticiper à ce stade sur ce qui se passera
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 1 octobre 2002)