Interview de M. Alain Juppé, président de l'UMP, à France-Inter le 20 janvier 2003, sur le climat des relations au sein de la majorité entre l'UMP et l'UDF après la réélection de M. François Bayrou à la présidence de l'UDF.

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Circonstance : Congrès de l'UDF à Paris du 17 au 19 janvier 2003

Média : France Inter

Texte intégral

- "Je voudrais d'abord féliciter F. Bayrou, parce qu'il a été très brillamment réélu je crois, avec 92 %. Il a fait mieux que moi - je n'avais fait que 80. Et puis, je voudrais lui dire que c'est peut-être le hasard, qu'il est invité à déjeuner demain à Bordeaux. Donc, je l'attends."
Je crois qu'il voulait une conversation d'homme à homme ?
- "C'est possible, avant ou après, quand il voudra et où il voudra, bien entendu. Je l'ai déjà proposé à plusieurs reprises. Je crois qu'au-delà des relations personnelles, qui entre lui et moi ont toujours été très bonnes, il y a des problèmes de fond, tout simplement. Je crois que l'action de réforme à laquelle ce gouvernement s'attaque va demander du temps, elle est difficile et donc on a besoin d'une grande formation majoritaire qui soutienne, sans états d'âme, le président de la République."
Et donc l'UDF, dans ce contexte-là vous gêne plutôt qu'elle ne vous aide ?
- Non, rien ne me gêne. J'ai simplement entendu C. Blanc dire que le Premier ministre manquait de vision. Je trouve que ce n'est pas très utile de dire cela. D'abord, ce n'est pas vrai et ensuite, je crois qu'il ne faudrait pas créer, dans la majorité actuelle, un sentiment de tension qui n'est pas utile. Attaquons-nous aux problèmes qui concernent les Français."
Ils peuvent critiquer. Cela vous agace ou pas ?
- "Non, cela ne m'agace pas du tout. Contrairement à ce qu'on pense souvent, moi, je ne m'agace pas facilement."
(Source :premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 20 janvier 2003)