Texte intégral
Permettez-moi tout d'abord de dire tout le plaisir que j'ai de recevoir aujourd'hui Cyril Svoboda, mon homologue et ami de la République tchèque. Vous savez la qualité des relations et l'amitié qui existent entre la France et la République tchèque de longue date, depuis Tomas Masaryk, c'est dire que les années passent et l'amitié reste fidèle.
Nous avons bien sûr évoqué les grandes questions de l'heure : l'adhésion prochaine de ce grand pays ami à l'Union européenne ; nous avons évoqué les suites du Sommet de Copenhague et notamment la préparation de la campagne de ratification du Traité d'adhésion ainsi que les perspectives ouvertes à l'Europe dans le cadre de la Convention. Tout ceci nous a permis de débattre, dans le contexte que vous connaissez, d'une situation internationale difficile, à la lumière notamment de la crise iraquienne que nous avons, bien sûr, évoquée en détail, pour constater d'abord que sur le plan des principes, nous nous retrouvons évidemment. Vous savez que ce sera à l'ordre du jour de la rencontre de la grande réunion de lundi, réunion ministérielle et réunion des chefs d'Etat et de gouvernement et que la présidence, par ailleurs, aura avec les dix nouveaux pays, une réunion le mardi.
Nous avons évoqué les différentes perspectives dans le cadre du Conseil de sécurité et les positions de la France et des grands pays de la scène internationale. J'ai réaffirmé la volonté française de travailler en liaison avec les inspecteurs, pour donner sur le terrain toutes leurs chances aux inspections et nous aurons évidemment l'occasion demain d'entendre M. Blix et M. El Baradeï faire rapport devant le Conseil de sécurité où, vous le savez, je me rendrai personnellement.
Une nouvelle fois, je tiens à remercier mon ami Cyril Svoboda d'avoir bien voulu profiter de cette venue à Paris pour un match de football que la République tchèque a gagné, je l'en félicite. C'était l'occasion, après la rencontre que nous avons eue à Prague, d'approfondir un peu plus les relations entre nos deux pays et j'aurai l'occasion moi-même de me rendre prochainement à Prague ; c'est donc avec grande joie que nous poursuivrons le dialogue que nous avons maintenant longuement entamé.
Q - M. Powell a accusé la France et l'Allemagne d'essayer de "sauver la mise" du régime de Saddam Hussein. Votre commentaire ?
R - Tout ceci n'est pas sérieux. La France défend une solution dans le cadre des Nations unies, dans le cadre de la résolution 1441 qui est la solution préconisée par la Communauté internationale tout entière, c'est-à-dire une solution par le biais des inspecteurs travaillant sur le terrain, qui sont l'oeil et la main de la communauté internationale ; et nous l'avons dit clairement, tant que ces inspecteurs peuvent travailler, - c'est le terme même de la résolution 1441 -, nous devons appuyer leurs efforts et c'est pour cela que la France, avec d'autres Etats, a décidé de proposer le renforcement de ces inspections, pour accroître l'efficacité, la capacité d'agir des inspecteurs.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 février 2003)