Point de presse de M. Dominique Galouzeau de Villepin, ministre des affaires étrangères, de la coopération et de la francophonie, sur les relations bilatérales entre la France et l'Espagne, les questions européennes et la situation internationale, Paris le 24 septembre 2002.

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Circonstance : Dîner de travail avec Mme Ana Palacio, ministre espagnole des Affaires étrangères à Paris le 24 septembre 2002

Texte intégral

Permettez-moi, tout d'abord, de dire l'immense plaisir que j'ai eu de recevoir aujourd'hui la ministre espagnole des Affaires étrangères, Mme Ana Palacio. C'est sa première visite bilatérale à Paris et ce dîner franco-espagnol avait évidemment une signification particulière. Vous connaissez l'amitié et la solidarité qui existent entre la France et l'Espagne. Vous savez à quel point nous sommes soucieux de la qualité de nos relations bilatérales entre voisins, de la qualité, de la concertation entre nos deux diplomaties. Cette proximité est aussi une proximité linguistique, puisque nous avons le privilège, entre Ana Palacio et moi, de pouvoir parler aussi facilement en français - puisque son français est remarquable - qu'en espagnol. Tout ceci, évidemment, donne un ton et un caractère à nos relations d'autant plus amical. Parmi les sujets bilatéraux que nous avons évoqués, j'ai d'abord remercié, bien sûr, Mme la Ministre espagnole pour le soutien qui a été apporté à la France et aux populations françaises après les inondations que nous avons connues dans le sud de la France. Nous avons évoqué, bien sûr la lutte contre le terrorisme. Vous savez que c'est un axe commun auquel nous attachons, évidemment, la plus grande importance. Nous avons évoqué la perspective du prochain sommet bilatéral qui se tiendra à la fin de l'année à Malaga et que nous souhaitons voir préparer par un séminaire ministériel qui pourrait se tenir, si j'ai bien compris, dans la merveilleuse ville de Tolède. Nous avons évoqué le problème des relations transpyrénéenne, le problème des interconnexions électriques entre les deux pays, la coopération policière et judiciaire, et vous savez à quel point elles sont excellentes. Nous avons évoqué, évidemment, parce que l'agenda européen est très chargé d'ici la fin de l'année, les grands sujets européens, qu'il s'agisse des questions touchant à l'élargissement, à la préparation de la Convention, où nous souhaitons essayer d'aborder avec un esprit de proximité les grandes questions qui sont devant nous. Nous avons évidemment évoqué les grandes politiques européennes, qu'il s'agisse de la PAC et de la pêche, et là encore, vous connaissez la proximité de nos vues. Nous avons, dans un contexte international difficile, fait un très large tour d'horizon des grandes crises et des grands enjeux, qu'il s'agisse, évidemment, de la situation en Iraq et des débats au Conseil de sécurité, qu'il s'agisse de l'Afghanistan, ou encore du Proche-Orient.
(...)

Q - Est-ce que la France envisage d'exercer son influence au Maroc, de façon à contribuer à un apaisement des relations entre le Maroc et l'Espagne ?
R - Vous connaissez les relations de solidarité et d'amitié que nous avons avec l'Espagne qui est notre voisin, membre de notre famille européenne. Vous connaissez, par ailleurs, les relations très anciennes d'amitié que nous avons avec le Maroc. Nous sommes tous convaincus de l'importance d'oeuvrer dans le sens de l'apaisement, et Mme la Ministre des Affaires étrangères espagnole l'a clairement indiquée. C'est un objectif, et tout ce qu'on peut faire les uns et les autres, évidemment, ira dans ce sens. Il y a un désir profond d'avancer dans cette direction et nos énergies sont évidemment mobilisées pour cela.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 26 septembre 2002)