Texte intégral
France - Israël : un demi-siècle d'amitié
La France et l'Etat d'Israël célèbrent cette année le cinquantième anniversaire de l'établissement de leurs relations diplomatiques. Je félicite l'édition en français du Jerusalem Post pour le numéro spécial qu'elle publie à cette occasion, et j'adresse à tous ses lecteurs mes voeux les plus chaleureux de paix et de prospérité.
Ces cinquante années ont vu passer bien des gouvernements en France et en Israël. Ce demi-siècle a aussi été riche en événements, heureux comme tragiques. Souvent passionnées, les relations entre nos deux pays ont connu leurs hauts et leurs bas. Mais une chose est sûre : l'amitié profonde qui unit nos deux peuples ne s'est jamais démentie. Les passagers de l'Exodus comme, plus tard, les pilotes israéliens d'avions français s'en souviennent : la France s'est tenue aux côtés du jeune Etat juif dès les premiers temps. Elle lui a apporté toute l'aide qu'exigeait son édification et sa défense dans un contexte difficile.
La guerre des Six-Jours a conduit à une nouvelle phase de nos rapports. Mais sur l'essentiel, y compris pendant cette période, la France n'a cessé de défendre au sein de la communauté internationale le droit d'Israël à exister dans des frontières sûres et reconnues. La visite en Israël du président François Mitterrand en 1982 fut la première d'un chef d'Etat européen. Comment ne pas rendre hommage aujourd'hui à sa vision prémonitoire d'une paix obtenue en échange des territoires ? Car si la France s'est, parmi les premiers pays, prononcée en faveur de la création d'un Etat palestinien, c'est qu'elle était et reste convaincue que cette solution répond pleinement aux intérêts de sécurité d'Israël.
La France partage le grand espoir né du processus d'Oslo auquel la mémoire d'Yitzhak Rabin restera toujours attachée. Le mémorandum de Charm el-Cheikh a relancé la mise en oeuvre des dispositions de l'accord de Wye River. Les discussions sont difficiles, les négociations prennent du temps, et suscitent chez les uns et les autres espoirs, mais aussi tensions. Indéniablement cependant, les premiers résultats sont là. La France entend plus que jamais accompagner le peuple d'Israël, comme les autres peuples de la région, sur la voie qui mène à une paix juste et durable. Ses relations avec les institutions et la société d'Israël ne pourront ainsi que s'épanouir, des deux côtés de notre espace méditerranéen commun.
(Source http://www.diplomatie.fr, le 10 décembre 1999)
La France et l'Etat d'Israël célèbrent cette année le cinquantième anniversaire de l'établissement de leurs relations diplomatiques. Je félicite l'édition en français du Jerusalem Post pour le numéro spécial qu'elle publie à cette occasion, et j'adresse à tous ses lecteurs mes voeux les plus chaleureux de paix et de prospérité.
Ces cinquante années ont vu passer bien des gouvernements en France et en Israël. Ce demi-siècle a aussi été riche en événements, heureux comme tragiques. Souvent passionnées, les relations entre nos deux pays ont connu leurs hauts et leurs bas. Mais une chose est sûre : l'amitié profonde qui unit nos deux peuples ne s'est jamais démentie. Les passagers de l'Exodus comme, plus tard, les pilotes israéliens d'avions français s'en souviennent : la France s'est tenue aux côtés du jeune Etat juif dès les premiers temps. Elle lui a apporté toute l'aide qu'exigeait son édification et sa défense dans un contexte difficile.
La guerre des Six-Jours a conduit à une nouvelle phase de nos rapports. Mais sur l'essentiel, y compris pendant cette période, la France n'a cessé de défendre au sein de la communauté internationale le droit d'Israël à exister dans des frontières sûres et reconnues. La visite en Israël du président François Mitterrand en 1982 fut la première d'un chef d'Etat européen. Comment ne pas rendre hommage aujourd'hui à sa vision prémonitoire d'une paix obtenue en échange des territoires ? Car si la France s'est, parmi les premiers pays, prononcée en faveur de la création d'un Etat palestinien, c'est qu'elle était et reste convaincue que cette solution répond pleinement aux intérêts de sécurité d'Israël.
La France partage le grand espoir né du processus d'Oslo auquel la mémoire d'Yitzhak Rabin restera toujours attachée. Le mémorandum de Charm el-Cheikh a relancé la mise en oeuvre des dispositions de l'accord de Wye River. Les discussions sont difficiles, les négociations prennent du temps, et suscitent chez les uns et les autres espoirs, mais aussi tensions. Indéniablement cependant, les premiers résultats sont là. La France entend plus que jamais accompagner le peuple d'Israël, comme les autres peuples de la région, sur la voie qui mène à une paix juste et durable. Ses relations avec les institutions et la société d'Israël ne pourront ainsi que s'épanouir, des deux côtés de notre espace méditerranéen commun.
(Source http://www.diplomatie.fr, le 10 décembre 1999)