Déclarations de M. Dominique Galouzeau de Villepin, ministre des affaires étrangères, de la coopération et de la francophonie, en réponse à des questions d'actualité sur la situation des Français en Côte d'Ivoire et l'application des accords de paix signés à Marcoussis, au Sénat le 13 février 2003.

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(Réponse du ministre à une question d'actualité au Sénat sur la situation des Français en Côte d'Ivoire, à Paris le 13 février 2003) :
Je m'associe à l'hommage que vous avez justement rendu à nos compatriotes de Côte d'Ivoire. Vous savez l'émotion et la mobilisation qui ont été les nôtres et qui sont au coeur de l'engagement français pour ce pays, pour la réconciliation et la reconstruction.
La reconstruction est une priorité. Aussi l'Agence française pour le développement soutient-elle les efforts des Français de Côte d'Ivoire. Un mécanisme de prêts bonifiés est en effet à l'étude qui s'inspire de la récente expérience malgache. De même nous envisageons un fonds de garantie pour les entrepreneurs ainsi qu'un fonds de restructuration qui permettrait aux entreprises de reconstituer leurs fonds propres.
Chaque cas de famille en détresse fera l'objet d'une étude attentive et nous renforçons à cet effet l'effectif de nos ambassades et consulats.
En liaison avec les autorités ivoiriennes, nous étudions les modalités d'indemnisation des pillages et une réflexion est engagée dans ce but avec les compagnies d'assurance.
L'Agence pour l'enseignement français à l'étranger a fait un effort particulier puisque 416 enfants ont été accueillis dans des écoles voisines dans la région. Tout cela manifeste la solidarité nationale.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 février 2003)
(Réponse du ministre à une question d'actualité au Sénat sur les accords de Marcoussis, Paris le 13 février 2003) :
La France a respecté sa signature pour éviter une catastrophe humanitaire, une guerre civile, une guerre régionale. Nous avons pris le risque de la paix et de la réconciliation.
On passe trop souvent sous silence ce choix, comme on oublie que toute la communauté africaine, la CEDEAO, l'Union africaine, mais aussi la communauté internationale avec la résolution 1464 qui a été adoptée à l'unanimité, soutiennent les accords de Marcoussis. Tous appuient nos efforts pour rétablir la paix et tous rendent hommage au courage de nos soldats sur la ligne de cessez-le-feu sans qui la guerre aurait repris !
La France a pris ses responsabilités : il faut que les Ivoiriens prennent les leurs et le premier d'entre eux, M. Gbagbo, pour qu'un gouvernement d'union nationale puisse faire sa place à tous.
Nous sommes prêts à garantir ce processus et à engager cette uvre de reconstruction du pays avec tous ceux qui veulent apporter leurs concours. A preuve les efforts entrepris ces derniers jours à Yamoussoukro pour faire toute sa place à l'opposition et trouver une solution durable. Notre première responsabilité n'en demeure pas moins d'assurer la sécurité de nos ressortissants et nous avons pris les mesures indispensables pour faire face à toute éventualité !.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 février 2003)