Texte intégral
Mesdames et Messieurs les journalistes,
J'aimerais profiter de cette occasion qui nous réunit aujourd'hui pour partager avec vous, outre les vux que je forme pour vous dans vos vies professionnelles et personnelles, quelques-uns des engagements qui marqueront l'année 2003 pour la recherche.
Je souhaite placer cette année sous le signe de l'audace. Audace de faire l'impossible en respectant l'essentiel. Audace de dynamiser la recherche qu'elle soit menée dans les établissements publics, les entreprises ou les fondations. Audace de soutenir la recherche fondamentale, là où se produisent les ruptures conceptuelles et les innovations fécondes.
Esprit d'audace, aussi, inséparable de l'innovation et moyen de favoriser chez les jeunes les vocations scientifiques.
Chaque époque propose à nos sociétés de nouveaux défis, qu'il s'agisse des défis de l'aventure spatiale, des défis de la croissance, des défis de la santé, de la solidarité ou du développement durable. Pour y répondre, il nous faut entretenir la flamme de l'audace, oser la science.
Oser la science, c'est, à mes yeux, tout d'abord ouvrir des chantiers de la science.
Par chantiers de la science j'entends des questions concrètes, actuelles, pressantes à propos desquelles je souhaite ouvrir un travail collectif avec les communautés scientifiques.
Ces chantiers de la science, nous allons les conduire ensemble. Il nous faut donc les construire ensemble.
J'aurai l'occasion dans les semaines à venir de revenir avec vous sur ces chantiers. Pour l'heure, je souhaite vous dévoiler le principe d'un débat public, ouvert et transparent, sur les 5 sujets qui me semblent les plus urgents : l'emploi scientifique ; les synergies à développer entre organismes de recherche, universités, grandes écoles ; le partenariat avec les collectivités territoriales en matière de recherche et de nouvelles technologies ; l'évaluation ; la dynamique d'une coopération réussie entre recherche publique et recherche en entreprise (avec l'objectif de 3% du PIB associé à la recherche en 2010).
La mise en oeuvre de ces chantiers passera par le recours à une consultation électronique et l'organisation d'une réunion de synthèse, à chaque fois sur un site différent de notre territoire.
Ces chantiers seront lancés très prochainement. Ils nous permettront de nous mobiliser avec la communauté scientifique dans son ensemble pour dynamiser la recherche.
Les chantiers ne manquent pas.
Beaucoup ont déjà été ouverts, à commencer par le plan innovation. Travaillé en concertation avec Nicole Fontaine, il est entré depuis un mois dans une phase de consultation nationale, sur les sites web des Ministères chargés de la Recherche et de l'Industrie.
Un colloque mi-mars permettra de dresser le bilan de cette consultation des acteurs de l'innovation. Les projets de textes législatifs seront finalisés pour le printemps 2003.
Il en va de même pour le chantier des fondations, ouvert par le Premier Ministre, qui sera mis en oeuvre pour ce qui touche à la recherche.
Le cap est tracé. Les moyens aussi.
Nous doublons les moyens des jeunes chercheurs sur nos fonds incitatifs.
Sur les chantiers du Président de la République (cancer, développement durable, sécurité routière) nous faisons plus que doubler les moyens.
Ces moyens, nous allons les décliner via les chantiers de la science, mais également en nous intéressant à des domaines stratégiques.
Les biotechnologies, qui feront cette année l'objet d'une communication en Conseil des ministres.
L'espace avec Ariane, bien sûr, et aussi peut-être avec l'introduction de la politique spatiale dans les compétences de l'Union européenne qui pourrait constituer un important bouleversement. A l'heure où les réflexions de la Convention préparent les évolutions à venir des institutions de l'Europe, n'est-il pas opportun d'envisager de donner à l'espace toute sa place dans les politiques européennes - tout en gardant la souplesse et la flexibilité qui ont fait la force et les succès du projet spatial européen?
Alors que nos grands concurrents ont su prendre en compte grâce à des politiques publiques ambitieuses une compétitivité toujours plus impérieuse, cette réflexion et les prises de décisions qui en résulteront deviennent urgentes.
Mon souhait est que nous sachions construire rapidement au niveau de l'Union européenne une vision politique de l'espace, comme nous avons su le faire progressivement pour la politique de recherche.
On ne peut pas non plus escamoter certains des grands enjeux éthiques qui agitent notre société. L'effritement d'un système de valeurs reconnues et partagées par tous se fait aujourd'hui particulièrement sentir. Nous allons être amenés à y travailler de façon approfondie dans les semaines qui viennent avec la préparation de la loi de bioéthique.
Que cette année soit donc une année de recherche mais aussi d'éthique et de conscience de cette recherche.
Donner du sens à la science, c'est aussi favoriser la diffusion de la culture scientifique, enrayer la désaffection des jeunes à l'égard des filières scientifiques.
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Voici quelques grands rendez-vous pour 2003. Puisse-t-elle nous permettre de poursuivre notre dialogue dans la confiance, le respect et l'ouverture pour oser la science et le partage des savoirs !
(Source http://www.recherche.gouv.fr, le 21 janvier 2003)
J'aimerais profiter de cette occasion qui nous réunit aujourd'hui pour partager avec vous, outre les vux que je forme pour vous dans vos vies professionnelles et personnelles, quelques-uns des engagements qui marqueront l'année 2003 pour la recherche.
Je souhaite placer cette année sous le signe de l'audace. Audace de faire l'impossible en respectant l'essentiel. Audace de dynamiser la recherche qu'elle soit menée dans les établissements publics, les entreprises ou les fondations. Audace de soutenir la recherche fondamentale, là où se produisent les ruptures conceptuelles et les innovations fécondes.
Esprit d'audace, aussi, inséparable de l'innovation et moyen de favoriser chez les jeunes les vocations scientifiques.
Chaque époque propose à nos sociétés de nouveaux défis, qu'il s'agisse des défis de l'aventure spatiale, des défis de la croissance, des défis de la santé, de la solidarité ou du développement durable. Pour y répondre, il nous faut entretenir la flamme de l'audace, oser la science.
Oser la science, c'est, à mes yeux, tout d'abord ouvrir des chantiers de la science.
Par chantiers de la science j'entends des questions concrètes, actuelles, pressantes à propos desquelles je souhaite ouvrir un travail collectif avec les communautés scientifiques.
Ces chantiers de la science, nous allons les conduire ensemble. Il nous faut donc les construire ensemble.
J'aurai l'occasion dans les semaines à venir de revenir avec vous sur ces chantiers. Pour l'heure, je souhaite vous dévoiler le principe d'un débat public, ouvert et transparent, sur les 5 sujets qui me semblent les plus urgents : l'emploi scientifique ; les synergies à développer entre organismes de recherche, universités, grandes écoles ; le partenariat avec les collectivités territoriales en matière de recherche et de nouvelles technologies ; l'évaluation ; la dynamique d'une coopération réussie entre recherche publique et recherche en entreprise (avec l'objectif de 3% du PIB associé à la recherche en 2010).
La mise en oeuvre de ces chantiers passera par le recours à une consultation électronique et l'organisation d'une réunion de synthèse, à chaque fois sur un site différent de notre territoire.
Ces chantiers seront lancés très prochainement. Ils nous permettront de nous mobiliser avec la communauté scientifique dans son ensemble pour dynamiser la recherche.
Les chantiers ne manquent pas.
Beaucoup ont déjà été ouverts, à commencer par le plan innovation. Travaillé en concertation avec Nicole Fontaine, il est entré depuis un mois dans une phase de consultation nationale, sur les sites web des Ministères chargés de la Recherche et de l'Industrie.
Un colloque mi-mars permettra de dresser le bilan de cette consultation des acteurs de l'innovation. Les projets de textes législatifs seront finalisés pour le printemps 2003.
Il en va de même pour le chantier des fondations, ouvert par le Premier Ministre, qui sera mis en oeuvre pour ce qui touche à la recherche.
Le cap est tracé. Les moyens aussi.
Nous doublons les moyens des jeunes chercheurs sur nos fonds incitatifs.
Sur les chantiers du Président de la République (cancer, développement durable, sécurité routière) nous faisons plus que doubler les moyens.
Ces moyens, nous allons les décliner via les chantiers de la science, mais également en nous intéressant à des domaines stratégiques.
Les biotechnologies, qui feront cette année l'objet d'une communication en Conseil des ministres.
L'espace avec Ariane, bien sûr, et aussi peut-être avec l'introduction de la politique spatiale dans les compétences de l'Union européenne qui pourrait constituer un important bouleversement. A l'heure où les réflexions de la Convention préparent les évolutions à venir des institutions de l'Europe, n'est-il pas opportun d'envisager de donner à l'espace toute sa place dans les politiques européennes - tout en gardant la souplesse et la flexibilité qui ont fait la force et les succès du projet spatial européen?
Alors que nos grands concurrents ont su prendre en compte grâce à des politiques publiques ambitieuses une compétitivité toujours plus impérieuse, cette réflexion et les prises de décisions qui en résulteront deviennent urgentes.
Mon souhait est que nous sachions construire rapidement au niveau de l'Union européenne une vision politique de l'espace, comme nous avons su le faire progressivement pour la politique de recherche.
On ne peut pas non plus escamoter certains des grands enjeux éthiques qui agitent notre société. L'effritement d'un système de valeurs reconnues et partagées par tous se fait aujourd'hui particulièrement sentir. Nous allons être amenés à y travailler de façon approfondie dans les semaines qui viennent avec la préparation de la loi de bioéthique.
Que cette année soit donc une année de recherche mais aussi d'éthique et de conscience de cette recherche.
Donner du sens à la science, c'est aussi favoriser la diffusion de la culture scientifique, enrayer la désaffection des jeunes à l'égard des filières scientifiques.
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Voici quelques grands rendez-vous pour 2003. Puisse-t-elle nous permettre de poursuivre notre dialogue dans la confiance, le respect et l'ouverture pour oser la science et le partage des savoirs !
(Source http://www.recherche.gouv.fr, le 21 janvier 2003)