Texte intégral
Monsieur le Président, Madame la ministre, Mesdames et Messieurs,
Je souhaite d'abord, au nom de tous les membres de l'Assemblée Nationale, saluer chaleureusement les responsables et les membres de la Chambre de Commerce France-Israël ainsi que les représentants des entreprises israéliennes et françaises qui sont présents ce soir.
Je suis particulièrement heureux de me retrouver ici avec vous à l'occasion de ce dîner de gala annuel et je salue Lionel STOLERU en le remerciant pour son accueil. Je salue aussi Madame ITZIK, ministre de l'environnement d'Israël.
Je voudrais à cette occasion apporter aux membres de la chambre de commerce France-Israël un message d'amitié, traditionnelle, entre nos deux pays, mais que je tiens à renouveler. Il n'est pas nécessaire de rappeler les liens qui unissent la France avec l'Etat d'Israël, depuis sa création. Les relations entre nos deux pays ont été souvent étroites, parfois un peu tendues, mais elles n'ont jamais été remises en cause sur l'essentiel d'un côté comme de l'autre.
Votre présence ici symbolise ce qui peut exister de spécifique et de si fort entre Israël et la France.
La prospérité et le développement économique d'Israël, auxquels nous sommes tous très attachés, est une préoccupation majeure et je tiens à vous rendre hommage pour l'action que vous menez pour resserrer les liens économiques entre nos deux pays. Ces liens se sont d'ailleurs considérablement accrus au cours des dernières années.
L'essor de l'économie israélienne est spectaculaire. En un demi-siècle, les Israéliens ont réussi à construire une économie ouverte et compétitive qui compte aujourd'hui parmi les plus performantes de la Méditerranée. Dès sa création, Israël, a vécu dans une large ouverture et a fondé son progrès économique moins sur les ressources naturelles que sur les compétences et le savoir. Ce choix lui donne aujourd'hui de grands atouts dans la compétition internationale. Cette réussite ne doit toutefois pas masquer les difficultés, que j'espère passagères, traversée actuellement par l'économie. Conscient de cette situation, le gouvernement de M. BARAK s'est engagé à relancer l'activité et à mener à bien un certain nombre de réformes de structures. Nous souhaitons tous que cette action soit couronnée de succès.
L'ouverture confirmée de nos deux économies nous incite à nous rapprocher encore plus. La France est aujourd'hui le sixième partenaire économique d'Israël. Il reste à multiplier les possibilités d'élargir encore nos relations, qu'il s'agisse d'échanges commerciaux ou d'investissements.
Ces perspectives d'échanges économiques accrus, de coopération progressant dans tous les domaines, c'est bien entendu pour une très grande part grâce à vous, qu'elles se développeront. Notre coopération va désormais s'inscrire dans le cadre de l'association entre Israël et l'Union européenne. L'accord d'association entre l'Union européenne et Israël signé le 20 novembre 1995 - a été approuvé la semaine dernière par l'Assemblée Nationale et devrait donc entrer prochainement en vigueur. Cet accord, qui couvre 60 % environ du commerce extérieur d'Israël marque une étape majeure de ce nouveau partenariat que l'Union européenne veut mettre en place avec Israël. La France souhaite la pleine intégration d'Israël au Moyen-Orient et dans le bassin méditerranéen qui doit être pour nous, Français et Israéliens, un champ d'action privilégié.
Plus largement, le partenariat euro-méditerranéen doit constituer pour l'ensemble des pays de cette région une chance de promouvoir les échanges commerciaux et les investissements réciproques. Une chance d'ouvrir de nouveaux champs de coopération culturelle et scientifique. Israël a naturellement vocation à jouer, dans ce nouvel ensemble en gestation, un rôle éminent.
Ce partenariat devrait également consolider chaque jour davantage une paix sans laquelle aucune prospérité durable ne sera possible. Avec l'arrivée au pouvoir d'Ehud Barak, s'ouvre une période d'espérance. La France s'est félicitée de la signature de l'accord de Charm El Cheikh ainsi que de l'ouverture formelle des négociations avec les Palestiniens sur le statut final, le 8 novembre dernier
Nous savons tous qu'il reste de nombreux et difficiles problèmes à résoudre et qu'il faudra, pour avancer vers la paix, de part et d'autre un grand courage. La France ne peut bien évidemment pas se substituer aux négociateurs mais elle peut contribuer à créer un climat, à faire circuler des arguments, à amener les uns et les autres à se rapprocher.
Je forme donc des voeux pour que la période qui s'ouvre voie de réels progrès sur le chemin d'une paix juste et durable au Proche-Orient, qui doit être notre objectif commun.
Je remercie donc encore une fois la Chambre de Commerce France-Israël, pour le rôle qu'elle a joué, depuis des années, pour permettre à la France d'être un partenaire économique privilégié d'Israël. A chacun et à chacune d'entre vous je dis ma gratitude pour votre action en France et en Israël au service de l'amitié entre nos deux pays.
Continuez à être les ambassadeurs d'une solidarité méditerranéenne dont nous avons tant besoin.
(Source : http://www.assemblee-nationale.fr, le 3 janvier 2000)