Conférence de presse de MM. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, et Guillermo Fernandez de Soto, ministre colombien des relations extérieures, sur la coopération entre la France et la Colombie pour lutter contre la drogue, Paris le 11 octobre 1999.

Prononcé le

Circonstance : Visite de M. Guillermo Fernandez de Soto, ministre colombien des relations extérieures, en France les 11 et 12 octobre 1999-déjeuner de M. Védrine avec M. Fernandez de Soto le 11

Texte intégral

Mesdames et Messieurs,
J'ai reçu pour un déjeuner de travail M. Fernandez de Soto, le ministre colombien des Relations extérieures et nous avons fait un tour d'horizon des problèmes qui nous concernent ensemble. Nous avons fait le point des relations bilatérales et de nos différentes formes de coopérations.
Nous avons souligné ensemble l'intérêt qu'il y a à développer les relations entre l'Amérique latine et l'Union européenne mais en fait, ce déjeuner de travail a été consacré essentiellement à l'analyse de la situation en Colombie et des efforts faits pour le processus de paix.
Je remercie d'ailleurs le ministre pour sa présentation extrêmement précise et impressionnante de cette situation. Les efforts des autorités colombiennes sont remarquables, très méritoires compte tenu de l'extrême difficulté du sujet et méritent d'être soutenus.
Nous avons une coopération bilatérale déjà active en matière de lutte contre la drogue, sur différents aspects de cette lutte, concernant à la fois les capacités d'observation et d'autre part, les substitutions possibles. Et nous avons considéré que cette coopération bilatérale devait pouvoir servir de modèle et entraîner une coopération européenne plus vaste.
Nous devons aider la Colombie parce que ce n'est pas un problème qui concerne la Colombie seule, ce qui serait déjà grave. Beaucoup de pays dans le monde sont confrontés à cette question de la drogue, et des aspects de plus en plus vastes des relations internationales sont gangrenés par cette situation. Nous devons donc soutenir cet effort, soutenir ce processus de paix, soutenir cette politique visant à éradiquer la drogue et à lui substituer des productions et des cultures normales, ce qui est une tâche d'intérêt général. Naturellement, nous allons maintenir et développer des relations étroites entre nous.
Q - (...)
R - Je crois que ce type de rencontre est déjà la réponse à ce type de question. Nous n'avons pas approché les choses sous un angle purement technique ou économique, mais véritablement politique. Et lorsque l'on remet les relations franco-colombiennes dans le contexte de l'Amérique latine et de l'Europe, cela encore, c'est politique. Et lorsque l'on marque notre intérêt pour les efforts faits pour le processus de paix, avec toutes les politiques qui doivent l'accompagner, c'est encore très politique. Donc, on peut répondre oui, cette évolution est en cours.
Q - (...)
R - Je l'ai laissé répondre sur ce point parce que c'est ce qu'il a demandé, mais d'une façon globale, je redis ici que nous sommes tout à fait disposés à coopérer plus. Ce n'est pas à nous de déterminer seuls les domaines dans lesquels nous coopérons. Il faut que cela rencontre une demande colombienne précise et le ministre a fait un certain nombre de suggestions très précises sur lesquelles nous allons travailler.
(Source : http://www.diplomatie.gouv.fr)