Texte intégral
Chers amis,
Notre débat va s'achever et vient le temps de décider. Et donc se pose maintenant la vraie question : croyons-nous encore à l'utilité de notre combat et de notre mouvement ?
Moi, j'y crois. En ce 17 novembre 2002, en ce début de millénaire, je crois que tout ce que nous ont légué nos ancêtres, tout ce qui fait la richesse de notre identité et de notre civilisation n'a pas disparu, conserve toute sa valeur et peut être sauvé.
Je crois que, dans le monde mouvant et dangereux dans lequel nous vivons, les idées et les valeurs qui sont les nôtres demeurent des points d'ancrage essentiels sans lesquels tout peut basculer et à partir desquels tout peut être réhabilité et reconstruit.
L'histoire de l'humanité est faite selon les époques, les peuples et les continents de périodes fastes ou néfastes. Mais les moments et les lieux de haute civilisation l'ont toujours été autour de l'une ou l'autre de ces réalités incontournables de l'espèce humaine : les peuples, les communautés qu'ils forment, la foi qui les anime, les règles qui organisent leur vie et lui donnent du sens.
Ces moments privilégiés de l'histoire humaine ont de plus toujours été marqués par une volonté de puissance et l'expression d'une fierté d'être ce que l'on est, toutes choses qui ne vont pas sans la claire conscience d'un sentiment d'appartenance.
Et c'est pourquoi le déclin ou la renaissance d'un peuple ou d'une civilisation sont intimement liés à la conscience qu'ils ont de leur identité. Que celle-ci s'estompe et s'efface, dominée par d'autres influences, et tout se délite : foi, force, vitalité et devenir. Que celle-ci en revanche s'affermisse et tout peut revenir, repartir et renaître.
Et voilà pourquoi, chers amis, nous qui sommes les champions de la défense de notre identité, sommes nous clairement au coeur des grands enjeux du moment et de l'avenir. Quelles que soient les épreuves que nous traversons, quelles que soient les difficultés que nous éprouvons à concrétiser nos convictions et à donner force à notre combat, nous sommes dans le vrai, nous sommes porteurs des clés du renouveau. Car, d'une façon ou d'une autre, si notre peuple doit reprendre sa marche en avant dans l'histoire, ce sera en retrouvant conscience de ce qu'il est, en s'arc-boutant sur la communauté qu'il forme et celle qu'il constitue avec les autres peuples européens. Ce sera en redonnant vie à ses valeurs de civilisation et en retrouvant la fierté de ce qu'il est ainsi que la volonté de l'affirmer dans le monde.
Encore faut-il bien sûr que cette volonté de renaissance ne s'exprime pas en vase clos, coupée des réalités du monde moderne, sourde aux vacarmes destructeurs qui nous entourent.
Car si nous sommes dans le vrai, si nos valeurs, nos convictions sont potentiellement les plus fécondes, encore faut-il que l'on cherche à en ensemencer le monde réel aussi pourri soit-il. Et c'est pourquoi votre démarche doit être aussi celle du réalisme. Démarche oh combien difficile car elle exige de la force, une force morale, une force de conviction pour éviter de se corrompre au contact de la réalité fétide qui est celle du monde d'aujourd'hui.
Pourquoi croyez-vous que nos difficultés soient si grandes ? Pourquoi est-il si compliqué de trouver le bon chemin ? Parce que, précisément, notre démarche n'est pas de pure protestation à l'abri de la réalité et de ses compromissions et aussi parce qu'elle n'est pas non plus de pur opportunisme plongé dans la fange des seuls intérêts d'appareil et de personnes. Et ce n'est pas simple de se colleter à un monde de boue quand on veut édifier une pure construction de pierre.
Alors bien sûr, c'est facile de critiquer ceux qui se risquent à un exercice aussi périlleux. C'est même facile de leur reprocher tel ou tel faux pas, telle ou telle salissure. C'est même terriblement facile lorsqu'on décide soi-même de se retirer du réel pour se mettre à l'abri dans la sphère de la spéculation ou de la contestation pure.
Ce n'est pas cette voie que je vous propose pour le MNR. Même si bien sûr il va nous falloir dans la période sans doute plus calme qui s'ouvre, poursuivre notre réflexion. Mais ce que je vous propose, c'est de continuer le combat qui est le nôtre en prise directe avec la réalité, pour peser sur elle et la changer.
Et nous avons pour cela une ligne directrice, un axe d'action, je crois d'une force extraordinaire, que nous sommes les seuls à vouloir suivre.
Nous sommes porteurs de la pérennité des valeurs et des institutions qui ont fait la grandeur passée de notre peuple et qui seule peuvent permettre l'éclat d'une civilisation.
Mais nous sommes aussi les seuls à vouloir dans le même instant vivre dans notre temps, appréhender le monde d'aujourd'hui tel qu'il est, et prendre en compte la réalité telle que nous la subissons. Et là est, je crois, la grandeur de notre mouvement et de notre démarche. Nous sommes les seuls à vouloir réaliser la synthèse entre toutes les valeurs dont nous sommes porteurs et les réalités incontournables du monde dans lequel nous vivons. Nous sommes les seuls à vouloir faire la synthèse entre nos traditions et la modernité, entre l'impératif d'identité et les exigences du monde d'aujourd'hui.
Notre projet tel que nous l'avons défini est majeur et exaltant. Face à un système qui discrédite les valeurs héroïques et transcendantes, nous voulons rendre à notre peuple le goût des grandes entreprises. Nous rejetons tout ce qui vise à le dévaloriser et à le culpabiliser. Nous refusons le goût morbide pour la repentance et l'évocation incessante des heures les plus sombres de notre passé. Nous voulons que les Français et les Européens reprennent confiance en eux-mêmes, qu'ils redeviennent conscients de leur grandeur, fiers d'eux-mêmes et de leur pays, qu'ils retrouvent l'amour de l'action, qu'ils respirent à nouveau l'air du large et des aventures généreuses.
Nous voulons ainsi rebâtir notre nation et oeuvrer à une nouvelle Europe qui puisse assurer la puissance collective des grands peuples européens, les libérer de toute tutelle et rendre à notre continent la force civilisatrice qui a été la sienne au fil des siècles écoulés. L'Europe, comme la France, loin d'avoir honte de la grandeur et de la puissance doivent au contraire y aspirer.
Et cela est d'autant plus nécessaire que nous subissons l'assaut de l'islam. Par l'immigration massive, par sa volonté de nous imposer ses valeurs et ses modes de vie et par ses actions violentes à travers le monde, l'islam a lancé une offensive de grande ampleur qui vise au premier chef la France et l'Europe. Et là encore, nous sommes les seuls à en appeler ouvertement à la résistance et à refuser de nous soumettre.
Et c'est pourquoi nous voulons réveiller la force de la liberté. Car notre entreprise est aussi une entreprise de libération. Nous voulons libérer les Français de ce début d'occupation étrangère que beaucoup subissent déjà comme une souffrance indicible. Nous voulons libérer nos compatriotes de cette menace majeure sur notre indépendance et notre droit à rester maître chez nous. Nous voulons libérer les Français de la peur du politiquement correct, leur rendre le droit d'aimer et de préférer les leurs.
Nous voulons à cette fin des institutions, une république et un Etat fort garants de l'intérêt public, de la liberté des personnes et de l'épanouissement des communautés qu'elle forme. Nous ne voulons pas d'une administration oppressive mais un Etat qui incarne l'intérêt général, qui exprime la volonté populaire, qui assure la protection et garantisse la liberté et la sécurité des personnes. Et bien sûr, parmi ces institutions, nous voulons que la famille retrouve toute sa place et tout son prestige et que lui soient reconnus tous ses droits légitimes.
Nous voulons aussi renouer avec l'esprit d'entreprise, avec le goût de la recherche et de l'invention, avec les qualités propres aux grands capitaines d'industries. Nous voulons organiser la société de façon à laisser toute leur place à ceux qui entreprennent, qui créent et qui travaillent. Chacun doit pouvoir jouir des fruits de son métier, et en faire bénéficier ses proches et ses descendants et chacun doit pouvoir obtenir un travail qui lui permette de vivre dignement. Nous voulons à cet égard rendre vie à la fraternité populaire, à la préférence pour notre prochain au sein de notre nation.
Enfin nous voulons retrouver l'une des vertus cardinales de notre civilisation : le sens de la mesure. Car nous refusons de soumettre la nature en la détruisant à la manière des barbares. Nous voulons que soient respectés l'ordre naturel et les lois de l'harmonie. A cet égard, l'écologie, la vraie, a toute sa place dans notre projet. Car nous ne confondons pas progrès social et consommation frénétique, bonheur humain et matérialisme, qualité et quantité. Nous respectons l'héritage naturel et le patrimoine de civilisation que nous ont légués les générations qui nous ont précédés et nous entendons le transmettre préservé et enrichi à nos successeurs.
Voilà, chers amis, rappelé en quelques mots l'objet de notre combat et de notre engagement. Il s'agit de valeurs et de notions qui transcendent à l'évidence notre action et l'action que nous avons menée au quotidien depuis trois ans. Quelle disproportion en effet entre la puissance de ces idées et de ces projets et la faiblesse de nos moyens et de nos résultats !
Mais voyez-vous, s'il est évident que tout cela n'est porté par personne d'autre que nous sur la scène politique, cela doit au contraire nous conforter dans notre détermination à poursuivre le combat et dans notre capacité, au-delà des apparences, à le mener à bien.
Aussi est-ce donc ce que je vous propose avec une double attitude.
Un esprit, une foi, une détermination, une volonté qui soient à la hauteur de nos convictions et de nos objectifs, mais des moyens, des méthodes et une organisation qui soient en phase avec la réalité de la situation qui est la nôtre aujourd'hui.
Et je vous propose donc dans cet esprit un plan de redémarrage en 12 points. Nous sommes comme une armée qui vient de connaître une terrible défaite. Il y a des morts, des blessés, l'état-major a été bombardé, les communications perturbées, l'intendance anéantie et le moral est au plus bas. Il nous faut maintenant reconstituer nos forces, remplacer les morts, soigner les blessés, reconstituer l'état-major, rétablir les communications, réarmer tout le monde et définir une nouvelle tactique. C'est ce que je vous propose.
- 1 - D'abord reconstituer l'appareil territorial. C'est notre atout, même s'il est affaibli, il faut le remettre sur pied. Et c'est possible. Nous allons remplacer les cadres départementaux défaillants ou démissionnaires. Nous allons restructurer l'appareil en le décentralisant davantage et en uvrant de façon plus autosuffisante. Dans cet esprit, on va examiner si on ne peut pas créer à l'échelle du mouvement une organisation conforme à celle qu'on propose pour le pays à partir des provinces. Sans bien sûr abandonner les départements.
- 2 - La restructuration devra se faire autour d'équipes plus ou moins autonomes qui peuvent être de deux natures. Les premières bien encadrées doivent être implantées localement dans une ville ou dans un canton. Avec des moyens humains et financiers très limités, on peut en effet exister politiquement de façon très efficace et l'objectif est bien sûr de pouvoir à terme présenter une liste aux municipales. Et si l'on multiplie ces équipes territoriales, croyez-moi, on peut avoir une puissance non négligeable. Les autres équipes plus mobiles, doivent être constituées de militants de terrain capables de se déplacer relativement facilement. Elles doivent pouvoir être mobilisées rapidement pour des coups politiques au niveau provincial ou national.
- 3 - L'objectif de terrain est de reprendre une action militante autour de thèmes qui seront proposés nationalement ou localement et d'imaginer sur place toutes les méthodes et les moyens les plus originaux et les plus efficaces au-delà du classique affichage ou tractage. Il faudra notamment privilégier les contacts directs, marché, porte-à-porte, réunions "tupperware".
- 4 - Pour ressouder et renforcer le mouvement, il faudra multiplier les initiatives de cohésions internes. Réunions régulières dans chaque équipe pour commenter l'actualité politique et créer des liens amicaux. Dîners ou fêtes au niveau départemental ou provincial. Enfin des actions de formation systématiques seront proposées par le Siège.
- 5 - Une action vigoureuse de recrutement devra être lancée en commençant bien sûr par le renouvellement des cotisations des membres actuels. Et ne croyez pas que tout cela soit impossible, bien au contraire, car il y aura des nouveaux venus. Il y en a déjà, et si nous reprenons courage, nous en aurons, soyez-en sûrs. Car il y a deux catégories de militants politiques : ceux qui veulent réussir à tout coup et dont le premier impératif est le mandat. Ceux-là, évidemment en ce moment, il y en a de moins en moins au MNR. Mais il y a aussi tous ceux qui s'engagent pour leurs convictions, qui veulent bien sûr aussi le succès, mais qui ne se posent pas le problème en ces termes. Ils veulent se battre pour leurs idées et pour leur pays. Ils choisissent le mouvement qui répond le mieux à leurs convictions. C'est le MNR, ils s'engagent au MNR même s'il est aujourd'hui à 1%. Et ce n'est donc pas parce que nous sommes aujourd'hui en difficulté que nous allons perdre nos troupes, et surtout que nous ne pourrons plus recruter. Cet apport de sang neuf est d'ailleurs très important car les nouveaux venus ne viendront plus du FN et plus le recrutement se développera, plus le mouvement acquerra ainsi sa totale originalité par rapport au FN.
- 6 - Au-delà, nous nous efforcerons nationalement et provincialement de multiplier les actions politico-médiatiques pour faire parler de nous, sans bien sûr tomber dans la provocation ou l'outrance. Nous assurerons aussi comme par le passé le commentaire permanent de l'actualité nationale par communiqués.
- 7 - Nous allons également rétablir les liaisons régulières avec les fédérations et avec les adhérents. Nous sommes en train d'examiner quelle pourrait être la forme que prendra cette communication. Il faudra intensifier les liaisons Internet et nous étudions actuellement la formule d'une lettre mensuelle ou d'un Chêne trimestriel.
- 8 - Au plan national, un état-major est en train d'être reconstitué, plus resserré que le précédent, mais organisé pour un mode de fonctionnement plus économique et plus décentralisé.
- 9 - La réflexion de fond va se poursuivre pour imaginer les concepts, les mots, les axes, les formules, les modes d'approches, les tactiques ou les stratégies qui nous permettraient d'être plus efficaces électoralement dans la ligne qui est la nôtre. Et nous entendons participer plus activement au débat d'idées notamment sur l'Europe en matière économique et sociale, sur l'écologie et la décentralisation.
- 10 - Dans cet esprit, tout ce qui conduit à identifier notre mouvement et à établir son image dans le grand public devra être revu dans un objectif de rupture définitive avec le Front national et afin de positionner clairement notre mouvement. Ainsi tous les instruments de l'identification visuelle et notamment des documents diffusés par le mouvement dans le public devront être revus. De même, nous devons lancer progressivement un vocabulaire nouveau et original pour asseoir la singularité de notre vision et de notre projet.
- 11 - Pour rendre possibles toutes ces initiatives, le mouvement multipliera les économies pour assurer le fonctionnement courant, à partir des recettes courantes, et consacrera le produit des souscriptions et des subventions d'Etat au redressement progressif de nos finances.
- 12 - Enfin, après les blessures, les défections, et les tensions qui ont pu marquer la période écoulée, toutes les initiatives seront prises pour renforcer entre ceux qui conservent foi dans le MNR les liens de camaraderie et de solidarité internes, afin de faire face avec force et ardeur aux difficultés communes.
Par ailleurs, pour ce qui me concerne, tout en assumant pleinement mes responsabilités au MNR, je prendrai un peu de recul par rapport à la gestion quotidienne du mouvement, de façon à prendre de la hauteur, à mener une réflexion personnelle, à coordonner des initiatives d'ouverture et à préparer l'avenir.
Voilà, chers amis, ce que nous vous proposons pour repartir. Oh certes, il ne s'agit pas de solutions miracles. Il n'y a pas là une méthode magique pour arriver à nos fins sans nouveaux efforts et sans nouvelles difficultés. Mais contrairement à ce qu'annoncent certains, il y a une voie, on peut continuer. Et donc la vraie et la seule question qui se pose est de savoir si oui ou non nous le faisons.
Et pour y voir clair, pour y répondre en toute connaissance de cause, il faut aller à l'essentiel. Car au fond, je l'ai déjà dit, ce n'est pas le MNR qui va mal, c'est la France qui va mal, et le choix, le vrai choix que nous avons à faire est d'un ordre supérieur : est-ce que, oui ou non, nous croyons que la France a encore un avenir ? Si nous pensons que tout est dit, que tout est trop tard et que notre pays est définitivement condamné, alors oui, il faut arrêter, tout démonter et rentrer chez nous.
Et bien moi, je crois qu'il n'en est rien. Oh bien sûr, la France va très mal, mais je crois que tout n'est pas dit, que tout n'est pas fini. Et renoncer au combat, ce serait aussi criminel que de se déclarer vaincu quand on a encore les moyens de se battre.
Alors, c'est vrai aujourd'hui, nous sommes un peu las et il serait tellement plus confortable d'arrêter.
Mais ce serait indigne, et c'est pourquoi nous devons continuer : la France peut encore se redresser et nous avons notre rôle à jouer.
Voyez-vous, lors des trois années écoulées, nous avons déployé une énergie, une vitalité, un enthousiasme, une force surhumaine et nous nous sommes brisés sur un mur. Car contrairement à ce que nous espérions, nous n'avons jamais rencontré la moindre ouverture, la moindre opportunité, la moindre occasion. Et bien, si la France n'est pas condamnée, il y aura dans les années qui viennent une occasion, une opportunité, une ouverture. Et si nous ne sommes pas là, si nous avons tout démonté, nous resterons sur le bas-côté à assister impuissants au gâchis d'une chance historique que vraisemblablement personne ne saisira.
En revanche, si nous avons eu la patience, la ténacité, le courage de rester présents, en corps constitué, prêts à agir, nous pourrons alors nous engouffrer dans la brèche et réaliser la percée que nous attendons tous.
Voilà ce que je vous propose. Une équipe, un projet, une méthode. Certes ce n'est pas une marche triomphale, c'est un combat de l'ombre. Mais l'époque, hélas n'est pas aux grandes gestes épiques et glorieuses. Pour autant, c'est un combat qui n'en est que plus noble. Et même si beaucoup de nos compatriotes ne s'en rendent pas compte, ils sont cependant plus nombreux que vous ne le pensez à en être conscients. Et il me revient en tête cette adresse pressante d'un jeune père de famille, l'autre jour, dans la rue, qui m'interpellait en me disant : "Monsieur Mégret, tenez bon, parce que si un homme comme vous abandonne, alors, c'est le signe que c'est la fin". Voilà, chers amis, sachez-le, notre combat est grand précisément parce qu'il ne répond pas à une logique d'intérêts, mais à un impératif de devoir.
Nous n'avons pas à nous poser la question de savoir si nous allons réussir ou non. La question qui nous est posée maintenant est de savoir si, oui ou non, nous allons continuer à accomplir notre devoir pour la renaissance de notre peuple, de notre nation et de notre civilisation.
Je vous demande de répondre oui en votant pour la motion que je vous propose.
(source http://www.m-n-r.com, le 28 novembre 2002)