Déclaration de M. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, en réponse à une question d'actualité sur la commémoration de la chute du Mur de Berlin, à l'Assemblée nationale le 9 novembre 1999.

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Circonstance : 10 ème anniversaire de la Chute du Mur de Berlin

Texte intégral

La réunification allemande a été permise, il faut le rappeler, par la décision prise par M. Gorbatchev vers 1987 de ne plus recourir à la force pour maintenir en place des régimes rejetés par la population.
Que peut-on dire aujourd'hui avec le recul ? Tout d'abord, que la question allemande, qui avait inquiété l'Europe pendant des décennies et dont certains pensaient qu'elle était le seul casus belli dans l'Europe moderne, a été admirablement gérée par les responsables de l'époque, dans l'intérêt de l'Europe, de ses peuples et de la paix dans le monde. On peut même parler de véritable prouesse de la concertation et de la démocratie.
Pour le présent, oui, la relation entre la France et l'Allemagne reste l'un des moteurs irremplaçables de la construction européenne, même si le dialogue s'est renforcé avec d'autres pays de l'Union. A cet égard, l'étroitesse des relations entre le chancelier Schröder et le président de la République, ainsi qu'entre le chancelier et le Premier ministre, le travail conduit au niveau des ministères compétents pour parvenir à une vision convergente entre les deux pays sur la réforme des institutions préalable à l'élargissement, sur la nécessaire maîtrise de celui-ci pour qu'il profite aux pays candidats et à l'Union ou bien encore sur le développement de coopérations dans de nouveaux domaines, tout cela ne peut qu'inciter à l'optimisme : oui, le couple franco-allemand fonctionne bien et continuera de bien fonctionner./.
(source http://www.diplomatie.gou.fr, le 15 novembre 1999)