Texte intégral
Merci à vous.
Moi, je suis venu vous dire qu'un seul mot mais le plus beau mot de la langue française, c'est : merci ".
Merci à tous ceux qui donnent du bonheur aux jeunes et aux enfants qui sont ici sur le stade.
Merci aux élus.
Merci à la Fédération française.
Merci au comité d'organisation.
Merci aux éducateurs.
Merci à tous les partenaires.
Merci aux deux ministères qui sont ici présents, Jean-François Lamour pour le Sport et Jean-Louis Borloo pour la Ville.
Merci à Muriel Hurtis qui, de son élégance personnelle, sportive et en même temps personnelle porte cet événement.
Merci vraiment à tous.
Le regard des enfants au contact de ce stade magique et au contact de ce grand sport qu'est l'athlétisme, c'est quelque chose de très touchant et c'est quelque chose de très émouvant.
Nous devons réussir ces championnats du monde, nous en avons besoin pour notre cohésion nationale, pour l'attractivité de la France. Nous en avons besoin pour le développement du sport en général et de l'athlétisme en particulier. Je voudrais dire combien il nous faut réussir ce grand événement fin août. Notre pays sera en effet sous le regard des télévisions du monde entier. Mais au-delà de cette promotion, de cette attractivité, c'est le développement du sport qui est très important auprès des jeunes comme un élément d'équilibre dans notre société, comme un élément d'intégration, comme un élément républicain de liberté, d'égalité et de fraternité parce que, dans le sport, on peut pratiquer cette liberté, cette égalité, cette fraternité. C'est un élément très important et je suis très heureux de voir que la Seine-Saint-Denis, à l'occasion de ces journées, valorise ce type d'initiatives, de cohésion sociale par le sport.
L'athlétisme, c'est un sport merveilleux. C'est un sport qui demande une vraie rigueur personnelle parce que l'entraînement est dur, parce que l'entraînement est continu, parce qu'il faut savoir s'y attacher. L'athlétisme, ce n'est pas un sport de facilité. C'est un sport pour quelques secondes, pour quelques centièmes. Il y a des heures et des heures de travail, de préparation, d'intelligence. Il y a des heures de mobilisation pour ces quelques moments de perfection que l'on attend aux rencontres d'un public. L'athlétisme, c'est un dépassement. L'athlétisme, c'est une construction, c'est une architecture pour construire un parcours, pour construire une course. Une course, elle est pensée à l'avance. Elle est bâtie, rebâtie, définie. Et, tel un architecte, à un moment, l'uvre est présentée. Et n'oublions pas que, derrière ces quelques secondes, il y a cette volonté, ce que l'homme ou la femme fait de mieux, c'est-à-dire cette capacité de mobilisation.
Et puis l'athlétisme, c'est aussi une activité individuelle mais diverse, pluraliste. Le sauteur, le lanceur, le coureur, finalement, ce sont des approches différentes, des mêmes rigueurs mais des univers complètement différents. C'est aussi une dimension collective très importante que l'on ne met pas souvent en avant parce que le spectacle télévisuel nous met la performance individuelle mais les performances, elles se construisent souvent en club, elles se construisent en fédération, elles se construisent en équipe. J'ai eu le bonheur, dans ma jeunesse, de participer à des compétitions en équipe. C'est formidable d'être tous mobilisés derrière le parcours d'un seul, d'être tous solidaires derrière une performance individuelle. Et je pense que l'athlétisme est sans doute l'un de ces sports qui met à la fois cette dimension aiguë de la performance individuelle mais en même temps, cette exigence humaine de collectif et c'est un élément très important.
Enfin, je dirais que ces championnats du monde, c'est aussi l'occasion de montrer l'athlétisme aux Français. Il faut toujours un peu du spectacle pour motiver, pour mobiliser. Souvent l'athlétisme, dans nos régions, souffre du manque d'événements, du manque de grands rassemblements populaires. Je me souviens de ces grandes périodes de notre histoire d'athlétisme où il y avait ces tentatives de record qui étaient retransmises en direct. La télévision arrêtait pour retransmettre une course de Michel Jazy par exemple et la France était branchée sur le stade de St-Maur en haleine pour regarder égrener les 1 500 mètres, les deux miles et autres courses historiques. On a besoin de ces grands rassemblements. Or, l'athlétisme n'a pas les moyens d'avoir des grands rassemblements régionaux, départementaux. Il faut donc que ce grand rassemblement national, soit un déclic pour tout l'athlétisme dans tous les départements de France. Je souhaite vraiment que les collectivités territoriales, que tous les départements, que toutes les régions envoient leurs jeunes, envoient leurs éducateurs, viennent partager ce grand événement parce que, finalement, ce bonheur qui va exister, là, autour de nos champions mais aussi autour des autres, parce que l'athlétisme dépasse les frontières et l'athlétisme n'est pas l'esprit partisan et cloisonné ; la performance rassemble mais ce qui est très important, c'est que, finalement, toute la France puisse vivre cet événement et qu'on partage en France cet événement. Il ne faut pas en faire qu'un événement de Seine-Saint-Denis, un événement de l'Ile-de-France, c'est un événement qui doit aller dans les profondeurs du pays pour que tout le monde, là, trouve le succès populaire dont on a besoin. C'est pour moi très important et je m'impliquerai aux côtés des dirigeants pour faire de ce rendez-vous là, un rendez-vous qui pénètre la société française et motive notamment tous ces bénévoles qui sont à côté de nos champions pour leur permettre de s'épanouir et puis aussi naturellement, tous ces champions en herbe qui seront les Muriel Hurtis de demain et qui doivent, à l'occasion de manifestations comme ça, avoir au fond du cur, ce déclic qui dit : un jour, je serai champion.
Au fond, ce rendez-vous, il nous appartient tous et à notre communauté nationale. A nous d'en faire une grande fête du sport, une grande fête de la France, une grande fête de la performance. Je crois que c'est un événement qui est reconnu sur le plan mondial, derrière les Jeux olympiques et la Coupe du monde, certes, mais au troisième rang. Nous allons valoriser cet événement. Je suis heureux aussi de pouvoir saluer mes amis rugbymen qui ont bien défendu leur dossier et nous avons une Coupe du monde en France aussi en 2007. Ce sera aussi un événement qui pourra irriguer l'ensemble de notre territoire et peut-être que nous aurons à nouveau une candidature aux Jeux olympiques.
Je crois que ces événements sont importants à condition qu'on les partage. Et donc, il ne faut pas vivre ces événements comme des spectacles. Il faut inscrire le spectacle dans une démarche de partage pour qu'on puisse aller en profondeur valoriser le sport comme élément de cohésion sociale républicaine, comme l'élément d'un vivre ensemble auquel nous sommes attachés. Et aujourd'hui, j'ai vu ce qu'il y a de plus beau à voir, c'est-à-dire des enfants rassemblés par la passion et par le bonheur. Au fond, c'est ça qu'apporte le sport et c'est pour ça qu'il faut qu'on se mobilise les uns et les autres.
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 28 avril 2003)
Moi, je suis venu vous dire qu'un seul mot mais le plus beau mot de la langue française, c'est : merci ".
Merci à tous ceux qui donnent du bonheur aux jeunes et aux enfants qui sont ici sur le stade.
Merci aux élus.
Merci à la Fédération française.
Merci au comité d'organisation.
Merci aux éducateurs.
Merci à tous les partenaires.
Merci aux deux ministères qui sont ici présents, Jean-François Lamour pour le Sport et Jean-Louis Borloo pour la Ville.
Merci à Muriel Hurtis qui, de son élégance personnelle, sportive et en même temps personnelle porte cet événement.
Merci vraiment à tous.
Le regard des enfants au contact de ce stade magique et au contact de ce grand sport qu'est l'athlétisme, c'est quelque chose de très touchant et c'est quelque chose de très émouvant.
Nous devons réussir ces championnats du monde, nous en avons besoin pour notre cohésion nationale, pour l'attractivité de la France. Nous en avons besoin pour le développement du sport en général et de l'athlétisme en particulier. Je voudrais dire combien il nous faut réussir ce grand événement fin août. Notre pays sera en effet sous le regard des télévisions du monde entier. Mais au-delà de cette promotion, de cette attractivité, c'est le développement du sport qui est très important auprès des jeunes comme un élément d'équilibre dans notre société, comme un élément d'intégration, comme un élément républicain de liberté, d'égalité et de fraternité parce que, dans le sport, on peut pratiquer cette liberté, cette égalité, cette fraternité. C'est un élément très important et je suis très heureux de voir que la Seine-Saint-Denis, à l'occasion de ces journées, valorise ce type d'initiatives, de cohésion sociale par le sport.
L'athlétisme, c'est un sport merveilleux. C'est un sport qui demande une vraie rigueur personnelle parce que l'entraînement est dur, parce que l'entraînement est continu, parce qu'il faut savoir s'y attacher. L'athlétisme, ce n'est pas un sport de facilité. C'est un sport pour quelques secondes, pour quelques centièmes. Il y a des heures et des heures de travail, de préparation, d'intelligence. Il y a des heures de mobilisation pour ces quelques moments de perfection que l'on attend aux rencontres d'un public. L'athlétisme, c'est un dépassement. L'athlétisme, c'est une construction, c'est une architecture pour construire un parcours, pour construire une course. Une course, elle est pensée à l'avance. Elle est bâtie, rebâtie, définie. Et, tel un architecte, à un moment, l'uvre est présentée. Et n'oublions pas que, derrière ces quelques secondes, il y a cette volonté, ce que l'homme ou la femme fait de mieux, c'est-à-dire cette capacité de mobilisation.
Et puis l'athlétisme, c'est aussi une activité individuelle mais diverse, pluraliste. Le sauteur, le lanceur, le coureur, finalement, ce sont des approches différentes, des mêmes rigueurs mais des univers complètement différents. C'est aussi une dimension collective très importante que l'on ne met pas souvent en avant parce que le spectacle télévisuel nous met la performance individuelle mais les performances, elles se construisent souvent en club, elles se construisent en fédération, elles se construisent en équipe. J'ai eu le bonheur, dans ma jeunesse, de participer à des compétitions en équipe. C'est formidable d'être tous mobilisés derrière le parcours d'un seul, d'être tous solidaires derrière une performance individuelle. Et je pense que l'athlétisme est sans doute l'un de ces sports qui met à la fois cette dimension aiguë de la performance individuelle mais en même temps, cette exigence humaine de collectif et c'est un élément très important.
Enfin, je dirais que ces championnats du monde, c'est aussi l'occasion de montrer l'athlétisme aux Français. Il faut toujours un peu du spectacle pour motiver, pour mobiliser. Souvent l'athlétisme, dans nos régions, souffre du manque d'événements, du manque de grands rassemblements populaires. Je me souviens de ces grandes périodes de notre histoire d'athlétisme où il y avait ces tentatives de record qui étaient retransmises en direct. La télévision arrêtait pour retransmettre une course de Michel Jazy par exemple et la France était branchée sur le stade de St-Maur en haleine pour regarder égrener les 1 500 mètres, les deux miles et autres courses historiques. On a besoin de ces grands rassemblements. Or, l'athlétisme n'a pas les moyens d'avoir des grands rassemblements régionaux, départementaux. Il faut donc que ce grand rassemblement national, soit un déclic pour tout l'athlétisme dans tous les départements de France. Je souhaite vraiment que les collectivités territoriales, que tous les départements, que toutes les régions envoient leurs jeunes, envoient leurs éducateurs, viennent partager ce grand événement parce que, finalement, ce bonheur qui va exister, là, autour de nos champions mais aussi autour des autres, parce que l'athlétisme dépasse les frontières et l'athlétisme n'est pas l'esprit partisan et cloisonné ; la performance rassemble mais ce qui est très important, c'est que, finalement, toute la France puisse vivre cet événement et qu'on partage en France cet événement. Il ne faut pas en faire qu'un événement de Seine-Saint-Denis, un événement de l'Ile-de-France, c'est un événement qui doit aller dans les profondeurs du pays pour que tout le monde, là, trouve le succès populaire dont on a besoin. C'est pour moi très important et je m'impliquerai aux côtés des dirigeants pour faire de ce rendez-vous là, un rendez-vous qui pénètre la société française et motive notamment tous ces bénévoles qui sont à côté de nos champions pour leur permettre de s'épanouir et puis aussi naturellement, tous ces champions en herbe qui seront les Muriel Hurtis de demain et qui doivent, à l'occasion de manifestations comme ça, avoir au fond du cur, ce déclic qui dit : un jour, je serai champion.
Au fond, ce rendez-vous, il nous appartient tous et à notre communauté nationale. A nous d'en faire une grande fête du sport, une grande fête de la France, une grande fête de la performance. Je crois que c'est un événement qui est reconnu sur le plan mondial, derrière les Jeux olympiques et la Coupe du monde, certes, mais au troisième rang. Nous allons valoriser cet événement. Je suis heureux aussi de pouvoir saluer mes amis rugbymen qui ont bien défendu leur dossier et nous avons une Coupe du monde en France aussi en 2007. Ce sera aussi un événement qui pourra irriguer l'ensemble de notre territoire et peut-être que nous aurons à nouveau une candidature aux Jeux olympiques.
Je crois que ces événements sont importants à condition qu'on les partage. Et donc, il ne faut pas vivre ces événements comme des spectacles. Il faut inscrire le spectacle dans une démarche de partage pour qu'on puisse aller en profondeur valoriser le sport comme élément de cohésion sociale républicaine, comme l'élément d'un vivre ensemble auquel nous sommes attachés. Et aujourd'hui, j'ai vu ce qu'il y a de plus beau à voir, c'est-à-dire des enfants rassemblés par la passion et par le bonheur. Au fond, c'est ça qu'apporte le sport et c'est pour ça qu'il faut qu'on se mobilise les uns et les autres.
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 28 avril 2003)