Texte intégral
Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs les Délégués,
Les discussions qu'ont eues nos deux délégations au cours de ces deux jours ont été denses et constructives. Cette commission mixte, la première depuis 1983, ne manquait ni de substance, ni de volonté d'aboutir de part et d'autre. Je me suis tenu informé de ses travaux qui m'ont paru très prometteurs : par l'esprit qui les a animés, par les actions décidées, par les chantiers ouverts.
Cette commission mixte est significative du nouveau cours que sont en train de prendre nos relations bilatérales et, sur le plan économique, du rôle que les autorités libyennes veulent faire jouer à la France dans sa politique de réforme, de diversification, d'ouverture maîtrisée en direction du marché mondial et, singulièrement, de l'Europe. La France souhaite répondre à cette attente dans un esprit d'intérêt mutuel. Et ce, au-delà d'une logique commerciale au jour le jour pour instaurer un partenariat franco-libyen durable.
En matière de coopération culturelle, scientifique et technique, trois priorités ont été retenues : la formation des hommes et des femmes qui feront la Libye de demain, la gestion des problèmes d'environnement - qu'il s'agisse de l'eau et du désert, des déchets ou de l'énergie - et la préservation et la valorisation du patrimoine. Nous souhaitons pouvoir aussi vous aider à développer l'enseignement de la langue française, accueillir de manière concertée des étudiants libyens en France et voir assainies et relancées vos relations avec l'Institut du monde arabe.
En matière de coopération économique et financière, les échanges entre nos deux administrations vont se développer et sera mise en oeuvre une dynamique de développement de nos relations économiques et commerciales, qui nécessitera le règlement des contentieux commerciaux existants. Nous sommes en train de définir également un cadre favorable au développement des échanges bilatéraux. La négociation d'un accord pour la protection et l'encouragement des investissements est à présent bien entamée ; le chantier d'un accord fiscal destiné à éviter la double imposition vient également d'être ouvert. Dans les deux cas, nous allons, au-delà de la discussion d'instruments destinés à favoriser le développement des relations bilatérales : ces deux exercices nous font entrer dans cette dynamique d'ouverture et de réforme voulue par les autorités libyennes, dynamique dont elles attendent que la France soit un partenaire privilégié. Voudrions-nous du reste procéder autrement que nous ne le pourrions pas, puisque nos positions de départ, aussi bien pour la protection des investissements que pour la double-imposition, nous sont dictées par notre propre insertion dans l'Union Européenne et dans l'OCDE.
L'accroissement des échanges commerciaux et des investissements, les contacts accrus entre les milieux économiques qui apprennent à travailler ensemble, l'engagement des grands groupes français que vous sollicitez pour participer aux efforts d'équipements du pays : tout ceci a été évoqué au sein de la commission mixte économique et indique le chemin à suivre. A cet égard, il n'a échappé à personne qu'en parallèle à nos travaux, la Chambre de commerce franco-libyenne tient cet après-midi, elle aussi, une importante réunion en partenariat avec la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris portant sur nos relations économiques bilatérales.
Parmi les chantiers ouverts de manière prometteuse, je ne voudrais pas oublier de citer les discussions qui ont eu lieu entre les responsables de la circulation des personnes des deux pays : aucun développement sérieux de relations concrètes, qu'il s'agisse de la circulation des hommes d'affaires, des experts, des fonctionnaires, des étudiants ou du développement du tourisme, ne peut se faire sans une amélioration dans la pratique de la délivrance des visas, dans le respect évidemment des règles de chacun. C'est une nécessité économique, mais c'est bien plus que cela : la circulation des hommes et des femmes des deux pays, la connaissance de leurs richesses culturelles respectives, leur compréhension mutuelle touchent à l'essence de notre volonté commune de rapprochement. Or, il faut bien dire que les ressortissants français éprouvent encore beaucoup de difficultés à obtenir un visa pour se rendre en Libye.
Je voudrais, pour terminer, Monsieur le Ministre, vous dire le plaisir que j'ai eu à faire votre connaissance, me réjouir de l'étape que nous venons de franchir ensemble et vous souhaiter, ainsi qu'à votre délégation une bonne fin de visite officielle en France et un bon retour en Libye.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 octobre 2002)
Mesdames et Messieurs les Délégués,
Les discussions qu'ont eues nos deux délégations au cours de ces deux jours ont été denses et constructives. Cette commission mixte, la première depuis 1983, ne manquait ni de substance, ni de volonté d'aboutir de part et d'autre. Je me suis tenu informé de ses travaux qui m'ont paru très prometteurs : par l'esprit qui les a animés, par les actions décidées, par les chantiers ouverts.
Cette commission mixte est significative du nouveau cours que sont en train de prendre nos relations bilatérales et, sur le plan économique, du rôle que les autorités libyennes veulent faire jouer à la France dans sa politique de réforme, de diversification, d'ouverture maîtrisée en direction du marché mondial et, singulièrement, de l'Europe. La France souhaite répondre à cette attente dans un esprit d'intérêt mutuel. Et ce, au-delà d'une logique commerciale au jour le jour pour instaurer un partenariat franco-libyen durable.
En matière de coopération culturelle, scientifique et technique, trois priorités ont été retenues : la formation des hommes et des femmes qui feront la Libye de demain, la gestion des problèmes d'environnement - qu'il s'agisse de l'eau et du désert, des déchets ou de l'énergie - et la préservation et la valorisation du patrimoine. Nous souhaitons pouvoir aussi vous aider à développer l'enseignement de la langue française, accueillir de manière concertée des étudiants libyens en France et voir assainies et relancées vos relations avec l'Institut du monde arabe.
En matière de coopération économique et financière, les échanges entre nos deux administrations vont se développer et sera mise en oeuvre une dynamique de développement de nos relations économiques et commerciales, qui nécessitera le règlement des contentieux commerciaux existants. Nous sommes en train de définir également un cadre favorable au développement des échanges bilatéraux. La négociation d'un accord pour la protection et l'encouragement des investissements est à présent bien entamée ; le chantier d'un accord fiscal destiné à éviter la double imposition vient également d'être ouvert. Dans les deux cas, nous allons, au-delà de la discussion d'instruments destinés à favoriser le développement des relations bilatérales : ces deux exercices nous font entrer dans cette dynamique d'ouverture et de réforme voulue par les autorités libyennes, dynamique dont elles attendent que la France soit un partenaire privilégié. Voudrions-nous du reste procéder autrement que nous ne le pourrions pas, puisque nos positions de départ, aussi bien pour la protection des investissements que pour la double-imposition, nous sont dictées par notre propre insertion dans l'Union Européenne et dans l'OCDE.
L'accroissement des échanges commerciaux et des investissements, les contacts accrus entre les milieux économiques qui apprennent à travailler ensemble, l'engagement des grands groupes français que vous sollicitez pour participer aux efforts d'équipements du pays : tout ceci a été évoqué au sein de la commission mixte économique et indique le chemin à suivre. A cet égard, il n'a échappé à personne qu'en parallèle à nos travaux, la Chambre de commerce franco-libyenne tient cet après-midi, elle aussi, une importante réunion en partenariat avec la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris portant sur nos relations économiques bilatérales.
Parmi les chantiers ouverts de manière prometteuse, je ne voudrais pas oublier de citer les discussions qui ont eu lieu entre les responsables de la circulation des personnes des deux pays : aucun développement sérieux de relations concrètes, qu'il s'agisse de la circulation des hommes d'affaires, des experts, des fonctionnaires, des étudiants ou du développement du tourisme, ne peut se faire sans une amélioration dans la pratique de la délivrance des visas, dans le respect évidemment des règles de chacun. C'est une nécessité économique, mais c'est bien plus que cela : la circulation des hommes et des femmes des deux pays, la connaissance de leurs richesses culturelles respectives, leur compréhension mutuelle touchent à l'essence de notre volonté commune de rapprochement. Or, il faut bien dire que les ressortissants français éprouvent encore beaucoup de difficultés à obtenir un visa pour se rendre en Libye.
Je voudrais, pour terminer, Monsieur le Ministre, vous dire le plaisir que j'ai eu à faire votre connaissance, me réjouir de l'étape que nous venons de franchir ensemble et vous souhaiter, ainsi qu'à votre délégation une bonne fin de visite officielle en France et un bon retour en Libye.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 octobre 2002)