Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Je me réjouis, moi aussi, de l'unité nationale que le président de la République a construite autour du message et de l'action de la France. Dans le monde entier, ce message et cette action sont aujourd'hui reconnus. La position de la France est claire, nette. Elle est, comme vous l'avez dit vous-même, juste. Nous n'estimons pas aujourd'hui qu'une deuxième résolution soit nécessaire puisque nous sommes convaincus, aujourd'hui, que la démarche qui a été engagée par la résolution 1441 est la bonne démarche, qu'elle produit les résultat attendus, c'est-à-dire le désarmement de l'Irak qui reste notre objectif. Dans ce contexte-là, il ne nous paraît pas nécessaire d'avoir un vote sur une seconde résolution et nous ne pensons pas qu'à ce jour il puisse y avoir une majorité sur ce sujet. Nous nous battons donc pour faire en sorte que l'unité de la communauté internationale au sein du Conseil de sécurité reste sur cette position majoritaire.
Evidemment, les tensions diplomatiques, à ce jour, sont fortes et quelles que soient les options de résolution qui sont présentées, toutes celles qui pourraient déclencher l'automaticité de la guerre ou fixer un ultimatum verraient clairement et fermement l'opposition de la France. S'il devait y avoir, comme vous l'avez souligné, une hypothèse qui pourrait être qualifiée de passage en force, nous nous battrions à nouveau au sein du Conseil de sécurité pour ramener la paix au sein de l'ONU, organisation source de notre droit international. L'ONU a résisté à de très nombreux veto, elle pourra résister à d'autres situations de crise. Nous tenons vraiment à ce que la communauté internationale se rassemble dans cette organisation, c'est pour nous la source du droit et c'est en fait la source de la paix. C'est pour cela que nous sommes très vigilants, aujourd'hui, pour faire en sorte que dans les attitudes qui sont les nôtres, on puisse s'exprimer avec fermeté mais qu'en toutes circonstances si, hélas, on peut déclencher la guerre sans passer par l'ONU, on ne puisse pas construire la paix sans elle.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 12 mars 2003)