Texte intégral
Monsieur le Premier ministre, c'est votre toute première visite au Maroc, dans un contexte particulier, marqué par une série d'événements régionaux et internationaux. Comment la situez-vous, cette visite ?
Je la situe d'abord et avant tout dans le cadre des relations privilégiées que la France entretient avec le Maroc. Nos deux pays sont unis par un véritable partenariat stratégique et la Vème rencontre franco-marocaine des Chefs de gouvernement qui est l'objet de ma visite a pour but de renforcer ce partenariat. La France est solidaire du Maroc durement éprouvé par les attentats de Casablanca du 16 mai dernier. Elle entend agir et se tenir à ses côtés pour relever les défis qui sont les siens. Par ailleurs, cette visite s'inscrit également dans la perspective de la visite du Président de la République au Maroc durant l'automne 2003. Vous le voyez, les échéances bilatérales entre nos deux pays sont nombreuses, autant de moments forts révélateurs de la qualité exceptionnelle des relations franco-marocaines.
La coopération bilatérale maroco-française est une donnée permanente mais greffée sur une amitié traditionnelle qualifiée de part et d'autre de privilégiée, voire d'exemplaire. Quel niveau atteint-elle de nos jours ?
Plus encore qu'une simple amitié, la France éprouve une profonde affection pour le Maroc. Nous tenons au partenariat stratégique qui lie nos deux pays et nous nous réjouissons de la qualité de nos relations bilatérales dans tous les domaines. Mais, nos deux pays veulent aujourd'hui faire plus et mieux : le partenariat entre la France et le Maroc est aujourd'hui en cours de rénovation pour aider le gouvernement marocain dans sa tâche de démocratisation, de modernisation et de développement du pays. La déclaration commune adoptée lors de cette Vème rencontre comprend un programme de travail qui prévoit une série d'actions concrètes dans le domaine économique et social : le Maroc fait partie des rares pays à bénéficier de la totalité des financements français et il s'agit aujourd'hui de mieux utiliser les différents instruments financiers existant. Nous souhaitons aussi développer nos actions communes pour répondre aux besoins du citoyen marocain dans des domaines prioritaires que constituent le logement social, la santé, l'éducation, les transports et le secteur de l'eau. Notre partenariat devient en fait plus opérationnel et donc plus efficace.
Premier partenaire du Maroc, la France y est présente à plusieurs niveaux, économique, commercial, technique et culturel. Cependant, le volume des échanges demeure inégal alors que le vu commun est non seulement de les équilibrer mais de les renforcer encore plus en termes qualitatifs.
La France est le premier partenaire bilatéral économique et financier du Maroc. La France a exporté vers le Maroc pour 2,04 milliards d'euros en 2001 tandis qu'elle a importé du Maroc pour un total de 1,91 milliard d'euros. La France entend rester le premier partenaire du Maroc et la tenue d'un séminaire des entreprises en marge de la Vème rencontre des Chefs de gouvernement est le signe de la vitalité de la présence française dans le Royaume.
Peut-on savoir, Monsieur le Premier ministre, de quoi allez-vous parler avec votre homologue marocain et si des accords nouveaux sont en vue ?
Je vais évoquer avec M. Jettou tous les sujets d'intérêt commun, à commencer par notre partenariat et les grandes orientations que la Vème rencontre des Chefs de gouvernement devra donner pour dynamiser notre coopération bilatérale. Par ailleurs, plusieurs textes seront en effet signés à cette occasion, dont une nouvelle convention de coopération culturelle, scientifique et technique. En effet, le texte précédent remontait à 1984. Il était grand temps d'adapter notre coopération dans ces domaines. Avec ce nouveau texte, cette coopération culturelle, scientifique et technique sera plus opérationnelle grâce à la mise en place d'un nouveau dispositif de coopération qui comprend notamment un Conseil d'Orientation et de Pilotage du Partenariat chargé d'assurer la coordination, le suivi et l'évaluation de la coopération.
Il existe un projet de création d'une zone de libre-échange entre l'Union européenne et le Maroc, mais aussi avec d'autres pays arabes et maghrébins. Où en est-il ?
L'objectif des accords d'association conclus entre les pays de la rive Sud de la Méditerranée et l'Union européenne est d'établir une zone de libre-échange euro-méditerranéenne à l'horizon 2010. L'Union européenne, notamment sous l'impulsion de la France, s'attache à développer toutes les potentialités de l'accord d'association UE-Maroc, dont son volet commercial, le Maroc réalisant la majorité de ses échanges avec l'UE. En outre, l'accord d'association ne se limite pas au volet commercial, ce qui explique la nature très privilégiée des relations entre l'UE et le Maroc. Nous soutenons la demande du Maroc d'un "statut avancé" qui lui accorderait "plus que l'association, mais moins que l'adhésion" à l'Union européenne.
Sur le plan international, à quelques infimes nuances près, une identité de vues caractérise la perception des événements par le Maroc et la France. Sur le libéralisme économique à dimension sociale, la mondialisation humanisée, l'Irak, le Proche-Orient et le terrorisme. Sur ce dernier point, comment selon vous pourrait évoluer cette perception ?
Oui, nos deux pays sont très proches et partagent le plus souvent la même position sur un grand nombre de sujets internationaux. Je pense que les relations franco-marocaines sont devenues si fortes qu'elles constituent véritablement un exemple, notamment à l'échelle de l'espace euroméditerranéen. Ceci vaut, bien entendu, pour notre lutte commune contre le terrorisme.
Les attentats-suicide perpétrés le 16 mai dernier à Casablanca ont dévoilé une sorte de nébuleuse aux ramifications internationales et confirmé que le fléau touche désormais tous les Etats. Et n'épargne personne. Comment selon vous en arriver à bout ? Quelle sorte de coopération devrait-on mettre en uvre pour l'éradiquer ?
Comme vous le savez, la France a condamné avec la plus grande fermeté ces attentats terroristes, odieux et lâches, qui ont visé un pays connu pour son ouverture et sa tolérance religieuse. Elle a fait preuve de toute sa solidarité avec le Royaume du Maroc, notamment à travers l'envoi de onze experts de police scientifique et technique destinés à aider les autorités marocaines dans leur enquête. Nous entendons également renforcer notre soutien à ce pays pour l'aider à surmonter cette épreuve à un moment où le Royaume s'est résolument engagé sur la voie de la démocratisation et de la modernisation. Parce que personne n'est à l'abri du terrorisme, nous devons tous être solidaires et renforcer la coopération bilatérale et internationale en matière de lutte contre le terrorisme. Je tiens à saluer la réaction des autorités marocaines et celle du peuple marocain tout entier qui a su exprimer dans la plus grande dignité son rejet de la violence aveugle et barbare.
Un nouveau spectre, appelé islamisme politique - qui n'est évidemment pas l'Islam - est de plus en plus en uvre. Il a pour cible les banlieues aussi bien en France qu'au Maghreb et charrie des discours qui sont l'antithèse des valeurs de tolérance et d'ouverture. Comment percevez-vous cette montée et quelle riposte pourrait-on lui opposer ?
Le risque de l'islamisme radical ne doit pas signifier que nous cédions évidemment à la tentation de l'amalgame entre l'Islam et l'islamisme radical. Nous devons, au contraire, recourir au dialogue avec toutes les personnes qui se rejoignent autour des valeurs de tolérance et rejettent la violence. En France, nous avons marqué une étape importante avec les élections d'un Conseil Français du Culte Musulman. L'Islam est enfin représenté en France, sur une base démocratique et dans le respect des valeurs et principes de la République. Ne tombons pas dans le piège tendu par les terroristes qui souhaitent rendre impossible tout dialogue entre les cultures.
L'immigration clandestine préoccupe beaucoup votre gouvernement. Comment entrevoyez-vous les prochaines années, notamment sous l'angle d'une pression encore plus forte des candidatures, des législations appelées à se réadapter constamment et des facteurs déstabilisateurs liés au terrorisme rampant ? Y a-t-il à ce niveau une coopération maroco-française en l'occurrence ?
La question des migrations constitue un des défis majeurs de la Méditerranée. Français et Européens recherchent avec leurs partenaires du Sud une approche globale et équilibrée pour traiter cette question qui exige une réponse commune. Cette approche comprend trois axes : coopérer en faveur d'une gestion plus harmonieuse des flux migratoires qui prenne en compte les besoins économiques et sociaux des pays du Nord et du Sud, agir en faveur d'une harmonisation progressive du statut des migrants légalement établis en Europe en vue de leur assurer un traitement équitable et d'améliorer leur intégration dans leur pays de résidence, lutter fermement contre l'immigration clandestine et démanteler les réseaux qui exploitent la misère humaine. L'Europe finance d'ailleurs un grand projet de 40 millions d'euros pour aider le Maroc à lutter contre l'immigration clandestine en renforçant ses moyens de surveillance et de contrôle au nord du pays. Le Maroc se sent aujourd'hui d'autant plus concerné par cette question avec l'afflux de migrants subsahariens cherchant à gagner le continent européen depuis son territoire.
Quel contenu aimeriez-vous donner à l'amitié franco-marocaine une fois votre visite achevée au Maroc ?
Je pense que l'amitié franco-marocaine se caractérise par sa chaleur et sa sincérité. Je suis particulièrement heureux de cette visite au Maroc et peux vous dire que cette amitié entre nos deux pays se reflète à tous les niveaux, y compris personnel. J'ai en effet la plus grande estime pour M. Jettou et les valeurs de tolérance et de modernité qu'il incarne. La visite du Président de la République à l'automne prochain permettra de consolider encore notre partenariat stratégique qu'il conduit avec conviction avec Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 31 juillet 2003)
Je la situe d'abord et avant tout dans le cadre des relations privilégiées que la France entretient avec le Maroc. Nos deux pays sont unis par un véritable partenariat stratégique et la Vème rencontre franco-marocaine des Chefs de gouvernement qui est l'objet de ma visite a pour but de renforcer ce partenariat. La France est solidaire du Maroc durement éprouvé par les attentats de Casablanca du 16 mai dernier. Elle entend agir et se tenir à ses côtés pour relever les défis qui sont les siens. Par ailleurs, cette visite s'inscrit également dans la perspective de la visite du Président de la République au Maroc durant l'automne 2003. Vous le voyez, les échéances bilatérales entre nos deux pays sont nombreuses, autant de moments forts révélateurs de la qualité exceptionnelle des relations franco-marocaines.
La coopération bilatérale maroco-française est une donnée permanente mais greffée sur une amitié traditionnelle qualifiée de part et d'autre de privilégiée, voire d'exemplaire. Quel niveau atteint-elle de nos jours ?
Plus encore qu'une simple amitié, la France éprouve une profonde affection pour le Maroc. Nous tenons au partenariat stratégique qui lie nos deux pays et nous nous réjouissons de la qualité de nos relations bilatérales dans tous les domaines. Mais, nos deux pays veulent aujourd'hui faire plus et mieux : le partenariat entre la France et le Maroc est aujourd'hui en cours de rénovation pour aider le gouvernement marocain dans sa tâche de démocratisation, de modernisation et de développement du pays. La déclaration commune adoptée lors de cette Vème rencontre comprend un programme de travail qui prévoit une série d'actions concrètes dans le domaine économique et social : le Maroc fait partie des rares pays à bénéficier de la totalité des financements français et il s'agit aujourd'hui de mieux utiliser les différents instruments financiers existant. Nous souhaitons aussi développer nos actions communes pour répondre aux besoins du citoyen marocain dans des domaines prioritaires que constituent le logement social, la santé, l'éducation, les transports et le secteur de l'eau. Notre partenariat devient en fait plus opérationnel et donc plus efficace.
Premier partenaire du Maroc, la France y est présente à plusieurs niveaux, économique, commercial, technique et culturel. Cependant, le volume des échanges demeure inégal alors que le vu commun est non seulement de les équilibrer mais de les renforcer encore plus en termes qualitatifs.
La France est le premier partenaire bilatéral économique et financier du Maroc. La France a exporté vers le Maroc pour 2,04 milliards d'euros en 2001 tandis qu'elle a importé du Maroc pour un total de 1,91 milliard d'euros. La France entend rester le premier partenaire du Maroc et la tenue d'un séminaire des entreprises en marge de la Vème rencontre des Chefs de gouvernement est le signe de la vitalité de la présence française dans le Royaume.
Peut-on savoir, Monsieur le Premier ministre, de quoi allez-vous parler avec votre homologue marocain et si des accords nouveaux sont en vue ?
Je vais évoquer avec M. Jettou tous les sujets d'intérêt commun, à commencer par notre partenariat et les grandes orientations que la Vème rencontre des Chefs de gouvernement devra donner pour dynamiser notre coopération bilatérale. Par ailleurs, plusieurs textes seront en effet signés à cette occasion, dont une nouvelle convention de coopération culturelle, scientifique et technique. En effet, le texte précédent remontait à 1984. Il était grand temps d'adapter notre coopération dans ces domaines. Avec ce nouveau texte, cette coopération culturelle, scientifique et technique sera plus opérationnelle grâce à la mise en place d'un nouveau dispositif de coopération qui comprend notamment un Conseil d'Orientation et de Pilotage du Partenariat chargé d'assurer la coordination, le suivi et l'évaluation de la coopération.
Il existe un projet de création d'une zone de libre-échange entre l'Union européenne et le Maroc, mais aussi avec d'autres pays arabes et maghrébins. Où en est-il ?
L'objectif des accords d'association conclus entre les pays de la rive Sud de la Méditerranée et l'Union européenne est d'établir une zone de libre-échange euro-méditerranéenne à l'horizon 2010. L'Union européenne, notamment sous l'impulsion de la France, s'attache à développer toutes les potentialités de l'accord d'association UE-Maroc, dont son volet commercial, le Maroc réalisant la majorité de ses échanges avec l'UE. En outre, l'accord d'association ne se limite pas au volet commercial, ce qui explique la nature très privilégiée des relations entre l'UE et le Maroc. Nous soutenons la demande du Maroc d'un "statut avancé" qui lui accorderait "plus que l'association, mais moins que l'adhésion" à l'Union européenne.
Sur le plan international, à quelques infimes nuances près, une identité de vues caractérise la perception des événements par le Maroc et la France. Sur le libéralisme économique à dimension sociale, la mondialisation humanisée, l'Irak, le Proche-Orient et le terrorisme. Sur ce dernier point, comment selon vous pourrait évoluer cette perception ?
Oui, nos deux pays sont très proches et partagent le plus souvent la même position sur un grand nombre de sujets internationaux. Je pense que les relations franco-marocaines sont devenues si fortes qu'elles constituent véritablement un exemple, notamment à l'échelle de l'espace euroméditerranéen. Ceci vaut, bien entendu, pour notre lutte commune contre le terrorisme.
Les attentats-suicide perpétrés le 16 mai dernier à Casablanca ont dévoilé une sorte de nébuleuse aux ramifications internationales et confirmé que le fléau touche désormais tous les Etats. Et n'épargne personne. Comment selon vous en arriver à bout ? Quelle sorte de coopération devrait-on mettre en uvre pour l'éradiquer ?
Comme vous le savez, la France a condamné avec la plus grande fermeté ces attentats terroristes, odieux et lâches, qui ont visé un pays connu pour son ouverture et sa tolérance religieuse. Elle a fait preuve de toute sa solidarité avec le Royaume du Maroc, notamment à travers l'envoi de onze experts de police scientifique et technique destinés à aider les autorités marocaines dans leur enquête. Nous entendons également renforcer notre soutien à ce pays pour l'aider à surmonter cette épreuve à un moment où le Royaume s'est résolument engagé sur la voie de la démocratisation et de la modernisation. Parce que personne n'est à l'abri du terrorisme, nous devons tous être solidaires et renforcer la coopération bilatérale et internationale en matière de lutte contre le terrorisme. Je tiens à saluer la réaction des autorités marocaines et celle du peuple marocain tout entier qui a su exprimer dans la plus grande dignité son rejet de la violence aveugle et barbare.
Un nouveau spectre, appelé islamisme politique - qui n'est évidemment pas l'Islam - est de plus en plus en uvre. Il a pour cible les banlieues aussi bien en France qu'au Maghreb et charrie des discours qui sont l'antithèse des valeurs de tolérance et d'ouverture. Comment percevez-vous cette montée et quelle riposte pourrait-on lui opposer ?
Le risque de l'islamisme radical ne doit pas signifier que nous cédions évidemment à la tentation de l'amalgame entre l'Islam et l'islamisme radical. Nous devons, au contraire, recourir au dialogue avec toutes les personnes qui se rejoignent autour des valeurs de tolérance et rejettent la violence. En France, nous avons marqué une étape importante avec les élections d'un Conseil Français du Culte Musulman. L'Islam est enfin représenté en France, sur une base démocratique et dans le respect des valeurs et principes de la République. Ne tombons pas dans le piège tendu par les terroristes qui souhaitent rendre impossible tout dialogue entre les cultures.
L'immigration clandestine préoccupe beaucoup votre gouvernement. Comment entrevoyez-vous les prochaines années, notamment sous l'angle d'une pression encore plus forte des candidatures, des législations appelées à se réadapter constamment et des facteurs déstabilisateurs liés au terrorisme rampant ? Y a-t-il à ce niveau une coopération maroco-française en l'occurrence ?
La question des migrations constitue un des défis majeurs de la Méditerranée. Français et Européens recherchent avec leurs partenaires du Sud une approche globale et équilibrée pour traiter cette question qui exige une réponse commune. Cette approche comprend trois axes : coopérer en faveur d'une gestion plus harmonieuse des flux migratoires qui prenne en compte les besoins économiques et sociaux des pays du Nord et du Sud, agir en faveur d'une harmonisation progressive du statut des migrants légalement établis en Europe en vue de leur assurer un traitement équitable et d'améliorer leur intégration dans leur pays de résidence, lutter fermement contre l'immigration clandestine et démanteler les réseaux qui exploitent la misère humaine. L'Europe finance d'ailleurs un grand projet de 40 millions d'euros pour aider le Maroc à lutter contre l'immigration clandestine en renforçant ses moyens de surveillance et de contrôle au nord du pays. Le Maroc se sent aujourd'hui d'autant plus concerné par cette question avec l'afflux de migrants subsahariens cherchant à gagner le continent européen depuis son territoire.
Quel contenu aimeriez-vous donner à l'amitié franco-marocaine une fois votre visite achevée au Maroc ?
Je pense que l'amitié franco-marocaine se caractérise par sa chaleur et sa sincérité. Je suis particulièrement heureux de cette visite au Maroc et peux vous dire que cette amitié entre nos deux pays se reflète à tous les niveaux, y compris personnel. J'ai en effet la plus grande estime pour M. Jettou et les valeurs de tolérance et de modernité qu'il incarne. La visite du Président de la République à l'automne prochain permettra de consolider encore notre partenariat stratégique qu'il conduit avec conviction avec Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 31 juillet 2003)