Déclaration de M. Jean-François Roubaud, président de la CGPME, sur les simplifications administratives pour les entreprises, la baisse des charges sociales et le statut des entrepreneurs, Paris le 9 janvier 2003.

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Circonstance : Discours de voeux de la CGPME à Paris le 9 janvier 2003

Texte intégral

Monsieur le Secrétaire Général Adjoint de l'Elysée,
Mesdames et Messieurs les Conseillers,
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Chers Amis,
Je veux d'abord vous remercier tous chaleureusement d'avoir répondu à notre invitation pour ouvrir ensemble cette nouvelle année.
Je forme des vux pour chacune et chacun d'entre vous, des vux de bonheur personnel et de réussite professionnelle.
Je forme des vux pour notre pays, son économie, sa croissance, un partage équilibré de ses ressources.
Je forme enfin des vux pour notre CGPME.
2003 succède à 2002 qui aura été pour notre Confédération une année charnière. Après de fortes tensions internes, cette crise a été réglée, comme il se doit en démocratie, par une élection.
Une élection ouverte, transparente, loyale, Une élection dont le résultat a été sans ambiguïté, manifestant la volonté de renouveau à la fois de nos territoires et de nos unions professionnelles.
Je suis heureux aujourd'hui de vous accueillir comme Président d'une CGPME qui, dès le lendemain de cette élection, a rassemblé toutes ses forces dans l'union la plus large et une volonté commune de faire entendre haut et fort la voix des PME.
A la CGPME, nous sommes en train de définir notre projet pour les années à venir.
Pour être sûr de coller aux préoccupations des chefs d'entreprise, j'ai lancé une vaste concertation auprès de nos adhérents.
J'en présenterai les résultats la semaine prochaine à notre Comité Directeur.
Les premiers éléments recueillis donnent quelques indications sur ce que souhaitent les patrons de PME. Les priorités des priorités sont, je ne vous étonnerai pas :
-.la simplification du quotidien,
- la baisse des charges.
-
Il est heureux que vous soyez là, Mesdames et Messieurs les représentants de l'Etat, car je puis d'ores et déjà vous indiquer que dans leur grande majorité, nos adhérents sont plutôt satisfaits des premières mesures du gouvernement.
Satisfaits, en particulier, du projet de loi du Secrétaire d'Etat aux PME qui marque son souci de recréer un environnement favorable à l'esprit d'entreprise.
Nous y relevons avec satisfaction les premiers pas vers une simplification administrative, pour que la paperasse n'use le temps et l'énergie de nos patrons.
Nous y voyons également les prémisses d'un travail sur le statut de l'entrepreneur. Soyez-en remercié mais sachez que nous souhaitons, personne n'en sera surpris, que ce travail aille plus loin. Nous aurons d'ailleurs toute une série de propositions en ce sens à soumettre au Premier ministre, lors d'une rencontre qui se tiendra dans quelques semaines.
Les charges sociales constituent l'autre motif d'exaspération de nos entrepreneurs. Elles sont source de découragement pour nous, elles sont dangereuses pour la France.
Notre pays n'est plus attractif. S'il continue à décourager l'entreprise, il prend le risque de se ruiner.
Lundi, à l'Elysée où le Président de la République présentait ses vux aux " forces vives " de notre Pays, nous avons pu constater qu'il était parfaitement conscient de cet enjeu et nous avons senti une véritable harmonie sur nos objectifs pour l'année 2003.
Baisser les prélèvements obligatoires, maîtriser la dépense publique, simplifier les procédures, harmoniser les déclarations, en réduire le nombre et les dates de présentation.
Tout ceci, c'est :
- permettre aux entreprises de respirer,
- libérer l'énergie des créateurs,
uvrer pour l'avenir du pays.
En cela, les intérêts des pouvoirs publics et ceux des patrons de PME
sont communs.
C'est pourquoi nous attendons du gouvernement une très grande attention aux projets que nous finissons d'élaborer concernant notamment :
- L'équité des relations commerciales,
- Les nouveaux outils de financement,
- Le statut de l'entrepreneur,
- Le droit social,
Le développement à l'international.
En retour, le gouvernement pourra compter sur votre loyauté pour l'aider à réussir, en particulier au niveau de l'investissement et de l'emploi.
Nous sommes heureux et soulagés de l'engagement pris par le Président de la République de réformer, enfin, le système des retraites.
Nous serons un partenaire constructif de cette réforme avec un seul objectif : parvenir à un système juste et équitable, ce qui n'est aujourd'hui le cas ni pour nos salariés, ni bien sûr pour nous, leurs patrons.
Puisque j'ai évoqué ici une CGPME parlant haut et fort, je vous demanderai de noter dès à présent sur vos agendas une date : celle du jeudi 12 juin 2003.
La CGPME organise sa première journée nationale, Planète PME, en présence du Premier ministre.
Communiquer aujourd'hui, c'est évidemment s'exprimer dans les médias, c'est aussi être capable de créer de grands événements qui fédèrent en interne et font rayonner nos échanges en externe.
Ce sera l'objet de " Planète PME ".
Mesdames et Messieurs, créer et développer une entreprise, c'est se dépasser soi-même, c'est donner un sens à sa vie, c'est porter un projet qui a une dimension collective.
Nietzsche disait :
" il faut une musique en soi pour faire danser le monde ".
J'ajouterais volontiers aujourd'hui :
c'est la musique qui habite chaque entrepreneur PME qui fait avancer la France.
(source http://www.cgpme.net, le 13 janvier 2003)