Texte intégral
Cher camarade,
Nous avons longuement abordé, lors du Comité national de 2 et 3 février, la très importante question de la future direction nationale de notre parti.
J'ai, pour ma part, exprimé à la fin du débat, quelques-unes unes des réflexions qu'elle m'inspire. Je veux y revenir dans ce courrier.
Les propositions discutées en ce moment par les communistes ont pour objectif de modifier la conception de la direction, afin d'en enrichir très sensiblement le rôle et l'efficacité au service de ce qui est central dans la construction d'un nouveau Parti communiste : la souveraineté des adhérentes et des adhérents. Nous voulons que celle-ci s'exerce pleinement, sur toutes les questions et en toutes circonstances. Cet effort exige, inséparablement, une direction ouverte sur la société et plus proche des communistes, réellement représentative de leur diversité - diversité à l'image de la société métissée d'aujourd'hui ; diversité des engagements dans le mouvement social, des expériences dans l'action politique, et des sensibilités qui en découlent-. La recherche de la parité hommes-femmes est, de ce point de vue, le défi prioritaire qu'il nous faut relever. Le rajeunissement de la direction en est un autre.
J'ai dit ma conviction que cet effort de renouvellement appelle nécessairement une plus grande rotation des dirigeants communistes au sein de nos instances. Je pense tout autant que cette question peut être abordée et discutée sereinement, sans qu'il en résulte de déchirements pour celles ou ceux d'entre nous qui sont amenés à changer éventuellement de responsabilité. D'autant moins qu'il faut envisager cette hypothèse dans une perspective dynamique : pour exercer, par exemple, une nouvelle responsabilité ; ou pour se consacrer davantage à une autre, dont on est déjà investi. Faire ainsi nous permettrait de progresser vers un élargissement et un meilleur partage des responsabilités.
C'est à partir de ces objectifs -rapidement évoqués ici- que chacune, chacun d'entre nous, membre du Comité national, doit réfléchir à présent à la composition de la future direction nationale, aussi bien pour lui-même qu'en terme de propositions nouvelles. C'est d'autant plus important que nous nous sommes engagés à soumettre prochainement aux communistes les noms de toutes celles et tous ceux qui seront susceptibles d'appartenir à la direction nationale du parti à l'issue du 30ème congrès. C'est la tache impartie au collectif sur l'élection des directions que je préside.
Cette indispensable transparence de la discussion sur les candidatures exige du temps. J'y tiens particulièrement, pour ma part, afin d'éviter toute précipitation préjudiciable à l'expression démocratique des choix des communistes comme nous avons eu souvent à le déplorer dans le passé.
Tu comprendras que je souhaite donc pouvoir disposer rapidement de ton avis sur cette question qui nous est collectivement posée.
Le plus simple est que tu me l'adresses par courrier dans les meilleurs délais, car nous avons un calendrier exigeant. Je te propose de me faire part de tes premières réflexions dans la perspective de notre prochain Comité national, le 15 février.
Cette démarche n'exclut nullement, bien sûr, une rencontre à intervenir, si tu l'estimes nécessaire, en fonction de nos calendriers respectifs car j'accorde beaucoup d'importance, tu le sais, aux relations personnelles.
Dans l'attente de te lire prochainement, je t'adresse, cher camarade, mes très fraternelles salutations.
Robert HUE
(Source http://www.pcf.fr, le 26 novembre 2002)
Nous avons longuement abordé, lors du Comité national de 2 et 3 février, la très importante question de la future direction nationale de notre parti.
J'ai, pour ma part, exprimé à la fin du débat, quelques-unes unes des réflexions qu'elle m'inspire. Je veux y revenir dans ce courrier.
Les propositions discutées en ce moment par les communistes ont pour objectif de modifier la conception de la direction, afin d'en enrichir très sensiblement le rôle et l'efficacité au service de ce qui est central dans la construction d'un nouveau Parti communiste : la souveraineté des adhérentes et des adhérents. Nous voulons que celle-ci s'exerce pleinement, sur toutes les questions et en toutes circonstances. Cet effort exige, inséparablement, une direction ouverte sur la société et plus proche des communistes, réellement représentative de leur diversité - diversité à l'image de la société métissée d'aujourd'hui ; diversité des engagements dans le mouvement social, des expériences dans l'action politique, et des sensibilités qui en découlent-. La recherche de la parité hommes-femmes est, de ce point de vue, le défi prioritaire qu'il nous faut relever. Le rajeunissement de la direction en est un autre.
J'ai dit ma conviction que cet effort de renouvellement appelle nécessairement une plus grande rotation des dirigeants communistes au sein de nos instances. Je pense tout autant que cette question peut être abordée et discutée sereinement, sans qu'il en résulte de déchirements pour celles ou ceux d'entre nous qui sont amenés à changer éventuellement de responsabilité. D'autant moins qu'il faut envisager cette hypothèse dans une perspective dynamique : pour exercer, par exemple, une nouvelle responsabilité ; ou pour se consacrer davantage à une autre, dont on est déjà investi. Faire ainsi nous permettrait de progresser vers un élargissement et un meilleur partage des responsabilités.
C'est à partir de ces objectifs -rapidement évoqués ici- que chacune, chacun d'entre nous, membre du Comité national, doit réfléchir à présent à la composition de la future direction nationale, aussi bien pour lui-même qu'en terme de propositions nouvelles. C'est d'autant plus important que nous nous sommes engagés à soumettre prochainement aux communistes les noms de toutes celles et tous ceux qui seront susceptibles d'appartenir à la direction nationale du parti à l'issue du 30ème congrès. C'est la tache impartie au collectif sur l'élection des directions que je préside.
Cette indispensable transparence de la discussion sur les candidatures exige du temps. J'y tiens particulièrement, pour ma part, afin d'éviter toute précipitation préjudiciable à l'expression démocratique des choix des communistes comme nous avons eu souvent à le déplorer dans le passé.
Tu comprendras que je souhaite donc pouvoir disposer rapidement de ton avis sur cette question qui nous est collectivement posée.
Le plus simple est que tu me l'adresses par courrier dans les meilleurs délais, car nous avons un calendrier exigeant. Je te propose de me faire part de tes premières réflexions dans la perspective de notre prochain Comité national, le 15 février.
Cette démarche n'exclut nullement, bien sûr, une rencontre à intervenir, si tu l'estimes nécessaire, en fonction de nos calendriers respectifs car j'accorde beaucoup d'importance, tu le sais, aux relations personnelles.
Dans l'attente de te lire prochainement, je t'adresse, cher camarade, mes très fraternelles salutations.
Robert HUE
(Source http://www.pcf.fr, le 26 novembre 2002)