Texte intégral
Mesdames et Messieurs, J'ai eu le plaisir de recevoir, ici au ministère des Affaires étrangères, M. Cassoulidis mon homologue chypriote. Nous avons passé un long moment, au cours de ce déjeuner, à discuter de toutes les questions qui nous intéressent : questions bilatérales, relations entre la France et la République de Chypre et ce que l'on appelle, selon le terme consacré, la question chypriote.
Nous en avons parlé longuement, amicalement. Nous avons fait le point de nos positions respectives. J'ai rappelé que la position de la France était de contribuer, chaque fois qu'elle le pourra et dans les différentes enceintes, à la reprise du dialogue et à la recherche d'une solution. J'ai rappelé notre soutien aux efforts des Nations unies ou effectués dans le cadre des Nations unies en vue d'un règlement politique global, juste et durable. J'ai rappelé que l'objectif de la politique française, c'était l'adhésion de Chypre à l'Union européenne comme Etat bi-zonal et bi-communautaire puisque nous espérons que les différents efforts entrepris finiront par porter leurs fruits et j'ai rappelé aussi, selon les termes qui ont été élaborés avec nos partenaires européens, que l'adhésion devrait bénéficier à toutes les communautés et concourir à la paix civile et à la réconciliation.
Voilà les grands objectifs de la politique française qui sont menés en accord étroit avec ses partenaires de l'Union européenne. Vous savez que les négociations avec Chypre ont commencé fin mars et maintenant, il faut apprécier, comme pour chacune des négociations d'élargissement d'ailleurs, les conditions dans lesquelles elles se déroulent.
J'ai également rappelé notre position en ce qui concerne les missiles S-300 en estimant que ce serait une sage décision de renoncer à leur déploiement. Je vais laisser M. Cassoulidis vous résumer ce qu'il a dit ou répondu sur ces différents points pendant ce déjeuner fort amical je crois.
(...)
Q - Dans quelques mois, la communauté turque ne sera plus représentée dans la délégation qui négocie l'adhésion à l'Union européenne. La France va-t-elle oeuvrer pour que les négociations s'arrêtent, ou vont-elles continuer jusqu'à ce que l'on trouve une solution ?
R - Je vous réponds en deux temps : Nous avons discuté de cette question à Luxembourg et vous connaissez les termes du Conseil européen de Luxembourg en décembre. Cela a été exprimé comme un souhait, une demande et un souhait de l'Union européenne que les efforts faits pour intégrer des représentants de la partie turque soient suivis d'effet. Cela n'a pas été une condition. C'est pour cela que les négociations ont pu s'ouvrir fin mars. Cela reste un souhait, une demande, une attente, mais ce n'est toujours pas une condition. D'autre part, que fera-t-on ? Là, la réponse est globale. Au cours du déroulement des négociations, nous ferons comme pour toutes les négociations d'élargissement. Elles sont suivies au fur et à mesure de leur avancée. Je rappelle que ce sont des négociations distinctes. Ce n'est pas la négociation d'un paquet avec les 5 + 1. Chaque négociation est jugée en fonction de ses mérites propres et régulièrement, la Commission doit faire rapport au Conseil Affaires générales sur l'état d'avancement de chacune des négociations. Donc, nous verrons bien.
Q - Comment voyez-vous l'avenir ? La France pense-t-elle qu'il y a une dynamique vers le passage qui s'exprime récemment ?
R - S'il y a une dynamique vers la partage, elle est évidemment regrettable parce que ce n'est pas du tout le sens vers lequel tendent nos efforts. Je ne peux que redire ce que je vous ai dit tout à l'heure. Nos efforts veulent contribuer aux différends où nous pouvons agir, que ce soit le Conseil de sécurité, l'ONU, l'Union européenne, une action bilatérale ou quelque autres configurations que ce soient. Notre but est de contribuer à une reprise du dialogue pour aboutir à une solution. Naturellement, ce n'est pas du tout le partage que nous pouvons souhaiter ou auquel nous pourrions nous résoudre. L'objectif est clair, je le redis, c'est l'adhésion de Chypre comme Etat bi-zonal et bi-communautaire. Nous n'avons pas varié par rapport à cela./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 octobre 2001)
Nous en avons parlé longuement, amicalement. Nous avons fait le point de nos positions respectives. J'ai rappelé que la position de la France était de contribuer, chaque fois qu'elle le pourra et dans les différentes enceintes, à la reprise du dialogue et à la recherche d'une solution. J'ai rappelé notre soutien aux efforts des Nations unies ou effectués dans le cadre des Nations unies en vue d'un règlement politique global, juste et durable. J'ai rappelé que l'objectif de la politique française, c'était l'adhésion de Chypre à l'Union européenne comme Etat bi-zonal et bi-communautaire puisque nous espérons que les différents efforts entrepris finiront par porter leurs fruits et j'ai rappelé aussi, selon les termes qui ont été élaborés avec nos partenaires européens, que l'adhésion devrait bénéficier à toutes les communautés et concourir à la paix civile et à la réconciliation.
Voilà les grands objectifs de la politique française qui sont menés en accord étroit avec ses partenaires de l'Union européenne. Vous savez que les négociations avec Chypre ont commencé fin mars et maintenant, il faut apprécier, comme pour chacune des négociations d'élargissement d'ailleurs, les conditions dans lesquelles elles se déroulent.
J'ai également rappelé notre position en ce qui concerne les missiles S-300 en estimant que ce serait une sage décision de renoncer à leur déploiement. Je vais laisser M. Cassoulidis vous résumer ce qu'il a dit ou répondu sur ces différents points pendant ce déjeuner fort amical je crois.
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Q - Dans quelques mois, la communauté turque ne sera plus représentée dans la délégation qui négocie l'adhésion à l'Union européenne. La France va-t-elle oeuvrer pour que les négociations s'arrêtent, ou vont-elles continuer jusqu'à ce que l'on trouve une solution ?
R - Je vous réponds en deux temps : Nous avons discuté de cette question à Luxembourg et vous connaissez les termes du Conseil européen de Luxembourg en décembre. Cela a été exprimé comme un souhait, une demande et un souhait de l'Union européenne que les efforts faits pour intégrer des représentants de la partie turque soient suivis d'effet. Cela n'a pas été une condition. C'est pour cela que les négociations ont pu s'ouvrir fin mars. Cela reste un souhait, une demande, une attente, mais ce n'est toujours pas une condition. D'autre part, que fera-t-on ? Là, la réponse est globale. Au cours du déroulement des négociations, nous ferons comme pour toutes les négociations d'élargissement. Elles sont suivies au fur et à mesure de leur avancée. Je rappelle que ce sont des négociations distinctes. Ce n'est pas la négociation d'un paquet avec les 5 + 1. Chaque négociation est jugée en fonction de ses mérites propres et régulièrement, la Commission doit faire rapport au Conseil Affaires générales sur l'état d'avancement de chacune des négociations. Donc, nous verrons bien.
Q - Comment voyez-vous l'avenir ? La France pense-t-elle qu'il y a une dynamique vers le passage qui s'exprime récemment ?
R - S'il y a une dynamique vers la partage, elle est évidemment regrettable parce que ce n'est pas du tout le sens vers lequel tendent nos efforts. Je ne peux que redire ce que je vous ai dit tout à l'heure. Nos efforts veulent contribuer aux différends où nous pouvons agir, que ce soit le Conseil de sécurité, l'ONU, l'Union européenne, une action bilatérale ou quelque autres configurations que ce soient. Notre but est de contribuer à une reprise du dialogue pour aboutir à une solution. Naturellement, ce n'est pas du tout le partage que nous pouvons souhaiter ou auquel nous pourrions nous résoudre. L'objectif est clair, je le redis, c'est l'adhésion de Chypre comme Etat bi-zonal et bi-communautaire. Nous n'avons pas varié par rapport à cela./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 octobre 2001)