Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Ministres et Secrétaires d'Etat ,
Mesdames et Messieurs ,
Permettez-moi tout d'abord de vous dire combien je suis heureuse de participer à ces "Rencontres des villes de la méditerranée". Je tiens également à féliciter et à remercier les hôtes et organisateurs de cette manifestation.
A la demande de ceux-ci, je souhaiterais vous informer des procédures et institutions mises en place par le gouvernement français depuis le sommet mondial de Johannesbourg sur le développement durable.
Comme vous le savez, tous les États se sont engagés, depuis le sommet de Rio, à produire une stratégie de développement durable. Le président de la République a annoncé, à cette occasion, qu'il souhaitait l'adoption rapide par la France d'une telle stratégie Cet exercice, actuellement en cours, se fait avec la volonté d'associer très largement et très activement tous les acteurs de la société civile et de mobiliser réellement l'ensemble des ministères, ce qui est une première.
A ce titre, je voudrais dans un premier temps mentionner le séminaire gouvernemental sur le développement durable, qui s'est tenu le 28 novembre dernier et qui a permis, sous l'autorité du Premier ministre, d'engager ce travail collectif.
La stratégie nationale de développement durable, que nous allons achever dans les prochaines semaines, repose sur plusieurs principes fondamentaux.
En premier lieu, il s'agit d'impliquer et de mobiliser tous les acteurs dans cette démarche. Je crois que, pour y parvenir, les pouvoirs publics se doivent d'être exemplaires. C'est la raison pour laquelle a été créé le comité interministériel pour le développement durable, qui associe tous les ministères et dont la mission principale est précisément d'intégrer le développement durable dans l'ensemble des politiques publiques.
En deuxième lieu, il s'agit de renforcer la concertation, l'implication et le dialogue avec la société civile. Afin de donner une dimension encore plus forte à l'adoption de sa stratégie pour le développement durable en mettant en place, j'ai installé, le 14 janvier dernier, le Conseil National du Développement Durable. Ce conseil national comprend des personnalités qualifiées, des représentants des collectivités territoriales, des entreprises et des associations. Sa contribution à l'élaboration de la stratégie nationale du développement durable est essentielle, mais son rôle ne s'arrêtera pas là. Ce conseil a vocation à devenir une force de proposition permanente pour le gouvernement.
C'est également dans l'objectif de placer le citoyen au centre des enjeux liés au développement durable qu'une semaine du développement durable sera organisée du 2 au 8 juin 2003. Cette initiative vise à mobiliser tous les acteurs et à sensibiliser le plus grand nombre de citoyens, afin de les inciter à agir en faveur du développement durable, au quotidien et dans leurs différentes activités. Chacun doit, en effet, prendre conscience de l'importance de ses actes au quotidien et de leur impact sur des phénomènes globaux comme le changement climatique, l'extrême pauvreté dans les pays du Sud, l'épuisement des ressources naturelles de la planète...
La prise en compte du développement durable impose des changements en profondeur tant au niveau collectif qu'individuel. Il faut donc expliquer, faire prendre conscience des enjeux.
S'engager en faveur du développement durable, c'est aussi " créer un nouveau lien social " et relier le niveau local aux problèmes mondiaux. Le développement durable met l'homme au centre des préoccupations ; il doit permettre de répondre aux besoins matériels, assurer l'épanouissement de chacun, en réduisant les inégalités sociales et les atteintes à l'environnement. C'est une approche ambitieuse et réaliste, car elle englobe toutes les dimensions de notre développement.
Ce défi est grand pour les pays riches, il peut paraître insurmontable pour les pays qui ne le sont pas. L'ambition de la France, acteur majeur de la coopération internationale, doit être de le rendre accessible aux pays dans lesquels elle intervient.
C'est pourquoi les orientations stratégiques de notre action de coopération s'inscrivent résolument dans une démarche de développement durable. La lutte contre la pauvreté, le renforcement des capacités institutionnelles, la mise en oeuvre de nouveaux partenariats entre les différentes acteurs de la société civile doivent être conçus pour placer l'homme au cur du processus de développement et conduire à une plus grande solidarité entre les générations, entre les peuples et entre les territoires.
Il s'agit également de mieux maîtriser la mondialisation en renforçant la gouvernance internationale. C'est un formidable enjeu qui suppose de travailler en relation étroite avec nos partenaires des pays du Sud et, en particulier, de la région méditerranéenne.
A ce titre, je souhaite rappeler que, comme cela a été annoncé par le Président de la République au sommet de Johannesbourg, la France organisera et accueillera tout début 2004 une réunion informelle rassemblant les meilleurs experts, afin d'aider à la préparation d'une stratégie méditerranéenne de développement durable ambitieuse. Cette réunion s'inscrira notamment dans le cadre de l'initiative de type II déposée officiellement par le Plan d'Action pour la Méditerannée au secrétariat des Nations Unies lors du sommet de Johannesbourg.
Je souhaite que cette réunion parvienne notamment à faire émerger une approche commune entre les deux enceintes régionales que sont le Plan d'Action pour la Méditerranée ( PAM ) et le Partenariat Euromed qui représentent des pays et des intérêts différents. Nous aurons alors fait un pas décisif vers une gouvernance régionale renforcée.
Il s'agira de dégager, à l'horizon 2025, une vision partagée des actions possibles pour un futur plus acceptable sur les six enjeux majeurs du développement durable du bassin méditerranéen que sont l'eau, l'énergie, l'urbanisation, le développement rural, les transports et la gestion intégrée des zones côtières.
En toute première analyse, nous réfléchissons aux quatre axes autour desquels pourrait s'articuler cette réunion. Il s'agirait de travailler sur :
- une lecture méditerranéenne de la mise en oeuvre des engagements pris au sommet de Johannesbourg, concernant tant les objectifs chiffrés du Plan d'Action aux horizons 2010, 2015 et 2020 que la vingtaine d'initiatives de type II impliquant des pays méditerranéens,
- l'inflexion réelle du Partenariat Euromed vers le développement durable en utilisant les compétences et l'expertise du PAM,
- le lancement d'actions fortes et concrètes, qui pourraient concerner par exemple la mer et la sécurité maritime, la mise en oeuvre du protocole de Kyoto
- le renforcement de certains réseaux d'acteurs comme les établissements publics en charge du littoral ou encore les observatoires de l'environnement et du développement durable mais je pense surtout aux collectivités territoriales et aux villes de la Méditerranée.
En effet, je crois beaucoup, pour progresser vers un développement durable, à la nécessaire solidarité entre les territoires, y compris dans le cadre d'actions locales. Nous avons tous en tête l'adage " penser globalement, agir localement " !
La coopération entre les collectivités territoriales, dite coopération décentralisée, représente aujourd'hui une forme moderne de solidarité, d'échange d'expériences et de gestion, à un moment où, au niveau mondial, les pouvoirs locaux s'organisent et souhaitent se faire entendre aussi bien des Etats que de la communauté internationale.
Je souhaite que cette solidarité s'exprime tout particulièrement entre les collectivités et les villes de la Méditerranée, qui en partageant un patrimoine environnemental et culturel commun, ont tissé des liens très forts, gage d'une coopération fructueuse.
Je souhaite que nous travaillions ensemble pour forger cette alliance régionale en faveur du développement durable. Je vous redis mon soutien aux actions allant dans cette direction.
Je vous remercie.
(Source http://www.environnement.gouv.fr, le 1 avril 2003)
Mesdames et Messieurs les Ministres et Secrétaires d'Etat ,
Mesdames et Messieurs ,
Permettez-moi tout d'abord de vous dire combien je suis heureuse de participer à ces "Rencontres des villes de la méditerranée". Je tiens également à féliciter et à remercier les hôtes et organisateurs de cette manifestation.
A la demande de ceux-ci, je souhaiterais vous informer des procédures et institutions mises en place par le gouvernement français depuis le sommet mondial de Johannesbourg sur le développement durable.
Comme vous le savez, tous les États se sont engagés, depuis le sommet de Rio, à produire une stratégie de développement durable. Le président de la République a annoncé, à cette occasion, qu'il souhaitait l'adoption rapide par la France d'une telle stratégie Cet exercice, actuellement en cours, se fait avec la volonté d'associer très largement et très activement tous les acteurs de la société civile et de mobiliser réellement l'ensemble des ministères, ce qui est une première.
A ce titre, je voudrais dans un premier temps mentionner le séminaire gouvernemental sur le développement durable, qui s'est tenu le 28 novembre dernier et qui a permis, sous l'autorité du Premier ministre, d'engager ce travail collectif.
La stratégie nationale de développement durable, que nous allons achever dans les prochaines semaines, repose sur plusieurs principes fondamentaux.
En premier lieu, il s'agit d'impliquer et de mobiliser tous les acteurs dans cette démarche. Je crois que, pour y parvenir, les pouvoirs publics se doivent d'être exemplaires. C'est la raison pour laquelle a été créé le comité interministériel pour le développement durable, qui associe tous les ministères et dont la mission principale est précisément d'intégrer le développement durable dans l'ensemble des politiques publiques.
En deuxième lieu, il s'agit de renforcer la concertation, l'implication et le dialogue avec la société civile. Afin de donner une dimension encore plus forte à l'adoption de sa stratégie pour le développement durable en mettant en place, j'ai installé, le 14 janvier dernier, le Conseil National du Développement Durable. Ce conseil national comprend des personnalités qualifiées, des représentants des collectivités territoriales, des entreprises et des associations. Sa contribution à l'élaboration de la stratégie nationale du développement durable est essentielle, mais son rôle ne s'arrêtera pas là. Ce conseil a vocation à devenir une force de proposition permanente pour le gouvernement.
C'est également dans l'objectif de placer le citoyen au centre des enjeux liés au développement durable qu'une semaine du développement durable sera organisée du 2 au 8 juin 2003. Cette initiative vise à mobiliser tous les acteurs et à sensibiliser le plus grand nombre de citoyens, afin de les inciter à agir en faveur du développement durable, au quotidien et dans leurs différentes activités. Chacun doit, en effet, prendre conscience de l'importance de ses actes au quotidien et de leur impact sur des phénomènes globaux comme le changement climatique, l'extrême pauvreté dans les pays du Sud, l'épuisement des ressources naturelles de la planète...
La prise en compte du développement durable impose des changements en profondeur tant au niveau collectif qu'individuel. Il faut donc expliquer, faire prendre conscience des enjeux.
S'engager en faveur du développement durable, c'est aussi " créer un nouveau lien social " et relier le niveau local aux problèmes mondiaux. Le développement durable met l'homme au centre des préoccupations ; il doit permettre de répondre aux besoins matériels, assurer l'épanouissement de chacun, en réduisant les inégalités sociales et les atteintes à l'environnement. C'est une approche ambitieuse et réaliste, car elle englobe toutes les dimensions de notre développement.
Ce défi est grand pour les pays riches, il peut paraître insurmontable pour les pays qui ne le sont pas. L'ambition de la France, acteur majeur de la coopération internationale, doit être de le rendre accessible aux pays dans lesquels elle intervient.
C'est pourquoi les orientations stratégiques de notre action de coopération s'inscrivent résolument dans une démarche de développement durable. La lutte contre la pauvreté, le renforcement des capacités institutionnelles, la mise en oeuvre de nouveaux partenariats entre les différentes acteurs de la société civile doivent être conçus pour placer l'homme au cur du processus de développement et conduire à une plus grande solidarité entre les générations, entre les peuples et entre les territoires.
Il s'agit également de mieux maîtriser la mondialisation en renforçant la gouvernance internationale. C'est un formidable enjeu qui suppose de travailler en relation étroite avec nos partenaires des pays du Sud et, en particulier, de la région méditerranéenne.
A ce titre, je souhaite rappeler que, comme cela a été annoncé par le Président de la République au sommet de Johannesbourg, la France organisera et accueillera tout début 2004 une réunion informelle rassemblant les meilleurs experts, afin d'aider à la préparation d'une stratégie méditerranéenne de développement durable ambitieuse. Cette réunion s'inscrira notamment dans le cadre de l'initiative de type II déposée officiellement par le Plan d'Action pour la Méditerannée au secrétariat des Nations Unies lors du sommet de Johannesbourg.
Je souhaite que cette réunion parvienne notamment à faire émerger une approche commune entre les deux enceintes régionales que sont le Plan d'Action pour la Méditerranée ( PAM ) et le Partenariat Euromed qui représentent des pays et des intérêts différents. Nous aurons alors fait un pas décisif vers une gouvernance régionale renforcée.
Il s'agira de dégager, à l'horizon 2025, une vision partagée des actions possibles pour un futur plus acceptable sur les six enjeux majeurs du développement durable du bassin méditerranéen que sont l'eau, l'énergie, l'urbanisation, le développement rural, les transports et la gestion intégrée des zones côtières.
En toute première analyse, nous réfléchissons aux quatre axes autour desquels pourrait s'articuler cette réunion. Il s'agirait de travailler sur :
- une lecture méditerranéenne de la mise en oeuvre des engagements pris au sommet de Johannesbourg, concernant tant les objectifs chiffrés du Plan d'Action aux horizons 2010, 2015 et 2020 que la vingtaine d'initiatives de type II impliquant des pays méditerranéens,
- l'inflexion réelle du Partenariat Euromed vers le développement durable en utilisant les compétences et l'expertise du PAM,
- le lancement d'actions fortes et concrètes, qui pourraient concerner par exemple la mer et la sécurité maritime, la mise en oeuvre du protocole de Kyoto
- le renforcement de certains réseaux d'acteurs comme les établissements publics en charge du littoral ou encore les observatoires de l'environnement et du développement durable mais je pense surtout aux collectivités territoriales et aux villes de la Méditerranée.
En effet, je crois beaucoup, pour progresser vers un développement durable, à la nécessaire solidarité entre les territoires, y compris dans le cadre d'actions locales. Nous avons tous en tête l'adage " penser globalement, agir localement " !
La coopération entre les collectivités territoriales, dite coopération décentralisée, représente aujourd'hui une forme moderne de solidarité, d'échange d'expériences et de gestion, à un moment où, au niveau mondial, les pouvoirs locaux s'organisent et souhaitent se faire entendre aussi bien des Etats que de la communauté internationale.
Je souhaite que cette solidarité s'exprime tout particulièrement entre les collectivités et les villes de la Méditerranée, qui en partageant un patrimoine environnemental et culturel commun, ont tissé des liens très forts, gage d'une coopération fructueuse.
Je souhaite que nous travaillions ensemble pour forger cette alliance régionale en faveur du développement durable. Je vous redis mon soutien aux actions allant dans cette direction.
Je vous remercie.
(Source http://www.environnement.gouv.fr, le 1 avril 2003)