Texte intégral
Notre époque a donné naissance à un concept nouveau, la parentalité. Elle est plus que la reconnaissance de l'état de parent. Elle est l'expression d'une répartition modernisée des rôles et une forme actualisée d'organisation familiale. Elle traduit une nouvelle relation père-mère-enfant et une nouvelle dynamique homme/femme, fondée sur une volonté d'égalité et, dans la grande majorité des cas, de partage des responsabilités, dans le respect des différences et la complémentarité. Elle traduit aussi l'unicité de la relation parent-enfant. Elle fait écho, dans la sphère privée, à la demande publique d'une démocratie plus accomplie.
La rentrée scolaire éclaire d'un jour particulier le rôle des parents et la façon qu'ont les pères et les mères, seul (e) s ou ensemble, de vivre la parentalité, en exclusivité ou en partage. Si les repères et les référents classiques ont explosé dans les années 1970, la famille reste la cellule de base de notre société. Aujourd'hui, les femmes font des études et 80% d'entre elles entre 25 et 49 ans travaillent. Mais elles désirent toujours avoir des enfants et assumer tous leurs rôles.
Jamais le choix d'avoir un enfant n'a été si délibéré qu'aujourd'hui. Jamais les femmes n'ont autant maîtrisé leur corps et leur désir de maternité. Ce choix, assumé seul (e) ou en couple, doit l'être tout au long de l'éducation des enfants, en exclusivité ou en partageant tâches et corvées, mais aussi loisirs et plaisirs.
Il reste beaucoup à faire quand on sait que 80% des tâches domestiques sont encore effectuées par des femmes (enquête Insee "Emploi du temps") et que les soins aux enfants restent un domaine féminin quasi réservé. Choix difficiles et sacrifices sont toujours le quotidien de la plupart des femmes.
La France est le pays d'Europe qui combine le taux de natalité et le pourcentage des femmes au travail les plus élevés. Ces deux données constituent une spécificité, qui doit être reconnue et promue comme un véritable modèle, car il répond tout à la fois à une exigence démographique et aux aspirations individuelles des femmes, mais aussi des hommes.
Etablir des équilibres durables dans le partage des tâches et des responsabilités, gérer au mieux la fuite du temps en conservant, en améliorant et en développant ce "modèle français", voilà un des plus beaux défis à relever pour notre société et pour notre pays.
La rentrée est un moment propice à la prise de con science des phénomènes sociaux. Elle marque le retour aux contraintes maximales, aux exercices imposés, au temps chichement mesuré que les femmes salariées consacrent, en moyenne journalière, à leurs enfants, quand les hommes leur en accordent le tiers seulement (Enquête Matisse, 2000).
C'est aussi le temps des résolutions et des décisions.
Il est indispensable de permettre aux femmes d'avoir une vie professionnelle pleine et de s'occuper de leurs enfants. Il est essentiel que l'écart entre les hommes et les femmes se réduise dans l'exercice du rôle de parent. La symétrie de ces deux propositions montre qu'une partie de la solution se trouve dans un nouvel équilibre fondé sur l'égalité devant les contraintes familiales, sur la conjugaison des compétences et des talents et sur le partage des responsabilités.
Aujourd'hui, un enfant de moins de 25 ans sur sept vit dans une famille monoparentale et 86% de ces enfants vivent avec leur mère. Ces mères sont des femmes actives pour lesquelles il est plus difficile encore que pour les autres de concilier vie professionnelle et vie familiale.
Le souffle qui a emporté les schémas familiaux traditionnels a permis une acception nouvelle de la parentalité. Elle est parfois réduite à l'unité, pour celles et ceux qui assument seul (e) s la responsa bilité d'élever un ou plusieurs enfants. Elle est parfois élargie, pour les familles recomposées, qui permettent d'aborder la maternité et la paternité au-delà du phénomène biologique.
La parentalité repose donc sur la liberté, l'égalité et la responsabilité. Le plus souvent, sur le partage, la complémentarité et la solidarité.
Entre la cellule familiale et la structure sociale se lie une interdépendance qui fait de la parentalité un facteur d'équilibre. Le gouvernement a pris en compte cette donnée. Il a, lors de la conférence de la famille, proposé de mieux répondre aux besoins des parents, dans le respect des choix, individuels ou communs, d'organisation personnelle et de vie familiale.
Il est essentiel que cette nouvelle perception de la famille et des responsabilités familiales trouve sa répercussion dans le monde du travail. Pour que l'entreprise soit en accord avec l'évolution sociale, les mères comme les pères doivent pouvoir réussir leur carrière et leur vie familiale, sans sacrifier l'une à l'autre.
Favoriser le partage des temps de vie et leur articulation équilibrée implique une vision moderne de la famille, de l'entreprise et de la société tout entière. La parentalité, qui doit permettre aux femmes d'accomplir les vies diverses auxquelles elles aspirent, doit aussi valoriser les pères en réinventant leur rôle.
Si, à travers chaque enfant, notre futur se construit, soyons, dans la parentalité assumée et organisée, des bâtisseurs d'avenir.
(source http://www.u-m-p.org, le 3 septembre 2003)
La rentrée scolaire éclaire d'un jour particulier le rôle des parents et la façon qu'ont les pères et les mères, seul (e) s ou ensemble, de vivre la parentalité, en exclusivité ou en partage. Si les repères et les référents classiques ont explosé dans les années 1970, la famille reste la cellule de base de notre société. Aujourd'hui, les femmes font des études et 80% d'entre elles entre 25 et 49 ans travaillent. Mais elles désirent toujours avoir des enfants et assumer tous leurs rôles.
Jamais le choix d'avoir un enfant n'a été si délibéré qu'aujourd'hui. Jamais les femmes n'ont autant maîtrisé leur corps et leur désir de maternité. Ce choix, assumé seul (e) ou en couple, doit l'être tout au long de l'éducation des enfants, en exclusivité ou en partageant tâches et corvées, mais aussi loisirs et plaisirs.
Il reste beaucoup à faire quand on sait que 80% des tâches domestiques sont encore effectuées par des femmes (enquête Insee "Emploi du temps") et que les soins aux enfants restent un domaine féminin quasi réservé. Choix difficiles et sacrifices sont toujours le quotidien de la plupart des femmes.
La France est le pays d'Europe qui combine le taux de natalité et le pourcentage des femmes au travail les plus élevés. Ces deux données constituent une spécificité, qui doit être reconnue et promue comme un véritable modèle, car il répond tout à la fois à une exigence démographique et aux aspirations individuelles des femmes, mais aussi des hommes.
Etablir des équilibres durables dans le partage des tâches et des responsabilités, gérer au mieux la fuite du temps en conservant, en améliorant et en développant ce "modèle français", voilà un des plus beaux défis à relever pour notre société et pour notre pays.
La rentrée est un moment propice à la prise de con science des phénomènes sociaux. Elle marque le retour aux contraintes maximales, aux exercices imposés, au temps chichement mesuré que les femmes salariées consacrent, en moyenne journalière, à leurs enfants, quand les hommes leur en accordent le tiers seulement (Enquête Matisse, 2000).
C'est aussi le temps des résolutions et des décisions.
Il est indispensable de permettre aux femmes d'avoir une vie professionnelle pleine et de s'occuper de leurs enfants. Il est essentiel que l'écart entre les hommes et les femmes se réduise dans l'exercice du rôle de parent. La symétrie de ces deux propositions montre qu'une partie de la solution se trouve dans un nouvel équilibre fondé sur l'égalité devant les contraintes familiales, sur la conjugaison des compétences et des talents et sur le partage des responsabilités.
Aujourd'hui, un enfant de moins de 25 ans sur sept vit dans une famille monoparentale et 86% de ces enfants vivent avec leur mère. Ces mères sont des femmes actives pour lesquelles il est plus difficile encore que pour les autres de concilier vie professionnelle et vie familiale.
Le souffle qui a emporté les schémas familiaux traditionnels a permis une acception nouvelle de la parentalité. Elle est parfois réduite à l'unité, pour celles et ceux qui assument seul (e) s la responsa bilité d'élever un ou plusieurs enfants. Elle est parfois élargie, pour les familles recomposées, qui permettent d'aborder la maternité et la paternité au-delà du phénomène biologique.
La parentalité repose donc sur la liberté, l'égalité et la responsabilité. Le plus souvent, sur le partage, la complémentarité et la solidarité.
Entre la cellule familiale et la structure sociale se lie une interdépendance qui fait de la parentalité un facteur d'équilibre. Le gouvernement a pris en compte cette donnée. Il a, lors de la conférence de la famille, proposé de mieux répondre aux besoins des parents, dans le respect des choix, individuels ou communs, d'organisation personnelle et de vie familiale.
Il est essentiel que cette nouvelle perception de la famille et des responsabilités familiales trouve sa répercussion dans le monde du travail. Pour que l'entreprise soit en accord avec l'évolution sociale, les mères comme les pères doivent pouvoir réussir leur carrière et leur vie familiale, sans sacrifier l'une à l'autre.
Favoriser le partage des temps de vie et leur articulation équilibrée implique une vision moderne de la famille, de l'entreprise et de la société tout entière. La parentalité, qui doit permettre aux femmes d'accomplir les vies diverses auxquelles elles aspirent, doit aussi valoriser les pères en réinventant leur rôle.
Si, à travers chaque enfant, notre futur se construit, soyons, dans la parentalité assumée et organisée, des bâtisseurs d'avenir.
(source http://www.u-m-p.org, le 3 septembre 2003)