Déclaration de M. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, sur le partenariat entre la France et le Québec, notamment en matière économique et sur l'importance des alliances entre les petites et moyennes entreprises pour créer des emplois et augmenter la croissance, Québec le 22 mai 2003.

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Circonstance : Voyage de M. Jean-Pierre Raffarin au Canada et au Québec du 21 au 24 mai 2003-Salon Futurallia, 8ème forum international de maillage entre les entreprises, du 21 au 23 mai à Québec, intervention le 22

Texte intégral

Chers amis, monsieur le Premier ministre,
Mesdames et messieurs les Ministres,
Mesdames et messieurs les élus,
mesdames et messieurs les chefs d'entreprise,
C'est un grand honneur et c'est un grand bonheur pour moi d'être ce soir parmi vous, pour représenter la France dans cet événement que la société civile, que les entrepreneurs ont eux-mêmes construits.
Merci à tous ceux qui ont fait vivre Futurallia, aux chambres de commerce, à celle de Poitiers et à toutes ses partenaires, mais aussi à tous les entrepreneurs qui ont donné année après année de la force à cette alliance.
Je voudrais saluer monsieur le Premier ministre, J. Charest, et lui dire combien je me réjouis aujourd'hui d'être avec lui. Au moment où il entame un mandat important à la tête du gouvernement du Québec. Pour lui dire qu'il peut compter sur la fidélité, sur la loyauté de la France.
Nous sommes engagés dans un partenariat ancien, fondamental, structurant, mais non pas nostalgique. Ensemble nous ferons face aux défis de l'avenir, ensemble nous mobiliserons nos énergies pour défendre les valeurs qui sont les nôtres, celles de la liberté, celle de la diversité, celles du respect des autres. Et je dois vous dire que j'apprécie fortement dans le monde aujourd'hui tel qu'il est, les choix qui ont été faits par le Canada et le choix qui est fait aussi avec le Québec en amitié avec la France autour des valeurs qui nous rassemblent.
Au fond, dans cette période où nous sommes obligés les uns et les autres pour relever les défis qui nous sont posés, de mobiliser toutes nos énergies nationales, pour aller chercher ce que nos peuples nous demandent de trouver, c'est-à-dire la croissance, le développement pour la justice. Nous devons nous mobiliser pour surmonter ce ralentissement mondial de la croissance. Nous devons nous mobiliser pour faire en sorte que par la mobilisation économique et sociale nous puissions engager ce XXIe siècle sur la voie du développement pour tous et de la justice partagée. Il nous faut nous battre pour la croissance, et la croissance au fond elle se trouve d'abord et avant tout au cur des petites et moyennes entreprises.
Ce sont les petites et moyennes entreprises qui tous les jours créent des emplois, créent de la richesse, créent de l'innovation. Le Québec comme la France ne trouveront pas leur avenir dans le gigantisme, dans la concentration, dans la standardisation ou la banalisation.
Le Québec comme la France trouvent leur avenir dans l'intelligence, dans l'idée, dans l'innovation, dans le talent, dans la création, dans ce que l'homme, la personne humaine, peut apporter à l'économie. C'est cette valeur humaine ajoutée qui est la source de la création qui elle-même sera la source de la croissance. Partout dans le monde aujourd'hui on reconnaît les PME comme les fées de l'avenir. Il faut faire en sorte que nos petites et moyennes entreprises se rapprochent et comme ici fasse alliance pour créer ensemble sur nos marchés et sur les autres marchés du monde, des richesses et aller chercher ce dont nous avons besoin c'est-à-dire du développement et donc de la croissance. Je suis persuadé qu'en vous rapprochant, en échangeant vos talents, en échangeant vos expériences, vous participez à un moment très important aujourd'hui, le mouvement de cette mobilisation pour l'emploi.
Nous sommes tous préoccupés par la situation internationale, mais au fond les petites et moyennes entreprises sont - elles moins exposées que d'autres à la conjoncture. Leur potentiel de développement reste immense, il reste aujourd'hui des pays dans le monde où il y a des forts taux de croissance. A nous d'aller chercher en Amérique latine, en Asie, partout où il y a des marchés en développement, allons chercher les affaires nouvelles, des richesses nouvelles qui donneront à nos entreprises plus de force.
Mais pour ce faire, il nous faut nous rassembler, il nous faut travailler ensemble, et il faut faire en sorte que nos entreprises par leur alliance soient plus fortes. C'est cela qui nous anime avec J. Charest aujourd'hui en étant à vos côtés pour ce rendez-vous de Futurallia.
Nous sommes en fait ici à la rencontre à la fois d'une mission gouvernementale et d'une rencontre d'entreprise. La rencontre d'entreprise est très importante. Vous trouverez auprès des représentants gouvernementaux tout le soutien dont vous avez besoin pour poursuivre vos initiatives.
Ensemble, avec le gouvernement québécois, nous poursuivrons dans la voie de ce qui a été engagé toutes les initiatives économiques, sociales, culturelles qui rapprochent la France du Québec. Non seulement les gouvernements sont mobilisés mais les collectivités territoriales sont également mobilisées. Nous avons, il y a deux ans, ici rassemblé toutes les collectivités territoriales, les villes, départements et les régions qui participent à des jumelages, qui participent à des échanges pour renforcer concrètement nos projets communs, c'est très important et je salue ici la présidente de la région Poitou-Charentes qui participe à cette dynamique, madame Morin. Et nous nous retrouverons prochainement en novembre prochain, ce sera à Bordeaux. Je salue le président du conseil régional d'Aquitaine qui est avec nous, je salue J. Valade, vice-président du Sénat, adjoint au maire de Bordeaux, qui représente ici la ville de Bordeaux qui accueillera l'ensemble des collectivités territoriales qui veulent participer au renforcement des échanges entre la France et le Québec par la multiplication des initiatives locales.
C'est une dynamique de territoire, une dynamique d'initiative que nous voulons impulser, cela fait partie de la mission gouvernementale qui nous anime et ça fait partie des objectifs qui sont les nôtres, ceux du gouvernement français dans sa relation avec le Québec.
Merci à chacune et chacun d'entre vous. La foi, disait un poète français, comme l'amour, commence toujours dans l'élan, dans le feu, mais l'amitié ne se construit que dans la fidélité".
Je vous demande de lever votre verre à monsieur le Premier ministre du gouvernement québécois, et à toutes les autorités qui sont ici rassemblées et à tous les entrepreneurs sur lesquels nous comptons pour le développement économique du Québec et de la France. "
(Source : http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 10 juin 2003)