Déclaration de M. Jean-Pierre Raffarin, sur la cooopération économique entre la France et le Québec, la convention culturelle pour la mobilité des jeunes entre les deux pays et les échanges inter-entreprises, Québec le 22 mai 2003.

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Circonstance : Voyage de M. Raffarin au Canada et au Québec du 21 au 24 mai 2003-déclaration à Québec le 22

Texte intégral

Merci monsieur le Premier ministre. Nous avons en effet eu plusieurs entretiens approfondis sur des sujets très importants et qui révèlent la bonne entente entre le Canada et la France. Sur la vision du monde d'abord. Au moment où le Conseil de sécurité vient de voter une nouvelle résolution et avec une large expression des uns et des autres, nous voyons combien il est important que, ensemble, nous puissions avoir cette vision d'avenir qui, d'abord, mobilise toutes les énergies pour la reconstruction de l'Irak et aussi pour la restauration de la souveraineté du peuple irakien, mais aussi que l'on puisse à nouveau, comme cela a été fait ce matin, remettre l'ONU au centre même de la source du droit international. C'est une étape importante et c'est une vision commune entre le Canada et la France. Sur l'ensemble des sujets du monde, nous avons une grande proximité de vues avec monsieur J. Chrétien. C'est une des forces de notre entente.
Nous avons aussi une coopération stratégique essentielle sur le plan économique et nous avons pu signer plusieurs accords de coopération qui vont renforcer cette coopération économique. Je tiens à souligner l'importance de la convention sur la mobilité des jeunes. Je pense que, pour la première fois, on va permettre à 10 000 jeunes de chacun des deux pays de pouvoir venir, sans formalités excessives et de manière très simple, connaître l'autre pays, y mener des initiatives, y travailler, y apprendre, y rencontrer des amis. C'est un des éléments important de notre avenir commun. Cette mobilité des jeunes est un objectif très très important auquel nous sommes très attachés.
Je souligne aussi les efforts que nous développons en ce qui concerne la coopération en matière d'innovation, et de manière plus générale la société de l'information. Il y a, je crois, sur ces sujets, beaucoup d'initiatives à développer. Il y a, au Canada aujourd'hui, une politique très forte, à la fois en matière d'innovation et aussi en matière de science et de développement de la société de l'information et aussi dans l'aspect populaire de la société de l'information qui est, je crois, pour nous, quelque chose de très important. J'ajouterai que tout ce qui peut se développer autour de Futurallia, avec le développement des petites et moyennes entreprises, ensemble, pour aller conquérir des marchés émergents, je crois que c'est très important. Nous avons, ensemble, parlé de grands contrats entre les grandes entreprises de nos deux pays. C'est très important. Il y a derrière beaucoup d'emplois.
Et quand nous nous battons pour la croissance, nous nous battons pour l'emploi. Mais à côté des grands contrats et des grandes entreprises, il y a aussi tout ce qui peut être développé par l'accord entre les petites et moyennes entreprises. On a une technologie aujourd'hui que nous avons bâtie ensemble, entre le Canada et la France qui est la technologie Futurallia et nous souhaitons développer cette technologie de partenariat dans d'autres régions du monde, ensemble, entre le Canada et la France pour aider nos petites et moyennes entreprises à participer à la dynamique internationale. Je crois que tout ceci fait que, à la fois nous avons une vision commune du monde, mais en même temps, nous voulons renforcer nos accords de coopération et la proximité, non seulement entre nos deux économies, mais aussi entre nos deux peuples et que les commémorations de 2004 nous permettront de multiplier les initiatives dans cette direction. Je vous remercie.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 11 juin 2003)