Texte intégral
Monsieur le Premier ministre,
Madame et Messieurs les Ministres,
Messieurs les Ambassadeurs,
Monsieur le Préfet,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Monsieur le Président du Conseil régional,
Madame la Présidente du Conseil général,
Messieurs les officiers généraux,
Messieurs les Présidents d'associations,
Messieurs les Vétérans,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Chaque année, sur ces plages, le peuple de France honore ses Libérateurs.
Avec fidélité et reconnaissance, nous leur rendons un hommage ému et admiratif.
Aujourd'hui, à l'occasion de l'inauguration du " Centre Juno Beach ", nous nous souvenons des enfants du Canada qui débarquèrent le 6 juin 1944 sur la terre de Normandie.
Dès l'aube, dans un déluge de fer et de feu, ils engagent un combat décisif pour la liberté et la dignité de l'homme sur le continent européen.
Sur cette terre, qui devient l'un des champs de bataille les plus dantesques de l'Histoire, les sacrifices consentis sont à la hauteur de l'enjeu : immenses.
Dès le soir du " Jour le plus long ", plus de 960 Canadiens sont tombés au champ d'honneur. Ils étaient forts car ils étaient conscients de leur mission pour la liberté. Comme le dit Gaston Bachelard, " la force, c'est un état d'âme ".
Avec respect, au nom du Gouvernement de la République française, je m'incline devant leur mémoire.
Leur dévouement est aujourd'hui inscrit au cur des relations d'amitié profonde qui lient le Canada et la France, relations dont j'ai pu apprécier la qualité encore récemment.
Monsieur le Premier ministre, Mesdames et Messieurs, ces heures décisives, gravées pour toujours dans la mémoire collective de nos Nations, le " Centre Juno Beach " va permettre de les rappeler. Je salue la qualité remarquable de ce projet et de sa réalisation.
Je tiens à remercier très chaleureusement tous ceux, Canadiens et Français, partenaires publics et privés, qui ont contribué à son édification.
Il est en effet essentiel que le souvenir de ce qui se joua sur ces lieux ne s'efface pas.
Nous le devons à ceux qui y combattirent.
Nous le devons tout autant aux jeunes générations qui doivent être pleinement conscientes du prix de la liberté. Un grand poète, qui était un grand républicain et qui est mort pour la France aux premiers jours de la Grande Guerre, Charles PEGUY, a écrit :
" La Liberté, c'est un système de courage ".
Le " Centre Juno Beach " permettra aux jeunes de comprendre tout le sens de ces mots qui prennent, sur ces plages, une résonance particulière.
Ce Centre permettra également de prendre l'exacte mesure du lien si particulier qui unit nos deux peuples et dont j'ai été le témoin lors de mon déplacement au Canada.
Monsieur le Premier ministre, cher ami, je saisis cette occasion pour vous dire, encore une fois, combien j'y ai été sensible.
Ces liens uniques qui nous permettent d'aborder les enjeux du présent avec les mêmes principes et d'envisager les défis de l'avenir avec la même confiance, ces liens uniques ont été tissés au gré d'épreuves considérables affrontées, et surmontées, côte à côte.
En cet instant où nous commémorons le débarquement de 1944, je veux avoir une pensée pour les Canadiens qui débarquèrent à Dieppe, le 19 août 1942.
L'échec dramatique, tragique, de ce raid devait contribuer, par les enseignements qu'il livra, à la victoire de Normandie.
L'année dernière, une foule innombrable leur rendit un hommage bouleversant, signe de notre reconnaissance.
En cet instant, Monsieur le Premier ministre, je pense aussi à vos compatriotes tombés par milliers au champ d'honneur pendant la Première Guerre mondiale. Vimy, où s'engagea le 9 avril 1917 une bataille qui coûta la vie à 3 500 d'entre eux, est dans toutes les mémoires.
En cet instant, qu'il me soit permis d'avoir une pensée particulière pour les enfants de France partis à la suite de Jacques Cartier et revenus mourir pour la terre de leurs ancêtres, pour la France, au cours du XXème siècle.
Mesdames et Messieurs, à aucun moment, la France n'a oublié le rôle de ses Alliés.
Canadiens, Américains, Britanniques, combattants des différentes Nations du Commonwealth et de la plupart des régions d'Europe et du monde, ces hommes ont souvent été jusqu'au sacrifice suprême pour que nous soyons libres aujourd'hui.
Je salue donc avec admiration, avec affection, les Vétérans présents avec nous aujourd'hui.
Le lieu où nous sommes rassemblés est aussi emblématique à d'autres titres pour les Français.
Ici-même, en effet, le 14 juin 1944, le Général de Gaulle retrouvait le sol de France. Grâce à lui, grâce aux héros de la France Libre et de la Résistance, la France fut au rendez-vous de la Victoire, dans l'honneur, comme elle avait été aussi présente au rendez-vous du Débarquement.
L'année prochaine, pour le 60ème anniversaire de ces événements immenses, la France s'efforcera de donner un grand éclat aux cérémonies de commémoration.
Nous pourrons ainsi magnifier le pacte séculaire conclu entre nos deux pays et entre nos pays et la liberté.
Je vous remercie.
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 21 août 2003)
Madame et Messieurs les Ministres,
Messieurs les Ambassadeurs,
Monsieur le Préfet,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Monsieur le Président du Conseil régional,
Madame la Présidente du Conseil général,
Messieurs les officiers généraux,
Messieurs les Présidents d'associations,
Messieurs les Vétérans,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Chaque année, sur ces plages, le peuple de France honore ses Libérateurs.
Avec fidélité et reconnaissance, nous leur rendons un hommage ému et admiratif.
Aujourd'hui, à l'occasion de l'inauguration du " Centre Juno Beach ", nous nous souvenons des enfants du Canada qui débarquèrent le 6 juin 1944 sur la terre de Normandie.
Dès l'aube, dans un déluge de fer et de feu, ils engagent un combat décisif pour la liberté et la dignité de l'homme sur le continent européen.
Sur cette terre, qui devient l'un des champs de bataille les plus dantesques de l'Histoire, les sacrifices consentis sont à la hauteur de l'enjeu : immenses.
Dès le soir du " Jour le plus long ", plus de 960 Canadiens sont tombés au champ d'honneur. Ils étaient forts car ils étaient conscients de leur mission pour la liberté. Comme le dit Gaston Bachelard, " la force, c'est un état d'âme ".
Avec respect, au nom du Gouvernement de la République française, je m'incline devant leur mémoire.
Leur dévouement est aujourd'hui inscrit au cur des relations d'amitié profonde qui lient le Canada et la France, relations dont j'ai pu apprécier la qualité encore récemment.
Monsieur le Premier ministre, Mesdames et Messieurs, ces heures décisives, gravées pour toujours dans la mémoire collective de nos Nations, le " Centre Juno Beach " va permettre de les rappeler. Je salue la qualité remarquable de ce projet et de sa réalisation.
Je tiens à remercier très chaleureusement tous ceux, Canadiens et Français, partenaires publics et privés, qui ont contribué à son édification.
Il est en effet essentiel que le souvenir de ce qui se joua sur ces lieux ne s'efface pas.
Nous le devons à ceux qui y combattirent.
Nous le devons tout autant aux jeunes générations qui doivent être pleinement conscientes du prix de la liberté. Un grand poète, qui était un grand républicain et qui est mort pour la France aux premiers jours de la Grande Guerre, Charles PEGUY, a écrit :
" La Liberté, c'est un système de courage ".
Le " Centre Juno Beach " permettra aux jeunes de comprendre tout le sens de ces mots qui prennent, sur ces plages, une résonance particulière.
Ce Centre permettra également de prendre l'exacte mesure du lien si particulier qui unit nos deux peuples et dont j'ai été le témoin lors de mon déplacement au Canada.
Monsieur le Premier ministre, cher ami, je saisis cette occasion pour vous dire, encore une fois, combien j'y ai été sensible.
Ces liens uniques qui nous permettent d'aborder les enjeux du présent avec les mêmes principes et d'envisager les défis de l'avenir avec la même confiance, ces liens uniques ont été tissés au gré d'épreuves considérables affrontées, et surmontées, côte à côte.
En cet instant où nous commémorons le débarquement de 1944, je veux avoir une pensée pour les Canadiens qui débarquèrent à Dieppe, le 19 août 1942.
L'échec dramatique, tragique, de ce raid devait contribuer, par les enseignements qu'il livra, à la victoire de Normandie.
L'année dernière, une foule innombrable leur rendit un hommage bouleversant, signe de notre reconnaissance.
En cet instant, Monsieur le Premier ministre, je pense aussi à vos compatriotes tombés par milliers au champ d'honneur pendant la Première Guerre mondiale. Vimy, où s'engagea le 9 avril 1917 une bataille qui coûta la vie à 3 500 d'entre eux, est dans toutes les mémoires.
En cet instant, qu'il me soit permis d'avoir une pensée particulière pour les enfants de France partis à la suite de Jacques Cartier et revenus mourir pour la terre de leurs ancêtres, pour la France, au cours du XXème siècle.
Mesdames et Messieurs, à aucun moment, la France n'a oublié le rôle de ses Alliés.
Canadiens, Américains, Britanniques, combattants des différentes Nations du Commonwealth et de la plupart des régions d'Europe et du monde, ces hommes ont souvent été jusqu'au sacrifice suprême pour que nous soyons libres aujourd'hui.
Je salue donc avec admiration, avec affection, les Vétérans présents avec nous aujourd'hui.
Le lieu où nous sommes rassemblés est aussi emblématique à d'autres titres pour les Français.
Ici-même, en effet, le 14 juin 1944, le Général de Gaulle retrouvait le sol de France. Grâce à lui, grâce aux héros de la France Libre et de la Résistance, la France fut au rendez-vous de la Victoire, dans l'honneur, comme elle avait été aussi présente au rendez-vous du Débarquement.
L'année prochaine, pour le 60ème anniversaire de ces événements immenses, la France s'efforcera de donner un grand éclat aux cérémonies de commémoration.
Nous pourrons ainsi magnifier le pacte séculaire conclu entre nos deux pays et entre nos pays et la liberté.
Je vous remercie.
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 21 août 2003)