Texte intégral
Merci à tous d'être venus cet après midi à cette conférence de presse autour d'un sujet particulièrement d'actualité aujourd'hui : celui des filières "sans OGM".
Nous sommes aujourd'hui face aux OGM dans une situation paradoxale.
Jamais sans doute n'ont-ils été aussi présents dans les débatset absents dans les champs des agriculteurs. 74 hectares de maïs transgéniques en France en 1999, c'est plus symbolique qu'autre chose ! Le développement des OGM en Europe et en France connaît un coup d'arrêt, sur un marché très largement dominé par les Etats-Unis.
Avec pour conséquence des importations massives de produits à base d'OGM. Et un consommateur souvent acheteur malgré lui de produits contenant des OGM.
La réticence des consommateurs et des citoyens en France et en Europe, est aujourd'hui une réalité. Il faut en tenir compte. Non pas pour hypothéquer l'avenir et rejeter en bloc l'innovation, mais pour proposer des solutions réalistes, pour que le consommateur puisse, en toute transparence, se déterminer.
C'est dans cette optique que la FNSEA a lancé en novembre 1998 avec 34 organisations partenaires, un travail de recherche sur la pertinence économique et la faisabilité d'une filière sans OGM.
Ce qui a réuni les organisations partenaires - 37 aujourd'hui - a été la volonté de dépasser le débat stérile et idéologique "pour" ou "contre" les OGM, pour choisir une approche pragmatique et concertée.
Notre volonté commune était - et reste - de privilégier avant tout la liberté de choix du consommateur.
Reste à savoir comment l'assurer concrètement. La création de filières sans OGM nous a paru à ce titre une piste particulièrement intéressante d'explorer dans le contexte actuel. Mais nous étions conscients qu'elle soulevait beaucoup de questions sur le plan scientifique, technique, économique, juridique.
Une filière "sans OGM", est-ce scientifiquement pertinent ? Techniquement faisable ? Economiquement réaliste ? Beaucoup de questions et peu de réponses. Pour y voir plus clair, il nous a paru indispensable de lancer, en collaboration avec l'INRA, ce travail de recherche.
Dans cette démarche, les maîtres mots sont "concertation" et "partenariat". Nous sommes persuadés qu'une approche raisonnée et responsable, définie en commun, prenant en compte les intérêts de chacun, sera davantage profitable que des initiatives séparées et non coordonnées.
C'est là tout le sens de l'initiative prise par les trente sept partenaires avec ce programme de recherche.
Aujourd'hui, cette conférence de presse a pour objet de faire le point sur ces travaux un an après leur lancement.
Je voudrais saluer à cette occasion le travail remarquable de l'INRA.
Je remercie aussi tous les partenaires pour leur engagement dans cette démarche. Ils sont d'ailleurs nombreux à être dans cette salle aujourd'hui.
Enfin, je souhaiterais remercier tout particulièrement la DGAL pour le soutien constant et actif qu'elle a apporté à ce projet.
Loin des irresponsables qui veulent entraver l'effort de recherche, la FNSEA pense au contraire que les chercheurs ont un rôle essentiel à jouer pour clarifier le débat sur les OGM, évaluer les risques, faire évoluer ces technologies.
Aussi, pour la FNSEA, encourager la recherche, c'est préparer l'avenir.
Continuons à avancer ensemble, au sein de la filière alimentaire, avec les chercheurs et les pouvoirs publics et jusqu'au consommateur, vers des solutions économiquement réalistes, socialement profitables, éthiquement acceptables.
Le progrès ne vaut que s'il est acceptable et accepté par tous.
Je vous remercie. Et maintenant, place aux chercheurs !
(Source http://www.fnsea.fr, le 12 février 2001)
Nous sommes aujourd'hui face aux OGM dans une situation paradoxale.
Jamais sans doute n'ont-ils été aussi présents dans les débatset absents dans les champs des agriculteurs. 74 hectares de maïs transgéniques en France en 1999, c'est plus symbolique qu'autre chose ! Le développement des OGM en Europe et en France connaît un coup d'arrêt, sur un marché très largement dominé par les Etats-Unis.
Avec pour conséquence des importations massives de produits à base d'OGM. Et un consommateur souvent acheteur malgré lui de produits contenant des OGM.
La réticence des consommateurs et des citoyens en France et en Europe, est aujourd'hui une réalité. Il faut en tenir compte. Non pas pour hypothéquer l'avenir et rejeter en bloc l'innovation, mais pour proposer des solutions réalistes, pour que le consommateur puisse, en toute transparence, se déterminer.
C'est dans cette optique que la FNSEA a lancé en novembre 1998 avec 34 organisations partenaires, un travail de recherche sur la pertinence économique et la faisabilité d'une filière sans OGM.
Ce qui a réuni les organisations partenaires - 37 aujourd'hui - a été la volonté de dépasser le débat stérile et idéologique "pour" ou "contre" les OGM, pour choisir une approche pragmatique et concertée.
Notre volonté commune était - et reste - de privilégier avant tout la liberté de choix du consommateur.
Reste à savoir comment l'assurer concrètement. La création de filières sans OGM nous a paru à ce titre une piste particulièrement intéressante d'explorer dans le contexte actuel. Mais nous étions conscients qu'elle soulevait beaucoup de questions sur le plan scientifique, technique, économique, juridique.
Une filière "sans OGM", est-ce scientifiquement pertinent ? Techniquement faisable ? Economiquement réaliste ? Beaucoup de questions et peu de réponses. Pour y voir plus clair, il nous a paru indispensable de lancer, en collaboration avec l'INRA, ce travail de recherche.
Dans cette démarche, les maîtres mots sont "concertation" et "partenariat". Nous sommes persuadés qu'une approche raisonnée et responsable, définie en commun, prenant en compte les intérêts de chacun, sera davantage profitable que des initiatives séparées et non coordonnées.
C'est là tout le sens de l'initiative prise par les trente sept partenaires avec ce programme de recherche.
Aujourd'hui, cette conférence de presse a pour objet de faire le point sur ces travaux un an après leur lancement.
Je voudrais saluer à cette occasion le travail remarquable de l'INRA.
Je remercie aussi tous les partenaires pour leur engagement dans cette démarche. Ils sont d'ailleurs nombreux à être dans cette salle aujourd'hui.
Enfin, je souhaiterais remercier tout particulièrement la DGAL pour le soutien constant et actif qu'elle a apporté à ce projet.
Loin des irresponsables qui veulent entraver l'effort de recherche, la FNSEA pense au contraire que les chercheurs ont un rôle essentiel à jouer pour clarifier le débat sur les OGM, évaluer les risques, faire évoluer ces technologies.
Aussi, pour la FNSEA, encourager la recherche, c'est préparer l'avenir.
Continuons à avancer ensemble, au sein de la filière alimentaire, avec les chercheurs et les pouvoirs publics et jusqu'au consommateur, vers des solutions économiquement réalistes, socialement profitables, éthiquement acceptables.
Le progrès ne vaut que s'il est acceptable et accepté par tous.
Je vous remercie. Et maintenant, place aux chercheurs !
(Source http://www.fnsea.fr, le 12 février 2001)