Déclaration de Mme Claudie Haigneré, ministre déléguée à la recherche et aux nouvelles technologies, sur le protocole de coopération signé entre le Ministère délégué à la recherche et aux nouvelles technologies et l'Institut National de Recherche et de Sécurité, Paris le 7 mai 2003.

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Circonstance : Signature de la Convention de partenariat entre l'Institut National de la Recherche et de Sécurité et le Ministère délégué à la recherche et aux nouvelles technologies, à Paris le 7 mai 2003

Texte intégral

Monsieur le Président,
Monsieur le Directeur Général,
Mesdames et Messieurs,
Je suis particulièrement heureuse de vous accueillir aujourd'hui au sein même du ministère pour la signature d'un protocole de coopération entre le Ministère de la Recherche et l'Institut National de la Recherche pour la Sécurité.
Votre présentation de l'INRS, Monsieur le Président, nous a permis de resituer pleinement l'Institut dans son cadre et de mesurer tout l'intérêt des missions qui lui sont confiées.
Adossé à la Sécurité Sociale, collaborant étroitement avec le Ministère du Travail, il bénéficie d'une situation administrative originale qui lui confère une grande souplesse et doit nous permettre de développer ensemble un partenariat fécond et hautement bénéfique pour notre pays comme pour les deux institutions dont nous avons la charge.
En participant activement au développement d'une culture de préservation et d'amélioration de la santé, du bien-être et de la sécurité au travail, l'INRS a pour mission de tirer parti des connaissances scientifiques les plus actualisées pour produire et améliorer les outils de prévention des accidents et des maladies au sein des entreprises. En contact étroit avec la réalité du terrain, vous jouez un rôle social éminent.
La recherche est un moyen privilégié, j'ose dire indispensable, même si je mesure combien il ne saurait cependant être unique, pour vous permettre de répondre à la variété des défis qui vous sont posés.
Le Ministère délégué à la Recherche et aux Nouvelles technologies, de son côté, a pour mission fondamentale d'élaborer la politique d'ensemble de notre pays en matière de recherche et d'emploi scientifique, et, pour une part, d'assurer son financement sur fonds publics.
En dépit de ces missions convergentes, il nous faut avoir l'humilité de constater que l'originalité de l'INRS et une certaine passivité de notre ministère n'avait pas, jusqu'à ce jour, conduit à des relations aussi suivies, coopératives et fécondes que l'on pouvait le souhaiter et que l'on peut désormais l'imaginer.
La chance a voulu, je crois, Monsieur le Président, que deux de nos plus éminents collaborateurs, les professeurs André et Gross, aient tissé, dans des vies professionnelles antérieures, des liens d'estime et d'amitié.
Ils ont su aisément nous convaincre que nous avions beaucoup de bonnes raisons de nous rapprocher. Je les en remercie vivement. Je salue leur initiative et leur détermination qui nous ont permis de concrétiser si rapidement notre volonté commune de travailler plus étroitement ensemble.
Je me réjouis de cette perspective, car ce protocole contribuera à rapprocher la science et la société, une science attentive aux besoins, aux préoccupations essentielles de la société et, plus particulièrement, du monde du travail et des entreprises, une société qui mesure combien la science peut l'aider à améliorer son fonctionnement présent tout autant qu'à préparer de manière lucide son avenir.
Ce protocole encourage, en effet, des actions à l'interface entre science, technologie et monde du travail dans un esprit résolument interdisciplinaire. Il conduira, je l'espère, les chercheurs à raisonner de manière approfondie sur les processus globaux d'activité de l'homme au travail, au-delà de leur spécialité disciplinaire, afin d'améliorer la prévention des risques professionnels.
Il en découlera nécessairement un enrichissement mutuel des pratiques professionnelles, fait d'écoute et d'ouverture.
Mesdames, Messieurs,
La sécurité, nous le savons, est une des attentes fortes de nos concitoyens. Ils attendent des travaux de recherche qu'ils accroissent la sécurité et le bien-être, au quotidien comme pour les générations futures.
Cette notion de risque sera le thème fédérateur des Rencontres "Science et Décideurs" organisées à l'automne au Futuroscope ainsi que de l'édition 2004 de la Fête de la Science en Europe.
Du risque à la sécurité, il n'y a qu'un pas, ou plutôt un pas de deux, celui de la recherche et de la prévention...
Je souhaite que cet accord démontre de manière exemplaire l'apport que nos établissements publics de recherches peuvent apporter à la société. Notre accord prévoit des mécanismes de suivi et d'évaluation réguliers. Donnons-nous déjà rendez-vous dans quelques années pour apprécier le chemin parcouru.
Je ne doute pas de notre satisfaction pour peu que nous sachions communiquer à nos laboratoires et à vos équipes notre enthousiasme et notre détermination.
Ce sera le meilleur des remerciements, au-delà de celui que je leur adresse aujourd'hui, pour ceux qui ont uvré à la préparation de ce protocole dont je souhaite qu'il nous permette une coopération fructueuse !
Je vous remercie de votre attention
(source http://www.recherche.gouv.fr, le 23 mai 2003)