Texte intégral
Chapô P. Roger: J.-P. Raffarin en bon, professionnel de la communication qu'il était avant d'être Premier ministre a décidé de mettre les grands moyens pour essayer de convaincre les Français du bien-fondé de sa réforme des retraites. Une vraie campagne médiatique pour contrer les syndicats qui occupent le terrain, avec des manifestations à répétition et notamment, la grande journée d'action, mardi prochain, le 13 mai. Ce matin, alors que l'avant-projet de loi est examiné en Conseil de ministres, J.-P. Raffarin s'est offert une page de publicité, une lettre dans tous les journaux. Ce soir, il sera sur France, 2 ; bientôt, il y aura des spots télé et radio et le 10 juin, une nouvelle lettre, envoyée cette fois directement à chaque Français par la poste. Une facture de près de 20 millions d'euros, une opération dénoncée par M. Blondel, le secrétaire général de FO, qui parle de "propagande".
M. Blondel (FO) : "Avec l'argent de nos impôts, on va faire une campagne pour expliquer aux gens "voilà comment on va détruire votre retraite". On va expliquer comment la mécanique Fillon va se mettre en place. C'est la propagande, je suis navré. S'il s'agissait de décisions prises, que le Parlement ait délibéré, et de l'information, c'est autre chose, mais là, en ce moment, par définition, c'est, qu'on le veuille ou non, un conditionnement, justement, pour essayer de déglonfler la réaction des gens. Il va falloir que nous nous fassions entendre par la rue et eux vont essayer de conditionner les gens. C'est la donnée du problème. Monsieur Fillon, c'est clair, est en train de faire une campagne médiatique par anticipation sur les décisions à prendre, ce qui veut dire que c'est du conditionnement."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 7 mai 2003)
M. Blondel (FO) : "Avec l'argent de nos impôts, on va faire une campagne pour expliquer aux gens "voilà comment on va détruire votre retraite". On va expliquer comment la mécanique Fillon va se mettre en place. C'est la propagande, je suis navré. S'il s'agissait de décisions prises, que le Parlement ait délibéré, et de l'information, c'est autre chose, mais là, en ce moment, par définition, c'est, qu'on le veuille ou non, un conditionnement, justement, pour essayer de déglonfler la réaction des gens. Il va falloir que nous nous fassions entendre par la rue et eux vont essayer de conditionner les gens. C'est la donnée du problème. Monsieur Fillon, c'est clair, est en train de faire une campagne médiatique par anticipation sur les décisions à prendre, ce qui veut dire que c'est du conditionnement."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 7 mai 2003)