Déclaration de M. François Loos, ministre délégué au commerce extérieur, sur l'état des relations commerciales franco-égyptiennes, Le Caire le 10 mai 2003.

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Circonstance : Rencontre avec le ministre égyptien du commerce extérieur M.Youssef Boutros-Ghali au Caire le 10 mai 2003

Texte intégral

Je vous remercie de cette présence et je voudrais m'associer aux paroles et au compte-rendu qu'a fait mon collègue, Youssef Boutros-Ghali. Je suis tout à fait heureux d'être ici, heureux des discussions que j'ai pu avoir avec votre Premier ministre. Je pense que nous avons effectivement des échanges qui sont déséquilibrés en ce moment entre l'Egypte et la France. Nous importons de l'Egypte actuellement pour trois cent millions d'euros par an et nous exportons vers l'Egypte environ pour un milliard d'euros par an. Nous espérons qu'avec le contrat qui vient d'être signé il y a quelque mois par Gaz de France, une importante quantité de gaz égyptien sera importée en France, à partir de 2005, et permettra de rééquilibrer le chiffre de la balance commerciale.
Je vais vous donner quelques chiffres encore : l'Egypte représente pour la France le troisième encours de notre société d'assurance-crédit, la Coface. C'est le troisième encours derrière l'Algérie et la Chine. Nous avons réalisé dernièrement d'importants contrats dans le domaine de l'aéronautique avec Airbus, dans le domaine du téléphone avec Alcatel. Nous avons été évidemment des partenaires pour le métro du Caire et nous espérons encore l'être à l'avenir pour la prochaine ligne qui va bientôt être engagée.
Comme le disait tout à l'heure M. Boutros-Ghali, du point de vue des investissements étrangers, la France peut probablement faire beaucoup plus. Nous sommes aujourd'hui, d'après nos chiffres, le cinquième investisseur étranger en Egypte et nous pensons qu'il y a beaucoup d'entreprises françaises qui pourraient, qui devraient, s'installer en Egypte, c'est en tout cas notre souhait.
Ce sont des affaires commerciales, ce sont des affaires d'investissements, elles peuvent exister à condition qu'il y ait des conditions d'engagements internationaux qui permettent de fonctionner. Je suis donc particulièrement heureux que l'accord d'association entre l'Egypte et l'Union européenne ait été ratifié par le Parlement égyptien.
De la même façon, bien que nous ne soyons pas signataires, nous sommes très heureux que la convention d'Agadir ait pu être signée par les quatre pays de cette convention au début de l'année. Nous nous réjouissons de tous les efforts pour assurer le libre échange entre ces pays et nous pensons que c'est quelque chose de fondamental pour le développement des échanges. Le développement des échanges est en lui-même fondamental pour générer la croissance dont nous avons tous besoin.
Nous avons avec les échanges la possibilité de faire mieux fonctionner notre économie. Avec les échanges nous avons la possibilité de créer de la croissance pour le pays. Le commerce contribue à la paix, il faut pour cela qu'il ait l'environnement de stabilité nécessaire et c'est un voeu que nous formulons pour le Moyen-Orient.
Maintenant nous allons continuer à travailler ensemble sur des problèmes plus précis pour lesquels nous pouvons approfondir les discussions. Il y a la question des céréales, il y a les questions des produits sur lesquels nous sommes en discussion, il y a beaucoup de sujets sur lesquels nous allons maintenant approfondir et en même temps nous allons essayer de voir quelles sont les compositions idéales des entreprises françaises qui pourraient venir investir prochainement en Egypte.
Q -...est-ce que vous avez l'intention de financer le projet du métro du Caire pour les prochaines années ?
R - Oui. La réponse est bien sûr oui. Nous allons participer par notre système d'assurance-crédit au financement, à moyen terme, de ce projet, si les entreprises françaises sont retenues.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 mai 2003)