Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Mes chers amis,
Beaucoup d'entre vous le savent, d'autres l'ont peut-être oublié, ce jour est la fête de la Légion Étrangère, arme à laquelle j'ai eu l'honneur d'appartenir en Indochine comme sous-lieutenant, en Algérie comme lieutenant au 1er bataillon puis 1er Régiment étranger de parachutistes.
Il est l'anniversaire d'une page glorieuse de la Guerre du Mexique. Le 30 avril 1863, une compagnie de légion aux ordres du Capitaine Danjou encerclée dans une hacienda de Camerone résista jusqu'à la mort de ses défenseurs.
Le monument garde dans le marbre cette phrase gravée :
"La vie plutôt que le courage abandonna ces soldats français".
Honorons la légion et à travers elle, l'Armée française. Honorons ses légionnaires, "français non par le sang reçu mais par le sang versé".
Je tiens à vous renouveler tous mes remerciements pour la confiance que vous m'avez témoignée, et pour l'assiduité dont vous avez fait preuve durant ces trois jours, du fond du cur, merci !
Il est maintenant temps de conclure ce Congrès. C'est le cur serré, mais aussi plein d'espoir, que nous allons mettre un terme à ce 11ème Congrès du Front National qui aura été un grand congrès, tant par la qualité de son organisation que par le sérieux de ses travaux. Certes tout n'est pas fini puisque nous prolongerons demain la fête par notre traditionnel défilé en l'honneur de Jeanne d'Arc, du travail et des travailleurs français, mais ce congrès restera dans les mémoires comme étant celui de la rupture avec ce que nous avons connu et pour le Front National, l'heure de la reconquête.
Avec de nouveaux cadres, des objectifs bien définis, le Front National, à l'aube encore embrumée de ce millénaire naissant, débute une nouvelle aventure. Le thème de notre congrès "Libérons la France" est pour nous plus qu'un programme, une obligation de victoire. Une obligation de victoire car de notre succès ou de notre défaite dépendra la survie où la fin de la France, pourtant façonnée par 20 siècles d'histoire. Ce thème guidera désormais notre action !
La mutation du monde est une réalité que personne ne peut contester. Un monde en effervescence est en train de s'écrouler et une nouvelle idéologie tente de s'en approprier l'avenir. L'humanité est à un carrefour de son histoire et de son existence car les inventions et le progrès rapide des sciences et des techniques ont considérablement bouleversé l'ordre naturel des choses.
Le XXème siècle restera un siècle de contrastes avec ses guerres de masse, ses grands totalitarismes et aussi ses grandes découvertes. Le revers, des formidables avancées scientifiques réalisées, réside dans le danger potentiel que certaines d'entre elles recèlent et qui peuvent conduire à la fin de l'humanité. C'est évidemment l'atome mais aussi le gène. Pour la première fois, l'homme explore l'homme au plus profond de son être et le décodage récent des trois milliards de lettres de son patrimoine génétique, s'il paraît être bénéfique pour la connaissance de certaines maladies comporte un danger potentiel pour la vie. Le clonage n'est pas la seule dérive même s'il est le plus symbolique et le plus dangereux pour la diversité naturelle.
Les progrès de la science ont provoqué une évolution incontrôlable qui s'applique à tous les domaines de l'existence. De la multiplication des échanges à la révolution d'Internet, a éclos l'idée d'un homme unique dans un monde unique. Cette idée, par son déterminisme économique et exclusivement marchand creuse, jour après jour la tombe de ce que nous sommes.
Une idée, un univers, un homme, tel est le funeste projet du Nouvel Ordre Mondial.
Divisé en une pluralité de sous-ordres, tous aussi technocratiques les uns que les autres, le Nouvel Ordre Mondial a initié le Nouvel Ordre Économique et Monétaire, le Nouvel Ordre de l'Information, le Nouvel Ordre Moral et Juridique.
Il est à sa manière une révolution à l'apparence inoffensive mais à l'intelligence cruelle. En ce qui me concerne, j'ai toujours eu tendance à me méfier des nouveaux ordres, quels qu'ils soient, comme d'ailleurs des ordres nouveaux. Certains, ici, le comprendront.
De la fédération des républiques socialistes soviétiques définie par les statuts de l'internationale communiste en 1928 qui devait créer le paradis sur terre et dont l'URSS n'était que la première pierre, à l'Ordre Nouveau de mille ans proclamé par Hitler, ils se réalisent toujours dans la misère et par le sang. Souvenons-nous en !
Les tentatives d'asservissement de l'homme sont légions dans l'histoire de l'humanité, elles débutent toutes par de grands projets et finissent toutes dans le chaos et l'anarchie.
Le mondialisme n'échappe pas à cette règle et il est impératif pour les nationaux que nous sommes de mieux connaître le danger afin de mieux le combattre. L'avenir de la liberté passe par la victoire des forces nationales sur l'idéologie mondialiste.
Mais, comment définir le mondialisme dans l'océan d'informations contradictoires qui irrigue notre monde ? Est-il une globalité ? Avance-t-il caché ? Est-il une obsession des nationalistes comme nos adversaires voudraient en accréditer l'idée pour masquer leur compromission avec cette folie planétaire ?
Ou est-il une stratégie pensée dont la planification se déroule à l'abri des consciences et se camoufle dans l'évolution de la vie ?
Aux origines du mondialisme
Définie scientifiquement comme une mise en relation généralisée des différents territoires terrestres, la mondialisation et tout ce qui s'y rattache trouve son origine, pense-t-on, dans les grandes découvertes, lorsque les Européens s'élancèrent à la conquête des Océans à la recherche de nouvelles richesses, de nouveaux espaces et à la rencontre d'autres hommes.
Une première forme d'économie mondiale recouvre déjà l'ensemble de la planète au XVIIIe siècle. La révolution industrielle et la constitution de vastes empires coloniaux viennent ensuite compléter l'édifice même si la difficulté des communications ne permet pas l'accélération du processus.
En 1913, la Terre est une sphère unifiée qui avec le chemin de fer, la marine à vapeur et le câble télégraphique a jeté les bases de la révolution que nous connaissons.
Les guerres, la grande dépression des années trente, la formation de l'empire communiste, la guerre froide et la décolonisation viendront ensuite freiner le processus par la fragmentation et la division des États qu'ils vont générer. Trois mondes distincts coexistent alors : le capitalisme, le communisme et les anciennes colonies, qualifiées de "tiers-monde", qui servent en fait bien souvent de champ de bataille militaire et économique aux deux premiers.
Depuis la faillite des modèles de développement marxisants au Sud et la mutation du communisme à l'Est et à l'Ouest, le mondialisme semble tout emporter sur son passage et s'accommoder fort bien du soutien des néo-marxistes.
Pour mémoire, rappelons qu'à peine un tiers des populations mondiales vivait en économie de marché au milieu des années soixante-dix. Les deux autres tiers se trouvaient dans des espaces fermés ou fortement protégés.
Aujourd'hui, seuls 10 % des populations sont véritablement coupés du marché mondial et encore, pour des firmes multinationales comme Coca-Cola ou Général Motors, le monde ne fait plus qu'un.
A cet égard, le feu vert accordé par les USA à l'entrée de la chine communiste dans l'OMC est révélateur de la connivence des deux systèmes de pensée. Cette énorme masse humaine, le cinquième de l'humanité est désormais ralliée au libre-échange mondial.
Si son système totalitaire de privation des libertés ne choque pas les grands démocrates qui préfèrent déceler en Haider un dangereux fasciste et reconnaître en Li Peng ou Jiang Zeming deux phares de la pensée universelle, la Chine est par contre un marché qui suscite beaucoup de convoitises.
Cette extension planétaire des mécanismes de marché n'implique pourtant pas dans un premier temps l'homogénéisation du monde, elle n'en est qu'une étape. Pouvoir, puissance et richesse se concentrent dans les aires métropolitaines de l'Amérique du Nord, de l'Europe, de l'Asie orientale et du Japon. Ces réseaux enjambent des espaces délaissés qui sont en proie à une exploitation honteuse bien plus scandaleuse que l'indéniable progrès qu'avait apporté la colonisation française en Afrique du Nord et en Afrique sub-saharienne par exemple.
Le risque d'affrontements
Agités par de puissants remous démographiques, culturels et religieux, ces espaces menacent de disloquer une planète où l'inégalité et l'injustice les poussent déjà à l'explosion. Les lignes de fracture sont nombreuses et le continent européen est le plus exposé. Le vieillissement de sa population creuse un vide considérable que le trop plein africain et asiatique semble voué à occuper. Une colonisation à rebours a bel et bien commencé, elle n'est finalement que le résultat de nos propres renoncements. Problème bien connu des vases communicants. La vieille Europe vidée de sa substance vitale s'efface devant les centaines de millions de jeunes qui grouillent de vitalité et d'envie, partout dans l'univers de la pauvreté et d'abord de l'autre côté de la Méditerranée. Ne pas promouvoir la famille, cultiver une idéologie de mort, de l'avortement à l'euthanasie, est criminel dans notre situation. Cette politique a été menée avec ténacité et constance par les gouvernements de gauche et de droite. Comment ne pas y voir un projet concerté ?
Les affrontements, vous le remarquez, se multiplient dans tous les pays européens, de l'Espagne à l'Italie en passant par l'Angleterre, l'Allemagne ou la Belgique. Il ne sont que les prémisses d'un avenir tragique et les indices du début de la colonisation de l'Europe.
La déculturation programmée
Si l'on en croit certains spécialistes, ces inégalités de développement vont déboucher sur des migrations massives qui entraîneront des affrontements inévitables : affrontements sociaux, ethniques, culturels ou religieux.
L'unification technico-économique de la planète et la libre-circulation des valeurs n'ouvrent donc pas une ère de paix et de prospérité universelle, mais une ère d'instabilité grandissante. Les logiques de puissance et de prédation perdurent sur fond d'interdépendance généralisée, et, la simple observation des faits bat en brèche les thèses relatives à la "mondialisation heureuse". La solution choisie par les puissants ! Faire prévaloir la marche géopolitique vers l'espace universel avec comme étoile de référence, les États-Unis d'Amérique, aujourd'hui seule puissance qui allie la suprématie économique à la suprématie militaire.
Au-delà des conséquences sociales et économiques dramatiques pour les forces vives de la Nation et dont je parlerai demain dans mon discours du 1er mai, le mondialisme, véritable idéologie érigée au rang de divinité par les élites modernes, est un danger beaucoup plus redoutable pour nos Nations, nos peuples et nos cultures.
Cette fin de millénaire et ce début de siècle sont marqués par une accélération. En tentant de s'approprier en premier lieu les esprits, c'est-à-dire en isolant l'homme de son milieu et de son histoire, le mondialisme tente de construire son nouveau monde, sans âme et sans mémoire, en un mot, totalitaire.
Le révisionnisme rouge
Contrairement au communisme qui faisait mine de prendre le pouvoir par le bas, par le peuple des travailleurs, le mondialisme entend bien le confisquer par le haut, avec la tribu des penseurs. En façonnant les élites et en ralliant les entités économiques, sociales, politiques ou religieuses, les mondialistes diffusent un venin idéologique faussement universaliste qui neutralise les défenses immunitaires naturelles des Nations, pour mieux asservir les peuples.
Ne perdons jamais de vue les crimes contre l'humanité perpétrés par le communisme au nom de la justice et de l'égalité
Malgré l'horreur, la désolation, les camps, l'extermination de masse, le communisme a continué comme si de rien n'était. Le venin qu'il a distillé dans nos sociétés est encore présent dans le syndicalisme, la culture, l'éducation nationale et même dans l'Église. Même s'il n'est pas de nos idées, je salue l'ouvrage remarquable de Jean-François Revel qui a su, avec les mots justes, décrire la responsabilité insoutenable de certains intellectuels et hommes politiques français, dans les crimes perpétrés par Staline, Mao, Pol-Pot et tous les autres. On peut pourtant regretter que tous ceux qui viennent à Canossa, Gallo, Barraut, Debray, se croient, au lieu de reconnaître notre lucidité, de nous diffamer comme si c'était la condition posée par la Pensée Unique.
Il n'y a plus aucun doute à avoir sur la complicité active de la pseudo-élite française dans les abominations communistes. Il s'agit en effet, de la plus grande entreprise de révisionnisme historique de toute notre histoire, comme l'expose avec talent Roger Holeindre dans son dernier livre "Halte au Révisionnisme". Mais un jour ou l'autre, il faudra bien, que comme à Nuremberg, les assassins et leurs complices comparaissent devant des tribunaux. Il ne peut y avoir de hiérarchie dans l'horreur et tous les crimes contre l'humanité sont par définition égaux devant la justice humaine.
Essai sur le mondialisme
Le mondialisme est d'une autre nature certes, mais il est en quelque sorte un héritier qui fait la synthèse et même la jonction à l'échelle planétaire, entre la pensée socialiste et les projets du capitalisme, avec comme finalité la construction d'un monde nouveau. C'est une utopie qui repose exclusivement sur des postulats économiques qui considèrent l'homme comme une valeur parmi d'autres. Bien sûr il prétend à son bonheur, mais dans l'égalitarisme et sous la protection vigilante d'une oligarchie mondiale.
Le poison idéologique qu'il diffuse n'a qu'un seul objectif, déculturer l'être humain, le multiplier à l'identique et le rendre interchangeable pour réduire les oppositions.
Cette déculturation passe d'abord par le déracinement car en soustrayant l'homme à son besoin vital d'appartenance à un groupe, une culture, une histoire, des traditions, des paysages, un climat, ensemble d'éléments fondateurs de son identité, il compte en faire son fidèle sujet.
Le mondialisme a, pour asseoir sa domination, mission d'effacer les traces de son patrimoine ancien. En ce sens il rejoint la finalité de l'internationale communiste qui prétendait faire du passé, table rase. Fils de la Révolution Française le mondialisme est une nouvelle tentative d'asservissement de l'humanité.
Les premiers pas de la dictature mondiale
Plus rien, ni personne n'ose ou ne peut s'opposer à lui car comme on le verra un peu plus loin, il a aussi son système de répression, d'épuration, de justice et dispose même d'une armée.
Cette déculturation a trouvé dans les progrès rapides des communications, un allié de poids. La télévision joue un rôle fondamental, l'informatique et les nouvelles technologies de l'information n'ont fait que démultiplier son appétit de puissance. Sur tous les continents et en permanence, l'idéologie dominante déverse dans tous les foyers du monde son tombereau d'informations, ou plutôt de désinformations avec les mêmes mensonges, les mêmes montages, les mêmes vices, la même unique vérité, mais aussi avec les mêmes rêves et les mêmes plaisirs. Tout est tellement lié qu'il est bien difficile de trier le bon grain de l'ivraie. L'image va jouer un rôle capital dans la conscience populaire et surtout dans l'inconscient collectif car elle va brouiller les repères et neutraliser la réflexion. La surabondance d'information va noyer l'individu dans le néant intellectuel et conduire l'homme à la facilité, bercé qu'il sera par le prêt à penser idéologique qui lui dit ce qu'il faut faire, dire et croire !
Une entreprise de décérébration
Cette déculturation est une véritable source de décérébration en ce sens qu'elle va contribuer à laver les cerveaux des éléments constitutifs de notre mémoire occidentale. La famille, le sens du sacré, le travail, la Patrie, vont être décriés, raillés, ringardisés et même dans certaines circonstances dénoncés.
L'heure n'est plus au respect de l'ordre naturel mais à la promotion du désordre organisé et en premier lieu à la dissolution de la cellule familiale, base et socle de toute société civilisée. La promotion de tous les comportements sexuels déviants, de la pédophilie à la gay-pride en passant par la pornographie va servir de référence et d'avenir indépassable aux faiseurs d'opinion.
J'entendais l'autre jour, à une heure de grande écoute, dans une émission télévisée consacrée à la famille, une spécialiste, véritable remède contre l'amour, qui prétendait avec une assurance qui faisait froid dans le dos, "qu'il était temps que les enfants comprennent qu'ils n'appartenaient pas à leurs parents".
Depuis Platon, nous savons où mènent ces pensées farfelues. Une fois de plus, ce sont les projets les plus fous qui bénéficient de la médiatisation à outrance. On opposera la culture de mort à la nécessité de promouvoir la vie et dans tous les domaines, on avantagera la facilité au détriment de l'effort. Car et c'est là, l'une des données fondamentales de l'idéologie mondialiste, l'homme nouveau n'est pas fait pour penser, ni même pour aimer. D'autres s'en chargent pour lui. Toute son existence n'est vouée qu'à la consommation. Le grand marché mondial qu'ils projettent, c'est le paradis du Viagra et le règne du Prozac, qui fonde sur les débris de l'humanité une société anonyme des désespérés dont les premières victimes sont les pauvres, les enfants, les vieillards et les faibles.
La vie du citoyen-consommateur a son nouveau calendrier, ni révolutionnaire, ni chrétien, ni solaire, mais marchand.
Les fêtes religieuses sont transformées en vastes opérations de foire commerciale et sont totalement coupées de leurs racines et de leur message. Noël et Pâques sont par exemple devenus des coups publicitaires qui gonflent le chiffre d'affaires de la grande distribution.
Ici comme ailleurs, rien n'est innocent et dès le plus jeune âge, il est important pour les nouveaux maîtres d'éloigner les esprits candides de leur véritable identité et d'un cadre familial suspect de conservatisme. Pourtant on sait que l'éducation nationale est en pleine débâcle intellectuelle, morale et sociale. Toujours plus de personnels fabriquent toujours plus d'illettrés, dans des écoles devenues des hauts lieux non du savoir mais de l'insécurité.
L'immigration de masse encouragée par les directives onusiennes et encouragée servilement par le système, substitue à notre vieux fond européen et chrétien une culture allogène et un système de pensée et d'action qui nous est totalement étranger.
Oui, il y a invasion de l'Europe et colonisation par une substitution programmée de population.
Oui, ce processus est délibéré car en favorisant la mixité culturelle et ethnique, il s'inscrit dans le projet du mondialisme qui le considère comme une avancée vers le nouveau monde.
Dans ce contexte, les réactions épidermiques des indigènes que nous sommes sont considérées comme passagères et sont étroitement contrôlées par des observatoires, des associations et par les gouvernements. La France est d'ailleurs très en pointe dans la répression. Il faut dire qu'avec Chirac, elle a trouvé un collabo de poids et un "kapo" zélé.
J'en profite pour redire que Chirac est un cheval de Troie qui n'a jamais renoncé à ses illusions de jeunesse. De l'appel de Stockholm à son engagement gaulliste intéressé, il démontre tous les jours qu'il est le meilleur agent du socialisme et le meilleur allié de toutes les politiques antinationales.
L'insécurité qui se développe est une autre conséquence de la mutation du monde. L'instabilité sociale qu'elle a créée et la confrontation entre plusieurs civilisations qu'elle a installée sur notre sol entraînent tous les jours des affrontements qui sont les premiers signes de la barbarie naissante.
Le déracinement et le laxisme en sont les principales explications. La faute incombe aux socialo-communistes qui nous gouvernent et qui aujourd'hui, sous couvert de mixité sociale, veulent importer plus d'immigration et plus d'insécurité dans des zones qui jusqu'à présent en étaient préservées.
Dans quels buts, si ce n'est pour appliquer, au nom du progrès, leur utopie égalitariste, qui s'avère pourtant être dans les faits une régression générale et un danger pour la paix civile.
Dans le monde qu'ils nous concoctent, il n'y aura plus de place pour l'effort, le sentiment, la solidarité, la fraternité, la charité, l'honneur, le pardon, la personnalité, le particularisme, le folklore, la tradition, ..., la vie !
Quelle tristesse de constater que chacun de nous n'est qu'un produit plusieurs fois fiché, avec son code barre, son origine sociale ou économique et sa destination finale.
Pour la première fois dans l'existence humaine, c'est la liberté ou plutôt, les libertés qui sont menacées.
Les mondialistes savent que leur idéologie préfabriquée ne peut s'imposer que par la contrainte, par la force et qu'ils doivent pour arriver à leurs fins, éliminer tous leurs adversaires.
Le conformisme social, intellectuel et moral qu'ils imposent est d'autant plus insupportable qu'il nivelle par le bas et interdit toute discussion ou même réflexion. Il tient à la disposition de l'homme son catalogue de bonnes pensées, de vérités mais surtout d'interdits. La Pensée Unique règne et malheur à celui qui brave l'oukase. Dûment encadrée par une justice d'exception et bénéficiant de la complicité des pseudos autorités morales, l'intolérable police de la pensée veille, surveille, file, écoute, observe et s'il le faut, frappe et tue.
A l'heure qu'il est, la moindre velléité de réaction mobilise la censure nationale et même internationale. Touchante unanimité où nos héliotropes, tel un champ de tournesols où toutes les têtes se tournent unanimement du côté de la lumière du plus fort, où droite et gauche rivalisent d'efforts pour devenir les chouchous des nouveaux maîtres.
Mais de quoi ont-ils donc peur, eux qui se prétendent filles et fils des lumières, de la liberté de conscience et de la liberté d'expression ?
Pourquoi ces interdits, cette intolérance et ces persécutions qui ignorent superbement les Droits et Libertés élémentaires de l'Homme ?
Big-brother, n'en doutons pas, a de grandes oreilles. Il n'est que voir le fameux réseau Echelon américain (qui ne semble d'ailleurs pas émouvoir plus que cela les commissaires européens), pour s'en convaincre.
Dans une totale illégalité, les services secrets des USA ont mis en place un système d'écoute mondial des communications téléphoniques et électroniques. Des ordinateurs hyper-puissants trient chaque jour, plusieurs milliards de communications, plus de 85 %, et déclenchent à l'évocation de certains noms ou groupes déterminés, comme celui de "Front" par exemple ! L'ogre mondialiste écoute la terre entière afin de déceler tout ce qui pourrait mettre en péril son entreprise de subversion comme, par exemple, l'émergence d'un fort courant national et identitaire.
L'uniformisation des esprits n'est qu'un étage de leur fusée mortelle. C'est une société autiste qu'ils nous proposent. Tous les systèmes de défense immunitaires des nations ont été anesthésiés pour mieux violer leurs mémoires et influer sur leur avenir.
Nous savons mieux que quiconque, nous qui puisons nos références au plus profond de notre histoire, que les civilisations sont mortelles et que sans prise de conscience nationale, la nôtre peut aujourd'hui disparaître.
C'est un nouvel esclavagisme auquel nous avons à faire face, qui utilise tous les moyens y compris les plus autoritaires pour éliminer les résistances.
Il dispose d'instruments administratifs, militaires et financiers et peut compter sur la grande masse des savants et des profiteurs de tous poils. Il peut façonner et contraindre, il est la loi et la justice. Ambassadeur du bien, il contrôle et utilise les organisations gouvernementales ou para-gouvernementales pour véhiculer l'idée d'une conscience internationale et d'une culture unique. Il commence par brader tout ce qui fait ce que l'on est, et nous prépare à nous conformer à la matrice d'un nouveau modèle de société.
Une unanimité nouvelle est activement recherchée. Tous en rang et en cadence. Ce n'est peut-être pas le pas de l'oie, mais cela y ressemble étrangement.
Avec ses tribunaux de circonstance, qui sans légitimité démocratique disent le NOUVEAU DROIT, il fait appliquer sa volonté par la force et le mensonge. Des nations ont payé cher leur résistance, l'Irak et la Serbie en sont des exemples emblématiques, des mouvements de résistance nationale aussi, au premier rang desquels le Front National, cible de toutes les agressions et de tous les montages.
Tout se tient et ils nous tiennent !
Le Nouvel Ordre Mondial travaille avec opiniâtreté au démantèlement des nations afin d'asseoir son autorité sur un monde sans frontières, sans valeurs, si ce n'est celles de la Bourse, et surtout sans opposition. C'est pour cela qu'il est l'adversaire des forces nationales qu'il combat sans répit et par tous les moyens.
Libérons la France
Son horizon est la prison des peuples, alors que le nôtre est la liberté des Nations. Nous sommes en guerre, une guerre de libération nationale, et nous devons savoir que cette guerre qu'on nous a déclarée est comme l'avait dit publiquement le Grand Maître du Grant Orient de France, "une guerre à mort".
Nous luttons d'abord pour le droit de notre peuple à disposer de lui-même et de décider de son avenir en toute liberté.
Nous luttons pour la vie contre la mort, pour la vérité contre les mensonges et les tabous, pour la patrie contre le mondialo-communisme.
- Libérons la France des pesanteurs fiscales qui paralysent notre économie.
- Libérons la France de son carcan bureaucratique qui freine l'initiative et pénalise le citoyen.
- Libérons la France de sa culture de mort en proposant un véritable projet de vie bâti autour d'une politique familiale révolutionnaire.
- Libérons la France de sa corruption morale et politique qui bafoue nos libertés et asservit notre peuple.
- Libérons la France de son oligarchie antidémocratique en redonnant la parole aux Français.
- Libérons la France de la préférence étrangère en restaurant les principes de préférence nationale.
- Libérons la France de sa sous-culture cosmopolite et montrons à nos concitoyens l'universalité de leur culture française et européenne.
- Et enfin, Libérons la France du mondialisme et osons dire non à l'Europe !
Oui, mesdames et messieurs, le Front National tient là sa mission historique de libérer la France, l'Europe et même le monde.
C'est de notre devoir de montrer le chemin. C'est de notre devoir d'être, au cur de la tempête, le phare de la résistance et la flamme de l'espérance.
Tous les empires se sont écroulés. Quand la planète entière sera un vaste empire, le royaume du mal alors s'écroulera ! Tenons-nous prêts !
Si nous ne sommes pas des prophètes ou des devins, nous revendiquons le statut d'éveilleurs de peuples et préparons activement la victoire de nos idées.
Même si à certains, le déclin paraît inéluctable, il ne doit pas nous dispenser de chercher les modalités d'un retour à l'ordre et au renouveau.
Nous pouvons servir, non à stopper le cours des événements, ni même à le retarder, mais à en limiter les effets et préserver quelques forces pour l'heure de la reconquête, dont nous ne doutons pas.
A l'internationale de la misère nous opposons la liberté des peuples et des esprits.
Nos ennemis le savent, eux, qui lorsqu'ils entendent les trompettes qui précèdent la bataille, les redoutent comme pouvant être celles de Jéricho ! Et comme ils ont bien raison.
Vous avez pu remarquer que les prouesses pyrotechniques du passage à l'an 2000 et les flonflons de la fête ont, provisoirement, éloigné des curs et des têtes les inquiétudes que légitimement nous nourrissons pour l'avenir de notre pays.
N'en croyez rien. Notre analyse est juste. C'est une question de temps.
Et même si tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, même si la bourse est triomphante malgré les ennuis de Microsoft qui ont temporairement contrarié le "Nasdaq" (indice boursier des nouvelles technologies) et même si la croissance est soutenue, le ver est dans le fruit. C'est l'ensemble qui est pourri.
Certains affirment mais sans le prouver, l'avenir, c'est machin, l'avenir, c'est truc.
Nous nous disons qu'il n'y a qu'un avenir qui nous passionne, c'est celui de la France et de ses enfants. Nous ne luttons pas pour le Front National, mais par le Front National pour la France.
Ce congrès aura permis de rétablir le Front National dans sa volonté de conquête. Il aura aussi permis de mieux cibler notre adversaire. Sachons tirer profit de ses faiblesses et continuons le combat.
Méprisons les persécutions dont nous sommes les victimes et rassemblons-nous dans le courage et dans la foi de notre idéal.
Nous ne sommes certainement pas arrivés au bout de nos peines et il nous faudra encore supporter beaucoup d'orages avant de jouir d'un ciel bleu.
Dans le combat qui nous oppose aux mondialistes, toutes les bonnes volontés sont évidemment les bienvenues. Je le dis sans ambiguïté, si des soldats se sont sentis trahis ou trompés dans le crime commis contre le Front National l'année passée et s'ils n'ont pas participé activement à la campagne de haine et de dénigrement, alors ils peuvent rentrer à la maison sans crainte.
Notre seul objectif, c'est libérer la France !
Ce combat sera dur, il sera éprouvant et ne tolérera pas la tiédeur, ni le vague à l'âme. C'est ensemble que nous combattrons et c'est ensemble que nous vaincrons !
Ce xième Congrès n'est pas un énième congrès d'une formation politique, il est le point de départ d'un mouvement de résistance nationale, véritable syndicat de défense des Français d'abord et seule possibilité de renaissance pour notre patrie. Nous souhaitons qu'il s'en constitue ou qu'ils se développent, s'ils sont déjà constitués, partout dans le monde et d'abord bien sûr, dans notre continent européen.
Notre mission de libération concerne tous les domaines et chacun de nous porte en lui une espérance et un devoir.
L'espérance d'un retour à une France indépendante et souveraine dont la lumière éclairera le monde.
Le devoir de tenir coûte que coûte et de croire à l'inévitable victoire des patriotes.
Comme nos glorieux aînés, morts et martyrs de la cause nationale, marchons en souvenir de leurs éclatantes victoires et conscients d'être non le dernier, mais le premier carré des défenseurs de la liberté pour l'avenir de l'homme et celui de l'occident.
Comme beaucoup d'entre vous, j'appartiens à une génération qui a eu un rêve : le rêve européen.
Pour nous, anciens combattants ou enfants ou petits-enfants de la génération du Chemin des Dames, l'Europe se résumait simplement en un Plus jamais la guerre...
L'Europe sincère
Sincèrement, nous avons donc voulu l'Europe. Et nous, Front National, l'Europe des patries. D'autant que, distant d'une étape du Tour de France de la ville de Strasbourg, pendant près d'un demi-siècle, il y avait les chars soviétiques. Nous étions alors persuadés qu'en mettant nos forces en commun, sur ce petit bout du continent euro-asiatique qui, il y a 2 500 ans, avait inventé la démocratie et la liberté, nous pourrions, unis et rassemblés en une communauté précisément européenne, mieux résister à la menace de l'Armée Rouge.
La plupart des Français ont accepté cela. Mais, pas moi, qui par intuition et raisonnement avais voté en 1957 contre le traité de Rome.
Ils auraient dû savoir pourtant que les empires, les empereurs, et surtout lorsqu'ils étaient européens, ont toujours mal fini. Il y avait eu ainsi l'empire du Macédonien Alexandre, Alexandre le Grand, le demi-dieu, l'hellène, Alexandre qui finira seul à Babylone.
C'est Charles Quint aussi finissant dans un monastère d'Extremadure en Espagne, à Yuste, dans les tremblements du paludisme. C'est Napoléon terminant sur son île, lentement empoisonné à l'arsenic.
Tel a été, au demeurant, le sort de tous les empereurs romains assassinés, suicidés. César, Dioclétien, Auguste, Caligula ou Néron.
Manifestement, il n'y a pas d'empire heureux. Mais notre génération a voulu tenter l'expérience d'un continent réunifié. Même si nous savions que la France s'est faite en refusant toujours la tutelle de l'empire européen
Nous l'avons voulu
On savait cela, mais on a tout de même joué le jeu. Parce qu'en sens inverse, on avait vu que les deux grandes guerres de 14-18 et 39-45 avaient été une folie. Les peuples d'Europe qui avaient la mission de servir de modèle à l'ensemble de l'humanité, de l'Afrique à l'Asie, s'étaient déchirés et massacrés aux yeux de toutes les nations et au seul profit des Etats-Unis.
On avait accepté encore la construction de l'Europe pour rééquilibrer le monde. Pour ne pas laisser bien des nations dans le face à face nucléaire terrifiant de la guerre froide.
Nous, profondément hostiles à une Europe Fédérale que l'on pouvait deviner sous les camouflages, nous avons uvré pour une organisation souple d'une Europe des Patries, cadre d'une coopération plus étroite des nations européennes, préservant leur souveraineté et leur identité, pour ne pas laisser, après la chute du mur de Berlin, les nations d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine seules face à la brutale force impériale d'un pays où, en pleine nuit, on peut envoyer un commando armé chez un vieil oncle pour récupérer dans un placard un enfant apeuré.
Nous ne voulions pas laisser le monde seul parce que nous savions que ce pays des puritains du May Flower, croulant sous les bons sentiments, priant et s'enivrant de pureté et de liberté, est aussi capable de faire, en quelques jours, 65 000 morts dans sa banlieue, au Guatemala ou au Panama, comme il a toujours besoin des sorcières à brûler à Salem, à Bagdad ou à Belgrade tout en étant capable de dépenser 47 millions de dollars pour aller regarder par le trou de la serrure son César planétaire qui n'a pour toute Cléopâtre qu'une Monica de sex-shop.
Nous n'avons pas voulu jeter le manche après la cognée et nous avons payé le prix (selon les années, 10 à 25 milliards) mais aujourd'hui, nous disons, il faut sortir de cette Europe-là.
Sortir de cette Europe-là : pourquoi ?
Nous ne voulons plus que notre pays soit soumis à une bureaucratie légiférant sur l'empattement des roues des tracteurs, la longueur des tiges de fleurs, le calibre des fruits, la qualité de nos fromages, nos marchés de Provence.
Nous avons payé le prix de cette grisaille soviétoïde sous la bruine de Bruxelles et nous avons tout supporté, même ce qu'il aurait fallu refuser : le sacrifice de nos racines, de nos fondements, de l'équilibre de notre société, avec la disparition de nos paysans, de nos pêcheurs, la désertification de nos terres, de nos champs, de nos villages et de nos rivages.
En aussi male voie, après les paysans, tout y est passé, de la Lorraine au Nord - Pas-de-Calais, du textile au charbon et aux aciéries et tout ce qui faisait notre souveraineté.
Nous ne pouvons même plus décider de nos impôts à payer. La moindre diminution de la TVA sur un Cd-Rom ou une peinture à domicile doit être soumise au contrôle de Bruxelles.
Des pans entiers de notre souveraineté se sont écroulés. Nous ne pouvons plus décider librement de notre budget, de nos dépenses, de nos déficits, de l'utilisation de notre argent.
Plus de franc, plus de liberté
Et notre argent gagné, nous ne pourrons même plus, le 1er janvier 2002, le compter en francs. Le franc, don de Jean II Le Bon, qui l'avait offert à la France lorsque, revenant de captivité à Londres, il s'était arrêté à Compiègne et avait pris une ordonnance pour remercier le peuple de France d'avoir versé une rançon pour le rendre libre, affranchi et donc franc.
Avec Amsterdam, nous perdons même le droit d'être un peuple. C'est Bruxelles qui décide d'inviter chez nous qui bon lui plaît. Qui doit être réfugié, accueilli, rendu citoyen, pouvant voter. Bruxelles décide de nos immigrés.
Autant dire que c'est beaucoup. Avec Maastricht et Amsterdam, l'Europe en fait vraiment trop. Au point que, d'escalade en escalade, de renoncement en renoncement, nous sommes arrivés au moment de vérité.
L'Europe au Kosovo : c'est la guerre
Ce pour quoi, en effet, nous avions voulu l'Europe, la paix, la liberté et la démocratie, est aujourd'hui remis en cause.
Et d'abord la paix. Nous avons découvert les uns et les autres qu'à Belgrade, au Kosovo, l'Europe c'était la guerre. Comme en 1990 aussi, l'Europe de Bruxelles avait laissé faire l'agression et y avait même participé, contre Bagdad et Babylone, les premiers pays où la civilisation avait commencé.
Après la paix, l'Europe de Bruxelles a renié la démocratie qu'elle affichait pourtant comme fondement.
Déjà, en 1992, pour le Traité de Maastricht. L'obligation faite au peuple danois de revoter, parce qu'il n'avait pas bien voté, une première fois, montrait le bout du nez tricheur de l'Europe.
Mais depuis il y a eu Vienne. Il y a eu l'Autriche avec des élections indiscutablement démocratiques. Et l'on a vu l'Europe de Bruxelles refuser le verdict de ces urnes.
Qui plus est, le refus des choix électoraux d'un peuple a été formulé par un socialiste issu de la révolution des illets, un dénommé Guttierez, Premier ministre portugais. Mais non du Portugal de Pedro Cabral, de Vasco de Gama ou de Magellan, le Portugal des grands navigateurs, qui voyait monter du fond de son océan des étoiles nouvelles. Non pas le Portugal de nos maçons, le Portugal que nous aimons, du fado, des corridas à cheval sans mise à mort, non !
Le vote libre de l'Autriche a été condamné par une Europe présidée par le Portugal du dernier Parti communiste stalinien de la planète, avec Alvaro Cunal. C'est le Portugal du coup d'Etat des généraux et des capitaines marxistes qui est venu donner à l'Autriche une leçon de démocratie.
Après l'Autriche, nous ?
Alors tous les hommes de ma génération ont senti là de nouveau le vent du boulet. Hier, c'était le référendum danois qui était contesté. Aujourd'hui, c'est l'élection législative autrichienne. Déjà, pour l'Italie, le chancelier allemand, socialiste évidemment, a émis des réserves sur le gouvernement Berlusconi qui se profile. A ce rythme, demain, qu'en sera-t-il lorsque la France nous aura choisis ?
Serons-nous condamnés à un embargo économique, d'autant plus redoutable que nous avons abandonné de larges pans de notre marché ?
Verrons-nous revenir l'Anglais chez nous avec l'Allemand, rassemblés dans une garde fédérale, à moins que ce ne soient les Marines américains de l'OTAN, venant nous punir d'avoir mal voté ?
Devons-nous attendre, alors que notre peuple s'est déjà laissé dicter, depuis trente ans, ses impôts, son budget, ses lois, ses immigrés, devons-nous aussi attendre que l'on nous dicte le résultat de nos élections ?
D'échelon en échelon, jusqu'où allons-nous descendre ?
Insensiblement, au fil des ans, de dérive en dérive, comment ne pas voir qu'on est arrivé au point de rupture ? C'est-à-dire au moment où notre liberté va cesser d'exister
Jusqu'à quand allons-nous continuer à accepter d'être enserrés, piégés ?
L'Europe qui va s'élargir
Et au nom de quoi d'ailleurs la France aurait-elle le droit d'accepter, de supporter ? Au nom de l'Europe rêvée ? Mais de quelle Europe ? L'Europe turque qui aura une frontière commune avec la Syrie au Proche-Orient et l'Iran, à côté du Caucase, de la Tchétchénie intégriste et pas loin du Pakistan ou de l'Afghanistan ?
Les pro-européens veulent-ils vraiment avoir ces voisins-là ? Le cannabis hollandais ou d'Espagne ne suffit-il pas à nos adolescents des lycées ? Il nous faut maintenant leur offrir une frontière quasiment commune et perméable avec le pavot qui finance les Talibans et les maquis musulmans.
Ne pouvant plus être soi-disant un club chrétien, l'Europe pourra-t-elle être autre chose qu'un champ de foire continental, une sorte de Samarcande géante et solvable, où arrivent déjà les caravanes chargées de tout, à commencer de leurs chameliers, avec leurs bruits, leurs sons, leurs parfums, leurs houppelandes, leurs turbans, leurs foulards, leurs cris, leurs youyous et même leurs méningocoques débarquant aujourd'hui des avions de pèlerinage, dans une France qui oublie aussi que des bateaux d'Orient, arrivant à Marseille, débarquaient sur des parasites un bacille, un vibrion, un agent qui devait décimer, au XIVème siècle plus du tiers de la population européenne.
Quand les Verts et Mme Voynet ne cessent de nous rebattre les oreilles avec un principe de précaution qui devrait protéger nos fromages, nos viandes ou nos yaourts au soja, sur l'essentiel, sur nos libertés en danger et notre identité submergée, comment ne pas voir que le même principe de précaution implique de cesser de consommer cette Europe-là ?
D'ailleurs, pourquoi devrions-nous continuer ainsi à tout endurer de cette Europe de la dérive ? L'injustice avec en prime le désordre.
Après les communistes, les européens
Mais au Kosovo, c'est l'Europe qui a semé le désordre. Ce sont ses bombardements qui ont fait 400 000 réfugiés, sans compter les morts et la destruction totale des infrastructures civiles de la petite Serbie.
C'est l'Europe, par sa folle politique d'immigration qui cause le désordre dans les banlieues.
C'est l'Europe sans frontières qui, par sa politique ultra libérale et libre échangiste, a causé le désordre social du chômage.
C'est l'Europe qui, par son absence volontaire de politique démographique, a semé le désordre dans la chaîne des générations et ramené l'angoisse pour les 3èmes et 4èmes âges.
C'est au nom de cette Europe-là, qui n'a amené ni la prospérité, ni la justice sociale, ni la sécurité, que nous devrions, comme les bigots du communisme et les intellectuels aveugles dénoncés par Revel et Sévilla, fermer les yeux sur la réalité de son bilan ?
Après l'utopie communiste, l'intelligentsia, la nomenklatura, les dirigeants, les bien pensants, les initiés et les privilégiés vont-ils nous enfermer dans une autre utopie ? Cette fois-ci Bruxelles après Moscou.
Sortir du piège
Mes chers compatriotes, la vérité est plus belle que le rêve. Et ce XXIème siècle qui nous est arrivé va nous offrir, notamment avec ses progrès révolutionnaires d'une nouvelle médecine, bien plus de joie que ne pourrait nous apporter une vieille utopie surranée.
Aussi, je le dis, pour la France, il est d'autres voies que la vieille idée euro-fédérale. Nous avons un autre destin que de finir enlisés dans les affaires dérisoires de marché unique, d'acquis communautaires ou autres bavardages tragiques sur l'espace Schengen, la coopération renforcée et ces langages pour initiés.
Il y a un autre avenir pour la France. Un autre destin. Nous en avons les moyens et les espaces quand on est la 3ème puissance maritime du monde, aux portes de l'immense Asie, grâce à la Nouvelle-Calédonie.
Quand la France qui fait partie par exemple des neuf puissances mondiales à détenir 60 % des ressources hydrauliques de la planète, dans un XXIème siècle qui sera celui de la guerre de l'eau, notre avenir ne peut s'enfermer dans l'espace étriqué d'un marché européen.
Partout les peuples se réveillent. Partout il y a contestation du mondialisme dans ses formes les plus instutionnalisées, qu'il s'agisse du F.M.I., de la Banque mondiale ou de l'O.M.C. Chacun peut voir, des manifestations de Seattle à celle de Washington, que ce grand enjeu planétaire est en débat.
Le retour des peuples
Le Front National n'est pas seul. Ses positions sont partagées. Le résultat d'élections, cantonales, législatives ou autres consultations, n'épuise pas toute la réalité de la politique. La vérité stratégique du monde est autrement plus grande que quelques votations, limitées par une abstention de 77 %.
Comme en 1940 le grand-père de notre ami Charles avait eu, cette fois-ci, la préscience de comprendre que la bataille de France n'était, oserais-je encore une fois la formule, qu'un détail, dans un combat qui allait devenir planétaire, il en va de même aujourd'hui. Le Front National est l'avant-garde de la lucidité, du courage et du refus de la logique inhumaine des marchés.
Si vous en doutiez, regardez l'évolution des dernières semaines. On ne nous parlait que de la nouvelle économie, des start-up, du Nasdaq, des évolutions exponentielles, des gains fantastiques, des amazones.com, de la croissance à jamais et c'est tout juste si on ne nous disait pas qu'Adam et Eve avaient été réintégrés dans le paradis en ligne des bio-technologies ou du commerce électronique.
Au sommet de Lisbonne, début avril, le Conseil des ministres européens lui-même se fendait d'un long communiqué pour dire tous les bienfaits qu'il attendait de cette nouvelle économie qui allait résoudre tout, aussi bien le chômage que les problèmes des jeunes, les retraites et peut-être aussi l'insécurité et l'immigration.
Mais, depuis le mardi 4 avril, la réalité est connue. La nouvelle économie a évité de justesse le krach. Ces sociétés qui ne vendaient que de l'air, ont perdu en quelques heures, le mardi 4 avril, 500 milliards de dollars partis en fumée.
Et tout ce chambardement, tout simplement parce que Microsoft, la firme aux 463 milliards de valorisation en bourse, aux 35 000 personnes dans 60 pays et au chiffre d'affaire de 19,7 milliards de dollars, venait de se faire condamner par un quelconque juge fédéral, Thomas Penfield Jackson, pour violation de la législation anti-trust américaine et comportement de prédateur.
Quand toute la prospérité du monde dépend d'un jugement, c'est bien dire l'artifice de cette prospérité et la supercherie de cette économie mondialisée. On nous fait croire qu'elle est irréversible, comme une fatalité, mais il n'y a pas de fatalité.
La seule réalité qui perdure depuis cinq siècles c'est la nation. C'est le peuple. C'est l'Etat.
Une politique méditerranéenne
Voilà pourquoi la France a devant elle un authentique avenir. Cet avenir j'en avais esquissé une des composantes lors de nos BBR de septembre 1999. J'avais dit ce que devait être une politique méditerranéenne de la France. Sur cette Méditerranée de toutes les ruptures et les fractures, sur ce continent liquide où tout conduit les nations riveraines à l'affrontement, il faut que sous l'impulsion de la France on aille à l'intelligente coopération.
Les flux migratoires sont là. Ils ne seront maîtrisés que s'ils sont abordés et discutés dans la vérité. Parce que si rien n'était fait, on verra se multiplier les révoltes comme à Elejido, au sud de l'Espagne, près d'Almeria, où le peuple des agriculteurs espagnols, dans une ville poussée comme un champignon, ne supportait plus de devenir étranger chez lui.
L'insécurité si elle perdurait déboucherait inéluctablement sur l'anarchie et la guerre civile.
L'épuisement des ressources en eau est, comme la montée de la désertification, là aussi, un fait et la déforestation une réalité.
C'est l'ensemble de ces réalités, regardées en face pour les traiter, qui devra fournir la base d'une politique de la Méditerranée.
La France modèle
Si les vérités sont dites, les objectifs identifiés et les points de convergence établis, en même temps que les profondes divergences reconnues, alors, pas à pas, sans prétendre imposer le fait accompli, avec les débarquements de nuit, la force imposée par les nomades aux sédentaires et la submersion du continent européen Venise, enfoncé dans une lagune démographique africaine, la France sera capable comme toujours de montrer la voie, de trouver les bonnes solutions d'équilibre et d'harmonie.
Car le modèle politique que la France offre à l'humanité, c'est cela. Le contraire de tous les excès. Ce n'est ni la loi de la jungle du modèle américain, ni le tout théocratique du modèle musulman qu'au sud de la Méditerranée, chez eux et non chez les autres, les peuples du 3ème livre ont le droit de préférer.
Plan autofinancé pour la Méditerranée
* La France héritière de Grèce avec, sur le temple d'Apollon à Delphes, la phrase qui résume tout : "rien de trop", la France héritière de la parabole de Jésus qui sait séparer ce qui relève de la France, proposera, aux 400 millions d'habitants du pourtour de la Méditerranée, une organisation intergouvernementale des deux rives.
Tous ces projets pourraient être abordés avec la solution audacieuse d'un grand plan français de la Méditerranée, autofinancé par des droits de douane qui seraient remboursés aux pays du Sud, sous forme de lignes de crédits permettant d'acheter chez nous, mais en contre partie d'une inversion progressive et massive des flux migratoires.
C'est bien dire que rien n'est figé. Ce sont nos dirigeants qui, depuis trente ans, se sont sclérosés.
Si notre peuple comprend, avec Jacqueline et Eric Tabarly, que la France n'a jamais été "aussi grande que lorsque ses bateaux allaient sur l'eau", alors, sortie de l'impasse européenne où trois présidents de la République, venus du pays des fougères, ces plantes qui ne fleurissent jamais, l'avaient enfermée, la France redécouvrira ses rivages, la curiosité des Dumont d'Urville, des Cartier, des Francis Garnier, des Savorgnan de Brazza, et même des Chateaubriand, des Méharistes, de Lamy au Père de Foucauld, avec l'ambition d'aller voir de l'autre côté, là-bas, au-delà...
En conclusion, soyons clairs. Il est évident que le mondialisme et son cheval de Troie, l'Europe fédérale, postulent pour la mort de la France. Alors, pour nous, il ne saurait y avoir d'hésitation. Hors d'Europe, mais dans l'amitié avec chacun des peuples européens, nous choisissons la France.
Pour vaincre, ne nous faisons pas d'illusions, il va nous falloir combattre.
Or, nous avons par rapport à nos adversaires des handicaps très lourds. Pas d'accès aux médias de masse : Télévision, Radio, grande presse.
Les espaces d'affichage ne cessent de s'amenuiser. Beaucoup d'afficheurs professionnels nous récusent et les espaces d'affichage libre disparaissent progressivement au nom de l'esthétique.
Nos meetings et nos campagnes de terrain sont la cible des opérations de "harcèlement démocratique" des miliciens des partis de gauche.
L'accès aux boîtes à lettres est lui aussi de plus en plus difficile et les tarifs postaux en hausse constante.
C'est dire tout le dévouement et toute l'imagination qu'exige aujourd'hui l'action militante, pourtant la seule qui reste à notre disposition, avec les journaux, qui sont nos organes d'expression, petits par la diffusion mais grands par le talent, "Français d'Abord", "National Hebdo" et les journaux de fédération ou de section.
En trois ans, la décadence s'est accélérée, la persécution s'est faite plus pesante, le mensonge triomphe et la morale naturelle est invertie.
Notre système politique déjà impuissant dans le cadre national a capitulé ce qui lui restait de pouvoir entre les mains des tenants de l'Euromondalisme et du Nouvel Ordre Mondial.
Celui-ci impose avec la complicité de tous les partis de nouvelles règles du jeu. C'est ainsi qu'à l'occasion de la formation d'un gouvernement de coalition entre partis pourtant indiscutablement élus par les voies démocratiques, celui-ci est mis au ban des nations, et soumis à un véritable blocus diplomatique en attendant pire s'il ne se soumet pas.
Les raisons de ces sanctions jusqu'ici réservées aux adversaires d'Israël sont motivées par l'entrée d'un parti dit d'extrême-droite dans un des gouvernements de l'Union.
Que ceci motive l'aigreur des 12 gouvernements socialo-communistes de l'Europe n'aurait rien d'étonnant. Ce qui l'est beaucoup plus et à dire vrai totalement inacceptable, c'est l'affirmation que les Valeurs qui, disent-ils, sous-tendent l'Union, interdisent à une formation qui se réclame de la Nation et de la défense de ses valeurs, l'accès au pouvoir, ou même le succès électoral.
La formation nationaliste est anathématisée dans la formule rituelle et qui montre son caractère plus religieux que politique dans la référence trinitaire : xénophobe, raciste et antisémite, sans que d'ailleurs aucune de ces formules ne soit définie autrement que par le bon vouloir de puissances inconnues.
L'abjuration exigée doit être totale et la reddition inconditionnelle et il n'aura servi à rien à Haïder de prendre ses distances avec nous, ni de multiplier les gestes de conciliation jusqu'à renier ses engagements électoraux eurosceptiques.
Il est tenu pour comptable non de son programme, ni de sa politique, mais des crimes du national-socialisme, au pouvoir en Autriche pendant 7 ans, bien avant sa propre naissance.
Ne nous faisons pas d'illusion, c'est le traitement qui nous sera réservé et c'est la technique de diabolisation qui nous a été appliquée et le sera à tous ceux qui voudront s'opposer au complot mondialiste des tueurs de la Nation.
C'est celui qui a déjà été appliqué de façon criminelle aux pays qui ont prétendu se tenir à l'écart du domaine de Big Brother, en Irak, en Bosnie et en Serbie. En Irak, victime d'un véritable génocide qui, perpétré par les Américains, vise à éliminer un peuple et où les morts, surtout les enfants, se comptent par millions depuis 10 ans.
En Serbie, au cur de l'Europe, l'OTAN a frappé jusqu'à la ruine totale un petit peuple sans défense. Dans tous ces cas, la désinformation a été utilisée comme une arme au reste terriblement efficace.
Nous savons que la lutte sera chaude. Raison de plus pour serrer les rangs. Il n'y a pas d'ennemis invincibles et le nôtre a ses propres faiblesses et nous les ressources de notre foi et celles de l'espérance.
Il est clair, en effet, que le projet, pour ne pas dire, le complot mondialiste dont le Cheval de Troie est l'Union Européenne de Bruxelles, s'est donné pour objectif de détruire les nations pour des raisons exactement inverses de celles pour lesquelles nous voulons les défendre et les sauver, et c'est pourquoi nous le considérons comme l'ennemi n° 1 et donnons comme consignes de le combattre en toutes circonstances.
Les mondialistes tablent sur la décomposition interne de nos patries, sur la perte consentie de leur souveraineté et la résignation à la fin de leur destin historique.
Nous, Français, n'acceptons pas les oukases de l'étranger, nous voulons rester maîtres chez nous, en bonne intelligence avec les autres nations et en étroite coopération d'abord bien sûr avec celles de notre continent européen
Mondialisme, communisme, Européisme, décadence, dénatalité, chômage, immigration, insécurité, corruption, colonisation politique et culturelle, telles sont quelques-unes des menaces qui pèsent sur nous à l'aube du 21ème siècle. La conjonction de quelques-unes d'entre elles suffirait à nous rayer de la carte du monde et peut-être à rayer le monde lui-même.
Le Congrès de l'An 2000 a vu naître un nouveau Front National, une force nouvelle, un nouvel élan avec comme objectif, la victoire politique des nationaux, seule capable d'arracher la France à la servitude ou à la mort.
C'est la noble mission du Front National. Il n'a jamais eu la prétention d'y réussir seul et s'est toujours donné comme objectif le plus large rassemblement possible de Français.
Mais nous somme sûrs que l'objectif ne sera jamais atteint sans lui parce que les automobiles les plus modernes ne peuvent rouler sans démarreur, ni l'explosif le plus puissant sans détonateur.
Cette place d'honneur parce que la plus dangereuse et cette responsabilité parce que la plus lourde, le Front doit l'assumer parce qu'il a été le plus lucide, le plus patriote, le plus dévoué à la France.
Pour être digne de cette mission historique, le Front National doit s'en donner les moyens politiques, moraux et matériels.
Nous devons le faire plus fort en renforçant son poids par une politique tenace de recrutement et d'adhésions.
Sa densité en renforçant sa cohésion par la discipline d'action.
Son efficacité en assurant la formation de ses élus et de ses cadres à tous les niveaux, en modernisant son organisation et ses communications.
Sa liberté en s'assurant de possibilités autonomes de crédit.
Les prochaines batailles seront des batailles électorales.
Les élections locales doivent nous servir de banc d'essai, municipales ou cantonales.
Trouvez-vous des candidats, soyez candidats, 2002 sera l'année phare avec deux batailles essentielles, celle des législatives en liaison étroite avec celle des présidentielles, la plus belle chance du Front et de la Droite. Celle où nous devons créer la surprise salvatrice.
Notre force, c'est de croire qu'il existe d'autres forces que celles de la Terre et que celles-ci aideront au moment décisif ceux qui aiment combattre.
(Source http://www.front-national.com, le 22 janvier 2001)
Mes chers amis,
Beaucoup d'entre vous le savent, d'autres l'ont peut-être oublié, ce jour est la fête de la Légion Étrangère, arme à laquelle j'ai eu l'honneur d'appartenir en Indochine comme sous-lieutenant, en Algérie comme lieutenant au 1er bataillon puis 1er Régiment étranger de parachutistes.
Il est l'anniversaire d'une page glorieuse de la Guerre du Mexique. Le 30 avril 1863, une compagnie de légion aux ordres du Capitaine Danjou encerclée dans une hacienda de Camerone résista jusqu'à la mort de ses défenseurs.
Le monument garde dans le marbre cette phrase gravée :
"La vie plutôt que le courage abandonna ces soldats français".
Honorons la légion et à travers elle, l'Armée française. Honorons ses légionnaires, "français non par le sang reçu mais par le sang versé".
Je tiens à vous renouveler tous mes remerciements pour la confiance que vous m'avez témoignée, et pour l'assiduité dont vous avez fait preuve durant ces trois jours, du fond du cur, merci !
Il est maintenant temps de conclure ce Congrès. C'est le cur serré, mais aussi plein d'espoir, que nous allons mettre un terme à ce 11ème Congrès du Front National qui aura été un grand congrès, tant par la qualité de son organisation que par le sérieux de ses travaux. Certes tout n'est pas fini puisque nous prolongerons demain la fête par notre traditionnel défilé en l'honneur de Jeanne d'Arc, du travail et des travailleurs français, mais ce congrès restera dans les mémoires comme étant celui de la rupture avec ce que nous avons connu et pour le Front National, l'heure de la reconquête.
Avec de nouveaux cadres, des objectifs bien définis, le Front National, à l'aube encore embrumée de ce millénaire naissant, débute une nouvelle aventure. Le thème de notre congrès "Libérons la France" est pour nous plus qu'un programme, une obligation de victoire. Une obligation de victoire car de notre succès ou de notre défaite dépendra la survie où la fin de la France, pourtant façonnée par 20 siècles d'histoire. Ce thème guidera désormais notre action !
La mutation du monde est une réalité que personne ne peut contester. Un monde en effervescence est en train de s'écrouler et une nouvelle idéologie tente de s'en approprier l'avenir. L'humanité est à un carrefour de son histoire et de son existence car les inventions et le progrès rapide des sciences et des techniques ont considérablement bouleversé l'ordre naturel des choses.
Le XXème siècle restera un siècle de contrastes avec ses guerres de masse, ses grands totalitarismes et aussi ses grandes découvertes. Le revers, des formidables avancées scientifiques réalisées, réside dans le danger potentiel que certaines d'entre elles recèlent et qui peuvent conduire à la fin de l'humanité. C'est évidemment l'atome mais aussi le gène. Pour la première fois, l'homme explore l'homme au plus profond de son être et le décodage récent des trois milliards de lettres de son patrimoine génétique, s'il paraît être bénéfique pour la connaissance de certaines maladies comporte un danger potentiel pour la vie. Le clonage n'est pas la seule dérive même s'il est le plus symbolique et le plus dangereux pour la diversité naturelle.
Les progrès de la science ont provoqué une évolution incontrôlable qui s'applique à tous les domaines de l'existence. De la multiplication des échanges à la révolution d'Internet, a éclos l'idée d'un homme unique dans un monde unique. Cette idée, par son déterminisme économique et exclusivement marchand creuse, jour après jour la tombe de ce que nous sommes.
Une idée, un univers, un homme, tel est le funeste projet du Nouvel Ordre Mondial.
Divisé en une pluralité de sous-ordres, tous aussi technocratiques les uns que les autres, le Nouvel Ordre Mondial a initié le Nouvel Ordre Économique et Monétaire, le Nouvel Ordre de l'Information, le Nouvel Ordre Moral et Juridique.
Il est à sa manière une révolution à l'apparence inoffensive mais à l'intelligence cruelle. En ce qui me concerne, j'ai toujours eu tendance à me méfier des nouveaux ordres, quels qu'ils soient, comme d'ailleurs des ordres nouveaux. Certains, ici, le comprendront.
De la fédération des républiques socialistes soviétiques définie par les statuts de l'internationale communiste en 1928 qui devait créer le paradis sur terre et dont l'URSS n'était que la première pierre, à l'Ordre Nouveau de mille ans proclamé par Hitler, ils se réalisent toujours dans la misère et par le sang. Souvenons-nous en !
Les tentatives d'asservissement de l'homme sont légions dans l'histoire de l'humanité, elles débutent toutes par de grands projets et finissent toutes dans le chaos et l'anarchie.
Le mondialisme n'échappe pas à cette règle et il est impératif pour les nationaux que nous sommes de mieux connaître le danger afin de mieux le combattre. L'avenir de la liberté passe par la victoire des forces nationales sur l'idéologie mondialiste.
Mais, comment définir le mondialisme dans l'océan d'informations contradictoires qui irrigue notre monde ? Est-il une globalité ? Avance-t-il caché ? Est-il une obsession des nationalistes comme nos adversaires voudraient en accréditer l'idée pour masquer leur compromission avec cette folie planétaire ?
Ou est-il une stratégie pensée dont la planification se déroule à l'abri des consciences et se camoufle dans l'évolution de la vie ?
Aux origines du mondialisme
Définie scientifiquement comme une mise en relation généralisée des différents territoires terrestres, la mondialisation et tout ce qui s'y rattache trouve son origine, pense-t-on, dans les grandes découvertes, lorsque les Européens s'élancèrent à la conquête des Océans à la recherche de nouvelles richesses, de nouveaux espaces et à la rencontre d'autres hommes.
Une première forme d'économie mondiale recouvre déjà l'ensemble de la planète au XVIIIe siècle. La révolution industrielle et la constitution de vastes empires coloniaux viennent ensuite compléter l'édifice même si la difficulté des communications ne permet pas l'accélération du processus.
En 1913, la Terre est une sphère unifiée qui avec le chemin de fer, la marine à vapeur et le câble télégraphique a jeté les bases de la révolution que nous connaissons.
Les guerres, la grande dépression des années trente, la formation de l'empire communiste, la guerre froide et la décolonisation viendront ensuite freiner le processus par la fragmentation et la division des États qu'ils vont générer. Trois mondes distincts coexistent alors : le capitalisme, le communisme et les anciennes colonies, qualifiées de "tiers-monde", qui servent en fait bien souvent de champ de bataille militaire et économique aux deux premiers.
Depuis la faillite des modèles de développement marxisants au Sud et la mutation du communisme à l'Est et à l'Ouest, le mondialisme semble tout emporter sur son passage et s'accommoder fort bien du soutien des néo-marxistes.
Pour mémoire, rappelons qu'à peine un tiers des populations mondiales vivait en économie de marché au milieu des années soixante-dix. Les deux autres tiers se trouvaient dans des espaces fermés ou fortement protégés.
Aujourd'hui, seuls 10 % des populations sont véritablement coupés du marché mondial et encore, pour des firmes multinationales comme Coca-Cola ou Général Motors, le monde ne fait plus qu'un.
A cet égard, le feu vert accordé par les USA à l'entrée de la chine communiste dans l'OMC est révélateur de la connivence des deux systèmes de pensée. Cette énorme masse humaine, le cinquième de l'humanité est désormais ralliée au libre-échange mondial.
Si son système totalitaire de privation des libertés ne choque pas les grands démocrates qui préfèrent déceler en Haider un dangereux fasciste et reconnaître en Li Peng ou Jiang Zeming deux phares de la pensée universelle, la Chine est par contre un marché qui suscite beaucoup de convoitises.
Cette extension planétaire des mécanismes de marché n'implique pourtant pas dans un premier temps l'homogénéisation du monde, elle n'en est qu'une étape. Pouvoir, puissance et richesse se concentrent dans les aires métropolitaines de l'Amérique du Nord, de l'Europe, de l'Asie orientale et du Japon. Ces réseaux enjambent des espaces délaissés qui sont en proie à une exploitation honteuse bien plus scandaleuse que l'indéniable progrès qu'avait apporté la colonisation française en Afrique du Nord et en Afrique sub-saharienne par exemple.
Le risque d'affrontements
Agités par de puissants remous démographiques, culturels et religieux, ces espaces menacent de disloquer une planète où l'inégalité et l'injustice les poussent déjà à l'explosion. Les lignes de fracture sont nombreuses et le continent européen est le plus exposé. Le vieillissement de sa population creuse un vide considérable que le trop plein africain et asiatique semble voué à occuper. Une colonisation à rebours a bel et bien commencé, elle n'est finalement que le résultat de nos propres renoncements. Problème bien connu des vases communicants. La vieille Europe vidée de sa substance vitale s'efface devant les centaines de millions de jeunes qui grouillent de vitalité et d'envie, partout dans l'univers de la pauvreté et d'abord de l'autre côté de la Méditerranée. Ne pas promouvoir la famille, cultiver une idéologie de mort, de l'avortement à l'euthanasie, est criminel dans notre situation. Cette politique a été menée avec ténacité et constance par les gouvernements de gauche et de droite. Comment ne pas y voir un projet concerté ?
Les affrontements, vous le remarquez, se multiplient dans tous les pays européens, de l'Espagne à l'Italie en passant par l'Angleterre, l'Allemagne ou la Belgique. Il ne sont que les prémisses d'un avenir tragique et les indices du début de la colonisation de l'Europe.
La déculturation programmée
Si l'on en croit certains spécialistes, ces inégalités de développement vont déboucher sur des migrations massives qui entraîneront des affrontements inévitables : affrontements sociaux, ethniques, culturels ou religieux.
L'unification technico-économique de la planète et la libre-circulation des valeurs n'ouvrent donc pas une ère de paix et de prospérité universelle, mais une ère d'instabilité grandissante. Les logiques de puissance et de prédation perdurent sur fond d'interdépendance généralisée, et, la simple observation des faits bat en brèche les thèses relatives à la "mondialisation heureuse". La solution choisie par les puissants ! Faire prévaloir la marche géopolitique vers l'espace universel avec comme étoile de référence, les États-Unis d'Amérique, aujourd'hui seule puissance qui allie la suprématie économique à la suprématie militaire.
Au-delà des conséquences sociales et économiques dramatiques pour les forces vives de la Nation et dont je parlerai demain dans mon discours du 1er mai, le mondialisme, véritable idéologie érigée au rang de divinité par les élites modernes, est un danger beaucoup plus redoutable pour nos Nations, nos peuples et nos cultures.
Cette fin de millénaire et ce début de siècle sont marqués par une accélération. En tentant de s'approprier en premier lieu les esprits, c'est-à-dire en isolant l'homme de son milieu et de son histoire, le mondialisme tente de construire son nouveau monde, sans âme et sans mémoire, en un mot, totalitaire.
Le révisionnisme rouge
Contrairement au communisme qui faisait mine de prendre le pouvoir par le bas, par le peuple des travailleurs, le mondialisme entend bien le confisquer par le haut, avec la tribu des penseurs. En façonnant les élites et en ralliant les entités économiques, sociales, politiques ou religieuses, les mondialistes diffusent un venin idéologique faussement universaliste qui neutralise les défenses immunitaires naturelles des Nations, pour mieux asservir les peuples.
Ne perdons jamais de vue les crimes contre l'humanité perpétrés par le communisme au nom de la justice et de l'égalité
Malgré l'horreur, la désolation, les camps, l'extermination de masse, le communisme a continué comme si de rien n'était. Le venin qu'il a distillé dans nos sociétés est encore présent dans le syndicalisme, la culture, l'éducation nationale et même dans l'Église. Même s'il n'est pas de nos idées, je salue l'ouvrage remarquable de Jean-François Revel qui a su, avec les mots justes, décrire la responsabilité insoutenable de certains intellectuels et hommes politiques français, dans les crimes perpétrés par Staline, Mao, Pol-Pot et tous les autres. On peut pourtant regretter que tous ceux qui viennent à Canossa, Gallo, Barraut, Debray, se croient, au lieu de reconnaître notre lucidité, de nous diffamer comme si c'était la condition posée par la Pensée Unique.
Il n'y a plus aucun doute à avoir sur la complicité active de la pseudo-élite française dans les abominations communistes. Il s'agit en effet, de la plus grande entreprise de révisionnisme historique de toute notre histoire, comme l'expose avec talent Roger Holeindre dans son dernier livre "Halte au Révisionnisme". Mais un jour ou l'autre, il faudra bien, que comme à Nuremberg, les assassins et leurs complices comparaissent devant des tribunaux. Il ne peut y avoir de hiérarchie dans l'horreur et tous les crimes contre l'humanité sont par définition égaux devant la justice humaine.
Essai sur le mondialisme
Le mondialisme est d'une autre nature certes, mais il est en quelque sorte un héritier qui fait la synthèse et même la jonction à l'échelle planétaire, entre la pensée socialiste et les projets du capitalisme, avec comme finalité la construction d'un monde nouveau. C'est une utopie qui repose exclusivement sur des postulats économiques qui considèrent l'homme comme une valeur parmi d'autres. Bien sûr il prétend à son bonheur, mais dans l'égalitarisme et sous la protection vigilante d'une oligarchie mondiale.
Le poison idéologique qu'il diffuse n'a qu'un seul objectif, déculturer l'être humain, le multiplier à l'identique et le rendre interchangeable pour réduire les oppositions.
Cette déculturation passe d'abord par le déracinement car en soustrayant l'homme à son besoin vital d'appartenance à un groupe, une culture, une histoire, des traditions, des paysages, un climat, ensemble d'éléments fondateurs de son identité, il compte en faire son fidèle sujet.
Le mondialisme a, pour asseoir sa domination, mission d'effacer les traces de son patrimoine ancien. En ce sens il rejoint la finalité de l'internationale communiste qui prétendait faire du passé, table rase. Fils de la Révolution Française le mondialisme est une nouvelle tentative d'asservissement de l'humanité.
Les premiers pas de la dictature mondiale
Plus rien, ni personne n'ose ou ne peut s'opposer à lui car comme on le verra un peu plus loin, il a aussi son système de répression, d'épuration, de justice et dispose même d'une armée.
Cette déculturation a trouvé dans les progrès rapides des communications, un allié de poids. La télévision joue un rôle fondamental, l'informatique et les nouvelles technologies de l'information n'ont fait que démultiplier son appétit de puissance. Sur tous les continents et en permanence, l'idéologie dominante déverse dans tous les foyers du monde son tombereau d'informations, ou plutôt de désinformations avec les mêmes mensonges, les mêmes montages, les mêmes vices, la même unique vérité, mais aussi avec les mêmes rêves et les mêmes plaisirs. Tout est tellement lié qu'il est bien difficile de trier le bon grain de l'ivraie. L'image va jouer un rôle capital dans la conscience populaire et surtout dans l'inconscient collectif car elle va brouiller les repères et neutraliser la réflexion. La surabondance d'information va noyer l'individu dans le néant intellectuel et conduire l'homme à la facilité, bercé qu'il sera par le prêt à penser idéologique qui lui dit ce qu'il faut faire, dire et croire !
Une entreprise de décérébration
Cette déculturation est une véritable source de décérébration en ce sens qu'elle va contribuer à laver les cerveaux des éléments constitutifs de notre mémoire occidentale. La famille, le sens du sacré, le travail, la Patrie, vont être décriés, raillés, ringardisés et même dans certaines circonstances dénoncés.
L'heure n'est plus au respect de l'ordre naturel mais à la promotion du désordre organisé et en premier lieu à la dissolution de la cellule familiale, base et socle de toute société civilisée. La promotion de tous les comportements sexuels déviants, de la pédophilie à la gay-pride en passant par la pornographie va servir de référence et d'avenir indépassable aux faiseurs d'opinion.
J'entendais l'autre jour, à une heure de grande écoute, dans une émission télévisée consacrée à la famille, une spécialiste, véritable remède contre l'amour, qui prétendait avec une assurance qui faisait froid dans le dos, "qu'il était temps que les enfants comprennent qu'ils n'appartenaient pas à leurs parents".
Depuis Platon, nous savons où mènent ces pensées farfelues. Une fois de plus, ce sont les projets les plus fous qui bénéficient de la médiatisation à outrance. On opposera la culture de mort à la nécessité de promouvoir la vie et dans tous les domaines, on avantagera la facilité au détriment de l'effort. Car et c'est là, l'une des données fondamentales de l'idéologie mondialiste, l'homme nouveau n'est pas fait pour penser, ni même pour aimer. D'autres s'en chargent pour lui. Toute son existence n'est vouée qu'à la consommation. Le grand marché mondial qu'ils projettent, c'est le paradis du Viagra et le règne du Prozac, qui fonde sur les débris de l'humanité une société anonyme des désespérés dont les premières victimes sont les pauvres, les enfants, les vieillards et les faibles.
La vie du citoyen-consommateur a son nouveau calendrier, ni révolutionnaire, ni chrétien, ni solaire, mais marchand.
Les fêtes religieuses sont transformées en vastes opérations de foire commerciale et sont totalement coupées de leurs racines et de leur message. Noël et Pâques sont par exemple devenus des coups publicitaires qui gonflent le chiffre d'affaires de la grande distribution.
Ici comme ailleurs, rien n'est innocent et dès le plus jeune âge, il est important pour les nouveaux maîtres d'éloigner les esprits candides de leur véritable identité et d'un cadre familial suspect de conservatisme. Pourtant on sait que l'éducation nationale est en pleine débâcle intellectuelle, morale et sociale. Toujours plus de personnels fabriquent toujours plus d'illettrés, dans des écoles devenues des hauts lieux non du savoir mais de l'insécurité.
L'immigration de masse encouragée par les directives onusiennes et encouragée servilement par le système, substitue à notre vieux fond européen et chrétien une culture allogène et un système de pensée et d'action qui nous est totalement étranger.
Oui, il y a invasion de l'Europe et colonisation par une substitution programmée de population.
Oui, ce processus est délibéré car en favorisant la mixité culturelle et ethnique, il s'inscrit dans le projet du mondialisme qui le considère comme une avancée vers le nouveau monde.
Dans ce contexte, les réactions épidermiques des indigènes que nous sommes sont considérées comme passagères et sont étroitement contrôlées par des observatoires, des associations et par les gouvernements. La France est d'ailleurs très en pointe dans la répression. Il faut dire qu'avec Chirac, elle a trouvé un collabo de poids et un "kapo" zélé.
J'en profite pour redire que Chirac est un cheval de Troie qui n'a jamais renoncé à ses illusions de jeunesse. De l'appel de Stockholm à son engagement gaulliste intéressé, il démontre tous les jours qu'il est le meilleur agent du socialisme et le meilleur allié de toutes les politiques antinationales.
L'insécurité qui se développe est une autre conséquence de la mutation du monde. L'instabilité sociale qu'elle a créée et la confrontation entre plusieurs civilisations qu'elle a installée sur notre sol entraînent tous les jours des affrontements qui sont les premiers signes de la barbarie naissante.
Le déracinement et le laxisme en sont les principales explications. La faute incombe aux socialo-communistes qui nous gouvernent et qui aujourd'hui, sous couvert de mixité sociale, veulent importer plus d'immigration et plus d'insécurité dans des zones qui jusqu'à présent en étaient préservées.
Dans quels buts, si ce n'est pour appliquer, au nom du progrès, leur utopie égalitariste, qui s'avère pourtant être dans les faits une régression générale et un danger pour la paix civile.
Dans le monde qu'ils nous concoctent, il n'y aura plus de place pour l'effort, le sentiment, la solidarité, la fraternité, la charité, l'honneur, le pardon, la personnalité, le particularisme, le folklore, la tradition, ..., la vie !
Quelle tristesse de constater que chacun de nous n'est qu'un produit plusieurs fois fiché, avec son code barre, son origine sociale ou économique et sa destination finale.
Pour la première fois dans l'existence humaine, c'est la liberté ou plutôt, les libertés qui sont menacées.
Les mondialistes savent que leur idéologie préfabriquée ne peut s'imposer que par la contrainte, par la force et qu'ils doivent pour arriver à leurs fins, éliminer tous leurs adversaires.
Le conformisme social, intellectuel et moral qu'ils imposent est d'autant plus insupportable qu'il nivelle par le bas et interdit toute discussion ou même réflexion. Il tient à la disposition de l'homme son catalogue de bonnes pensées, de vérités mais surtout d'interdits. La Pensée Unique règne et malheur à celui qui brave l'oukase. Dûment encadrée par une justice d'exception et bénéficiant de la complicité des pseudos autorités morales, l'intolérable police de la pensée veille, surveille, file, écoute, observe et s'il le faut, frappe et tue.
A l'heure qu'il est, la moindre velléité de réaction mobilise la censure nationale et même internationale. Touchante unanimité où nos héliotropes, tel un champ de tournesols où toutes les têtes se tournent unanimement du côté de la lumière du plus fort, où droite et gauche rivalisent d'efforts pour devenir les chouchous des nouveaux maîtres.
Mais de quoi ont-ils donc peur, eux qui se prétendent filles et fils des lumières, de la liberté de conscience et de la liberté d'expression ?
Pourquoi ces interdits, cette intolérance et ces persécutions qui ignorent superbement les Droits et Libertés élémentaires de l'Homme ?
Big-brother, n'en doutons pas, a de grandes oreilles. Il n'est que voir le fameux réseau Echelon américain (qui ne semble d'ailleurs pas émouvoir plus que cela les commissaires européens), pour s'en convaincre.
Dans une totale illégalité, les services secrets des USA ont mis en place un système d'écoute mondial des communications téléphoniques et électroniques. Des ordinateurs hyper-puissants trient chaque jour, plusieurs milliards de communications, plus de 85 %, et déclenchent à l'évocation de certains noms ou groupes déterminés, comme celui de "Front" par exemple ! L'ogre mondialiste écoute la terre entière afin de déceler tout ce qui pourrait mettre en péril son entreprise de subversion comme, par exemple, l'émergence d'un fort courant national et identitaire.
L'uniformisation des esprits n'est qu'un étage de leur fusée mortelle. C'est une société autiste qu'ils nous proposent. Tous les systèmes de défense immunitaires des nations ont été anesthésiés pour mieux violer leurs mémoires et influer sur leur avenir.
Nous savons mieux que quiconque, nous qui puisons nos références au plus profond de notre histoire, que les civilisations sont mortelles et que sans prise de conscience nationale, la nôtre peut aujourd'hui disparaître.
C'est un nouvel esclavagisme auquel nous avons à faire face, qui utilise tous les moyens y compris les plus autoritaires pour éliminer les résistances.
Il dispose d'instruments administratifs, militaires et financiers et peut compter sur la grande masse des savants et des profiteurs de tous poils. Il peut façonner et contraindre, il est la loi et la justice. Ambassadeur du bien, il contrôle et utilise les organisations gouvernementales ou para-gouvernementales pour véhiculer l'idée d'une conscience internationale et d'une culture unique. Il commence par brader tout ce qui fait ce que l'on est, et nous prépare à nous conformer à la matrice d'un nouveau modèle de société.
Une unanimité nouvelle est activement recherchée. Tous en rang et en cadence. Ce n'est peut-être pas le pas de l'oie, mais cela y ressemble étrangement.
Avec ses tribunaux de circonstance, qui sans légitimité démocratique disent le NOUVEAU DROIT, il fait appliquer sa volonté par la force et le mensonge. Des nations ont payé cher leur résistance, l'Irak et la Serbie en sont des exemples emblématiques, des mouvements de résistance nationale aussi, au premier rang desquels le Front National, cible de toutes les agressions et de tous les montages.
Tout se tient et ils nous tiennent !
Le Nouvel Ordre Mondial travaille avec opiniâtreté au démantèlement des nations afin d'asseoir son autorité sur un monde sans frontières, sans valeurs, si ce n'est celles de la Bourse, et surtout sans opposition. C'est pour cela qu'il est l'adversaire des forces nationales qu'il combat sans répit et par tous les moyens.
Libérons la France
Son horizon est la prison des peuples, alors que le nôtre est la liberté des Nations. Nous sommes en guerre, une guerre de libération nationale, et nous devons savoir que cette guerre qu'on nous a déclarée est comme l'avait dit publiquement le Grand Maître du Grant Orient de France, "une guerre à mort".
Nous luttons d'abord pour le droit de notre peuple à disposer de lui-même et de décider de son avenir en toute liberté.
Nous luttons pour la vie contre la mort, pour la vérité contre les mensonges et les tabous, pour la patrie contre le mondialo-communisme.
- Libérons la France des pesanteurs fiscales qui paralysent notre économie.
- Libérons la France de son carcan bureaucratique qui freine l'initiative et pénalise le citoyen.
- Libérons la France de sa culture de mort en proposant un véritable projet de vie bâti autour d'une politique familiale révolutionnaire.
- Libérons la France de sa corruption morale et politique qui bafoue nos libertés et asservit notre peuple.
- Libérons la France de son oligarchie antidémocratique en redonnant la parole aux Français.
- Libérons la France de la préférence étrangère en restaurant les principes de préférence nationale.
- Libérons la France de sa sous-culture cosmopolite et montrons à nos concitoyens l'universalité de leur culture française et européenne.
- Et enfin, Libérons la France du mondialisme et osons dire non à l'Europe !
Oui, mesdames et messieurs, le Front National tient là sa mission historique de libérer la France, l'Europe et même le monde.
C'est de notre devoir de montrer le chemin. C'est de notre devoir d'être, au cur de la tempête, le phare de la résistance et la flamme de l'espérance.
Tous les empires se sont écroulés. Quand la planète entière sera un vaste empire, le royaume du mal alors s'écroulera ! Tenons-nous prêts !
Si nous ne sommes pas des prophètes ou des devins, nous revendiquons le statut d'éveilleurs de peuples et préparons activement la victoire de nos idées.
Même si à certains, le déclin paraît inéluctable, il ne doit pas nous dispenser de chercher les modalités d'un retour à l'ordre et au renouveau.
Nous pouvons servir, non à stopper le cours des événements, ni même à le retarder, mais à en limiter les effets et préserver quelques forces pour l'heure de la reconquête, dont nous ne doutons pas.
A l'internationale de la misère nous opposons la liberté des peuples et des esprits.
Nos ennemis le savent, eux, qui lorsqu'ils entendent les trompettes qui précèdent la bataille, les redoutent comme pouvant être celles de Jéricho ! Et comme ils ont bien raison.
Vous avez pu remarquer que les prouesses pyrotechniques du passage à l'an 2000 et les flonflons de la fête ont, provisoirement, éloigné des curs et des têtes les inquiétudes que légitimement nous nourrissons pour l'avenir de notre pays.
N'en croyez rien. Notre analyse est juste. C'est une question de temps.
Et même si tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, même si la bourse est triomphante malgré les ennuis de Microsoft qui ont temporairement contrarié le "Nasdaq" (indice boursier des nouvelles technologies) et même si la croissance est soutenue, le ver est dans le fruit. C'est l'ensemble qui est pourri.
Certains affirment mais sans le prouver, l'avenir, c'est machin, l'avenir, c'est truc.
Nous nous disons qu'il n'y a qu'un avenir qui nous passionne, c'est celui de la France et de ses enfants. Nous ne luttons pas pour le Front National, mais par le Front National pour la France.
Ce congrès aura permis de rétablir le Front National dans sa volonté de conquête. Il aura aussi permis de mieux cibler notre adversaire. Sachons tirer profit de ses faiblesses et continuons le combat.
Méprisons les persécutions dont nous sommes les victimes et rassemblons-nous dans le courage et dans la foi de notre idéal.
Nous ne sommes certainement pas arrivés au bout de nos peines et il nous faudra encore supporter beaucoup d'orages avant de jouir d'un ciel bleu.
Dans le combat qui nous oppose aux mondialistes, toutes les bonnes volontés sont évidemment les bienvenues. Je le dis sans ambiguïté, si des soldats se sont sentis trahis ou trompés dans le crime commis contre le Front National l'année passée et s'ils n'ont pas participé activement à la campagne de haine et de dénigrement, alors ils peuvent rentrer à la maison sans crainte.
Notre seul objectif, c'est libérer la France !
Ce combat sera dur, il sera éprouvant et ne tolérera pas la tiédeur, ni le vague à l'âme. C'est ensemble que nous combattrons et c'est ensemble que nous vaincrons !
Ce xième Congrès n'est pas un énième congrès d'une formation politique, il est le point de départ d'un mouvement de résistance nationale, véritable syndicat de défense des Français d'abord et seule possibilité de renaissance pour notre patrie. Nous souhaitons qu'il s'en constitue ou qu'ils se développent, s'ils sont déjà constitués, partout dans le monde et d'abord bien sûr, dans notre continent européen.
Notre mission de libération concerne tous les domaines et chacun de nous porte en lui une espérance et un devoir.
L'espérance d'un retour à une France indépendante et souveraine dont la lumière éclairera le monde.
Le devoir de tenir coûte que coûte et de croire à l'inévitable victoire des patriotes.
Comme nos glorieux aînés, morts et martyrs de la cause nationale, marchons en souvenir de leurs éclatantes victoires et conscients d'être non le dernier, mais le premier carré des défenseurs de la liberté pour l'avenir de l'homme et celui de l'occident.
Comme beaucoup d'entre vous, j'appartiens à une génération qui a eu un rêve : le rêve européen.
Pour nous, anciens combattants ou enfants ou petits-enfants de la génération du Chemin des Dames, l'Europe se résumait simplement en un Plus jamais la guerre...
L'Europe sincère
Sincèrement, nous avons donc voulu l'Europe. Et nous, Front National, l'Europe des patries. D'autant que, distant d'une étape du Tour de France de la ville de Strasbourg, pendant près d'un demi-siècle, il y avait les chars soviétiques. Nous étions alors persuadés qu'en mettant nos forces en commun, sur ce petit bout du continent euro-asiatique qui, il y a 2 500 ans, avait inventé la démocratie et la liberté, nous pourrions, unis et rassemblés en une communauté précisément européenne, mieux résister à la menace de l'Armée Rouge.
La plupart des Français ont accepté cela. Mais, pas moi, qui par intuition et raisonnement avais voté en 1957 contre le traité de Rome.
Ils auraient dû savoir pourtant que les empires, les empereurs, et surtout lorsqu'ils étaient européens, ont toujours mal fini. Il y avait eu ainsi l'empire du Macédonien Alexandre, Alexandre le Grand, le demi-dieu, l'hellène, Alexandre qui finira seul à Babylone.
C'est Charles Quint aussi finissant dans un monastère d'Extremadure en Espagne, à Yuste, dans les tremblements du paludisme. C'est Napoléon terminant sur son île, lentement empoisonné à l'arsenic.
Tel a été, au demeurant, le sort de tous les empereurs romains assassinés, suicidés. César, Dioclétien, Auguste, Caligula ou Néron.
Manifestement, il n'y a pas d'empire heureux. Mais notre génération a voulu tenter l'expérience d'un continent réunifié. Même si nous savions que la France s'est faite en refusant toujours la tutelle de l'empire européen
Nous l'avons voulu
On savait cela, mais on a tout de même joué le jeu. Parce qu'en sens inverse, on avait vu que les deux grandes guerres de 14-18 et 39-45 avaient été une folie. Les peuples d'Europe qui avaient la mission de servir de modèle à l'ensemble de l'humanité, de l'Afrique à l'Asie, s'étaient déchirés et massacrés aux yeux de toutes les nations et au seul profit des Etats-Unis.
On avait accepté encore la construction de l'Europe pour rééquilibrer le monde. Pour ne pas laisser bien des nations dans le face à face nucléaire terrifiant de la guerre froide.
Nous, profondément hostiles à une Europe Fédérale que l'on pouvait deviner sous les camouflages, nous avons uvré pour une organisation souple d'une Europe des Patries, cadre d'une coopération plus étroite des nations européennes, préservant leur souveraineté et leur identité, pour ne pas laisser, après la chute du mur de Berlin, les nations d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine seules face à la brutale force impériale d'un pays où, en pleine nuit, on peut envoyer un commando armé chez un vieil oncle pour récupérer dans un placard un enfant apeuré.
Nous ne voulions pas laisser le monde seul parce que nous savions que ce pays des puritains du May Flower, croulant sous les bons sentiments, priant et s'enivrant de pureté et de liberté, est aussi capable de faire, en quelques jours, 65 000 morts dans sa banlieue, au Guatemala ou au Panama, comme il a toujours besoin des sorcières à brûler à Salem, à Bagdad ou à Belgrade tout en étant capable de dépenser 47 millions de dollars pour aller regarder par le trou de la serrure son César planétaire qui n'a pour toute Cléopâtre qu'une Monica de sex-shop.
Nous n'avons pas voulu jeter le manche après la cognée et nous avons payé le prix (selon les années, 10 à 25 milliards) mais aujourd'hui, nous disons, il faut sortir de cette Europe-là.
Sortir de cette Europe-là : pourquoi ?
Nous ne voulons plus que notre pays soit soumis à une bureaucratie légiférant sur l'empattement des roues des tracteurs, la longueur des tiges de fleurs, le calibre des fruits, la qualité de nos fromages, nos marchés de Provence.
Nous avons payé le prix de cette grisaille soviétoïde sous la bruine de Bruxelles et nous avons tout supporté, même ce qu'il aurait fallu refuser : le sacrifice de nos racines, de nos fondements, de l'équilibre de notre société, avec la disparition de nos paysans, de nos pêcheurs, la désertification de nos terres, de nos champs, de nos villages et de nos rivages.
En aussi male voie, après les paysans, tout y est passé, de la Lorraine au Nord - Pas-de-Calais, du textile au charbon et aux aciéries et tout ce qui faisait notre souveraineté.
Nous ne pouvons même plus décider de nos impôts à payer. La moindre diminution de la TVA sur un Cd-Rom ou une peinture à domicile doit être soumise au contrôle de Bruxelles.
Des pans entiers de notre souveraineté se sont écroulés. Nous ne pouvons plus décider librement de notre budget, de nos dépenses, de nos déficits, de l'utilisation de notre argent.
Plus de franc, plus de liberté
Et notre argent gagné, nous ne pourrons même plus, le 1er janvier 2002, le compter en francs. Le franc, don de Jean II Le Bon, qui l'avait offert à la France lorsque, revenant de captivité à Londres, il s'était arrêté à Compiègne et avait pris une ordonnance pour remercier le peuple de France d'avoir versé une rançon pour le rendre libre, affranchi et donc franc.
Avec Amsterdam, nous perdons même le droit d'être un peuple. C'est Bruxelles qui décide d'inviter chez nous qui bon lui plaît. Qui doit être réfugié, accueilli, rendu citoyen, pouvant voter. Bruxelles décide de nos immigrés.
Autant dire que c'est beaucoup. Avec Maastricht et Amsterdam, l'Europe en fait vraiment trop. Au point que, d'escalade en escalade, de renoncement en renoncement, nous sommes arrivés au moment de vérité.
L'Europe au Kosovo : c'est la guerre
Ce pour quoi, en effet, nous avions voulu l'Europe, la paix, la liberté et la démocratie, est aujourd'hui remis en cause.
Et d'abord la paix. Nous avons découvert les uns et les autres qu'à Belgrade, au Kosovo, l'Europe c'était la guerre. Comme en 1990 aussi, l'Europe de Bruxelles avait laissé faire l'agression et y avait même participé, contre Bagdad et Babylone, les premiers pays où la civilisation avait commencé.
Après la paix, l'Europe de Bruxelles a renié la démocratie qu'elle affichait pourtant comme fondement.
Déjà, en 1992, pour le Traité de Maastricht. L'obligation faite au peuple danois de revoter, parce qu'il n'avait pas bien voté, une première fois, montrait le bout du nez tricheur de l'Europe.
Mais depuis il y a eu Vienne. Il y a eu l'Autriche avec des élections indiscutablement démocratiques. Et l'on a vu l'Europe de Bruxelles refuser le verdict de ces urnes.
Qui plus est, le refus des choix électoraux d'un peuple a été formulé par un socialiste issu de la révolution des illets, un dénommé Guttierez, Premier ministre portugais. Mais non du Portugal de Pedro Cabral, de Vasco de Gama ou de Magellan, le Portugal des grands navigateurs, qui voyait monter du fond de son océan des étoiles nouvelles. Non pas le Portugal de nos maçons, le Portugal que nous aimons, du fado, des corridas à cheval sans mise à mort, non !
Le vote libre de l'Autriche a été condamné par une Europe présidée par le Portugal du dernier Parti communiste stalinien de la planète, avec Alvaro Cunal. C'est le Portugal du coup d'Etat des généraux et des capitaines marxistes qui est venu donner à l'Autriche une leçon de démocratie.
Après l'Autriche, nous ?
Alors tous les hommes de ma génération ont senti là de nouveau le vent du boulet. Hier, c'était le référendum danois qui était contesté. Aujourd'hui, c'est l'élection législative autrichienne. Déjà, pour l'Italie, le chancelier allemand, socialiste évidemment, a émis des réserves sur le gouvernement Berlusconi qui se profile. A ce rythme, demain, qu'en sera-t-il lorsque la France nous aura choisis ?
Serons-nous condamnés à un embargo économique, d'autant plus redoutable que nous avons abandonné de larges pans de notre marché ?
Verrons-nous revenir l'Anglais chez nous avec l'Allemand, rassemblés dans une garde fédérale, à moins que ce ne soient les Marines américains de l'OTAN, venant nous punir d'avoir mal voté ?
Devons-nous attendre, alors que notre peuple s'est déjà laissé dicter, depuis trente ans, ses impôts, son budget, ses lois, ses immigrés, devons-nous aussi attendre que l'on nous dicte le résultat de nos élections ?
D'échelon en échelon, jusqu'où allons-nous descendre ?
Insensiblement, au fil des ans, de dérive en dérive, comment ne pas voir qu'on est arrivé au point de rupture ? C'est-à-dire au moment où notre liberté va cesser d'exister
Jusqu'à quand allons-nous continuer à accepter d'être enserrés, piégés ?
L'Europe qui va s'élargir
Et au nom de quoi d'ailleurs la France aurait-elle le droit d'accepter, de supporter ? Au nom de l'Europe rêvée ? Mais de quelle Europe ? L'Europe turque qui aura une frontière commune avec la Syrie au Proche-Orient et l'Iran, à côté du Caucase, de la Tchétchénie intégriste et pas loin du Pakistan ou de l'Afghanistan ?
Les pro-européens veulent-ils vraiment avoir ces voisins-là ? Le cannabis hollandais ou d'Espagne ne suffit-il pas à nos adolescents des lycées ? Il nous faut maintenant leur offrir une frontière quasiment commune et perméable avec le pavot qui finance les Talibans et les maquis musulmans.
Ne pouvant plus être soi-disant un club chrétien, l'Europe pourra-t-elle être autre chose qu'un champ de foire continental, une sorte de Samarcande géante et solvable, où arrivent déjà les caravanes chargées de tout, à commencer de leurs chameliers, avec leurs bruits, leurs sons, leurs parfums, leurs houppelandes, leurs turbans, leurs foulards, leurs cris, leurs youyous et même leurs méningocoques débarquant aujourd'hui des avions de pèlerinage, dans une France qui oublie aussi que des bateaux d'Orient, arrivant à Marseille, débarquaient sur des parasites un bacille, un vibrion, un agent qui devait décimer, au XIVème siècle plus du tiers de la population européenne.
Quand les Verts et Mme Voynet ne cessent de nous rebattre les oreilles avec un principe de précaution qui devrait protéger nos fromages, nos viandes ou nos yaourts au soja, sur l'essentiel, sur nos libertés en danger et notre identité submergée, comment ne pas voir que le même principe de précaution implique de cesser de consommer cette Europe-là ?
D'ailleurs, pourquoi devrions-nous continuer ainsi à tout endurer de cette Europe de la dérive ? L'injustice avec en prime le désordre.
Après les communistes, les européens
Mais au Kosovo, c'est l'Europe qui a semé le désordre. Ce sont ses bombardements qui ont fait 400 000 réfugiés, sans compter les morts et la destruction totale des infrastructures civiles de la petite Serbie.
C'est l'Europe, par sa folle politique d'immigration qui cause le désordre dans les banlieues.
C'est l'Europe sans frontières qui, par sa politique ultra libérale et libre échangiste, a causé le désordre social du chômage.
C'est l'Europe qui, par son absence volontaire de politique démographique, a semé le désordre dans la chaîne des générations et ramené l'angoisse pour les 3èmes et 4èmes âges.
C'est au nom de cette Europe-là, qui n'a amené ni la prospérité, ni la justice sociale, ni la sécurité, que nous devrions, comme les bigots du communisme et les intellectuels aveugles dénoncés par Revel et Sévilla, fermer les yeux sur la réalité de son bilan ?
Après l'utopie communiste, l'intelligentsia, la nomenklatura, les dirigeants, les bien pensants, les initiés et les privilégiés vont-ils nous enfermer dans une autre utopie ? Cette fois-ci Bruxelles après Moscou.
Sortir du piège
Mes chers compatriotes, la vérité est plus belle que le rêve. Et ce XXIème siècle qui nous est arrivé va nous offrir, notamment avec ses progrès révolutionnaires d'une nouvelle médecine, bien plus de joie que ne pourrait nous apporter une vieille utopie surranée.
Aussi, je le dis, pour la France, il est d'autres voies que la vieille idée euro-fédérale. Nous avons un autre destin que de finir enlisés dans les affaires dérisoires de marché unique, d'acquis communautaires ou autres bavardages tragiques sur l'espace Schengen, la coopération renforcée et ces langages pour initiés.
Il y a un autre avenir pour la France. Un autre destin. Nous en avons les moyens et les espaces quand on est la 3ème puissance maritime du monde, aux portes de l'immense Asie, grâce à la Nouvelle-Calédonie.
Quand la France qui fait partie par exemple des neuf puissances mondiales à détenir 60 % des ressources hydrauliques de la planète, dans un XXIème siècle qui sera celui de la guerre de l'eau, notre avenir ne peut s'enfermer dans l'espace étriqué d'un marché européen.
Partout les peuples se réveillent. Partout il y a contestation du mondialisme dans ses formes les plus instutionnalisées, qu'il s'agisse du F.M.I., de la Banque mondiale ou de l'O.M.C. Chacun peut voir, des manifestations de Seattle à celle de Washington, que ce grand enjeu planétaire est en débat.
Le retour des peuples
Le Front National n'est pas seul. Ses positions sont partagées. Le résultat d'élections, cantonales, législatives ou autres consultations, n'épuise pas toute la réalité de la politique. La vérité stratégique du monde est autrement plus grande que quelques votations, limitées par une abstention de 77 %.
Comme en 1940 le grand-père de notre ami Charles avait eu, cette fois-ci, la préscience de comprendre que la bataille de France n'était, oserais-je encore une fois la formule, qu'un détail, dans un combat qui allait devenir planétaire, il en va de même aujourd'hui. Le Front National est l'avant-garde de la lucidité, du courage et du refus de la logique inhumaine des marchés.
Si vous en doutiez, regardez l'évolution des dernières semaines. On ne nous parlait que de la nouvelle économie, des start-up, du Nasdaq, des évolutions exponentielles, des gains fantastiques, des amazones.com, de la croissance à jamais et c'est tout juste si on ne nous disait pas qu'Adam et Eve avaient été réintégrés dans le paradis en ligne des bio-technologies ou du commerce électronique.
Au sommet de Lisbonne, début avril, le Conseil des ministres européens lui-même se fendait d'un long communiqué pour dire tous les bienfaits qu'il attendait de cette nouvelle économie qui allait résoudre tout, aussi bien le chômage que les problèmes des jeunes, les retraites et peut-être aussi l'insécurité et l'immigration.
Mais, depuis le mardi 4 avril, la réalité est connue. La nouvelle économie a évité de justesse le krach. Ces sociétés qui ne vendaient que de l'air, ont perdu en quelques heures, le mardi 4 avril, 500 milliards de dollars partis en fumée.
Et tout ce chambardement, tout simplement parce que Microsoft, la firme aux 463 milliards de valorisation en bourse, aux 35 000 personnes dans 60 pays et au chiffre d'affaire de 19,7 milliards de dollars, venait de se faire condamner par un quelconque juge fédéral, Thomas Penfield Jackson, pour violation de la législation anti-trust américaine et comportement de prédateur.
Quand toute la prospérité du monde dépend d'un jugement, c'est bien dire l'artifice de cette prospérité et la supercherie de cette économie mondialisée. On nous fait croire qu'elle est irréversible, comme une fatalité, mais il n'y a pas de fatalité.
La seule réalité qui perdure depuis cinq siècles c'est la nation. C'est le peuple. C'est l'Etat.
Une politique méditerranéenne
Voilà pourquoi la France a devant elle un authentique avenir. Cet avenir j'en avais esquissé une des composantes lors de nos BBR de septembre 1999. J'avais dit ce que devait être une politique méditerranéenne de la France. Sur cette Méditerranée de toutes les ruptures et les fractures, sur ce continent liquide où tout conduit les nations riveraines à l'affrontement, il faut que sous l'impulsion de la France on aille à l'intelligente coopération.
Les flux migratoires sont là. Ils ne seront maîtrisés que s'ils sont abordés et discutés dans la vérité. Parce que si rien n'était fait, on verra se multiplier les révoltes comme à Elejido, au sud de l'Espagne, près d'Almeria, où le peuple des agriculteurs espagnols, dans une ville poussée comme un champignon, ne supportait plus de devenir étranger chez lui.
L'insécurité si elle perdurait déboucherait inéluctablement sur l'anarchie et la guerre civile.
L'épuisement des ressources en eau est, comme la montée de la désertification, là aussi, un fait et la déforestation une réalité.
C'est l'ensemble de ces réalités, regardées en face pour les traiter, qui devra fournir la base d'une politique de la Méditerranée.
La France modèle
Si les vérités sont dites, les objectifs identifiés et les points de convergence établis, en même temps que les profondes divergences reconnues, alors, pas à pas, sans prétendre imposer le fait accompli, avec les débarquements de nuit, la force imposée par les nomades aux sédentaires et la submersion du continent européen Venise, enfoncé dans une lagune démographique africaine, la France sera capable comme toujours de montrer la voie, de trouver les bonnes solutions d'équilibre et d'harmonie.
Car le modèle politique que la France offre à l'humanité, c'est cela. Le contraire de tous les excès. Ce n'est ni la loi de la jungle du modèle américain, ni le tout théocratique du modèle musulman qu'au sud de la Méditerranée, chez eux et non chez les autres, les peuples du 3ème livre ont le droit de préférer.
Plan autofinancé pour la Méditerranée
* La France héritière de Grèce avec, sur le temple d'Apollon à Delphes, la phrase qui résume tout : "rien de trop", la France héritière de la parabole de Jésus qui sait séparer ce qui relève de la France, proposera, aux 400 millions d'habitants du pourtour de la Méditerranée, une organisation intergouvernementale des deux rives.
Tous ces projets pourraient être abordés avec la solution audacieuse d'un grand plan français de la Méditerranée, autofinancé par des droits de douane qui seraient remboursés aux pays du Sud, sous forme de lignes de crédits permettant d'acheter chez nous, mais en contre partie d'une inversion progressive et massive des flux migratoires.
C'est bien dire que rien n'est figé. Ce sont nos dirigeants qui, depuis trente ans, se sont sclérosés.
Si notre peuple comprend, avec Jacqueline et Eric Tabarly, que la France n'a jamais été "aussi grande que lorsque ses bateaux allaient sur l'eau", alors, sortie de l'impasse européenne où trois présidents de la République, venus du pays des fougères, ces plantes qui ne fleurissent jamais, l'avaient enfermée, la France redécouvrira ses rivages, la curiosité des Dumont d'Urville, des Cartier, des Francis Garnier, des Savorgnan de Brazza, et même des Chateaubriand, des Méharistes, de Lamy au Père de Foucauld, avec l'ambition d'aller voir de l'autre côté, là-bas, au-delà...
En conclusion, soyons clairs. Il est évident que le mondialisme et son cheval de Troie, l'Europe fédérale, postulent pour la mort de la France. Alors, pour nous, il ne saurait y avoir d'hésitation. Hors d'Europe, mais dans l'amitié avec chacun des peuples européens, nous choisissons la France.
Pour vaincre, ne nous faisons pas d'illusions, il va nous falloir combattre.
Or, nous avons par rapport à nos adversaires des handicaps très lourds. Pas d'accès aux médias de masse : Télévision, Radio, grande presse.
Les espaces d'affichage ne cessent de s'amenuiser. Beaucoup d'afficheurs professionnels nous récusent et les espaces d'affichage libre disparaissent progressivement au nom de l'esthétique.
Nos meetings et nos campagnes de terrain sont la cible des opérations de "harcèlement démocratique" des miliciens des partis de gauche.
L'accès aux boîtes à lettres est lui aussi de plus en plus difficile et les tarifs postaux en hausse constante.
C'est dire tout le dévouement et toute l'imagination qu'exige aujourd'hui l'action militante, pourtant la seule qui reste à notre disposition, avec les journaux, qui sont nos organes d'expression, petits par la diffusion mais grands par le talent, "Français d'Abord", "National Hebdo" et les journaux de fédération ou de section.
En trois ans, la décadence s'est accélérée, la persécution s'est faite plus pesante, le mensonge triomphe et la morale naturelle est invertie.
Notre système politique déjà impuissant dans le cadre national a capitulé ce qui lui restait de pouvoir entre les mains des tenants de l'Euromondalisme et du Nouvel Ordre Mondial.
Celui-ci impose avec la complicité de tous les partis de nouvelles règles du jeu. C'est ainsi qu'à l'occasion de la formation d'un gouvernement de coalition entre partis pourtant indiscutablement élus par les voies démocratiques, celui-ci est mis au ban des nations, et soumis à un véritable blocus diplomatique en attendant pire s'il ne se soumet pas.
Les raisons de ces sanctions jusqu'ici réservées aux adversaires d'Israël sont motivées par l'entrée d'un parti dit d'extrême-droite dans un des gouvernements de l'Union.
Que ceci motive l'aigreur des 12 gouvernements socialo-communistes de l'Europe n'aurait rien d'étonnant. Ce qui l'est beaucoup plus et à dire vrai totalement inacceptable, c'est l'affirmation que les Valeurs qui, disent-ils, sous-tendent l'Union, interdisent à une formation qui se réclame de la Nation et de la défense de ses valeurs, l'accès au pouvoir, ou même le succès électoral.
La formation nationaliste est anathématisée dans la formule rituelle et qui montre son caractère plus religieux que politique dans la référence trinitaire : xénophobe, raciste et antisémite, sans que d'ailleurs aucune de ces formules ne soit définie autrement que par le bon vouloir de puissances inconnues.
L'abjuration exigée doit être totale et la reddition inconditionnelle et il n'aura servi à rien à Haïder de prendre ses distances avec nous, ni de multiplier les gestes de conciliation jusqu'à renier ses engagements électoraux eurosceptiques.
Il est tenu pour comptable non de son programme, ni de sa politique, mais des crimes du national-socialisme, au pouvoir en Autriche pendant 7 ans, bien avant sa propre naissance.
Ne nous faisons pas d'illusion, c'est le traitement qui nous sera réservé et c'est la technique de diabolisation qui nous a été appliquée et le sera à tous ceux qui voudront s'opposer au complot mondialiste des tueurs de la Nation.
C'est celui qui a déjà été appliqué de façon criminelle aux pays qui ont prétendu se tenir à l'écart du domaine de Big Brother, en Irak, en Bosnie et en Serbie. En Irak, victime d'un véritable génocide qui, perpétré par les Américains, vise à éliminer un peuple et où les morts, surtout les enfants, se comptent par millions depuis 10 ans.
En Serbie, au cur de l'Europe, l'OTAN a frappé jusqu'à la ruine totale un petit peuple sans défense. Dans tous ces cas, la désinformation a été utilisée comme une arme au reste terriblement efficace.
Nous savons que la lutte sera chaude. Raison de plus pour serrer les rangs. Il n'y a pas d'ennemis invincibles et le nôtre a ses propres faiblesses et nous les ressources de notre foi et celles de l'espérance.
Il est clair, en effet, que le projet, pour ne pas dire, le complot mondialiste dont le Cheval de Troie est l'Union Européenne de Bruxelles, s'est donné pour objectif de détruire les nations pour des raisons exactement inverses de celles pour lesquelles nous voulons les défendre et les sauver, et c'est pourquoi nous le considérons comme l'ennemi n° 1 et donnons comme consignes de le combattre en toutes circonstances.
Les mondialistes tablent sur la décomposition interne de nos patries, sur la perte consentie de leur souveraineté et la résignation à la fin de leur destin historique.
Nous, Français, n'acceptons pas les oukases de l'étranger, nous voulons rester maîtres chez nous, en bonne intelligence avec les autres nations et en étroite coopération d'abord bien sûr avec celles de notre continent européen
Mondialisme, communisme, Européisme, décadence, dénatalité, chômage, immigration, insécurité, corruption, colonisation politique et culturelle, telles sont quelques-unes des menaces qui pèsent sur nous à l'aube du 21ème siècle. La conjonction de quelques-unes d'entre elles suffirait à nous rayer de la carte du monde et peut-être à rayer le monde lui-même.
Le Congrès de l'An 2000 a vu naître un nouveau Front National, une force nouvelle, un nouvel élan avec comme objectif, la victoire politique des nationaux, seule capable d'arracher la France à la servitude ou à la mort.
C'est la noble mission du Front National. Il n'a jamais eu la prétention d'y réussir seul et s'est toujours donné comme objectif le plus large rassemblement possible de Français.
Mais nous somme sûrs que l'objectif ne sera jamais atteint sans lui parce que les automobiles les plus modernes ne peuvent rouler sans démarreur, ni l'explosif le plus puissant sans détonateur.
Cette place d'honneur parce que la plus dangereuse et cette responsabilité parce que la plus lourde, le Front doit l'assumer parce qu'il a été le plus lucide, le plus patriote, le plus dévoué à la France.
Pour être digne de cette mission historique, le Front National doit s'en donner les moyens politiques, moraux et matériels.
Nous devons le faire plus fort en renforçant son poids par une politique tenace de recrutement et d'adhésions.
Sa densité en renforçant sa cohésion par la discipline d'action.
Son efficacité en assurant la formation de ses élus et de ses cadres à tous les niveaux, en modernisant son organisation et ses communications.
Sa liberté en s'assurant de possibilités autonomes de crédit.
Les prochaines batailles seront des batailles électorales.
Les élections locales doivent nous servir de banc d'essai, municipales ou cantonales.
Trouvez-vous des candidats, soyez candidats, 2002 sera l'année phare avec deux batailles essentielles, celle des législatives en liaison étroite avec celle des présidentielles, la plus belle chance du Front et de la Droite. Celle où nous devons créer la surprise salvatrice.
Notre force, c'est de croire qu'il existe d'autres forces que celles de la Terre et que celles-ci aideront au moment décisif ceux qui aiment combattre.
(Source http://www.front-national.com, le 22 janvier 2001)