Texte intégral
Q - Hubert Védrine, comment réagissez-vous à l'arrêt des négociations israélo-palestiniennes à Camp David ?
R - D'abord, je salue l'engagement qui a été celui du président Clinton, de Mme Albright aussi, mais surtout du président Clinton. Je trouve qu'il a démontré là une volonté, une opiniâtreté, qui certes n'ont pas permis de conduire à un vrai déblocage, mais ils avaient mis la barre très haut. Trouver une solution définitive à l'affaire du Proche-Orient, je ne crois pas qu'il y ait au monde aujourd'hui de problème plus compliqué. Donc, dans ce contexte, je trouve bien, fondamentalement bien, cet engagement de la part de ce président des Etats-Unis, qui n'a plus que quelques mois de mandat - qui donc ne fait pas cela pour des raisons électorales ou politiciennes.
Je dois rappeler d'ailleurs qu'il y a encore trois ou quatre ans, la diplomatie américaine avait plutôt comme ligne de s'engager le moins possible et que la diplomatie française a tout fait pour les convaincre que leur responsabilité historique, compte tenu de la position spéciale dans laquelle ils se trouvent par rapport aux Israéliens - qui sont quand même une des clefs du problème -, que leur rôle était de s'engager plus. A cet égard, ce qu'ils ont fait depuis deux ans est bien. Ils n'ont pas réussi, mais je ne pense pas que l'on puisse considérer que les choses sont dans la même situation qu'avant. Je considère qu'il y a des tabous qui ont été brisés et que, par conséquent, il y a des voies qui ont été ouvertes, même s'il n'y a pas conclusion de l'accord. Notre tâche prioritaires aux uns et aux autres est maintenant de faire en sorte que tout cela ne soit pas dilapidé par rapport à la suite.
Q - Les négociations ont achoppé principalement sur la question de Jérusalem. Est-ce que vous vous y attendiez ?
R - Je dois dire que j'aurais été tout à fait stupéfait s'ils étaient sortis de Camp David avec un accord global sur tout, parce que tout le monde connaît l'opposition totale des approches en ce qui concerne Jérusalem, en ce qui concerne les réfugiés, et sur beaucoup d'autres sujets. Donc je suis plutôt impressionné et encouragé par le fait qu'ils aient réussi à Camp David à parler de sujets qui étaient totalement tabous. Quand ils ont parlé de contrôle palestinien sur certaines zones de Jérusalem, pour contourner la question de la souveraineté proprement dite, quand, à propos des réfugiés, ils ont parlé de la possibilité d'en faire rentrer un tout petit nombre en Galilée, mais ils ont commencé à discuter compensations, cela ce sont des éléments qu'il était impossible de discuter avant.
Quand ils ont envisagé des échanges de territoires : les Israéliens ont été dans cette négociation jusqu'à envisager la rétrocession de 95 % de la Cisjordanie - évidemment les Palestiniens disent qu'au regard du droit international, il faut leur rendre 100 % et pas 95 % -, jamais on n'avait atteint dans une discussion un chiffre aussi haut. En contrepartie, les Israéliens étaient même prêts à ajouter un transfert d'une zone qui aurait été à l'est de Gaza, ce qui montre bien qu'ils raisonnaient presque eux aussi en termes de 100 %, mais pas exactement les 100 % d'avant 1967. Cela n'a pas été consolidé, ils sont même obligés de dire maintenant que, comme il n'y a pas eu d'accord sur tout, il n'y a d'accord sur rien et que, par conséquent, ce ne sont pas des acquis et que, s'il y a une suite, cela repart de zéro. Ils sont obligés de le dire. Mais je ne pense pas que cela soit tout à fait le cas, et il faut que nous agissions pour que cela ne soit pas le cas. C'est-à-dire que ces percées, ces ouvertures, ces déplacements de lignes viennent s'ajouter au travail inlassable pour la paix qu'il faut poursuivre.
Q - Vous avez dit : la France a un rôle à jouer, notamment dans la protection des lieux saints à Jérusalem. Que peut-elle faire désormais ?
R - Je dirais les choses plus globalement. Nous avons joué, depuis une vingtaine d'années, un rôle considérable pour l'évolution des esprits : pour que les Israéliens et les Palestiniens se parlent, pour que les Etats-Unis se réintéressent au sujet d'une façon plus équilibrée qu'ils ne le faisaient dans le passé. Nous avons souvent été les premiers pour oser dire des choses qui au départ choquaient et qui sont devenues des évidences après, comme l'Etat palestinien, comme la reconnaissance mutuelle, le dialogue avec l'Etat palestinien et comme d'ailleurs ces dernières semaines la notion d'un Etat palestinien viable.
Donc, nous avons de toutes façons un travail de ce type à continuer, qui est un travail, en quelque sorte, de pédagogie géopolitique tourné vers l'avenir. Cela fait évoluer l'état d'esprit des uns et des autres et cela peut aider dans chaque camp les esprits les plus novateurs, les moins archaïques, les moins bloqués à bouger eux-mêmes. Nous devons continuer ce travail en tant que France.
En ce qui concerne la France en sa qualité de présidente de l'Union européenne en exercice, nous devons reformuler régulièrement le type d'appui que nous serons prêts à apporter à la solution de paix quand elle sera finalement trouvée - cela finira par arriver - et le type de coopération que nous développerons avec l'Etat palestinien, avec Israël, dans le cadre de la paix. Nous coopérons déjà activement, mais il est clair que, quand nous serons devant une véritable paix, nous aurons à donner à ces aides, à cette coopération, à ces relations politiques nouvelles, une dimension différente. Donc nous pouvons aider le long cheminement vers la paix en formulant mieux ces perspectives.
Voilà les deux choses que nous pouvons faire. D'autre part, nous pouvons sur tel ou tel point, comme nous l'avons déjà fait par le passé, et comme nous le ferons s'ils le souhaitent, apporter des idées, suggérer des solutions, suggérer des pistes. Nous l'avons fait concernant certains schémas juridiques, nous pourrions le faire sur la question que vous indiquez si on nous le demandait, nous l'avons fait sur l'eau, nous l'avons fait sur la façon dont fonctionnera à l'avenir l'Etat palestinien démocratique. Il y a beaucoup de sujets sur lesquels nous pouvons être, disons, des prestataires de services intellectuels de très haut niveau.
Q - Y a-t-il déjà une réflexion dans l'Union européenne sur la mise en place des moyens de mise en application des accords ?
R - Non. Cela, on ne peut le faire que s'il y a accord. On ne peut pas réfléchir aujourd'hui à la mise en uvre d'un accord qui n'est pas fait. Tout dépend du contenu des accords. L'Union européenne, en tant qu'union, les diplomaties européennes, la Présidence, en tant que présidence, doivent maintenant procéder à une évaluation détaillée de ce qui s'est passé à Camp David, en ayant des contacts dans les semaines qui viennent avec les différents protagonistes, regarder cela point par point pour voir dans quelle mesure cela doit nous amener à ouvrir, à enrichir nos propositions sur l'avenir, sur le type d'apport d'aide, de coopération et de garanties que nous pourront apporter le moment venu. On ne peut pas aller jusqu'au bout des détails, parce que l'accord proprement dit n'est pas fait, et que l'accord ne peut passer que par les protagonistes.
Donc, pour aujourd'hui, c'est à M. Barak, c'est à M. Arafat de faire le bilan de la situation, de regarder en effet quelles sont les critiques auxquelles ils échappent - parce que l'on ne pourra pas leur dire dans leur propre camp qu'ils ont trop lâché -, mais aussi quelles sont les critiques peut-être plus graves qu'ils vont rencontrer si on leur dit qu'ils sont passés à côté d'une occasion historique. C'est pour cela que ma conviction est que les choses ne s'arrêtent pas là, que la fin de Camp David, c'est une interruption provisoire et que ce processus, qui est une nécessité politique absolue, va se poursuivre d'une façon ou d'une autre.
Q - Et si le 13 septembre, l'Autorité palestinienne proclame l'indépendance de la Palestine, quelle sera alors la position de la France ?
R - Nous verrons quand nous serons plus près. Nous procéderons, en tant que président de l'Union européenne, aux consultations nécessaires dans les jours précédents. Je ne peux pas vous le dire aujourd'hui. Cela dépend du contexte. Vous avez vu à quel point ces derniers jours, à propos de Camp David, on est passé, parfois dans la même journée, d'une interprétation totalement pessimiste à une interprétation totalement optimiste. Là, je crois qu'il faut être à mi-chemin des deux. Nous ne pouvons pas savoir aujourd'hui dans quelle situation nous serons à la fin du mois d'août. Nous ne pouvons pas dire quel sera le sens de cette proclamation, s'il elle a lieu. C'est donc dans ce contexte précis que nous aviserons avec nos partenaires européens.
Q - Vous croyez à la possibilité d'un accord d'ici à la mi-septembre ?
R - Je ne fais jamais de pronostics comme cela sur le Proche-Orient. Il ne faut jamais faire d'annonces qui soient imprudentes. Je sais qu'à propos de la paix au Proche-Orient, il faut être totalement obstiné, voilà ce que je sais. Il faut être tenace, il ne faut jamais baisser les bras, jamais désespérer.
Ce qu'a tenté le président Clinton est tout à fait remarquable. Je crois qu'il va en rester quelque chose. Il faut que nous bâtissions, que nous rebondissions à partir à partir des acquis, en tout cas conceptuels, si ce n'est diplomatiques, de Camp David, pour aller plus loin. Donc si sur de nouvelles initiatives, cela repart au mois d'août, tant mieux. Si à moment ou à un autre, il apparaît que l'Union européenne peut faire quelque chose d'utile, qui représente une vraie valeur ajoutée par rapport à ce qui a été fait, naturellement nous le ferons. Nous ne pouvons pas faire d'annonce d'un calendrier qui ne serait aujourd'hui fondé que sur de vagues bonnes intentions, cela ne suffit pas.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 août 2000).
R - D'abord, je salue l'engagement qui a été celui du président Clinton, de Mme Albright aussi, mais surtout du président Clinton. Je trouve qu'il a démontré là une volonté, une opiniâtreté, qui certes n'ont pas permis de conduire à un vrai déblocage, mais ils avaient mis la barre très haut. Trouver une solution définitive à l'affaire du Proche-Orient, je ne crois pas qu'il y ait au monde aujourd'hui de problème plus compliqué. Donc, dans ce contexte, je trouve bien, fondamentalement bien, cet engagement de la part de ce président des Etats-Unis, qui n'a plus que quelques mois de mandat - qui donc ne fait pas cela pour des raisons électorales ou politiciennes.
Je dois rappeler d'ailleurs qu'il y a encore trois ou quatre ans, la diplomatie américaine avait plutôt comme ligne de s'engager le moins possible et que la diplomatie française a tout fait pour les convaincre que leur responsabilité historique, compte tenu de la position spéciale dans laquelle ils se trouvent par rapport aux Israéliens - qui sont quand même une des clefs du problème -, que leur rôle était de s'engager plus. A cet égard, ce qu'ils ont fait depuis deux ans est bien. Ils n'ont pas réussi, mais je ne pense pas que l'on puisse considérer que les choses sont dans la même situation qu'avant. Je considère qu'il y a des tabous qui ont été brisés et que, par conséquent, il y a des voies qui ont été ouvertes, même s'il n'y a pas conclusion de l'accord. Notre tâche prioritaires aux uns et aux autres est maintenant de faire en sorte que tout cela ne soit pas dilapidé par rapport à la suite.
Q - Les négociations ont achoppé principalement sur la question de Jérusalem. Est-ce que vous vous y attendiez ?
R - Je dois dire que j'aurais été tout à fait stupéfait s'ils étaient sortis de Camp David avec un accord global sur tout, parce que tout le monde connaît l'opposition totale des approches en ce qui concerne Jérusalem, en ce qui concerne les réfugiés, et sur beaucoup d'autres sujets. Donc je suis plutôt impressionné et encouragé par le fait qu'ils aient réussi à Camp David à parler de sujets qui étaient totalement tabous. Quand ils ont parlé de contrôle palestinien sur certaines zones de Jérusalem, pour contourner la question de la souveraineté proprement dite, quand, à propos des réfugiés, ils ont parlé de la possibilité d'en faire rentrer un tout petit nombre en Galilée, mais ils ont commencé à discuter compensations, cela ce sont des éléments qu'il était impossible de discuter avant.
Quand ils ont envisagé des échanges de territoires : les Israéliens ont été dans cette négociation jusqu'à envisager la rétrocession de 95 % de la Cisjordanie - évidemment les Palestiniens disent qu'au regard du droit international, il faut leur rendre 100 % et pas 95 % -, jamais on n'avait atteint dans une discussion un chiffre aussi haut. En contrepartie, les Israéliens étaient même prêts à ajouter un transfert d'une zone qui aurait été à l'est de Gaza, ce qui montre bien qu'ils raisonnaient presque eux aussi en termes de 100 %, mais pas exactement les 100 % d'avant 1967. Cela n'a pas été consolidé, ils sont même obligés de dire maintenant que, comme il n'y a pas eu d'accord sur tout, il n'y a d'accord sur rien et que, par conséquent, ce ne sont pas des acquis et que, s'il y a une suite, cela repart de zéro. Ils sont obligés de le dire. Mais je ne pense pas que cela soit tout à fait le cas, et il faut que nous agissions pour que cela ne soit pas le cas. C'est-à-dire que ces percées, ces ouvertures, ces déplacements de lignes viennent s'ajouter au travail inlassable pour la paix qu'il faut poursuivre.
Q - Vous avez dit : la France a un rôle à jouer, notamment dans la protection des lieux saints à Jérusalem. Que peut-elle faire désormais ?
R - Je dirais les choses plus globalement. Nous avons joué, depuis une vingtaine d'années, un rôle considérable pour l'évolution des esprits : pour que les Israéliens et les Palestiniens se parlent, pour que les Etats-Unis se réintéressent au sujet d'une façon plus équilibrée qu'ils ne le faisaient dans le passé. Nous avons souvent été les premiers pour oser dire des choses qui au départ choquaient et qui sont devenues des évidences après, comme l'Etat palestinien, comme la reconnaissance mutuelle, le dialogue avec l'Etat palestinien et comme d'ailleurs ces dernières semaines la notion d'un Etat palestinien viable.
Donc, nous avons de toutes façons un travail de ce type à continuer, qui est un travail, en quelque sorte, de pédagogie géopolitique tourné vers l'avenir. Cela fait évoluer l'état d'esprit des uns et des autres et cela peut aider dans chaque camp les esprits les plus novateurs, les moins archaïques, les moins bloqués à bouger eux-mêmes. Nous devons continuer ce travail en tant que France.
En ce qui concerne la France en sa qualité de présidente de l'Union européenne en exercice, nous devons reformuler régulièrement le type d'appui que nous serons prêts à apporter à la solution de paix quand elle sera finalement trouvée - cela finira par arriver - et le type de coopération que nous développerons avec l'Etat palestinien, avec Israël, dans le cadre de la paix. Nous coopérons déjà activement, mais il est clair que, quand nous serons devant une véritable paix, nous aurons à donner à ces aides, à cette coopération, à ces relations politiques nouvelles, une dimension différente. Donc nous pouvons aider le long cheminement vers la paix en formulant mieux ces perspectives.
Voilà les deux choses que nous pouvons faire. D'autre part, nous pouvons sur tel ou tel point, comme nous l'avons déjà fait par le passé, et comme nous le ferons s'ils le souhaitent, apporter des idées, suggérer des solutions, suggérer des pistes. Nous l'avons fait concernant certains schémas juridiques, nous pourrions le faire sur la question que vous indiquez si on nous le demandait, nous l'avons fait sur l'eau, nous l'avons fait sur la façon dont fonctionnera à l'avenir l'Etat palestinien démocratique. Il y a beaucoup de sujets sur lesquels nous pouvons être, disons, des prestataires de services intellectuels de très haut niveau.
Q - Y a-t-il déjà une réflexion dans l'Union européenne sur la mise en place des moyens de mise en application des accords ?
R - Non. Cela, on ne peut le faire que s'il y a accord. On ne peut pas réfléchir aujourd'hui à la mise en uvre d'un accord qui n'est pas fait. Tout dépend du contenu des accords. L'Union européenne, en tant qu'union, les diplomaties européennes, la Présidence, en tant que présidence, doivent maintenant procéder à une évaluation détaillée de ce qui s'est passé à Camp David, en ayant des contacts dans les semaines qui viennent avec les différents protagonistes, regarder cela point par point pour voir dans quelle mesure cela doit nous amener à ouvrir, à enrichir nos propositions sur l'avenir, sur le type d'apport d'aide, de coopération et de garanties que nous pourront apporter le moment venu. On ne peut pas aller jusqu'au bout des détails, parce que l'accord proprement dit n'est pas fait, et que l'accord ne peut passer que par les protagonistes.
Donc, pour aujourd'hui, c'est à M. Barak, c'est à M. Arafat de faire le bilan de la situation, de regarder en effet quelles sont les critiques auxquelles ils échappent - parce que l'on ne pourra pas leur dire dans leur propre camp qu'ils ont trop lâché -, mais aussi quelles sont les critiques peut-être plus graves qu'ils vont rencontrer si on leur dit qu'ils sont passés à côté d'une occasion historique. C'est pour cela que ma conviction est que les choses ne s'arrêtent pas là, que la fin de Camp David, c'est une interruption provisoire et que ce processus, qui est une nécessité politique absolue, va se poursuivre d'une façon ou d'une autre.
Q - Et si le 13 septembre, l'Autorité palestinienne proclame l'indépendance de la Palestine, quelle sera alors la position de la France ?
R - Nous verrons quand nous serons plus près. Nous procéderons, en tant que président de l'Union européenne, aux consultations nécessaires dans les jours précédents. Je ne peux pas vous le dire aujourd'hui. Cela dépend du contexte. Vous avez vu à quel point ces derniers jours, à propos de Camp David, on est passé, parfois dans la même journée, d'une interprétation totalement pessimiste à une interprétation totalement optimiste. Là, je crois qu'il faut être à mi-chemin des deux. Nous ne pouvons pas savoir aujourd'hui dans quelle situation nous serons à la fin du mois d'août. Nous ne pouvons pas dire quel sera le sens de cette proclamation, s'il elle a lieu. C'est donc dans ce contexte précis que nous aviserons avec nos partenaires européens.
Q - Vous croyez à la possibilité d'un accord d'ici à la mi-septembre ?
R - Je ne fais jamais de pronostics comme cela sur le Proche-Orient. Il ne faut jamais faire d'annonces qui soient imprudentes. Je sais qu'à propos de la paix au Proche-Orient, il faut être totalement obstiné, voilà ce que je sais. Il faut être tenace, il ne faut jamais baisser les bras, jamais désespérer.
Ce qu'a tenté le président Clinton est tout à fait remarquable. Je crois qu'il va en rester quelque chose. Il faut que nous bâtissions, que nous rebondissions à partir à partir des acquis, en tout cas conceptuels, si ce n'est diplomatiques, de Camp David, pour aller plus loin. Donc si sur de nouvelles initiatives, cela repart au mois d'août, tant mieux. Si à moment ou à un autre, il apparaît que l'Union européenne peut faire quelque chose d'utile, qui représente une vraie valeur ajoutée par rapport à ce qui a été fait, naturellement nous le ferons. Nous ne pouvons pas faire d'annonce d'un calendrier qui ne serait aujourd'hui fondé que sur de vagues bonnes intentions, cela ne suffit pas.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 août 2000).