Déclaration de M. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, en réponse à une question sur l'aide française après le tremblement de terre en Afghanistan, à l'Assemblée nationale le 2 juin 1998.

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Circonstance : Tremblement de terre en Afghanistan le 30 mai 1998, faisant des milliers de morts

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le Député,

En ce qui concerne, d'abord, le tremblement de terre proprement dit, qui a été d'une extrême violence, le gouvernement français a immédiatement décidé une aide humanitaire d'urgence et un avion transportant 35 tonnes de matériel, de couvertures, de bâches, de tentes, de biscuits et de rations alimentaires est parti aussitôt le 31 mai au soir. C'est ce que nous pouvions faire de plus utile et de plus rapide.

D'autre part, en ce qui concerne les problèmes de l'acheminement, ce n'est pas lié à la situation en Afghanistan, à cette guerre qui dure depuis 20 ans, mais à la situation très montagneuse de la région. Il faut y accéder à partir du Tadjikistan. Donc, c'est un problème de routes, de cols, de montagnes. La situation en Afghanistan reste ce qu'elle est, malheureusement, et nous appuyons les efforts de l'ONU et tous les efforts internationaux pour que les pays voisins, qui se servent du conflit en Afghanistan pour mener leur propre stratégie, au détriment de ce pays déjà très martyrisé, cessent cette action. Mais ce sont deux choses distinctes et nous ne sommes pas gênés, paradoxalement, par la guerre en Afghanistan pour faire parvenir nos secours./.

(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 septembre 2001)