Texte intégral
Elus du Front National, chers amis, chers camarades,
Mesdames et messieurs de France, d'Europe et Ailleurs, qui êtes venus participer ou simplement assister à notre grande manifestation nationale et patriotique du 1er mai, je vous remercie de tout cur au nom du Front National.
Merci, merci de votre accueil et de vos ovations,
Merci et salut à vous tous qui êtes venus une nouvelle fois de toutes nos belles provinces pour honorer sainte Jeanne d'Arc et célébrer la fête du Travail, que nous estimons à juste titre comme une des plus nobles valeurs sociales.
Il faut vous reconnaître un mérite particulier puisque vous êtes venus sans avoir été avertis par les médias qui ont réservé leurs annonces à leurs amis de la gauche syndicale ou ce qu'il en reste.
Merci particulièrement à tous ceux qui, après s'être rendus à Nice le week-end pascal pour notre 12ème congrès, ont repris leur bâton de pèlerin pour défiler dans les rues de la capitale.
Merci à vous tous, ouvriers, salariés ou travailleurs indépendants, cadres, chefs d'entreprises, paysans, étudiants ou chômeurs, vous qui avez tenu à vous retrouver ici, unis dans un même amour de la Patrie, soudés par un même idéal : celui d'une France retrouvée, rénovée et souveraine, libérée des féodalités qui l'étouffent, libérée du joug des oppressions bureaucratiques et supranationales, tendue toute entière vers un avenir meilleur.
A ce stade, permettez moi une parenthèse. A l'heure où je parle, le maire de Paris est en train d'inaugurer une nouvelle plaque sur le pont du Carrousel pour commémorer la mort d'un malheureux marocain jeté à l'eau. Ce pont va bientôt ressembler à nos grands sites religieux puisqu'il semble que chaque année un ex-voto nouveau soit ajouté pour remercier les petits voyous qui permettent chaque année de diffamer le Front National. Au point où il en est, et ayant été lui-même victime d'un attentat, je propose au maire de Paris qu'il se suspende en ex-voto, à la manière des felds gendarmes pour commémorer la boutonnière qui lui fut faite par un de ses amis politiques, il n'y a pas si longtemps.
Depuis un an, depuis ce 21 avril 2002 qui restera gravé à jamais dans nos mémoires, non point comme un aboutissement, mais, soyez en certains, comme une date fondatrice de la marche du peuple français pour reconquérir le pouvoir qui lui a été confisqué, nous savons, si nous en avions jamais douté, que le peuple de France n'est pas de ceux que l'on asservit.
Oui, au soir du 21 avril 2002, " l'espoir changea de camp, le combat changea d'âme ".
Tous ceux qui ne voyaient en nous qu'un mouvement protestataire, tous ceux qui, à chacun de nos succès électoraux, les analysaient doctement comme des " feux de paille ", prédisant notre disparition prochaine, tous ceux-là ont pris conscience que l'incendie qu'ils avaient allumé par leur impéritie n'est pas prêt de s'éteindre.
Le feu ardent de l'amour de la patrie a embrasé les curs, et tous les Canadairs de la pensée unique s'envoleraient-ils une nouvelle fois pour déverser sur nous leurs soutes emplies de fiel, tous les B-52 des coalisés de l'Etablissement tenteraient-ils à nouveau de nous écraser sous leurs tapis de bombes, les Français ont manifesté, en me portant au deuxième tour de l'élection présidentielle, qu'ils n'avaient pas vocation à être éternellement les cibles de dommages collatéraux.
Et s'il est un message que nous pouvons, que vous pouvez, dès ce soir, en regagnant vos fédérations, adresser à tous nos compatriotes, c'est ce message de fierté retrouvée que j'emprunterai à un personnage historique du nationalisme arabe, Gamal Abdel Nasser : "Relève la tête, mon frère, car les jours d'humiliation sont passés !"
Oui, relevez la tête, Français, les jours d'humiliation sont passés !
Vous êtes en train de reprendre possession de votre histoire !
Vous êtes en train de briser les chaînes avec lesquelles des générations de dirigeants politiques, économiques et syndicaux ont voulu entraver votre marche libre vers des lendemains de paix et de prospérité !
Vous êtes en train de vivre à nouveau votre destin !
Vous êtes bien dignes d'être les héritiers de Jeanne, la plus belle des saintes qui ait été offerte à notre vénération, parce que sainte de tout un peuple, de notre peuple !
L'exemple de Jeanne, qui nous a toujours guidés, est celui de la plus haute figure de l'histoire multiséculaire de la France.
Jeune fille de la terre et du ciel, missionnée dans les temps d'infortune pour sauver la France en danger de disparaître par violence et par trahison, dans un ensemble étranger et de perdre par là sa souveraineté, son indépendance, sa langue, son identité.
Mais y a-t-il comparaison possible entre les grands prédateurs du 15ème siècle, Isabeau de Bavière, Bedford, Cauchon et les homoncules de l'Européisme ? Entre l'infâme Traité de Troyes et l'ignoble Traité de Maastricht ?
De quoi s'agissait-il, il y a près de 600 ans ?
De livrer la France au roi d'Angleterre avec la complicité de l'Université de Paris, de l'Eglise de France et des intrigants féodaux.
De quoi s'agit-il aujourd'hui ?
De faire disparaître dans un ensemble soi-disant européen dont on ne connaît d'ailleurs pas les limites géographiques ou politiques et qui, avec l'entrée de la Turquie irait jusqu'à l'Iran, l'Irak et la Syrie en plein cur du chaudron moyen-oriental, avec la complicité de ceux dont la mission sacrée est de défendre l'unité, l'indépendance et l'inaliénable souveraineté de la France.
Comment ne pas être frappé par le parallélisme des situations qui amenèrent Jeanne d'Arc à quitter la maison paternelle de Domrémy, aujourd'hui saccagée par les délirantes initiatives du Conseil général et des Monuments Historiques.
Certes apparemment, et pour l'instant du moins, il n'y a ni guerre ni famine, et ce n'est pas la soldatesque en armes qui parcourt nos routes en pillant et tuant. Mais, aussi les corps et les âmes sont-ils moins bien trempés qu'alors.
Dans les périodes de décadence et de dictature molle, ce qui est difficile ce n'est pas tant de faire son devoir, c'est de le discerner. Dans le tourbillon cybernétique, le déferlement des images et des sons, la multiplicité des influences, la corruption morale et intellectuelle des pseudo-élites, le triomphe du matérialisme, l'effacement et d'adultération des dogmes religieux, l'avachissement des caractères, comment trouver son chemin autrement que par référence aux épreuves passées, aux principes supérieurs et aux traditions de notre peuple ?
Comme les oiseaux piégés la nuit par les projecteurs, nos opinions sont prises au jeu des manipulateurs.
Ce que ne voient pas la plupart de nos compatriotes, c'est que cette prospérité relative leur masque le vol de leurs biens les plus précieux préalablement dévalorisés par des campagnes d'intoxication. Ce qu'on leur fait, c'est ce que faisaient naguère les ruffians dans nos campagnes en proposant à nos ancêtres en échange de leurs " vilains meubles anciens ", des " superbes mobiliers neufs de chez Lévitan ".
En échange des promesses fallacieuses de l'Europe, on les prive de leur Patrie, de leur territoire, de leur identité, de leur patrimoine et quand ils se doutent qu'ils ont été floués, les voleurs, les traîtres, leur disent : " Il est trop tard ! vous avez signé le pacte : le pacte de Maastricht ".
Leur technique est vieille comme le monde : " Donne moi ta montre, je te dirai l'heure ".
Le monde qu'on promet, c'est celui de la décadence de Rome, " Panem et Circenses " (le pain et des jeux). Le RMI, les 35 ou les 25 heures, et le Mondial de foot ou de tennis ou de basket en permanence. Le monde qu'on propose à notre jeunesse n'est pas un monde de réalisateurs mais de voyous.
Mais revenons au temps de Jeanne. Il est plus cruel au peuple de France, et " il y a grande pitié au Royaume " : la guerre, la famine, la peste ravagent le pays. Paris, où elle a tué plus de 100.000 personnes, est déchiré par les fureurs révolutionnaires de Caboche et de Capeluche.
Pour comble de malheur, le roi Charles VI est devenu fou et le restera 30 ans durant. Les grands féodaux se déchirent à belles dents et le pays, exsangue, vient d'être livré à l'étranger par l'ignoble Traité signé à Troyes en 1419 par la Reine Isabeau de Bavière ; livré au Roi d'Angleterre Henri V de Lancastre. Le dauphin de France est banni et la Pape Martin V sera le seul à refuser d'être complice de la forfaiture.
Quatre ans plus tôt, les Anglais ont débarqué en Normandie et écrasé la chevalerie française à Azincourt en 1415.
Tout est perdu ou presque. En 1422, Henri V meurt. Henri VI, roi d'Angleterre, est proclamé roi de France. Jeanne a 10 ans.
A 12 ans, l'enfant établira un mystérieux contact avec ce qu'elle appelle ses voix.
Que lui disent-elles ? Que disent St Michel, Ste Catherine, Ste Marguerite à cette petite bergère lorraine ? Excusez du peu ! D'aller au secours du roi et de libérer la France. Elle croit et, ce qui est miraculeux, elle va le faire croire.
Cinq ans plus tard, Jeanne qui ne sait ni lire, ni écrire, ni monter à cheval, part pour accomplir le plus prodigieux destin de l'histoire humaine.
Elle a 17 ans et il ne lui reste que 2 ans et 3 mois à vivre. Aussi tout va très vite. Elle rencontre le roi à Chinon, se met à la tête de l'armée, libère Orléans, écrase les Anglais à Jargeau et le 18 juin à Patay. Elle fait sacrer le roi à Reims, le tout en 5 mois.
Deux mois plus tard, aux portes de Paris, elle est blessée pour la troisième fois.
Le 23 mai, elle est prise à Compiègne et vendue aux Anglais par les Bourguignons. Emprisonnée à Rouen dans une cage de fer, puis ferrée aux pieds et à la taille, elle est gardée par 7 soudards, dans un cachot sordide.
Jugée par un tribunal ecclésiastique présidé par l'infâme évêque Pierre Cauchon, elle est condamnée à mort et brûlée vive, le 30 mai 1431 sur le bûcher de Rouen. Son dernier souffle est un acte de foi et une prière : Jésus Marie. Elle n'a que 19 ans.
Dès lors, la libération va bon train et un de ses anciens compagnons d'armes, le Connétable de Richemont boute les Anglais hors de France en 1453.
Personnage historique au parcours indiscutable, elle fut à la fois Sainte et martyre au plan spirituel, elle fut au temporel un grand chef de guerre et un grand chef politique.
Amour du peuple, amour de la Patrie terrestre qu'elle ne sépare jamais des la Patrie céleste, légitimité, autorité du roi, indépendance de la France, identité et sécurité des Français, rassemblement des forces nationales, action vigoureuse contre l'ennemi, foi dans l'avenir, tels furent ses principes et ses objectifs. Plus de 6 siècles plus tard, tels sont les nôtres !
Rien ne lui sera épargné en échange de sa gloire immortelle, ni les abandons, ni les trahisons, ni les lâchetés, ni les plus basses insultes, ni les plus ignobles calomnies. Elle n'échappera même pas à des techniques qu'on pourrait croire de notre temps : la désinformation et la diabolisation. Mais, comme nous le démontrons ici à Paris 572 ans plus tard, son souvenir reste impérissable.
A bientôt six siècles de distance, écoutez ces propos que son juge lui tint pour la convaincre de renoncer, tels que Thierry Maulnier les a restitués dans sa pièce " Jeanne et les Juges " :
" A quoi sert de crier contre l'évidence, Jeanne ? La vérité est que tu t'obstines à faire une guerre dont plus personne ne veut, que tu exposes ta vie pour des gens qui ne se soucient pas de toi, que ceux que tu crains de trahir t'ont déjà trahie, que tes compagnons les plus dévoués ont eux-mêmes renoncé à te sauver, que ce que tu défends avec tant d'acharnement n'existe plus, et que tu n'intéresses plus personne "
Mais Jeanne n'interrompit pas la marche de sa destinée.
Comme Jeanne aussi, nous avons toujours agi et nous continuerons d'agir sans crainte mais sans haine, quels que soient les tombereaux d'injures dont nous avons été agonis, et les vilenies de toutes sortes, trahisons, provocations, calomnies et persécutions dont nous avons été victimes.
Comme Jeanne enfin, notre compassion à l'égard de notre peuple meurtri est infinie.
Dieu sait si le peuple français a besoin de compassion, d'assistance, de réconfort et d'espoir.
Que n'a-t-il subi, depuis des années ?
En quelques décennies, rien ou presque ne lui aura été épargné, à commencer par l'impensable, pour toutes ces générations nous ayant précédés, pour ces millions de Français qui ont bâti le pays au prix de leur sang et de leur sueur : c'est-à-dire la disparition de nos frontières et l'abandon progressif de notre souveraineté - dont, excusez du peu, le privilège de battre monnaie et la liberté d'édicter nos lois.
Dans le même temps, ce fut le démantèlement de notre appareil de production, accompagné par l'installation sur notre sol de populations immigrées en quantité si considérable que toute politique d'assimilation se trouve être aujourd'hui rendue quasi impossible, et que la substance même de notre civilisation risque de s'en trouver altérée à jamais.
L'Europe n'est peut-être pas responsable de tous nos maux, mais la liste des ravages qu'a entraînés la construction d'une Europe indifférente au sort des peuples qui la composent est effrayante.
On a fait l'Europe du charbon : il n'y a plus de charbon, plus de houillères, et plus de mineurs.
On a fait l'Europe de l'acier : il n'y a quasiment plus d'acier, plus de sidérurgie, et plus de métallurgistes.
Aujourd'hui, la France connaît une désindustrialisation accélérée et un déclin économique et social très inquiétant.
On a fait l'Europe de la pêche : depuis 20 ans, la France a perdu plus de la moitié de ses bateaux, et plus de la moitié de ses marins.
On a fait l'Europe de l'agriculture : de 2,7 millions d'agriculteurs en 1972, la France n'en compte plus que 600 000. Et selon l'INSEE, ils ne seront plus que 300 000 en 2010.
Ce ne sont plus des étapes sur la voie de la construction européenne, ce sont des avis d'obsèques !
Depuis 1995, la France a perdu 450 000 emplois industriels, soit en raison des délocalisations, ce nom pudique inventé par les négriers des temps modernes pour camoufler leurs forfaits contre la nation, soit par la disparition pure et simple de compagnies industrielles.
La France ne cesse de s'appauvrir. En moins de 10 ans, elle est passée en termes de production de richesses de la 4ème à la 13ème place sur les 15 pays de l'Union Européenne.
Face à cette situation dramatique, les gouvernements successifs, les dirigeants des organisations patronales et les dirigeants des organisations syndicales ont fait la preuve, et continuent de faire la preuve de leur inconséquence.
Les premiers parce qu'ils n'ont pour seul plan à long terme que celui de leur propre carrière, et pour seule volonté que celle de perpétuer un système dont ils sont les principaux bénéficiaires.
Les seconds, je veux parler des dirigeants du Medef, ont la prétention de se poser en défenseurs des chefs d'entreprise. Que ceux-ci ne s'y trompent pas : le patronat défend l'entrepreneur comme la corde soutient le pendu.
Le patronat du baron Seillière n'est pas celui de l'esprit d'entreprise, c'est celui de l'esprit de lucre et de la spéculation.
Le patronat du baron Seillière n'est pas celui qui contribue à la richesse du pays, c'est celui qui l'assèche. C'est le cartel des financiers pour qui une entreprise ne vaut ni par les hommes qui lui consacrent leur force de travail, ni par la qualité de sa production, mais par le taux de profit qu'elle est susceptible de dégager pour ses actionnaires.
La course à la plus-value, tel est le seul objectif du capitalisme moderne qui a relégué au musée des utopies l'objectif premier et moral qui devrait être le sien : assurer le bonheur de l'humanité.
Quant aux dirigeants des principales centrales syndicales, qui ne regroupent à elles toutes que moins de 10 % des salariés mais continuent à s'arroger le monopole de la négociation, ils restent prisonniers d'une vision internationaliste des rapports sociaux, voire d'une conception archaïque, celle d'un syndicalisme du XIXème siècle, crispé sur les " acquis sociaux ".
Par exemple, aujourd'hui, ils défilent comme au bon vieux temps de la lutte des classes pour la défense des retraites.
La défense, mais contre qui ?
Contre la bêtise, l'irréalisme, la démagogie des politiques et des syndicalistes.
Quand ça va mal, la gauche défile, comme si elle pensait avec ses pieds.
L'an dernier, elle défilait contre LE PEN qui, il est vrai avait éliminé leur candidat démocratiquement. Aujourd'hui, ils défilent contre la réforme des retraites, il y a du pain sur la planche, demain, ils défileront contre la grippe asiatique ou la vérole : avec le même résultat.
Il est clair qu'en ce qui touche les retraites, personne, à part nous, n'a eu la lucidité de prévoir les conséquences de l'allongement de la vie, de la crise de la natalité, de l'appauvrissement continu que cause l'immigration massive et sa prise en charge par le pays.
Et alors ? Alors, il n'y aura pas de miracle, il faudra faire des enfants français, travailler plus et plus longtemps en France, coupés les pompes aspirantes de l'immigration, faire cesser les injustices criantes qui existent entre le public et le privé. Vaste programme !
Nous allons voir d'ici l'an prochain, s'il suffit de quelques gesticulations médiatiques.
Tenu dans l'ignorance des vrais problèmes, le peuple français n'en a pas moins pris conscience des politiques funestes menées par ceux-là mêmes qui se posaient comme les défenseurs des petits et des sans grade. Il est à cet égard remarquable qu'après avoir soutenu durant des décennies la politique d'immigration de masse exigée par le patronat et acceptée par le pouvoir politique, le Parti communiste ait été abandonné par les masses ouvrières.
Il est non moins remarquable que ce soit le Front national qui l'ait vidé de sa substance. Le 21 avril 2002, ce sont plus d'un chômeur sur trois et plus d'un ouvrier sur quatre qui ont voté en faveur de ma candidature.
Face à cette collusion d'intérêts convergents, les Français ne peuvent compter que sur leurs propres forces.
Si la gauche avait une mémoire, ne serait-ce que la mémoire de sa propre histoire, elle saurait que le prolétaire et l'entrepreneur, qu'elle continue d'opposer en un réflexe d'appel à la guerre civile qu'elle pourrait à tout le moins nous épargner après les abominations du totalitarisme soviétique, ne sont pas antagonistes.
Si les véritables entrepreneurs ne demandent qu'à être libres, libres de créer, libres de bâtir, libres de commercer, ce n'est pas pour le plaisir d'opprimer le salarié ! C'est, dans l'immense majorité des cas, pour mettre en uvre les projets dont ils sont porteurs, qu'ils estiment être seuls capables de mener à bien et qui sont le moteur de la richesse de notre pays.
Si les socialistes n'étaient pas en train de se colleter autour de motions aussi utopistes les unes que les autres, ils pourraient avantageusement relire l'article que Jean Jaurès, le grand leader socialiste du début du XXème siècle, consacra, en 1890, à " la Condition patronale ", dans les colonnes de " la Dépêche du Midi ".
" Il n'y a de classe dirigeante que courageuse. A toute époque, les classes dirigeantes se sont constituées par le courage, par l'acceptation consciente du risque. Dirige celui qui risque ce que les dirigés ne veulent pas risquer. Est respecté celui qui, volontairement, accomplit pour les autres les actes difficiles ou dangereux. Est un chef celui qui procure aux autres la sécurité, en prenant sur soi les dangers.
" Le courage, pour l'entrepreneur, c'est l'esprit de l'entreprise et le refus de recourir à l'Etat. []
" Lorsque les ouvriers accusent les patrons d'être des jouisseurs qui veulent gagner beaucoup d'argent pour s'amuser, ils ne comprennent pas bien l'âme patronale. Sans doute, il y a des patrons qui s'amusent, mais ce qu'ils veulent avant tout, quand ils sont vraiment des patrons, c'est gagner la bataille. Il y en a beaucoup qui, en grossissant leur fortune, ne se donnent pas une jouissance de plus ; en tout cas, ce n'est point surtout à cela qu'ils songent. Ils sont heureux, quand ils font un bel inventaire, de se dire que leur peine ardente n'est pas perdue, qu'il y a un résultat positif, palpable, que de tous les hasards il est sorti quelque chose et que leur puissance d'action est accrue.
" Non, en vérité, le patronat, tel que la société actuelle le fait, n'est pas une condition enviable. Et ce n'est pas avec les sentiments de colère et de convoitise que les hommes devraient se regarder les uns les autres, mais avec une sorte de pitié réciproque qui serait peut-être le prélude de la justice ! ".
Oui, ainsi parlait Jean Jaurès, avant que la gauche abandonne le peuple, avant qu'elle n'emménage dans les étages nobles et ne se pose comme le meilleur garant des privilégiés du système et des nantis !
A droite, ce n'est guère mieux. La droite bourgeoise a réussi le prodige d'abandonner à la fois le peuple et la nation.
Si le président de la République semble s'être souvenu, durant quelques semaines, de l'une des paroles les plus célèbres de celui dont il se prétend l'héritier, à savoir que " la France ne serait pas la France sans la grandeur ", il ferait bien de se rappeler que la France ne serait tout simplement pas la France sans les Français !
Or voici que Jacques Chirac, qui ne peut plus masquer son immobilisme chronique derrière des postures internationales, entreprend de vouloir " adosser " à la Constitution une charte de l'Environnement comprenant le fameux principe de précaution. La belle affaire ! La grande urgence ! C'est donc cela la leçon qu'il a tirée du 21 avril ?
Eh bien nous, c'est le principe national de précaution que nous voulons mettre en uvre, c'est-à-dire inscrire, en toutes lettres tricolores, dans la Constitution de la Vème République, sous le nom de préférence nationale.
J'entends d'ici les voix offusquées des partisans du grand melting-pot planétaire. Mais qu'y a-t-il de si choquant à énoncer une évidence ?
Que ceux qui hurlent à la discrimination à la moindre évocation de la préférence nationale lèvent leur nez. Qu'ils regardent ce qui est écrit au fronton des monuments publics : " République française " ! Ne leur en déplaise, l'épithète n'est pas là pour faire joli, ni pour indiquer une localisation géographique ou une quelconque appellation d'origine - encore qu'il y aurait beaucoup à dire que cette manie bien française de vouloir exporter son mode de gouvernement sur la terre entière.
La République est française parce qu'elle a été faite pour les Français.
La République est française parce que les Constituants, auxquels il y aurait certes beaucoup à reprocher, avaient au moins ce souci de vouloir oeuvrer pour le bien des Français.
Et si les républiques successives n'ont pas inscrit dans leur Constitution le principe de la préférence nationale, ce n'est pas parce ceux qui en furent les rédacteurs songeaient au bien de l'humanité tout entière, mais parce qu'il leur apparaissait évident que la Constitution de la France était faite pour les Français.
Imagine-t-on un seul instant que Michel Debré, lorsqu'il rédigea la Constitution de la Ve République, songeait au bien-être des habitants de Bamako venant s'installer en masse à Montreuil-sous-Bois ?
Soyons sérieux. Demander que soit restauré en France le principe de francophilie n'est pas une revendication extrémiste, c'est une exigence minimum. C'est, pour tout dire, demander simplement le respect de la tradition républicaine.
Comme l'expliquait un membre du Conseil constitutionnel, lui-même hostile, évidemment, à la préférence nationale, " les grandes lois sociales de la IIIe République - sur les accidents du travail en 1898, sur les vieillards et indigents en 1905 - étaient réservées aux nationaux.
La loi sur les syndicats de 1884 excluait les étrangers des instances dirigeantes et la loi sur les prud'hommes leur interdisait de participer aux élections des délégués ouvriers ".
C'est l'ordonnance du 2 novembre 1945, adoptée par le gouvernement du général de Gaulle, qui mit fin à cette législation.
La République francophile que nous appelons de nos voeux n'est rien d'autre que celle que nous avons connue jusqu'en 1981, jusqu'à ce que la gauche mitterrandienne parvenue au pouvoir se vautre dans l'affairisme, pactise avec les intérêts les plus puissants, et, sans même prendre le temps d'accomplir un quelconque " droit d'inventaire ", abandonne en rase campagne les idéaux de ses grands ancêtres et finisse de démanteler le système de protection des travailleurs français par l'abrogation de la loi sur la préférence nationale à l'embauche.
Cosignée entre autres par Léon Blum et Roger Salengro, la loi de préférence nationale à l'embauche fut présentée devant la Chambre des députés en novembre 1931. Elle posait en préambule :
" Pendant une longue période de prospérité, on ne s'est pas fait faute de faire appel à la main d'oeuvre étrangère. Des travailleurs sont venus sur la promesse qui leur a été faite de travail et de salaires. Souvent, ils étaient nantis de contrats en bonne et due forme. En tout cas, on avait fait miroiter à leurs yeux la perspective d'une France accueillante, qui les traiterait comme ses nationaux. [...]
" Maintenant que la crise est ouverte, il faut qu'un remède énergique soit apporté à une situation très grave. On ne conçoit pas que la frontière soit encore ouverte à certaines introductions d'ouvriers étrangers. La première mesure qui s'impose est la fermeture des frontières.
Cette loi, elle fut adoptée le 10 août 1932, les débats, suscités par des amendements déposés par la gauche, ayant majoritairement porté sur les possibilités de rendre le texte encore plus restrictif...
C'est François Mitterrand, cinquante ans plus tard, qui décida de son abolition, laquelle fut votée par l'Assemblée nationale à la fin de 1981.
La droite revenant au pouvoir, allait-elle sortir du sillon mitterrandien ? Bien sûr que non !
Au lieu de cela, voilà que Jacques Chirac nous mitonne un autre de ses grands projets : le contrat d'intégration. Les nouveaux arrivants, comme on dit, c'est-à-dire les immigrés qui persisteraient à vouloir venir s'installer en France - tiens, je croyais que les frontières étaient officiellement fermées depuis 1974 - ces immigrés donc se verraient aimablement priés d'apprendre quelques rudiments de notre langue - à nos frais, cela va sans dire - de prendre connaissance de leurs droits et de leurs devoirs, moyennant quoi ils bénéficieraient... d'une aide à la formation professionnelle !
On va aider les immigrés à obtenir une qualification professionnelle pour trouver du travail en France alors que les Français n'ont pas de travail et que ceux qui sont au chômage n'arrivent pas à se reclasser !
Et voici que François Fillon, ministre des Affaires sociales, lui emboîte le pas, et ne trouve rien de plus pressé, pour combattre le chômage - 2 300 000 chômeurs officiels, dont le nombre ne cesse d'augmenter chaque mois, auxquels il faut ajouter au moins 3 millions de chômeurs réels mais non comptabilisés - que de vouloir instaurer une discrimination positive à la française. Et d'annoncer " l'organisation de concours d'entrée spécifiques dans la fonction publique " en faveur de ceux qui effectuent leur scolarité " dans des établissements situés dans des zones où il y a beaucoup de jeunes issus de l'immigration ".
Quelle insulte, quelle humiliation pour tous ces jeunes Français ! Oui, je dis bien tous ces jeunes Français. Car il faudrait en finir, une bonne fois pour toutes, avec ces distinguos qui se veulent subtils et qui ne sont rien d'autre qu'offensants.
Il y aurait, d'un côté, les jeunes Français de souche, réputés a priori privilégiés, ayant bénéficié de toute l'affection et de toute la sollicitude de leur famille et de leur patrie, et de ce fait disposant de toutes les connaissances et aptitudes leur permettant d'affronter la vie active.
Et, de l'autre, des jeunes " issus de l'immigration " qui n'auraient évidemment été l'objet d'aucune attention et n'auraient le choix qu'entre le chômage et la délinquance, la seconde pouvant venir agréablement distraire les moments de loisir que laisse le premier.
Les jeunes Français, quelle que soit leur origine, ont droit aux mêmes chances. Il n'y a aucune raison de favoriser les uns par rapport aux autres, ni de laisser penser aux jeunes issus de l'immigration qu'ils pourraient bénéficier de passe-droits alors qu'ils ont, autant que les autres, la possibilité de parvenir aux meilleurs postes, dès lors qu'on leur donne la possibilité d'étudier en paix.
Puis voici le Premier ministre qui annonce, à grands renforts de publicité, l'octroi prochain d'une prime de 800 euros aux femmes enceintes selon des conditions de ressources qui restent à préciser.
A la bonne heure ! entend-on avant de faire les comptes.
Jusqu'alors, une femme enceinte, du moins 60 % d'entre elles en raison d'un plafond de ressources au-dessus duquel le gouvernement ne jugeait pas bon d'accorder la prime, jusqu'alors donc, les femmes enceintes touchaient 160 euros par mois à partir du cinquième mois de grossesse et jusqu'à l'accouchement.
Comptez un peu : cinq, six, sept, huit, neuf. Cinq mois, donc cinq primes de 160 euros chacune, soit un total de... 800 euros ! Précisément la somme que Jean-Pierre Raffarin, dans sa grande bonté, présente comme la mesure phare de sa politique familiale ! Ce n'est plus de la politique, c'est du bonneteau.
Il ne suffit pas de couper les poils d'un baudet du Poitou pour en faire un pur-sang.
J'ajoute que la prime n'est évidemment pas attribuée aux femmes françaises mais à toutes les femmes enceintes résidant sur le territoire français, et constitue donc un nouveau mécanisme d'aspiration de l'immigration planétaire.
Et voici même que Nicolas Sarkozy, tout heureux d'être allé se faire conspuer par les islamistes réunis sous la bannière de l'Union des organisations islamiques de France, non seulement parce qu'il avait évoqué le port du voile mais aussi et surtout, ce qui a été occulté, parce qu'il avait osé dire que les droits comportaient aussi des devoirs.
On prête à Nicolas Sarkozy cette boutade, comme si le sujet se prêtait aux rodomontades médiatiques : " Vous avez aimé le débat sur la sécurité, vous adorerez celui sur l'immigration ! ".
Monsieur Sarkozy souhaite un grand débat, mais pourquoi donc son gouvernement et son parti empêchent-ils la présence du Front National, à l'Assemblée ?
Ils veulent éliminer le F.N. des assemblées régionales et l'écarter scandaleusement du référendum en Corse.
Pourquoi Jacques Chirac a-t-il refusé le débat démocratique télévisé du 2ème tour ?
Qu'il nous explique pourquoi lui et les siens ont systématiquement refusé, ne procédant que par invocations, incantations et excommunications !
L'immigration, qui était une chance pour la France, serait devenue sujet de débat ? Voilà, au moins, un effet bénéfique de la " lepénisation des esprits ", comme ils disent.
Alléluia ! Allons-y ! Mais qu'on nous donne les chiffres. Les vrais chiffres. Pas celui du " niveau constant d'immigrés ", mais celui de la réalité du nombre d'immigrés de fraîche date, dont on sait qu'il avoisine les 10 millions de personnes, depuis 30 ans.
Aujourd'hui, les effets de manche des politiciens de l'oligarchie et les bruits de godasse de la gauche ne sont plus d'actualité : la France a compris.
Les Français ont commencé à comprendre les causes de leurs maux, ils vont comprendre où est l'espoir, le dernier espoir...
Depuis trente ans, nous avons tiré toutes les sonnettes d'alarme.
Maintenant que tout le monde nous donne raison sur les diagnostics, le débat va porter sur les solutions.
Et c'est là qu'il nous faut faire preuve d'efficacité, de pédagogie, de maîtrise des dossiers.
L'approfondissement de notre culture de Gouvernement, que j'appelle de mes voeux à l'intérieur du Front, est désormais inévitable...
Soyez-en assurés, mesdames et messieurs, la question n'est plus de savoir si nous pourrons un jour parvenir aux affaires, mais quand nous y parviendrons.
Il n'y aura pas de redressement national sans prise de conscience par le peuple, des vérités qu'on lui cache pour capter sa confiance.
Je crois sincèrement que notre arrivée aux affaires va améliorer la situation économique, sociale et politique.
D'abord, parce que nous disons la vérité au peuple. Nous disons à nos seniors qu'ils ne sont pas des laissés pour compte et que le pays a encore besoin d'eux, qu'ils ne sont pas à la charge de la société, à notre jeunesse, qu'elle n'aura pas d'avenir sans travailler, mais qu'elle a droit prioritairement à un emploi.
Qui a eu jusqu'ici le courage de dire la vérité sur le chômage, l'immigration, l'insécurité, le Sida, le sang contaminé, Tchernobyl, la vache folle ? le F.N. !!
Qui aujourd'hui ose dire que la retraite à 60 ans, les 35 heures étaient une escroquerie de la gauche et qu'il faut, si nous voulons éviter la faillite, travailler plus et mieux, y compris d'abord à l'éducation nationale et à la formation professionnelle.
Aujourd'hui, c'est la fête du travail et des travailleurs, non celle de la paresse et des parasites.
C'est aussi, celle de la Patrie, celle de tous les Français patriotes qui aujourd'hui honorent Jeanne.
Bien sur, il ne viendrait pas à l'idée de personne de se comparer à Jeanne, dont l'épopée fulgurante est unique, miraculeuse, inimitable mais rien n'interdit de s'inspirer de son modèle pour que chacun d'entre nous applique dans son combat les vertus dont elle a donné l'exemple : le patriotisme, le courage, le dévouement, l'esprit de sacrifice.
Notre fidélité est faite d'humilité et de dévotion à son égard mais de fierté en regard de notre combat.
Nous ne savons pas si Dieu nous donnera la victoire. Au service de la France, comme Jeanne, nous n'attendons pas d'en être assurés pour combattre.
Comme elle, nous aimons notre Patrie et notre peuple, non point contre les autres, mais avant les autres.
Nous savons que l'ennemi principal est en nous, qu'il est le doute, le renoncement à l'effort et à l'indépendance, le découragement, le désespoir.
Nous savons que si l'immigration de masse est le plus grave danger que nous courrons, nous désignons les coupables qui sont les politiciens de droite et de gauche et tous leurs complices d'un système impuissant et corrompu. Que les Français s'arrachent à la torpeur d'un confort qui s'en va d'ailleurs en lambeaux, avant qu'il soit trop tard.
Le 21 avril a été le signal du réveil des patriotes, le pouvoir pour essayer de garder les électeurs qu'il a trompés, fait semblant de s'attacher aux problèmes qui assaillent les Français, mais il ne fait que semblant et continue de nous diffamer.
Ce sont pourtant nos analyses qui depuis 30 ans se sont révélés exactes, nos critiques qui ont été justes et nos propositions constructives.
Le peuple français ne se laissera pas enfermer dans le Camp des Saints, mais il n'est que temps de voir clair et d'agir droit avec le Front National , les étapes de redressement sont proches, les élections régionales de mars 2004 et européennes de juin.
Nous relevons le défi historique de ceux qui acceptent la fin de l'histoire et l'effacement de la France.
Pour vaincre, il nous faut :
De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace.
En avant, amis et camarades !
Vive Jeanne,
Vive la France,
Vive le Front National
(source http://www.frontnational.com, le 23 mai 2003)