Texte intégral
Madame la vice-Présidente,
Monsieur le Secrétaire général de la Francophonie,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Monsieur le Président de l'AUPELF-UREF,
Monsieur l'Administrateur général,
Monsieur le Secrétaire générale du CAMES,
Mesdames et Messieurs les Présidents-Recteurs d'Université,
Chers Amis,
J'ai bien des raisons de vous exprimer mes regrets aujourd'hui : car l'agenda extrêmement contraignant de la Coopération internationale me prive tout à la fois d'un moment privilégié de nos échanges francophones et d'une participation directe, personnelle au débat que vous allez conduire sur l'avenir de l'AUPELF-UREF.
Il me prive enfin, dois-je le rappeler, de l'accueil du Liban - merveilleux pays que je me faisais une joie de retrouver et qui ces derniers temps a marqué suffisamment son attachement à la Francophonie pour que je me réjouisse sincèrement de le voir recevoir l'un de ses plus beaux fleurons : l'université et naturellement nos grandes écoles.
Tous ces jours-ci vous vivez, grâce au Liban, dans une autre lumière, sur d'autres rythmes, avec d'autres saveurs et vous découvrirez encore le délicieux secret de la Francophonie : inépuisable dans sa diversité, et toujours plus décidée à vouloir faire aujourd'hui de cette diversité, une certaine vision du monde et de l'avenir.
Le Liban nous offre d'ailleurs par excellence des représentants de plurilinguisme et de la double appartenance culturelle. Nous devons aussi contribuer à ce que cela demeure, car la langue et la culture arabes sont complémentaires de la Francophonie au sein de la culture universelle.
On m'a dit que cette réunion était la plus importante que l'AUPELF-UREF ait connue de son histoire : c'est le témoignage d'une force que les observateurs les plus sceptiques de la Francophonie gagneraient à méditer. Cette force, vous en êtes les dépositaires et je voudrais par ces quelques mots vous aider encore à la décupler. Et pour ce faire vous livrer maintenant quelques réflexions sur votre institution.
La France, est-il besoin de le rappeler, s'honore du soutien sans faille qu'elle a depuis son origine apporté à votre association. Des deux côtés de l'Atlantique, c'est au fond la même conviction qui nous a toujours animés d'un espace universitaire francophone partagé pour le meilleur bénéfice de nos établissements et de nos pays. C'est le même esprit de solidarité qui d'AUPELF en AUPELF-UREF nous a décidés à croire en un puissant réseau refusant la fatalité des temps et la marginalisation de l'Université du Sud. Car chez vous universitaires, par l'histoire de votre formation commune, par la nature de votre travail collégial et par l'étroite liaison de vos carrières dont, entre pairs, vous assurez la gestion, la solidarité est aussi fraternité. C'est cela la Francophonie.
C'est un bel héritage. Vous vous devez de le faire fructifier, il engage notre avenir. Aussi votre réseau doit-il prendre la mesure de cette lourde responsabilité au moment où la Francophonie, portée par la voix et la conviction de notre Secrétaire général manifeste le souhait d'une présence dans le monde toujours plus concrète et plus utile pour les jeunes générations. Mais aussi d'une présence qui assure à chacun de nos pays la certitude d'exister dans les défis des sciences et des technologies, par la réunion de leurs efforts.
Votre association n'est plus adolescente. La variété de ses programmes, la modernité de ses propositions n'en font pas non plus une Belle au Bois dormant. chacun le reconnaît et sait ce que l'édifice doit à l'activité du rectorat, emmené par Michel Guillou et son équipe.
Cet esprit d'entreprise, nous en avions besoin comme d'un ciment pour lier les pierres aux pierres. Oui, l'édifice est solide. Au-delà de vos débats, le forum organisé à Beyrouth en portera témoignage. Maintenant, il faut aller plus loin et partager quelques questions, sans détour pour savoir où nous sommes et où nous allons.
La France ne craint pas tout d'abord l'audace de l'AUPELF-UREF, qui la pousse tout à la fois à servir un authentique militantisme francophone et à se ranger résolument du côté de l'innovation. Elle y voit, des classe bilingues à l'Université virtuelle, une réelle ambition. Mais comme toute ambition, elle comporte des conséquences à long terme qui sont autant d'engagements pris devant les élèves, les étudiants, les universités. Et nous souhaitons que ces engagements soient tenus. Réellement.
Dans l'état actuel des choses, chacune des actions, conduites par l'AUPELF-UREF et évaluées par elle-même, c'est-à-dire par vous tous, a sa légitimité. Pour en garantir la cohérence, la viabilité dans le temps et l'équilibre dans le vaste espace francophone, l'heure est venue de mieux faire partager cette légitimité de l'ensemble car, je ne vous le cache pas, je ne crois pas souhaitable qu'un pays, fut-il des plus fervents serviteurs de notre coopération universitaire, soit trop seul pour en porter la charge. Cela doit et peut se corriger.
Il y a pour cela une façon de faire que vous connaissez bien : partout dans le monde le développement universitaire s'envisage maintenant sous un angle contractuel. Son projet, l'université en négocie les moyens avec l'Etat et la société qui l'entretiennent. En contrepartie, ce projet, ses résultats, les performances de l'université sont évalués, avec les indicateurs et la distance suffisante pour garantir la solidité du contrat. Je souhaite et je sais que cette idée fait son chemin, qu'à l'instar de chacun des établissements qui la composent, l'AUPELF-UREF fasse cet effort et que nous l'aidions à le faire pour vérifier la cohérence de ses programmes, les effets qu'ils entraînent. Alors chacun pourra juger et réaffirmer, en toute connaissance de cause, son engagement.
Nous attendons beaucoup de la Francophonie. Celle-ci, je crois, avancera si les activités de ses opérateurs sont suffisamment maîtrisées et appréciées au sens propre, pour être garanties des moyens qu'elles appellent. La France quant à elle, est prête à cet exercice, il est nécessaire et nous le pensons conforme à une bonne régulation de la Francophonie.
Nous le croyons d'autre part utile si l'on veut répondre aux deux missions de notre institution : l'entraide et la coopération Nord-Sud, d'une part, la qualification et la reconnaissance de nos productions académiques dans le monde, d'autre part. L'une et l'autre ne sont pas incompatibles. Elles correspondent toutefois à des versants différents de nos activités. J'en prendrai deux exemples.
L'Université virtuelle francophone, dont à Paris, le 15 avril dernier, on a pu tester l'effet mobilisateur, correspond en son esprit à ce qu'attendait le Sommet de Hanoï : une manière contemporaine d'augmenter et de faire circuler les savoirs, mais aussi un outil important pour repenser les rapports avec les savoirs. L'UVF a son ossature, les centres SYFED REFER, c'est une chance pour elle. Ne la négligeons pas. Il me semble que ce projet réussira s'il réunit trois conditions : libérer l'initiative créatrice, contribuer à renouveler la conception des enseignements, valoriser les productions francophones. Son succès devra beaucoup à cette rigueur dans les choix, à une grande souplesse dans le mise en oeuvre, et à une réelle appropriation par les universités partenaires. Il me paraît ambitieux mais il appelle la prudence d'un outil neuf. Aussi doit-on fonder son crédit sur quelques expériences pilotes. Ce sont elles qui montreront qu'on peut transformer le réseau, l'aider à se transformer.
Pour moi, par conséquent, ce n'est pas une entité séparée des autres propositions de l'AUPELF-UREF, c'est un programme phare, qui doit apporter son appui à tous les autres, voire travailler en complémentarité étroite avec toutes les initiatives du même genre, extérieures à l'AUPELF-UREF.
Le Fonds francophone de la recherche, quant à lui, a déjà des effets bénéfiques. Mais vous savez combien la recherche est exigeante et de longue haleine. Elle se construit par strates, par réseaux de compétence. Si l'on veut que la Francophonie soit dans ce domaine concurrentielle, alors il faut que très vite nous nous fassions une idée claire de ce qu'elle apporte et peut apporter dans les réseaux existants, quelles ressources intellectuelles elle contribue à forger et à donner à la recherche internationale, quels pôles elle soutient. Les écoles doctorales vont sur cette route. Soyez exigeants, mettons en perspective ce programme pour savoir où nous sommes dans un domaine d'une immense complexité et qui nous interdit l'erreur.
Ce langage peut paraître rude mais c'est celui de notre vérité. La valeur de ce que vous faites doit être constamment prouvée. A l'aune de la comparaison et des résultats. Je le répète, nous y sommes quant à nous prêts. La Francophonie du partage, c'est aussi celle des grandes décisions responsables.
Je terminerais sur une autre note de vérité. Elle aussi a trait au partage. Vaste espace de circulation des savoirs, l'AUPELF-UREF rencontre parfois l'obstacle des frontières. La France sait que les siennes ont été ces dernières années trop parcimonieusement ouvertes aux universitaires chercheurs étrangers. C'est une note optimiste que je vous apporte en vous garantissant le soin du gouvernement français à votre égard dans le dispositif législatif qu'il prépare.
Attentif à la richesse de nos échanges, je le suis d'autant plus à une vraie Francophonie d'ouverture, qui exige une bonne politique des visas. Soyez-en persuadés.
Cette Assemblée générale est importante, elle donnera une ambition renouvelée à notre espace universitaire. Le souci réaliste de mettre tous les atouts du côté de l'AUPELF-UREF vous animera, j'en suis persuadé.
Tous mes voeux vous accompagnent pour son succès./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 septembre 2001)
Monsieur le Secrétaire général de la Francophonie,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Monsieur le Président de l'AUPELF-UREF,
Monsieur l'Administrateur général,
Monsieur le Secrétaire générale du CAMES,
Mesdames et Messieurs les Présidents-Recteurs d'Université,
Chers Amis,
J'ai bien des raisons de vous exprimer mes regrets aujourd'hui : car l'agenda extrêmement contraignant de la Coopération internationale me prive tout à la fois d'un moment privilégié de nos échanges francophones et d'une participation directe, personnelle au débat que vous allez conduire sur l'avenir de l'AUPELF-UREF.
Il me prive enfin, dois-je le rappeler, de l'accueil du Liban - merveilleux pays que je me faisais une joie de retrouver et qui ces derniers temps a marqué suffisamment son attachement à la Francophonie pour que je me réjouisse sincèrement de le voir recevoir l'un de ses plus beaux fleurons : l'université et naturellement nos grandes écoles.
Tous ces jours-ci vous vivez, grâce au Liban, dans une autre lumière, sur d'autres rythmes, avec d'autres saveurs et vous découvrirez encore le délicieux secret de la Francophonie : inépuisable dans sa diversité, et toujours plus décidée à vouloir faire aujourd'hui de cette diversité, une certaine vision du monde et de l'avenir.
Le Liban nous offre d'ailleurs par excellence des représentants de plurilinguisme et de la double appartenance culturelle. Nous devons aussi contribuer à ce que cela demeure, car la langue et la culture arabes sont complémentaires de la Francophonie au sein de la culture universelle.
On m'a dit que cette réunion était la plus importante que l'AUPELF-UREF ait connue de son histoire : c'est le témoignage d'une force que les observateurs les plus sceptiques de la Francophonie gagneraient à méditer. Cette force, vous en êtes les dépositaires et je voudrais par ces quelques mots vous aider encore à la décupler. Et pour ce faire vous livrer maintenant quelques réflexions sur votre institution.
La France, est-il besoin de le rappeler, s'honore du soutien sans faille qu'elle a depuis son origine apporté à votre association. Des deux côtés de l'Atlantique, c'est au fond la même conviction qui nous a toujours animés d'un espace universitaire francophone partagé pour le meilleur bénéfice de nos établissements et de nos pays. C'est le même esprit de solidarité qui d'AUPELF en AUPELF-UREF nous a décidés à croire en un puissant réseau refusant la fatalité des temps et la marginalisation de l'Université du Sud. Car chez vous universitaires, par l'histoire de votre formation commune, par la nature de votre travail collégial et par l'étroite liaison de vos carrières dont, entre pairs, vous assurez la gestion, la solidarité est aussi fraternité. C'est cela la Francophonie.
C'est un bel héritage. Vous vous devez de le faire fructifier, il engage notre avenir. Aussi votre réseau doit-il prendre la mesure de cette lourde responsabilité au moment où la Francophonie, portée par la voix et la conviction de notre Secrétaire général manifeste le souhait d'une présence dans le monde toujours plus concrète et plus utile pour les jeunes générations. Mais aussi d'une présence qui assure à chacun de nos pays la certitude d'exister dans les défis des sciences et des technologies, par la réunion de leurs efforts.
Votre association n'est plus adolescente. La variété de ses programmes, la modernité de ses propositions n'en font pas non plus une Belle au Bois dormant. chacun le reconnaît et sait ce que l'édifice doit à l'activité du rectorat, emmené par Michel Guillou et son équipe.
Cet esprit d'entreprise, nous en avions besoin comme d'un ciment pour lier les pierres aux pierres. Oui, l'édifice est solide. Au-delà de vos débats, le forum organisé à Beyrouth en portera témoignage. Maintenant, il faut aller plus loin et partager quelques questions, sans détour pour savoir où nous sommes et où nous allons.
La France ne craint pas tout d'abord l'audace de l'AUPELF-UREF, qui la pousse tout à la fois à servir un authentique militantisme francophone et à se ranger résolument du côté de l'innovation. Elle y voit, des classe bilingues à l'Université virtuelle, une réelle ambition. Mais comme toute ambition, elle comporte des conséquences à long terme qui sont autant d'engagements pris devant les élèves, les étudiants, les universités. Et nous souhaitons que ces engagements soient tenus. Réellement.
Dans l'état actuel des choses, chacune des actions, conduites par l'AUPELF-UREF et évaluées par elle-même, c'est-à-dire par vous tous, a sa légitimité. Pour en garantir la cohérence, la viabilité dans le temps et l'équilibre dans le vaste espace francophone, l'heure est venue de mieux faire partager cette légitimité de l'ensemble car, je ne vous le cache pas, je ne crois pas souhaitable qu'un pays, fut-il des plus fervents serviteurs de notre coopération universitaire, soit trop seul pour en porter la charge. Cela doit et peut se corriger.
Il y a pour cela une façon de faire que vous connaissez bien : partout dans le monde le développement universitaire s'envisage maintenant sous un angle contractuel. Son projet, l'université en négocie les moyens avec l'Etat et la société qui l'entretiennent. En contrepartie, ce projet, ses résultats, les performances de l'université sont évalués, avec les indicateurs et la distance suffisante pour garantir la solidité du contrat. Je souhaite et je sais que cette idée fait son chemin, qu'à l'instar de chacun des établissements qui la composent, l'AUPELF-UREF fasse cet effort et que nous l'aidions à le faire pour vérifier la cohérence de ses programmes, les effets qu'ils entraînent. Alors chacun pourra juger et réaffirmer, en toute connaissance de cause, son engagement.
Nous attendons beaucoup de la Francophonie. Celle-ci, je crois, avancera si les activités de ses opérateurs sont suffisamment maîtrisées et appréciées au sens propre, pour être garanties des moyens qu'elles appellent. La France quant à elle, est prête à cet exercice, il est nécessaire et nous le pensons conforme à une bonne régulation de la Francophonie.
Nous le croyons d'autre part utile si l'on veut répondre aux deux missions de notre institution : l'entraide et la coopération Nord-Sud, d'une part, la qualification et la reconnaissance de nos productions académiques dans le monde, d'autre part. L'une et l'autre ne sont pas incompatibles. Elles correspondent toutefois à des versants différents de nos activités. J'en prendrai deux exemples.
L'Université virtuelle francophone, dont à Paris, le 15 avril dernier, on a pu tester l'effet mobilisateur, correspond en son esprit à ce qu'attendait le Sommet de Hanoï : une manière contemporaine d'augmenter et de faire circuler les savoirs, mais aussi un outil important pour repenser les rapports avec les savoirs. L'UVF a son ossature, les centres SYFED REFER, c'est une chance pour elle. Ne la négligeons pas. Il me semble que ce projet réussira s'il réunit trois conditions : libérer l'initiative créatrice, contribuer à renouveler la conception des enseignements, valoriser les productions francophones. Son succès devra beaucoup à cette rigueur dans les choix, à une grande souplesse dans le mise en oeuvre, et à une réelle appropriation par les universités partenaires. Il me paraît ambitieux mais il appelle la prudence d'un outil neuf. Aussi doit-on fonder son crédit sur quelques expériences pilotes. Ce sont elles qui montreront qu'on peut transformer le réseau, l'aider à se transformer.
Pour moi, par conséquent, ce n'est pas une entité séparée des autres propositions de l'AUPELF-UREF, c'est un programme phare, qui doit apporter son appui à tous les autres, voire travailler en complémentarité étroite avec toutes les initiatives du même genre, extérieures à l'AUPELF-UREF.
Le Fonds francophone de la recherche, quant à lui, a déjà des effets bénéfiques. Mais vous savez combien la recherche est exigeante et de longue haleine. Elle se construit par strates, par réseaux de compétence. Si l'on veut que la Francophonie soit dans ce domaine concurrentielle, alors il faut que très vite nous nous fassions une idée claire de ce qu'elle apporte et peut apporter dans les réseaux existants, quelles ressources intellectuelles elle contribue à forger et à donner à la recherche internationale, quels pôles elle soutient. Les écoles doctorales vont sur cette route. Soyez exigeants, mettons en perspective ce programme pour savoir où nous sommes dans un domaine d'une immense complexité et qui nous interdit l'erreur.
Ce langage peut paraître rude mais c'est celui de notre vérité. La valeur de ce que vous faites doit être constamment prouvée. A l'aune de la comparaison et des résultats. Je le répète, nous y sommes quant à nous prêts. La Francophonie du partage, c'est aussi celle des grandes décisions responsables.
Je terminerais sur une autre note de vérité. Elle aussi a trait au partage. Vaste espace de circulation des savoirs, l'AUPELF-UREF rencontre parfois l'obstacle des frontières. La France sait que les siennes ont été ces dernières années trop parcimonieusement ouvertes aux universitaires chercheurs étrangers. C'est une note optimiste que je vous apporte en vous garantissant le soin du gouvernement français à votre égard dans le dispositif législatif qu'il prépare.
Attentif à la richesse de nos échanges, je le suis d'autant plus à une vraie Francophonie d'ouverture, qui exige une bonne politique des visas. Soyez-en persuadés.
Cette Assemblée générale est importante, elle donnera une ambition renouvelée à notre espace universitaire. Le souci réaliste de mettre tous les atouts du côté de l'AUPELF-UREF vous animera, j'en suis persuadé.
Tous mes voeux vous accompagnent pour son succès./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 septembre 2001)