Déclaration de M. Dominique Galouzeau de Villepin, ministre des affaires étrangères, de la coopération et de la francophonie, sur le renforcement de la coopération entre la France et Israël, Paris le 16 septembre 2003.

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Circonstance : Signature du relevé de conclusions du Groupe de haut niveau franco-israélien, à Paris le 16 septembre 2003

Texte intégral

Je me félicite de la signature du relevé de conclusions du Groupe de haut niveau par le professeur Khayat et l'ambassadeur Lancry. Permettez-moi de rendre hommage à Shimon Pérès avec lequel, au départ, nous avions eu l'idée de ce Groupe de haut niveau, et de me féliciter qu'avec ses successeurs, et en particulier avec Silvan Shalom, nous ayons pu consacrer l'aboutissement de ces travaux lors de ma dernière visite en Israël, il y a quelques mois.
Je voudrais d'abord vous remercier tous les deux, parce que je sais l'immense travail que vous avez accompli. L'idée de départ était simple. Il existe des relations incontournables, indestructibles, entre nos deux pays et nos deux peuples, une amitié forte. La difficulté était de trouver le moyen de les exprimer à la mesure de ce que nous ressentons les uns pour les autres. Pour cela, il fallait faire appel à deux personnalités audacieuses, dynamiques et enthousiastes. Vous avez su trouver les chemins de nos Etats compliqués pour arriver à donner vie à d'immenses et d'importants progrès.
Quand on regarde l'ensemble des projets que vous avez suscités dans des domaines très divers - par exemple, du côté français, la création d'un nouvel institut culturel à Tel Aviv, de très nombreux forums - on se rend compte de la singularité du travail accompli qui décline cette amitié dans tous les domaines : la culture, la politique, la recherche, l'économie. C'est cela la vitalité de nos relations.
Mon ami David Khayat, tout au long de ces derniers mois, n'avait cessé de me rassurer sur la qualité et le nombre des projets qui, dans tous les domaines, ne demandaient qu'à prendre forme.
Je constate que tel est bien le cas et qu'ensemble, avec l'ambassadeur Lancry, vous avez pu donner corps à ces projets. Ceci montre, une nouvelle fois, que quand on entreprend, quand on veut faire aboutir véritablement de bonnes idées, elles ne demandent qu'à prospérer. C'est la meilleure illustration de l'amitié qui existe entre nos deux pays.
Nous savons tous dans quel contexte difficile tout cela se produit. C'est une raison supplémentaire pour faire en sorte que la relation franco-israélienne, la relation entre nos deux peuples, ne soit pas suspendue aux aléas d'une situation politique mais, au contraire, soit renforcée par des exigences hautes et le souhait, très profond, de nos deux peuples d'avancer ensemble. Les difficultés qui peuvent se retrouver, plus tard sur la route, sont faciles à remettre en perspective parce qu'il y a cet élan, cet enthousiasme, cette volonté.
Je suis très frappé de voir que, de part et d'autre, vos travaux étaient très attendus. Il faut maintenant passer aux travaux pratiques, donner corps à l'ensemble de ces projets. Je sais que dans toutes les disciplines, ceux qui vont s'atteler à cette tâche, au fil des mois et des années, le feront avec beaucoup d'ardeur.
Mon souhait est évidemment que vous, qui en avez été les inspirateurs, puissiez rester les garants de ce processus. Les bons projets ont besoin de parrains exigeants qui vérifient ensuite que les opérations ne déraillent pas et que l'enthousiasme initial ne faiblit pas. Avec la complicité de nos deux ambassadeurs, il est très important que ces projets gardent cette vitalité venue du profond de nos sociétés. Les choses sont d'autant plus fortes qu'elles sont justement nourries par cette passion profonde qui s'exprime dans chacun de nos pays.
A tous les deux, merci. Vous avez apporté une grande contribution aux relations entre nos deux pays. Je veux croire que c'est une page encore plus ardente des relations entre nous qui s'ouvre grâce à vous.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 septembre 2003)