Déclaration de M. Dominique Galouzeau de Villepin, ministre des affaires étrangères, de la coopération et de la francophonie, en réponse à une question d'actualité sur le sort de Frédéric Nérac, journaliste français à la chaîne de télévision anglaise ITN, disparu en Irak, à l'Assemblée nationale le 7 octobre 2003.

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Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,

Je comprends et je partage votre émotion face à ce drame qui touche une famille vivant près de Chambéry dans votre département. Vous avez rappelé les faits, la disparition de Frédéric Nérac et de son assistant le 22 mars, près de Bassora.
Dès que nous l'avons appris, nous nous sommes mobilisés pour apporter notre concours à Fabienne Nérac, son épouse. En quoi a consisté la mobilisation des autorités françaises ? D'abord, une mobilisation à Paris, Mme Nérac a été reçue par le président de la République, le 4 avril, je l'avais moi-même reçue le 28 mars. J'ai sollicité le concours de mes collègues britannique et américain. Jack Straw s'est entretenu avec Mme Nérac lors de son passage à Paris le 22 mai et a ouvert une enquête officielle à Londres le 27 mai. De son côté, Colin Powell s'est engagé à transmettre toutes les informations en sa possession.
Quant aux services de mon ministère, ils sont en contact permanent avec Fabienne Nérac ainsi qu'avec tous les acteurs susceptibles d'apporter des éléments d'informations.
Une mobilisation également dans la région où les diplomates français, à Bagdad comme à Koweït, cherchent sans relâche à vérifier toutes les pistes d'informations disponibles. Ils ne négligent aucune piste, cette mission figure parmi les priorités confiées à notre nouvel ambassadeur, chef de la section d'intérêts français en Irak.
A Londres enfin, nos diplomates sont en contacts réguliers avec la chaîne ITN et les enquêteurs britanniques et relayent les demandes de Mme Nérac.
A l'heure actuelle, en dépit de nos efforts, il n'y a pas d'informations probantes sur le sort de Frédéric Nérac. Comme au premier jour, nous restons solidaires, actifs auprès de son épouse dont le courage et la dignité inspirent le plus grand respect.

(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 octobre 2003)