Texte intégral
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Madame le Délégué général,
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Mes chers collègues,
Mesdames, Messieurs,
Chers Amis,
Permettez-moi de vous dire combien je suis heureux et honoré d'accueillir, ici au Sénat de la République française, l'ensemble des membres du corps diplomatique des pays du Proche et du Moyen Orient.
Je suis heureux que vous ayez répondu aussi nombreux à mon invitation car depuis le début de la deuxième Intifada, voilà maintenant trois ans, le dialogue entre Israël et les pays arabes n'est pas toujours facile. C'est un euphémisme.
Pourtant, je demeure persuadé que des hommes et des femmes comme vous, responsables et de bonne volonté, parce qu'ils sont capables de se parler et de se voir, dans un cadre, il est vrai, informel, peuvent contribuer à faire progresser la paix, la seule querelle qui vaille, comme l'aurait dit le Général de GAULLE.
Je l'ai dit, le cadre de notre rencontre est exclusivement informel. Il ne s'agit pas d'une démarche politique.
Il s'agit simplement d'une initiative plus modeste, destinée à promouvoir la diplomatie parlementaire, en renforçant les liens entre les Ambassadeurs que vous êtes et les Sénateurs qui président les groupes interparlementaires travaillant avec vos pays.
Je profite de cette occasion pour souligner que la diplomatie parlementaire est complémentaire de la diplomatie traditionnelle et non concurrente. Les parlementaires n'entendent ni se substituer à l'exécutif, ni gêner ses initiatives.
La diplomatie parlementaire est un moyen parmi d'autres de rapprocher les peuples. Un moyen certes modeste, mais qui, parce qu'il est pragmatique et souple, peut donner -et a déjà donné- des résultats tangibles.
Pourquoi ? Parce que les parlementaires ont une liberté de ton et de manuvre qui manque parfois aux Gouvernements ou aux diplomates.
Bien que notre rencontre soit avant tout informelle et conviviale, vous me permettrez toutefois d'évoquer brièvement deux sujets déterminants pour la région, à savoir, vous l'aurez compris, la situation au Proche Orient et l'Iraq.
Sur la situation au Proche Orient, tout a été dit ou écrit.
Les derniers développements sur le terrain n'incitent pas, il faut bien le reconnaître, à l'optimisme. Mais la France ne désespère pas et elle est plus que jamais disposée à faciliter l'émergence des conditions d'une solution juste, durable et équilibrée.
Bien sûr, il y a la spirale infernale de la violence. Bien sûr, il y a ce fléau intolérable du terrorisme.
Mais il y a aussi des raisons d'espérer. Je pense au réengagement, certes insuffisant et irrégulier, des Etats-Unis. Je pense aussi à la volonté évidente d'en finir avec la violence de deux peuples exsangues, volonté peut-être plus manifeste encore chez les jeunes générations.
Je pense enfin à la disponibilité de l'Europe à jouer un rôle facilitateur, rôle que la France a toujours voulu lui voir jouer, rôle qui doit s'amplifier
Je ne développerai pas davantage mon propos car je n'entends pas sortir de mon rôle, qui est simplement de vous accueillir, de vous réunir et de vous écouter.
Quant à la situation en Iraq, elle est toujours préoccupante et peut-être même de plus en plus, car l'instabilité gagne.
Vous le savez, la position de la France a toujours été de faire prévaloir la raison sur la passion, le droit sur la force, le multilatéralisme sur l'unilatéralisme.
Avant comme après l'intervention militaire, notre position n'a pas changé. Cela signifie qu'aujourd'hui, nous souhaitons que la reconstruction s'opère sous la supervision des Nations Unies et que l'Iraq retrouve rapidement sa souveraineté. Dans le cas contraire, le risque est grand de voir l'instabilité se propager durablement.
Mesdames et Messieurs,
Nous avons la chance, vous et nous, d'être au cur du monde. Cela ne va pas sans douleur, on l'a dit. Cela ne va pas sans obligation, on le sait. Mais cela ne va pas sans espoir, on le verra.
Puissent les relations interparlementaires y contribuer, discrètement mais sûrement, à bâtir un monde plus stable, plus pacifique et plus solidaire.
(Source http://www.senat.fr, le 10 octobre 2003)
Madame le Délégué général,
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Mes chers collègues,
Mesdames, Messieurs,
Chers Amis,
Permettez-moi de vous dire combien je suis heureux et honoré d'accueillir, ici au Sénat de la République française, l'ensemble des membres du corps diplomatique des pays du Proche et du Moyen Orient.
Je suis heureux que vous ayez répondu aussi nombreux à mon invitation car depuis le début de la deuxième Intifada, voilà maintenant trois ans, le dialogue entre Israël et les pays arabes n'est pas toujours facile. C'est un euphémisme.
Pourtant, je demeure persuadé que des hommes et des femmes comme vous, responsables et de bonne volonté, parce qu'ils sont capables de se parler et de se voir, dans un cadre, il est vrai, informel, peuvent contribuer à faire progresser la paix, la seule querelle qui vaille, comme l'aurait dit le Général de GAULLE.
Je l'ai dit, le cadre de notre rencontre est exclusivement informel. Il ne s'agit pas d'une démarche politique.
Il s'agit simplement d'une initiative plus modeste, destinée à promouvoir la diplomatie parlementaire, en renforçant les liens entre les Ambassadeurs que vous êtes et les Sénateurs qui président les groupes interparlementaires travaillant avec vos pays.
Je profite de cette occasion pour souligner que la diplomatie parlementaire est complémentaire de la diplomatie traditionnelle et non concurrente. Les parlementaires n'entendent ni se substituer à l'exécutif, ni gêner ses initiatives.
La diplomatie parlementaire est un moyen parmi d'autres de rapprocher les peuples. Un moyen certes modeste, mais qui, parce qu'il est pragmatique et souple, peut donner -et a déjà donné- des résultats tangibles.
Pourquoi ? Parce que les parlementaires ont une liberté de ton et de manuvre qui manque parfois aux Gouvernements ou aux diplomates.
Bien que notre rencontre soit avant tout informelle et conviviale, vous me permettrez toutefois d'évoquer brièvement deux sujets déterminants pour la région, à savoir, vous l'aurez compris, la situation au Proche Orient et l'Iraq.
Sur la situation au Proche Orient, tout a été dit ou écrit.
Les derniers développements sur le terrain n'incitent pas, il faut bien le reconnaître, à l'optimisme. Mais la France ne désespère pas et elle est plus que jamais disposée à faciliter l'émergence des conditions d'une solution juste, durable et équilibrée.
Bien sûr, il y a la spirale infernale de la violence. Bien sûr, il y a ce fléau intolérable du terrorisme.
Mais il y a aussi des raisons d'espérer. Je pense au réengagement, certes insuffisant et irrégulier, des Etats-Unis. Je pense aussi à la volonté évidente d'en finir avec la violence de deux peuples exsangues, volonté peut-être plus manifeste encore chez les jeunes générations.
Je pense enfin à la disponibilité de l'Europe à jouer un rôle facilitateur, rôle que la France a toujours voulu lui voir jouer, rôle qui doit s'amplifier
Je ne développerai pas davantage mon propos car je n'entends pas sortir de mon rôle, qui est simplement de vous accueillir, de vous réunir et de vous écouter.
Quant à la situation en Iraq, elle est toujours préoccupante et peut-être même de plus en plus, car l'instabilité gagne.
Vous le savez, la position de la France a toujours été de faire prévaloir la raison sur la passion, le droit sur la force, le multilatéralisme sur l'unilatéralisme.
Avant comme après l'intervention militaire, notre position n'a pas changé. Cela signifie qu'aujourd'hui, nous souhaitons que la reconstruction s'opère sous la supervision des Nations Unies et que l'Iraq retrouve rapidement sa souveraineté. Dans le cas contraire, le risque est grand de voir l'instabilité se propager durablement.
Mesdames et Messieurs,
Nous avons la chance, vous et nous, d'être au cur du monde. Cela ne va pas sans douleur, on l'a dit. Cela ne va pas sans obligation, on le sait. Mais cela ne va pas sans espoir, on le verra.
Puissent les relations interparlementaires y contribuer, discrètement mais sûrement, à bâtir un monde plus stable, plus pacifique et plus solidaire.
(Source http://www.senat.fr, le 10 octobre 2003)