Déclaration de M. Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de Gauche, sur l'idéologie du PRG et sur ses relations avec le parti socialiste, notamment sur des propositions de rénovation idéologique, à Ramatuelle le 21 septembre 2003.

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Circonstance : Université d'été du PRG à Ramatuelle le 21 septembre 2003

Texte intégral

Mes chers amis radicaux,
Laissez-moi tout d'abord vous dire la joie que j'éprouve à vous retrouver ainsi périodiquement, pour nos grands rendez-vous et à éprouver à chaque fois cette impression riche et complexe : entre les Radicaux, membres du parti de la raison, c'est d'abord une affaire de coeur.
Quand d'autres ne se retrouvent que pour confronter leurs calculs, leurs intérêts, leurs ambitions, les radicaux, eux, même s'ils ne sont ni sans intérêts ni sans ambitions, aiment d'abord se réunir pour la chaleur, le bonheur, la confiance d'une grande famille. Merci à vous tous d'être toujours présents aux rencontres radicales.
Grâce à l'accueil de notre fédération du Var et au travail de notre administration, nous avons vécu trois belles journées de travail sérieux mais aussi d'échanges amicaux et de détente festive. Il n'était pas facile en cette arrière-saison d'organiser l'Université d'été. Le pari a été gagné et je veux féliciter tous ceux qui ont travaillé à cette réussite.
Décentralisation, Europe, laïcité, reconstruction de la gauche, nos travaux ont été studieux et féconds et je suis sûr que nous en recueillerons les fruits tout au long de la difficile année politique et électorale qui se profile.
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Mais je manquerais à tous mes devoirs d'hôte si après avoir salué tous les radicaux, je ne vous invitais pas à saluer comme il se doit (c'est à dire très chaleureusement), le seul parmi nous qui ne soit pas (pas encore ?) radical, je veux parler bien sûr de mon ami, de notre ami Jean-Luc Mélenchon.
Certains diront peut-être : voilà qu'on invite un socialiste, encore un. Ils en déduiront que c'est l'éternelle alliance PRG-PS qui s'esquisse pour les élections locales ou européennes. Ils le regretteront.
Certains -et parfois les mêmes- demanderont : pourquoi inviter un représentant de l'opposition à la direction du P.S. Ils en attendront un refroidissement de nos discussions électorales avec les socialistes. Ils le redouteront.
Je vous arrête immédiatement : je n'ai pas invité Jean-Luc Mélenchon parce qu'il est socialiste, pas plus parce qu'il est opposant socialiste. Je l'ai invité à raison de la brûlante actualité d'un combat qu'il partage entièrement avec nous, à cause du dossier de la laïcité, parce qu'il aurait mérité, s'il ne s'agissait que de cela, d'être radical. (bienvenue donc à Jean-Luc Mélenchon).
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Car je veux en effet vous parler de laïcité, non comme une figure imposée des réunions radicales mais comme la question principale aujourd'hui posée à notre République agressée de toutes parts, agressée par la remontée du sectarisme et de l'obscurantisme religieux, par la pensée communautariste qui veut dissimuler le lien républicain derrière l'exaltation de toutes les différences, par l'impérialisme économique qui voudrait s'imposer aux politiques, par le libéralisme sans principes qui prétend régir le monde. Oui, la laïcité est plus que jamais d'actualité.
Mais pour cette fois, nous n'avons pas nous-mêmes rouvert le débat. C'est M. Chirac qui l'a fait et il l'a fait à sa manière contradictoire, désordonnée, toute tactique croit-il, toute dominée en réalité par le double souci de donner des gages à la droite confessionnelle et de mettre en difficulté une gauche souvent divisée sur cette question.
M. Chirac peut voir comme nous que la construction progressive et souhaitable d'une France multiculturelle, multiethnique et multiconfessionnelle pose de redoutables problèmes de laïcité dès lors que certains, militants ou complaisants, voudraient voir l'unité républicaine supplantée par une mosaïque communautariste.
Il a donc imaginé de faire dire un droit moderne, nouveau mais minimal, en confiant à Bernard Stasi, le soin de recueillir, à la tête d'une commission résumant, croit-il, toutes les influences philosophiques et religieuses, les opinions des partis politiques sur la difficile question du port du voile que j'appelle, pour ma part, l'infraction permanente de l'intrusion religieuse au sein de l'école publique.
L'objectif -et c'est là qu'on se croit habile- est de faire dire par une commission indépendante ce que l'on pense de ce sujet : il faudrait abandonner l'égalité devant la loi républicaine et s'en remettre au règlement des établissements scolaires ou aux chefs d'établissement pour établir une sorte de règle de tolérance religieuse en fonction de l'environnement : on tolérerait la kipa au Lycée Charlemagne, la médaille et la croix à Janson de Sailly et le voile musulman à Montfermeil. Chaque lycée ou collège aurait sa loi, c'est à dire qu'il n'y aurait plus de loi.
Je vous le dis tout net : ce n'est pas ma conception et ce n'est pas celle que je défendrai au nom des radicaux devant la commission Stasi. Je rappellerai au contraire des règles simples, permanentes, et qui constituent l'essentiel républicain :
1° - la laïcité est le principe central qui doit garantir l'absolue neutralité des institutions publiques à l'égard des influences confessionnelles, économiques ou partisanes. C'est un rempart.
2° - parce que l'école publique est le lieu privilégié de l'éveil de consciences libres elle doit être spécialement protégée de ces influences. C'est le synonyme de la liberté.
3° - parce que l'école libre est précisément l'école de la République, et elle seule, elle ne peut devenir le plus petit dénominateur commun des groupes, des factions, des intérêts, des communautés qui voudraient s'y imposer. C'est un sanctuaire républicain.
4° - il suit de là qu'aucun -je dis bien aucun- signe d'ostentation religieuse ne doit être toléré à l'école, n'en déplaise aux pseudo-modernes qui s'accommoderaient d'un concours d'obscurantisme dans l'école des lumières. C'est la loi. Et la loi ne doit pas opposer sa propre faiblesse aux intolérances pour une fois coalisées.
Voilà ma conception et je vous propose de la porter avec fierté : oui, les radicaux sont des laïques intransigeants.
Je sais bien que la République a souvent cédé sur ces questions et quelquefois à l'initiative paradoxale de la gauche. Nous ne pouvons malheureusement supprimer d'un trait de plume les graves atteintes à la laïcité que sont, par exemple, les contrats d'association au service public d'enseignement (et, dans ce cas, je ne vois aucune bonne raison d'en exclure les établissements musulmans), ou aussi les participations publiques aux investissements de l'enseignement privé (avec certains excès portés par une décentralisation que nous souhaitons par ailleurs), ou encore la confiscation de certains secteurs de la formation par les intérêts patronaux, ou même l'omniprésence (tout aussi anti-laïque) d'un corporatisme syndical à l'école publique.
Tout cela est déjà assez regrettable, n'allons pas plus loin. La laïcité des radicaux n'est pas une pensée de combat anti-religieuse ; elle est au contraire la garantie de la liberté de conscience. Que la loi, qui est publique, respecte la foi, qui est privée. Mais que la foi ne prétende pas s'imposer à la loi ou la dicter.
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J'ai dit que cette affaire était parfaitement illustrative de la méthode Chirac : sans idées. Il se rêve un jour en Jules Ferry un jour en Jean-Paul II ; sans projets, il se réfugie dans quelques grandes idées incontestables (contre l'hécatombe routière, le cancer du sein, l'enfance malheureuse ou le froid en hiver) et il aiguillonne son gouvernement au seul gré des sondages ou des caprices de ses communicants ; résolument à droite quand même, moins par conviction que par conservatisme, il n'oublie pas de multiplier les gages les plus démagogiques en direction de ce qu'il croit être son électorat ou celui de ses successeurs déjà innombrables.
Et c'est ce gouvernement de hue et de dia, de gesticulation médiatique consensuelle, de clins d'oeil au Médef et, finalement, de mépris du peuple, qui constitue ce qu'on a appelé -pendant un temps déjà terminé- la méthode Raffarin.
M. Raffarin nous l'avait dit : la route est droite mais la pente est forte. Eh bien, nous le voyons : la route est à droite, quant à la pente il est en train de la dévaler à toute allure !...
Veut-on des exemples de cette impuissance publique qui se donnait voilà peu pour une " nouvelle gouvernance " au nom de " la France d'en bas " ?
Le grand chantier de M. Raffarin était la décentralisation et nous aurions pu l'approuver. Un an plus tard, la réforme est en panne car le Premier Ministre a cru devoir s'aliéner tous les enseignants de France pour imposer, par pur dogmatisme, quelques mesures accessoires tandis que M. Sarkozy, en jouant au cow-boy à deux jours du scrutin, faisait capoter le référendum corse qui aurait pu être le banc d'essai d'une décentralisation approfondie.
Un autre exemple ? Aura-t-on assez entendu la droite dire que la gauche ne s'était pas emparée du dossier des retraites, qu'il y fallait du courage, de la détermination, de l'innovation, bref qu'on allait voir ce qu'on allait voir.
Nous avons vu. Des propositions qui auraient pu être dictées par le patronat : plus de cotisations, plus d'années de travail, moins de pensions. Une méthode brutale, catégorique, pleine de certitudes techniques et totalement oublieuse de la concertation avec " la France d'en bas " ou la France tout simplement. Un résultat : tout le secteur scolaire paralysé, tous les fonctionnaires agressés (et l'on parle aujourd'hui de les noter au mérite comme chez Alstom ou Metaleurop) et une réformette dont chacun sait qu'elle ne règlera rien au-delà des prochaines échéances électorales. Mais la courte vue politique c'est précisément la méthode Raffarin.
Pour autant, je ne crois pas que nous puissions nous contenter de dénoncer ces procédés. Il faudra bien un jour, rendre compte, dans la gestion du dossier des retraites de trois évolutions lourdes et pour l'essentiel souhaitables : la durée des études ne cesse de s'allonger, la durée du travail ne cesse de diminuer, et la durée de vie n'en finit pas d'augmenter. Avec ces paramètres qui déséquilibrent totalement un système conçu alors que l'équilibre entre les actifs et les inactifs était radicalement différent, il serait irresponsable de laisser croire aux Français -qui ne le croient pas- que rien ne va changer. Il serait tout aussi dangereux de s'en tenir à une pensée dogmatique désormais inopérante. J'insiste sur cet exemple pour montrer ce que pourrait être la contribution rationnelle des radicaux.
Demain, la vérité des retraites sera complexe et elle empruntera à plusieurs systèmes de pensée. Les retraites modernes seront composées
- d'un étage de sécurité qui devra être financé par l'impôt (idée sacrilège pour les syndicats qui s'appuient sur le triangle travail-cotisations-prestations pour légitimer leur propriété du système français de sécurité sociale)
- d'un étage de solidarité financé par la répartition universelle entre les âges et toutes les professions (idée insupportable à la droite qui voudrait démanteler tous les systèmes de solidarité collective)
- d'un étage de liberté financé par l'assurance qu'elle soit faite pour l'essentiel, d'épargne salariale ou, à la marge, d'assurance individuelle (idée intolérable pour la gauche qui croit ne plus devoir assurer le principe central de responsabilité)
Telle est la construction qui pourrait répondre aux défis de l'avenir. Elle est pragmatique, rationnelle et, j'en suis certain, efficace et, pour ces raisons, beaucoup plus difficile à exposer que les catéchismes de tous les sectarismes sociaux.
On pourrait multiplier les exemples de cette méthode étrange faite de contradictions, de grandes déclarations et de petites ficelles. On a vu, avec les intermittents du spectacle (quoi qu'on pense des modalités de leur réaction), où étaient les véritables ennemis du gouvernement : artistes, créateurs, animateurs, comédiens, tous assimilés à des truqueurs ou des fraudeurs quand le coût de leur régime de sécurité sociale n'atteint pas le dixième des pertes de Jean-Marie Messier ou du Crédit Lyonnais.
Avec les agriculteurs aussi, le gouvernement a multiplié les déclarations offensives : on ne toucherait pas à la politique agricole commune, messieurs Chirac et Raffarin y mettaient un point d'honneur. Ils ont reculé évidemment et ils se demandent aujourd'hui comment ils pourraient arroser de quelques subventions électorales les terres desséchées par la canicule.
C'est que le gouvernement a eu chaud, cet été. Je n'aurai pas la cruauté d'ironiser sur les drames humains et la terrible révélation par les grandes chaleurs de certaines solitudes urbaines ou de certaines défaillances familiales. Tout cela n'est bien sûr pas imputable à la droite mais le gouvernement aura montré, dans cette affaire, sa totale inefficacité et revendiqué sa propre irresponsabilité.
Plus de mille plans sociaux en France en une seule année, des licenciements sans précautions, une remontée irrésistible du chômage, c'est peut être là, plus que dans tous les autres dossiers, que se laisse voir le plus gravement la totale incompétence de ce gouvernement. Car l'idée reste tenace que la gauche serait faite pour le social et la solidarité tandis que la droite aurait le monopole de l'efficacité économique et gestionnaire. La réalité est bien plus simple : jamais l'économie française ne s'est portée aussi mal et tandis que les Français en subissent directement les conséquences sociales, les budgets publics en éprouvent douloureusement les effets financiers.
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Car c'est bien dans l'affaire du déficit record et de ses retombées européennes que l'on voit au plus près la méthode Chirac-Raffarin entièrement faite de rodomontades et de reculades.
Ne pouvant plus accuser après un an et demi la gestion de la gauche, n'osant plus invoquer après deux ans les effets économiques du 11 septembre 2001, M. Raffarin met désormais en cause la conjoncture, conjoncture bien curieuse en ce qu'elle installerait sur la France seulement un micro-climat qu'on n'observerait pas ailleurs.
Si la croissance économique est faible c'est peut être par la faute des investissements qui ne semblent pas dopés par les cadeaux fiscaux du gouvernement de droite. C'est peut être aussi par le fait d'une demande anémique qui ne sera sans doute pas dopée par la rigueur à sens unique que M. Raffarin entend imposer à la France d'en bas.
Quoi qu'il en soit, la faiblesse de la croissance emporte évidemment des conséquences néfastes pour les recettes fiscales publiques. Qu'à cela ne tienne, sur ordre de M. Chirac, le gouvernement s'entête dans son programme de baisse de l'impôt sur le revenu, par une obstination purement dogmatique, même si chez M. Chirac le dogme et l'électoralisme ne font qu'un.
Hélas, la France n'a pas les moyens de cette politique et l'Europe le lui a rappelé sèchement. On ne peut profiter des avantages de la monnaie unique et s'affranchir de ses règles en affichant un déficit record, surtout lorsqu'on donne aussi volontiers la leçon à tous les pays européens et sur tous les sujets. Quoi qu'on pense du pacte de stabilité (-et les radicaux n'en pensent aucun bien dès lors qu'il n'est pas assorti d'une véritable politique économique, fiscale et budgétaire au plan européen, ni équilibré par un pacte de solidarité sociale-), il constitue une règle acceptée par la France et par M. Chirac lui-même.
D'ailleurs, cette contrainte est tellement forte qu'aussitôt après avoir fait, à bon compte populo-poujadiste, le bravache face aux " bureaux bruxellois " au risque d'alimenter le sentiment anti-européen de nos concitoyens, M. Raffarin fait immédiatement volte face en annonçant une série de mesures fiscales nouvelles sensées combler le trou. Il est au moins logique sur un point : il continue à baisser l'impôt direct juste parce que progressif et se rattrape sur la fiscalité indirecte injuste en ce qu'elle frappe d'abord les bas revenus.
Dans toute cette douloureuse affaire budgétaire, on ne voit plus très bien si M. Chirac est pro-européen ou anti-européen. C'est que même lui ne le sait pas. Il voudrait être Jean Monnet pour l'Histoire et Philippe de Villiers dans son terroir.
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Et nous allons avoir une merveilleuse illustration de cette valse hésitation, de ce tango entre le fédéralisme et le souverainisme, avec le problème désormais posé de la procédure de ratification par la France de la future Constitution européenne.
A supposer que la Conférence inter-gouvernementale trouve un accord dans le cadre, aussi pauvre quant au fond que contraignant dans la forme, proposé (ou devrait-on dire imposé ?) par M. Giscard d'Estaing, il faudra ensuite que la France se prononce. Par le vote de ses parlementaires ? ou par la consultation directe de ses concitoyens ? Quelle est la doctrine de M. Chirac ? Il n'en a pas.
Les gaullistes, qui ont tant magnifié le referendum, n'en veulent pas pour cette fois car ils craignent que les Français.... répondent non. D'accord pour le plébiscite mais pas pour une véritable consultation. Les prétendus centristes ralliés à l'UMP et théoriquement fédéralistes européens n'en veulent pas non plus car l'affaire est, selon eux, trop importante pour être exposée aux aléas de la démocratie Les centristes de l'UDF, plus européens encore s'il se peut, seraient favorables au referendum mais en espérant gêner l'UMP dont le président y est favorable aussi... Pas facile, la politique à droite.
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N'allez pas croire -et je veux vous en parler aussi- qu'elle serait beaucoup plus facile à gauche.
On ne s'étonnera pas que nos amis communistes, renouant avec les vieux démons de leur vieille époque, exigent un referendum pour pouvoir dire non à l'Europe. Il en va de même pour J.P. Chevènement dont l'hostilité à l'Union européenne était l'axe vertébral de son ex-futur projet présidentiel.
Pour le Parti Socialiste, l'affaire paraît un peu moins simple. Comme dans ce jeu que les enfants appellent " la pierre, la feuille et les ciseaux ", il ne faut pas sortir sa main trop tôt car chaque figure a des avantages et des inconvénients. Approuver une procédure parlementaire, c'est se laisser marginaliser par un vote sans surprises. Choisir la voie référendaire, c'est se condamner à faire campagne avec la droite du gouvernement contre les souverainistes de tout poil qui surferaient sur l'exaspération populaire. [Il est vrai que les grands meetings communs -comme lors du referendum sur Maastricht- tenus par Martine Aubry, François Bayrou et Alain Juppé ne risquent guère de convaincre l'ouvrier licencié, l'agriculteur désemparé, le chasseur frustré ou le postier déréglementé, des bienfaits de la construction européenne].
Il ne suffira pas cependant d'ironiser sur les difficultés des autres si je ne viens pas ici vous dire ce que pourrait être la position des radicaux qui ne se laisseront dicter leur doctrine européenne ni par leurs alliés ni par les circonstances électorales. Ma position tient en cinq points.
1° - Le parti radical de gauche est la seule formation politique française authentiquement fédéraliste. Il ne se dédira pas de ce choix constant qui nous a vus, dès l'origine, au soutien du mouvement d'intégration européenne. Nous sommes pour les Etats-Unis d'Europe.
2° - La réduction des marges de décision politique nationale, le besoin urgent d'une politique véritablement européenne en matière de fiscalité, de budget, d'action économique, de solidarité sociale, de sauvegarde environnementale, de diplomatie et de défense, l'absolue nécessité de grands services publics européens, tout nous amène à militer pour une construction européenne fédérale accélérée.
3° - Les radicaux ne peuvent évidemment pas se satisfaire du médiocre projet de Constitution qui affirme le caractère fondateur des règles de concurrence et de libre échange, qui maintient la complexité non-démocratique des institutions européennes et confirme la primauté des accords inter-gouvernementaux sur toute volonté européenne supra-nationale.
4° - Malgré toutes leurs réserves sur l'institution référendaire, ils estiment qu'en l'état de l'opinion et en raison de l'importance de l'enjeu, le projet de Constitution ne peut être soustrait au vote populaire direct et que la consultation devrait être organisée au jour des élections européennes pour leur restituer leur véritable dimension politique.
5° - Quant à notre position si un référendum est proposé, notre parti ne peut pas, à cet instant, se décider comme cela compte-tenu de l'importance de cette question et du débat qu'elle suscite dans le parti avec des avis assez partagés comme l'a montré, samedi après-midi, l'atelier sur l'Europe. C'est pourquoi, dans cette hypothèse, je convoquerai une Convention afin que le parti fixe sa ligne.
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J'ai développé l'exemple européen pour démontrer que le désarroi visible de la gauche n'est pas constitué seulement d'une impasse stratégique, mais aussi d'une véritable panne idéologique et donc d'une incapacité actuelle à toute forme de rassemblement programmatique.
Chacun peut voir aujourd'hui que le gouvernement de la droite est désarmé par nos concitoyens et que le Président de la République a épuisé le crédit de sa miraculeuse réélection. Pour autant, les Français ne voient pas comment -ni surtout pourquoi- la gauche pourrait revenir au pouvoir.
Je n'insisterai pas sur la situation du parti communiste condamné à des danses de séduction devant le mouvement social alternatif et devant les gauchistes qui ne rêvent que de sa mort. Les écologistes, pour leur part, semblent avoir trouvé dans l'échec de la gauche plurielle des raisons de douter de toute culture de gouvernement et des motifs d'espérer dans d'improbables rassemblements où ne viennent même pas tous les écologistes. Après l'expérience de J.P Chevènement ses partisans désemparés se sont eux aussi divisés même si la gauche républicaine paraît disponible pour d'authentiques chantiers de reconstruction.
Mais la panne la plus manifeste et la plus grave est bien celle du parti socialiste. Elle est à la mesure de ses responsabilités dans notre échec commun. Regroupé autour d'un précaire cessez-le-feu entre ses multiples candidats aux présidentielles, le parti socialiste semble avoir pour objectif double de ne pas rompre cette trêve fragile et de ne pas se laisser soupçonner d'avoir quelques idées pour l'avenir. Et en effet, nul ne l'en soupçonne. Sur tous les grands dossiers de l'année passée, le parti socialiste n'a rien émis d'autre que des critiques contradictoires, voire des oppositions marginales, de la politique Chirac-Raffarin, le comble de l'autisme étant atteint avec les retraites.
On peut avoir, de l'extérieur, l'impression que notre grand partenaire, faute d'avoir voulu reconnaître que nous avions été battus pour n'avoir pas situé notre action assez résolument à gauche, se garde désormais avec constance de revenir à sa mission d'expression d'une politique alternative et de rassemblement de la gauche.
Je le dis tout net à nos amis socialistes : votre deuil politique est terminé. Il faut nous remettre en mouvement. Sur le rôle moderne de l'impôt, sur l'impératif de répartition équitable, sur la place des services publics, sur la décentralisation, sur la solidarité sociale chez nous, sur la solidarité internationale également, sur la construction européenne, la gauche a le devoir de proposer aux Français autre chose qu'une politique conservatrice et résignée, mais autre chose aussi que la nostalgie d'un bilan désavoué. Et si les socialistes n'ont rien à proposer au niveau national, nous irons leur apporter des idées à tous les niveaux locaux dans nos fédérations où je demande aux radicaux d'organiser d'ores et déjà des réunions de la gauche autour des thèmes de la rupture institutionnelle avec le VIè République, de la démocratisation européenne, avec un projet clairement fédéraliste, et de l'essentiel républicain, avec des forums de la laïcité.
J'avais proposé -et vous aviez proposé avec moi- au parti socialiste, après le travail de rénovation idéologique et de reconstruction programmatique, une méthode pour le rassemblement, une sorte de grand chantier de relégitimation de la gauche aux yeux du pays avec, à terme, une vaste construction confédérale surmontant nos différences, nos anciennes déceptions et nos faiblesses du moment. Nos amis socialistes n'ont pas saisi la perche que nous leur avions tendue. Leur incapacité actuelle au dialogue ne nous découragera pas de nos efforts. En particulier, nous ne nous laisserons pas arrêter par l'impérialisme retrouvé de socialistes qui, incapables de proposer un vaste rassemblement politique, prétendent à nouveau dicter nos futures alliances électorales. Nous leur avons proposé un grand parti de la Gauche ; ils se comportent comme s'ils l'avaient déjà réalisé, cependant, sans aucun de leurs alliés, définitivement tenus pour coupables de leurs désillusions récentes.
Là encore, je dis fermement non à nos amis. Revenus à l'humilité, revenus à la réalité, revenons ensemble à la vérité de rapports rééquilibrés. Et regardons les nouvelles formes qu'une opinion non satisfaite de la politique de la droite donne avec une force soudain accrue par l'expectative de la gauche traditionnelle à l'action sociale. Je sais qu'on peut condamner la spontanéité festive du mouvement associatif, déplorer l'absence de projet précis dans la mobilisation altermondialiste, redouter les terribles choix du pire que font régulièrement les groupes gauchistes dans l'affrontement droite-gauche. Je sais tout cela et je n'ai jamais été le dernier à émettre des mises en garde.
Mais quand on aura fait la critique systématique du nouveau mouvement qui se dessine autour des luttes pour une plus grande équité internationale et une politique sociale plus ambitieuse, on n'aura encore pas traité deux questions essentielles.
La première est d'ordre stratégique : si nous ne trouvons pas un cadre de dialogue approprié à ce phénomène nouveau et à son ampleur nous allons installer en surplomb de la gauche traditionnelle, les surenchères mortifères d'une ultra-gauche que rien ne rattachera plus à une perspective de travail commun en faveur de la justice et du progrès.
L'autre question nous est adressée directement par les citoyens spontanément regroupés ; elle concerne la philosophie de l'action politique : comment ne voyons-nous pas que le succès public des nouveaux mouvements associatifs et syndicaux ou même des groupes gauchistes vient de notre résignation, de notre incapacité à faire lever des générations militantes autour de grands mythes politiques, autour de rêves flamboyants, autour de constructions peu ou prou utopiques refusant la fatalité d'un ordre injuste du monde. Même si nous n'allons pas travailler avec ces nouveaux mouvements sachons au moins leur reconnaître et, s'il le faut leur emprunter cette idée toute simple que la politique n'a pas de sens si elle n'est pas tendue vers le rêve d'un monde meilleur.
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C'est certainement là, mes amis, la vocation des radicaux pour la période tout à fait nouvelle qui s'ouvre devant nous.
Qui croit donc que le radicalisme, parti de la raison, devrait agir sans passion et se montrer trop raisonnable simplement parce qu'il est rationnel ?
Qui pense donc que la République serait trop vieille et trop fatiguée pour ne pas aller à la rencontrer des citoyens qui lui adressent un message d'espérance aussi riche que désordonné ?
Qui ne voit que, s'il s'agit de donner des formes nouvelles à la gauche, les radicaux, appuyés à la plus grande tradition républicaine, ont une mission particulière, celle de dire la permanence de nos valeurs fondatrices ? Qui a peur d'aller confronter des idées sûres, solides, éprouvées, au bouillonnement du désir de justice et à l'effervescence sociale ?
Oui, mes amis, nous avons beaucoup de travail et nous portons devant la République une espérance particulière.
Vous avez encore montré, pendant ces trois journées, votre parfaite disponibilité au service du bien public, au service d'une conception élevée de la politique.
Demain encore la République et la France pourront compter sur les radicaux.
Je vous demande ardemment de ne pas désespérer de la gauche. Elle a besoin de vous.
Le chemin est long, de la reconstruction, de la rénovation, de la réhabilitation du rêve. Nous avons un devoir immense envers ce pays, envers nos concitoyens : nous sommes dépositaires de l'idée claire et simple que notre humanité se mesure à la force de notre volonté insurgée contre le cours des choses.
Il n'y a rien d'inéluctable dans les violences d'un monde soumis à l'économie et à la technique. Dressez-vous contre l'injustice, contre le cynisme politique, contre le terrible désordre du monde. Dressez-vous avec un seul drapeau : celui de la République. En avant les Radicaux !
24/07/2003 - Courrier du Président Jean-Michel Baylet aux présidents de fédération relatant la rencontre avec le Parti Socialiste
Le 22 juillet 2003
Cher(e) ami(e),
Comme nous en étions convenus avec le Parti Socialiste, une rencontre a eu lieu le mardi 8 juillet rue de Solférino. J'étais accompagné d'une délégation composée d'Yvon Collin, Elisabeth Boyer, Jean-Bernard Bros, Claudette Brunet-Lechenault et Roger-Gérard Schwartzenberg, qui a été reçue par une délégation du Parti Socialiste formée de Bruno Leroux, Michel Sapin et Stéphane Le Foll, conduite par François Hollande.
Pendant près de deux heures, après avoir formalisé notre accord financier, nous avons fait un tour d'horizon politique et plus particulièrement abordé l'éventualité de forums, dès septembre, avec les autres partis sur l'avenir de la gauche et l'état de nos convergences ou divergences programmatiques et stratégiques.
Nous avons décidé d'organiser avec le PS et les Verts ces débats ouverts à la société civile, dès l'automne, en vue de discussions pour préparer, notamment, les échéances électorales de 2004. J'ai exprimé au nom des radicaux mon hostilité à associer l'extrême gauche à ces rencontres compte tenu de leurs déclarations et attitudes hostiles à la gauche de gouvernement, LO et la LCR prévoyant, d'ailleurs, de faire des listes communes pour les scrutins de 2004.
J'ai tenu à rappeler à François Hollande le mécontentement des radicaux concernant l'accueil qui a été réservé à la motion radicale que vous m'aviez demandé de défendre à la tribune du congrès du Parti Socialiste à Dijon. Il était nécessaire que cela soit dit afin d'envisager l'avenir sur de nouvelles bases assurant un dialogue et des relations mieux équilibrées entre partenaires. J'ai rappelé à François Hollande notre attachement à une organisation confédérale qui favoriserait une meilleure coopération entre les familles de la gauche.
Je t'invite à te rapprocher de nos partenaires pour organiser ces forums d'automne à l'occasion desquels les radicaux pourront démontrer leur sens du dialogue avec les citoyens et la force de leurs convictions républicaines.
Concernant les élections régionales et européennes, nous avons décidé de privilégier l'union entre radicaux et socialistes sur des listes communes sans exclure naturellement des rapprochements avec les communistes et les Verts.
Nous pourrons, à l'université d'été de Ramatuelle, développer plus à fond nos propositions sur la recomposition de la gauche dans le cadre du débat politique du samedi matin où j'inviterai les leaders des autres partis à venir s'exprimer à notre tribune.
Profitant de cette période pour te souhaiter à toi et à tes militants d'agréables divertissements estivaux, je te prie de croire, cher (e) ami (e), à mes sentiments radicaux les plus cordiaux.
Jean-Michel BAYLET
14/07/2003 - Baylet (PRG) sur Chirac : "de la parole aux actes, il y a un gouffre"
PARIS, 14 juil (AFP)
Le président du Parti radical de gauche (PRG), Jean-Michel Baylet, a déclaré lundi que le président Jacques Chirac avait "dit la morale, tel un professeur" dans son intervention télévisée mais que "de la parole aux actes, il y a un gouffre".
"Jacques Chirac nous a dit la morale, tel un professeur, quand son gouvernement est en rupture totale avec l'opinion publique et ses représentants", a déclaré M. Baylet dans un communiqué.
"Le chef de l'État s'est exprimé sur tous les sujets qui font l'actualité. Mais, de la parole aux actes, il y a un gouffre", a-t-il ajouté.
08/07/2003 - Rencontre PRG / PS
Une délégation du Parti Radical de Gauche conduite par Jean-Michel Baylet rencontrera François Hollande et une délégation du Parti Socialiste aujourd'hui à 16h, rue de Solférino.
L'avenir de la gauche sera au menu avec un tour d'horizon sur les relations entre partenaires et les échéances politiques de 2004 : élections régionales et européennes.
20/06/2003 - Incércération de José Bové
Jean-Michel BAYLET, Président du Parti Radical de Gauche déclare :
"Je condamne fermement l'interpellation de José Bové telle que
menée par les forces de gendarmerie au petit matin selon des méthodes
qu'on avait pas vu depuis longtemps. La France a une justice à deux
vitesses c'est très grave pour notre démocratie."
11/06/2003 - Lettre à François Fillon
Jean-Michel Baylet, Président du Parti Radical de Gauche, a écrit aujourd'hui à François Fillon, Ministre des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité, pour lui rappeler la position des Radicaux de Gauche sur la réforme des retraites.
Conformément au rapport qui avait été remis au Ministre, lors des consultations organisées par ce dernier au printemps, le P.R.G. reste favorable :
- à une réforme des retraites
- mais qui soit d'abord fondée sur une meilleure répartition du Revenu national et tienne compte de l'évolution du P.I.B., des gains de productivité, qui s'appuie aussi sur une politique de lutte contre le chômage
- qui tienne compte également des changements des modes de vie et du travail.
21/05/2003 - 25 mai : pour une position commune sur les retraites
Jean-Michel BAYLET, Président du PRG a adressé ce jour un courrier à François Hollande (Parti Socialiste), Marie-Georges Buffet (Parti Communiste Français)et Gilles Lemaire (Les Verts) pour leur proposer de rechercher une position commune sur les retraites en vue de la manifestation nationale dimanche 25 mai.
Un texte était joint à la lettre résumant les points forts de l'opposition d'une majorité de salariés, syndicats et partis politiques aux réformes du gouvernement :
-La retraite n'est pas seulement une question technique mais de société. Elle doit assurer à toutes et à tous un niveau de vie digne tenant compte non seulement du travail effectué tout au long de la vie, mais aussi des périodes de formation initiale comme ultérieure, des stages, et, plus largement, des activités d'intérêt général et d'utilité sociale. Toute solution doit aller dans le sens de la solidarité inter- et intra-générationnelle.
-La retraite sera d'autant mieux financée que le chômage régressera. La première politique de consolidation des régimes de retraite est d'engager une véritable politique de lutte contre le chômage mettant fin au " laisser-faire " qui permet à de grands groupes de procéder à des licenciements massifs, non pour des raisons de productivité mais strictement financières.
La politique actuelle, conduisant à un retour à un taux de 9,5% de chômage et bientôt 10%, est inacceptable.
-La retraite sera d'autant mieux assurée qu'elle continuera à reposer d'abord sur des systèmes publics et obligatoires fondés sur la répartition. Les systèmes sur-complémentaires éventuellement nécessaires et faisant appel à d'autres techniques devant être eux-mêmes obligatoires.
-Financer la retraite exige que l'on tienne compte des grandes évolutions survenues dans tous les systèmes de production qui, avec l'automatisation, les nouvelles technologies, ont conduit à réduire la part salariale. Phénomène souvent accentué par une politique salariale modératrice. Toutes les statistiques le démontrent : le financement doit être assis, au moins en partie, sur la valeur ajoutée dégagée par les entreprises. Ne pas s'attaquer, franchement, à cette question clé, c'est se condamner à aller de réformettes en réformettes.
-Etre juste consiste à tenir compte de l'ensemble des périodes de travail - salarié, libéral, etc.- comme de formation et d'activité d'intérêt général et social ; ce qui suppose de revoir le système de prise en compte des années de travail et d'activité et de mettre au point, pour les périodes non directement liées à un " salaire ", des systèmes de contribution originaux.
-Etre juste consiste à tenir compte des travaux pénibles des salariés, aussi bien dans le privé que dans le public, ce qui exige une approche approfondie de cette question et non un saupoudrage.
-Etre juste conduit certainement à rapprocher ou faire converger les systèmes publics et privés mais certainement pas en alignant par le haut les contraintes et en omettant les différences objectives (à propos des primes dans le public par exemple).
-Etre juste c'est assurer un haut niveau de retraite, en particulier pour les plus bas revenus, qui ne peuvent supporter une dégradation de leur pouvoir d'achat alors qu'ils sont déjà au " bas " de l'échelle. Ceci supposera aussi que l'indexation ne soit pas fixée sur les prix, ce qui conduirait inévitablement à une diminution des pensions.
L'ensemble des partis de gauche estime que s'il faut effectivement une réforme des retraites, mais celle proposée par MM. Raffarin, Fillon et Delevoye, prend le risque de créer une société encore moins équitable qu'auparavant faute d'avoir osé aller assez loin pour assurer un système pérenne et juste, solidement financé.
Elle demande donc une véritable réouverture des négociations sur ce sujet, et, afin d'obtenir une réponse, soutient les manifestations du 25 mai et les revendications de l'ensemble des composantes syndicales.
20/05/2003 - Le PRG interpelle le Monde sur sa non-objectivité journalistique
Paris le 20 mai 2003
Le PRG interpelle le Monde sur sa non-objectivité journalistique
" Au nom des militants du PRG, j'interpelle le journal le Monde, son comité de rédaction, sur son manquement grave à l'objectivité journalistique. Dans un article daté du mardi 20 mai, intitulé " les socialistes appellent au rassemblement de la gauche ", signé Clarisse Fabre, il est fait mention des initiatives émanant des partis de gauche à propos de sa recomposition et de la présence de leurs représentants au congrès du Parti Socialiste. Jean-Michel Baylet, président du PRG est le seul dirigeant de l'ancienne gauche plurielle à être monté à la tribune pour présenter un projet de rassemblement de la gauche. Comment est-il possible de ne pas le citer dans un article qui se veut exhaustif de ce qui s'est passé et dit à Dijon ? Les militants du PRG s'estiment victimes d'une excommunication de la part d'un quotidien qui a l'ambition d'être au-dessus des partis pris. "
Elisabeth BOYER, secrétaire générale du Parti Radical de Gauche
07/04/2003 - Censure intolérable des radicaux sur France 3
Jean-Michel Baylet proteste contre l'absence d'un représentant du Parti Radical de Gauche à l'émission " France Europe express " de Christine Ockrent ce dimanche 6 avril consacrée aux réactions de la gauche plurielle après les déclarations du Premier ministre.
Il s'étonne que la direction de France 3 n'aie pas jugé utile la présence d'un parti de gauche représenté au Parlement par 9 députés et 6 sénateurs à cette émission politique. En censurant ainsi une partie de la gauche française, la chaîne publique montre clairement sa partialité.
Le Parti Radical de Gauche demande au C.S.A. et à France 3 de mettre fin à cette éviction médiatique, preuve manifeste du manque d'objectivité d'un certain nombre de têtes d'affiche de l'audiovisuel.
20/03/2003 - Attaque américaine contre l'Irak
Paris, le 20 mars 2003
L'attaque américaine contre l'Irak est criminelle et bafoue toutes les règles du droit international.
Bush mène contre un pays indépendant une véritable " croisade " dont il devra rendre compte tant les conséquences de cette agression seront importantes sur les grands équilibres internationaux patiemment mis en place depuis la création de l'O.N.U.
Jean-Michel BAYLET, Président du Parti Radical de Gauche
11/03/2003 - Réactions de Jean-Michel Baylet après l'intervention télévisé de Monsieur Jacques Chirac
Jean-Michel Baylet, Président du Parti Radical de Gauche, a, dans un communiqué, "approuvé le Président de la République, Jacques Chirac, quand il exprime sa détermination d'user du droit de veto pour s'opposer à la guerre ". " Par contre , l'autorisation du survol du territoire français par des avions américains (me) laisse perplexe ", a-t-il ajouté.
29/01/2003 - Le mauvais coup de la réforme des modes de scrutin
Jean-Michel Baylet, Président du Parti Radical de Gauche, déclare :
" La réforme des modes de scrutin imposée par Jean-Pierre Raffarin est un mauvais coup porté à la démocratie. Le Premier Ministre va à l'encontre du pluralisme démocratique en étouffant les sensibilités politiques auxquelles les Français sont attachés et en déniant aux électeurs leurs droits de citoyens ".
Le 29 janvier 2003
22/01/2003 - Remise d'une note sur les propositions du PRG sur les retraites au Ministre des Affaires sociales
Paris, le 22 janvier 2003
Le Président du PRG, Jean-Michel BAYLET, accompagné de trois responsables nationaux, Bernard CASTAGNEDE, Paul GIACCOBI, Thierry JEANTET, a rencontré, hier soir, les Ministres François FILLON et Jean-Paul DELEVOYE, à leur invitation, dans le cadre des consultations organisées par le Gouvernement sur la retraite. Favorable à ce type de consultation à propos d'un sujet ayant une dimension sociétale, le Président du PRG a remis au Ministre une note sur l'état actuel des réflexions et propositions du PRG sur la retraite.
21/01/2003 - Réforme des retraites - Rencontre F. Fillon et J.M. Baylet
mardi 21 janvier 2003
Dans le cadre des consultations sur la réforme des retraites, le Ministre des Affaires Sociales, du Travail et de la Solidarité, François Fillon et le ministre de la Fonction publique, Jean-Paul Delevoye, reçoivent mardi 21 janvier à 19h15 le Président du Parti Radical de Gauche, Jean-Michel Baylet et une délégation composée de MM. Paul Giaccobi, député de Haute Corse, Bernard Castagnède et Thierry Jeantet, Vice-présidents du PRG,
14/01/2003 - Opposition au projet de loi Sarkozy
Le 14 janvier 2003
Le Parti Radical de Gauche s'oppose totalement au projet de loi dit de sécurité intérieure déposé par M.Sarkozy.
Catalogue des revendications policières, faire-valoir d'un ministre, ces mesures sont soit inutiles, soit dangereuses.
Jusqu'où ira-t-on dans cette frénésie du tout sécuritaire ? Faudra-t-il attendre de nouvelles bavures graves pour que l'opinion aveuglée par la gesticulation du ministre se révolte ?
Le Parti Radical de Gauche rappelle avec force que la présomption d'innocence est l'élément central de l'Etat de droit.
Jean-Michel BAYLET
Président du Parti Radical de Gauche
Alain Tourret
Vice-Président du Parti Radical de Gauche
13/01/2003 - MANIFESTATION POUR LES RETRAITES
Manifestation pour les retraites
Jean-Michel Baylet, président, déclare :
" Le Parti Radical de Gauche encourage les salariés à soutenir la manifestation du 1er février pour la défense des fondements essentiels du système des retraites par répartition. Les réformes pour assurer à tous une retraite pérenne de bon niveau doivent aboutir à un nouveau pacte social.
Le PRG salue le fait que sept syndicats aient élaboré en commun une plate-forme de propositions : cette unité nouvelle renforcera la crédibilité du syndicalisme et favorisera la relance d'un vrai dialogue social ".
08/01/2003 - " Les mamans de petits enfants ne doivent pas être incarcérées "
Jean-Michel Baylet, Président du PRG,
Alain Tourret, ancien député du Calvados
déclarent :
" Les mamans de petits enfants ne doivent pas être incarcérées "
" L'affaire de la naissance à Lyon d'un bébé né d'une mère incarcérée, pour infraction à la législation sur les stupéfiants, est un véritable scandale. D'une part, parce que la mère de l'enfant n'est qu'en détention provisoire. Comment peut-on admettre qu'une mère enceinte de plusieurs mois puisse être emprisonnée et par conséquent, son enfant également, alors même que la présomption d'innocence s'applique.
Le PRG, par A. Tourret, alors député du Calvados, avait déposé des amendements à la loi sur la présomption d'innocence rendant impossible ce genre de situation contraire à la simple humanité. La loi en avait admis l'esprit. Le détournement de celui -ci n'en est que plus scandaleux. Les Radicaux demandent avec force que la mère soit immédiatement remise en liberté pour s'occuper de son enfant, et que le Garde des Sceaux mette fin à l'emprisonnement des futures mères et mères de petits enfants. "
13/12/2002 - Ajournement des négociations pour l'intégration de la Turquie dans l'UE
Le 13 décembre 2002
Jean-Michel BAYLET , Président du Parti Radical de gauche déclare au sujet des négociations sur l'élargissement de l'Europe à la Turquie :
" Les radicaux regrettent les réticences des chefs d'états européens à l'égard de l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne. La France et l'Allemagne, en ayant préféré repousser à 2005 d'éventuelles négociations pour l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne, ne donnent pas un signe positif à la Turquie qui est un grand pays laïc, et à ce titre, conforme à un des principes sur lesquels nous voulons construire l'Europe. "
27/11/2002 - Rencontre entre le Parti Radical de gauche et le Parti Socialiste
Communiqué sur la rencontre PS/PRG
Le Parti socialiste et le parti radical de gauche se sont rencontrés mercredi 27 novembre 2002, pour faire le point sur la situation de la gauche depuis les dernières élections. Cette rencontre est la première, depuis les élections présidentielles et législatives de 2002, entre deux formations de l'ancienne gauche plurielle. Le Parti socialiste et le PRG se sont mis d'accord pour engager une démarche commune sur quatre chantiers majeurs :
- La nécessité de créer une cohérence d'action pour contrer la droite dans ses projets et pour retrouver l'écoute des électeurs. Le Parti socialiste et le PRG partagent la même analyse critique du bilan de l'action gouvernementale depuis 6 mois, qu'il s'agisse de la Sécurité sociale, des services publics ou de l'Education. Des rencontres régulières entre les présidents de groupe des deux formations seront organisées.
- Le Parti socialiste examinera favorablement, lors de ses instances, la proposition de Jean-Michel BAYLET de défendre l'idée d'une contribution radicale qui sera présentée lors de son prochain congrès de Dijon,
- La plus grande vigilance sera observée pour le changement de seuil voulu par le gouvernement pour les élections régionales de 2004. Le Parti socialiste et le PRG sont également hostiles au redécoupage entrepris par le ministère de l'intérieur sur les circonscriptions cantonales,
- Les deux partenaires sont d'accord pour défendre des positions communes dans le cadre des trois prochaines élections législatives partielles.
06/11/2002 - Réaction de Jean-Michel BAYLET, Président du Parti Radical de Gauche, à l'annonce de Robert HUE de son retrait de la présidence du Parti Communiste Français
" Robert Hue est un homme qui gagne à être connu. J'ai eu plaisir à partager avec lui nos rencontres politiques en tant que leaders de la gauche plurielle. Il est un humaniste chaleureux qui a le sens du devoir et de l'amitié. Avec son retrait de la présidence du PCF, c'est une page de l'histoire de cette formation qui se tourne. Dans des conditions difficiles, il a tenté de maintenir son parti à un bon niveau. Dans l'avenir, les militants communistes auront, me semble-t-il, toujours besoin de son expérience politique qui est grande pour poursuivre leur mutation. "
30/10/2002 - Jean-Michel BAYLET - Réforme des modes de scrutin
Le Président du Parti Radical de Gauche, a rencontré mercredi 30 octobre 2002 le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, pour un échange de vue sur la réforme des modes de scrutin. Jean-Michel Baylet a rappelé au Ministre de l'intérieur son opposition à la régionalisation des élections européennes et son souci, pour les élections régionales, de maintenir le système de la circonscription régionale avec prime majoritaire.
18/09/2002 - Jean-Michel Baylet, Président du Parti Radical de Gauche déclare sur le projet de loi sur l'assouplissement des lois Aubry
" Les déçus des lois Aubry ont coûté cher à la gauche, il fallait donc assouplir ces lois. Cela dit, nous ne voulons pas d'une France à deux vitesses où l'on fasse des heures supplémentaires dans les PME et des week-end RTT dans les grandes entreprises. Le projet de loi Fillon nous entraîne dangereusement dans ce sens. "
28/08/2002 - Déclaration de Jean-Michel Baylet, Président du PRG
" Au moment où s'ouvre le sommet de Johannesburg, il faut souhaiter que l'Union Européenne, entraînée par la France, prenne - en accord avec les pays les moins avancés - une position de leadership en faveur d'un développement durable et équitable. En ne venant pas, M. Bush met en quelque sorte les USA au ban de la société mondiale ce qui est très regrettable et particulièrement injuste pour le peuple américain lui-même près d'un an après les dramatiques évènements du 11 septembre 2001.
L'Europe doit appuyer les idées, projets visant à créer une coordination et donc une cohérence entre les organismes internationaux pouvant oeuvrer en faveur d'une économie mise au service de l'homme et de l'environnement - entre donc le FMI, la Banque Mondiale, l'OMC, l'OIT, le BIT et une future organisation mondiale de l'environnement -.
Un Fonds International du Développement durable et équitable doit être créé pour soutenir plus vigoureusement les actions de rééquilibrage entre les économies des pays développés et ceux moins avancés : par une initiative des Etats et avec le soutien négocié des entreprises à dimension internationale, la participation des Fondations et ONG sous une forme à discuter.
Il est temps d'accentuer la lutte contre la faim, la pauvreté dans le monde : c'est la seule " guerre " qui vaille la peine d'être déclenchée. "
(Source http://www.radical-gauche.org, le 30 septembre 200)