Communiqué des services du Premier ministre, en date du 26 mars 2003 sur la préparation de la réunion du comité interministériel à l'intégration.

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Auteur(s) moral(aux) : Premier ministre

Texte intégral

Dans le cadre de la préparation du comité interministériel à l'intégration qui se tiendra le 10 avril prochain, le Premier ministre a souhaité présider une réunion de travail associant des responsables associatifs et des acteurs de terrains.
Jean-Pierre RAFFARIN souhaitait en effet recueillir leurs réactions et entendre leurs points de vue sur les orientations envisagées.
Il a rappelé à ses interlocuteurs sa volonté de forger une véritable politique publique de l'intégration, de rassembler la communauté des citoyens autour d'un projet partagé, un projet républicain et laïc, soulignant qu'il s'agissait là d'un enjeu essentiel de la cohésion nationale. Il a en particulier insisté sur la nécessité de faire évoluer les représentations afin de ressouder la communauté française dans toutes ses composantes.
Par ailleurs, le Premier ministre a souligné le caractère dynamique de la démarche qu'il entend impulser : qu'il s'agisse de l'accueil des primo-arrivants par l'intermédiaire du contrat d'accueil et d'intégration, de la politique de promotion sociale et professionnelle ou encore de la lutte contre les discriminations, l'accent est mis sur l'engagement et non sur l'assistance, avec une préoccupation majeure, celle de l'insertion par le travail.
Le Premier ministre ayant prévenu qu'il récusait " la langue de bois ", la qualité et la franchise de la discussion qui s'en est suivie pendant une heure sur le thème "unité et diversité" a permis d'aborder sans tabous de nombreux problèmes : la représentation des jeunes des quartiers à travers les médias au détriment de celles et ceux, nombreux qui réussissent ; les formes diverses de discrimination et la volonté de promouvoir une citoyenneté active ; le rôle intégrateur primordial de l'emploi ; les préoccupations relatives à la condition des femmes ; la nécessité de simplifier les dispositifs publics et de renforcer le dialogue entre les familles et les institutions ; la question du droit de vote des immigrés.
Plusieurs consensus forts se sont dégagés, notamment autour de la nécessaire revitalisation de l'idée de laïcité, en particulier dans un contexte inquiétant de banalisation des injures racistes et antisémites, de l'urgence de réviser les modes d'intervention publique dans les quartiers sensibles, de l'enjeu essentiel que représente une promotion individuelle fondée avant tout sur le mérite et, en contrepoint, des fortes attentes que suscite la mise en uvre d'une politique volontariste en matière de lutte contre les discriminations.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr,le 28 mars 2003)