Déclaration de M. Bruno Gollnish, délégué général du Front national, sur la préparation des élections cantonales et régionales 2004 et sa candidature à la présidence de la région Rhône-Alpes, Evosges (Ain) le 27 septembre 2003.

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Circonstance : Manifestation BBR de Rhône-Alpes à Evosges le 27 septembre 2003

Texte intégral

Une opportunité exceptionnelle :
Il n'est pas besoin d'insister sur l'importance des prochaines élections cantonales et régionales. Pour le Front National, bien sûr. Mais aussi pour la Région Rhône-Alpes, notre région, et, au delà pour la France toute entière, pour l'Europe, qui a les yeux tournés vers nous, pour tous les patriotes du Monde engagés dans le grand combat de la défense des identités nationales contre les mécanismes niveleurs et désastreux du mondialisme.
Les élections régionales doivent nous permettre de reconstituer notre " capital " d'élus et de tourner définitivement la page des événements de 1999.
Des élus qui porteront le message national dans nos provinces seront comme autant de grains de sable enrayant la machinerie du système qui démembre la nation, accable les Français de charges et d'impôts, détruit notre identité, nos libertés, notre âme.
Des élus dont les parrainages nous permettront de surmonter les obstacles placés par ce même système à la présentation du candidat national à l'élection présidentielle et ainsi triompher des manoeuvres et des intimidations.
Des élus dont les cotisations, presque entièrement attribuées aux Fédérations, contribueront à doter les actions locales des ressources régulières qui leur sont nécessaires.
L'objectif est donc clair : faire plus que doubler le nombre actuel de nos conseillers régionaux, dépasser, malgré les modifications scélérates du mode de scrutin, le nombre d'élus dont nous disposions en 1998, gagner même des régions comme la PACA, Rhône-Alpes ou le Nord-Pas-de-Calais, ce qui serait un nouveau bouleversement majeur de la vie politique française et nous ancrerait définitivement comme une force crédible d'alternance au système.
Objectifs ambitieux, certes, mais nullement impossibles. Car la conjoncture nous est chaque jour plus favorable : la gauche ne s'est pas remise du coup que Jean-Marie Le Pen lui a porté le 21 avril 2002. La droite parlementaire, ayant renoncé aux profondes réformes que la situation requiert, pratique une politique d'apparence et de gesticulation sans prise réelle sur la situation, et notamment sur la situation économique et financière, proche de la banqueroute.
La réforme du mode de scrutin, qui n'avait pour but que d'éliminer ou au moins de réduire la représentation du Front National, a été censurée par le Conseil Constitutionnel dans sa disposition la plus scandaleuse. Du coup, les autres dispositions peuvent très bien se retourner contre leurs auteurs : la barre des 10 % d'exprimés au deuxième tour éliminera tous ceux qu'à tort ou à raison l'on présente comme concurrents du Front national : RPF, MPF, MNR, chasseurs, " divers droite ", autonomistes, etc... La prime du quart des sièges attribués à la liste arrivée en tête, dont l'UMP et le PS pensaient se partager l'exclusivité, pourrait nous donner la majorité absolue en PACA... en Rhône-Alpes... ou dans le Nord-Pas-de-Calais.
Les électeurs de droite " Millonistes " ou autres, ne se tromperont pas
:
Ici en Région Rhône-Alpes, les électeurs de droite conservent en mémoire l'ahurissant déluge de sectarisme et de haine auquel avait donné lieu l'élection de Charles Millon. Situation encouragée par Jacques Chirac, qui, au mépris de la dignité de sa fonction, avait injurié le Front National et intimé l'ordre à ses élus de remettre les clefs des Régions à des coalitions socialo-communistes pourtant minoritaires dans 22 régions sur 23. Pour prix de ce honteux marché, la gauche socialo-communiste, contre l'immense majorité des élus RPR-UDF, portait à la présidence de la région, contre un Millon qui n'en pouvait mais, Madame Comparini et quelques transfuges, leurs otages, et qui le sont restés !
Comment les électeurs de droite, ceux qui ont voté pour Charles Millon, et surtout ceux qui ont cru en une alliance exclusive entre toutes les forces d'une droite enfin décomplexée, pourraient-ils reporter leurs suffrages sur les responsables de cette forfaiture politique ? Ils voteront bien sûr, pour les listes de la seule droite nationale, la vraie !
C'est la raison pour laquelle, je déclare sans forfanterie mais sans appréhension : je suis candidat à la présidence de notre Région.
Dix engagements pour la Région :
Si les électeurs de la Région Rhône-Alpes nous font l'honneur de nous porter à la direction de notre Région, nous tiendrons les engagements qu'aujourd'hui je prends solennellement devant eux :
1) S'agissant des finances de la région, dont les dépenses sont passées de 2 milliards de Francs en 1986 (2 milliards 89 millions), à 9 milliards et demi aujourd'hui, je prends l'engagement de ne pas augmenter les taux des divers impôts. Alors que l'emprunt, qui n'est qu'un impôt différé, vient d'augmenter de 45 % au cours du seul budget 2003, passant de 850 millions à 1 250 millions de francs, je maintiendrai le montant consolidé de l'ensemble de la dette à un seuil inférieur au tiers du budget annuel. Je rappelle que le seul moment où les finances de la Région ont été maîtrisées a été le trop bref moment où notre ami Hugues Petit, Maître es Sciences économiques, docteur en droit, Maître de conférences à l'Université de Grenoble, a été rapporteur du budget de la Région, c'est là que l'emprunt a diminué et que la Région a supprimé l'impôt sur les permis de conduire. Nos actions passées sont le gage de nos promesses aujourd'hui.
2) Sur le plan de la sécurité, je prends l'engagement de doter, en dix-huit mois, tous les lycées de la région, neufs et anciens, des équipements de contrôle d'accès, de surveillance, d'alerte permettant à l'administration, aux professeurs, aux élèves, de disposer d'une sécurité complète à l'égard des intrusions, des violences, du vandalisme, des agressions, trafics et rackets. On peut faire confiance, notamment, dans ce domaine, à Liliane Boury, professeur des écoles, directrice d'école dans l'enseignement public, dont la force de caractère exceptionnelle a eu maintes occasions de se manifester, pour y veiller particulièrement, forte de sa compétence professionnelle, de son expérience et de sa détermination.
3) Sur le plan de la culture, je prends l'engagement de diversifier les attributions de subventions, afin qu'elles ne profitent pas toujours aux mêmes favoris du système.
Je maintiendrai le système du chèque-culture, qui permet à ceux qui le reçoivent de bénéficier d'un livre, d'un spectacle, ou d'un concert à moindre prix, formule qui respecte les choix des personnes. Je l'étendrai, au-delà des lycéens qui en sont actuellement bénéficiaires, à d'autres catégories, en fonction des possibilités, mais en tous cas aux personnes âgées de faibles ressources. J'encouragerai les actions tendant à la conservation et à la mise en valeur de l'incomparable patrimoine régional. A titre symbolique, je proposerai d'emblée le changement du hideux logo actuel de la Région, et son remplacement par un blason intégrant selon les règles de l'héraldique traditionnelle les symboles des principales provinces qui la composent :le lion, le dauphin, et la croix de Savoie.
4) S'agissant de la famille, cellule de base de la société, ou Madame de Penfentenyo en particulier, mais pas exclusivement, défendra nos positions, je prends également l'engagement de favoriser dans toute la mesure du possible, l'accueil de la vie dès son origine et jusqu'à son terme naturel, en aidant les collectivités de lutter contre la solitude, l'abandon, la désespérance. Initiative qui, faisant appel à la générosité de tous, et notamment des jeunes, se proposera d'instaurer un parrainage bénévole de ceux qui ont le plus besoin d'assistance et de réconfort.
5) Sur le plan des transports, dossiers suivis en particulier chez nous par M. Georges Theil, ingénieur des télécommunications, je refuserai en l'absence d'assurances financières expresses de l'Etat français et de l'Etat Italien d'engager la Région dans le faramineux projet Lyon-Turin, au coût exorbitant, à la rentabilité douteuse, et à l'impact sur l'environnement inquiétant.
En revanche, avec l'aide de Joël Cheval, Conseiller régional de la Drôme, économiste, membre de la Commission d'Aménagement du Territoire, je ferai avancer, de concert avec l'Etat et les autres régions concernées, le projet d'une liaison ferroviaire à grande vitesse reliant Lyon aux villes de Bourgogne, de Franche-Comté, d'Alsace, sans passer par Paris, et au-delà à toute l'Europe du Nord (Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Grande-Bretagne, et pays Nordiques), selon l'axe Rhône-Saône-Rhin, ou, si l'on préfère Mer du Nord-Méditerrannée
Je veillerai dans l'attente à ce que l'éventualité d'une mise en concurrence conduise Air France à baisser les tarifs prohibitifs qu'elle pratique sur la plupart des destinations au départ des aéroports Rhône Alpins.
Je mettrai fin à la persécution systématique des automobilistes que les Verts ont réussi à imposer.
Pour autant, je ne mépriserai pas les transports en commun, notamment le ferroviaire, mais je refuse d'engager la région dans le comblement indéfini du déficit de la SNCF. Pour les achats de matériel, et afin de préserver l'emploi, je donnerai la préférence aux constructeurs français comme Alstom, au lieu de ses concurrents nord-américains retenus par l'actuel exécutif de la Région.
6) Relativement à l'agriculture et au monde rural, et conformément aux demandes formulées par notre ami Albert Rosset, je prends l'engagement de mettre en uvre la proposition maintes fois formulée par le Front National, d'un fonds régional permanent d'indemnisation des victimes de calamités naturelles, qui ne sont pas seulement d'ailleurs des paysans.
Depuis la catastrophe des inondations de l'Ouvèze jusqu'aux conséquences récentes de la sécheresse et de la canicule, en passant par la tempête qui a détruit une partie de la forêt et ruiné les arboriculteurs, il est anormal, il est scandaleux, que la région soit dans l'incapacité d'accorder dans les délais les plus rapides les secours que requièrent nos compatriotes dans le malheur.
Nous y serons aidés par Bernard Pinet, Conseiller Régional de la Drôme, et spécialiste à titre professionnel des questions de matériel agricole, à qui il incombera notamment de définir un programme tendant au maintien des petites exploitations qui constituent un maillage irremplaçable.
7) Dans le domaine international, où je crois disposer, ainsi que plusieurs de mes colistiers dont Maître Olivier Wyssa, avocat international de grande compétence, spécialiste entre autres de l'Europe Orientale où peuvent s'ouvrir des perspectives importantes, de compétence et de relations. Je prends l'engagement de lancer un vaste programme tendant à faire venir des investissements français et étrangers sur la Région, afin d'y améliorer la situation de l'emploi, mais dans des domaines qui ne portent pas préjudice aux productions françaises existantes. J'utiliserai à cet égard les relations dont je dispose au Japon, à un haut niveau. Parallèlement sera créé un observatoire régional contre la concurrence déloyale dont sont victimes bon nombre de nos entreprises.
Acceptant sur les sujets d'intérêt commun, la discussion et la coopération avec les collectivités étrangères (Piémont, Val d'Aoste, canton de Genève) de Rhône-Alpes, je veillerai cependant à ce que ni ces coopérations, ni la défense de l'identité régionale ne porte jamais atteinte à l'unité de la nation, comme c'est si souvent le cas dans les relations avec Bruxelles ou avec les collectivités publiques étrangères.
8) Dans le domaine de la formation, je prends l'engagement d'aider les formations qui, à quelque niveau que ce soit, mettent les intéressés en relation avec l'entreprise, et participent ainsi à l'acquisition d'un métier ainsi que n'a cessé de le réclamer notre ami Vassieux, entrepreneur, et notre responsable régional, Dominique Martin, administrateur de société, avec compétence et pugnacité.
Ceci ne concerne pas seulement l'apprentissage, mais tous les niveaux dans exception, y compris les niveaux supérieurs.
9) Dans le domaine économique, nous utiliserons parmi les compétences nombreuses, celle de Charles Perrot, chef d'entreprise, parfaitement à même du fait de sa formation, de maîtriser les questions liées aux industries pharmaceutiques et agro-alimentaires. Avec Jacques Vassieux, Conseiller régional de Haute-Savoie, entrepreneur de bâtiment, nous relancerons la construction en incitant les collectivités locales à accueillir plus largement la construction d'un habitat à taille humaine, et d'apparence harmonieuse, et spécialement de la maison individuelle.Avec Christian Grangis, commerçant, Conseiller Régional, conseiller municipal de Rives de Gier, Gérard Gabert, artisan, nous défendrons les droits des très petites entreprises méprisées par les organisations comme le MEDEF et supportant les charges dont les prédateurs de toute nature les accablent.
10) Sur le plan du respect des opinions et du pluralisme politique, je prends enfin l'engagement de mettre fin à la situation scandaleuse par laquelle, pour prix de son élection par les socialistes, les verts et les communistes, Madame Comparini a donné toutes les présidences de commissions à l'Assemblée Régionale à la gauche et à l'extrême gauche.
Respectueux de l'opposition et ne craignant pas le débat politique, je proposerai cependant ces présidences, ainsi que les délégations dans les organismes extérieurs à la région, à l'ensemble des groupes politiques constitués dans l'assemblée, en stricte proportion de leur importance numérique.
Faisant miennes les courageuses positions de nos amis Theil et Petit, je refuserai toute aide régionale à ceux qui persisteront à se faire les persécuteurs de la liberté d'écrire ou de penser, complices notamment du harcèlement des universitaires lyonnais qui ont le courage de pratiquer le libre examen à l'égard des dogmes généralement imposés.
Une dynamique de la victoire :
Tels sont les engagements fermes, clairs, de bon sens, et dont l'exécution sera aisément vérifiable, qu'en fonction de leurs convictions nationales, comme de leur compétence et leur expérience régionales, mes colistiers prennent avec moi pour que la région Rhône-Alpes aborde l'avenir, riche de ses traditions, forte de son aptitude à la modernité.
Si la campagne régionale définie au plan national par notre délégation générale, et au plan local avec l'aide des compétences graphiques et politiques de Jean-Paul Henry, est un succès - et elle le sera ! elle mettra évidemment sur orbite celle des européennes. A quelque chose malheur est bon, puisque le scélérat découpage de la France en Euro-Régions voulu par le gouvernement Raffarin, jumelant Rhône-Alpes à Provence Alpes Côte d'Azur et à la Corse vous vaudra d'y être conduits par notre Président, dont je ne doute pas qu'il refasse en juin une entrée triomphale à Strasbourg, où nous pouvons doubler le nombre de nos parlementaires et refaire un groupe politique important avec tous ceux qui entendent défendre les identités nationales.
Mais tout ceci ne se fera pas sans une très dynamique campagne cantonale. En Rhône-Alpes, nous serons présents partout ! Elle sera indiscutablement le premier étage de la fusée. Sur la moitié du territoire, qu'il faudra sillonner, elle contribuera à renforcer durablement notre implantation, progresser encore nos résultats, notamment en milieu rural, lutter contre notre principal ennemi : l'abstention. Et, pourquoi pas, permettre au moins à quelques-uns d'accéder aux assemblées départementales qui nous sont jusqu'à présent presque complètement fermées.
Tels sont, à l'orée de ces campagnes les buts que nous nous fixons : 2004... l'année du Front national !
(Source http://www.frontnational.com, le 2 octobre 2003)