Texte intégral
M. le Président,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Monsieur le Sénateur,
Depuis le début de cette crise ivoirienne, la France a été aux côtés du peuple ivoirien. Pour quoi faire ? Ramener la paix, oeuvrer dans le sens de la réconciliation, oeuvrer dans le sens de la reconstruction.
Alors où en sommes-nous en Côte d'Ivoire ?
Sur le terrain, nos soldats et les forces de la CEDEAO, les forces de l'Afrique de l'Ouest, ont préservé l'ordre public, y compris après les incidents récents survenus à Bouaké. Les frontières avec le Mali et le Burkina Faso ont été réouvertes. Sur le plan politique, le gouvernement de réconciliation est en place, une loi d'amnistie a été votée et le processus de Marcoussis est en marche, même si des difficultés demeurent, comme le montre la menace des forces nouvelles de se retirer du gouvernement.
La France veut marquer sa détermination au service des Ivoiriens, il faut tenir le cap et continuer à franchir les étapes.
Le gouvernement ivoirien doit se remettre au travail avec un objectif prioritaire, répondre aux inquiétudes et aux besoins de son peuple. Il faut respecter le calendrier prévu à Marcoussis : préparation des élections annoncées pour octobre 2005, mise en oeuvre de la loi foncière, restructuration des forces armées parallèlement au processus de cantonnement et de désarmement, retour de l'administration territoriale et des services publics sur l'ensemble du territoire.
C'est le respect de l'esprit et de la lettre de Marcoussis qui permettra enfin à la communauté internationale de se mobiliser concrètement, comme elle le souhaite, pour la reconstruction du pays. La tâche est lourde, le défi est considérable, mais je veux redire ici, solennellement, la volonté de la France de tout faire pour que la Côte d'Ivoire retrouve toute la place qui a été la sienne et retrouve sa vocation d'exemple. Parce que nous avons confiance, nous voulons aller de l'avant avec la communauté française de Côte d'Ivoire dont je salue l'attachement à ce pays. Nous avons décidé tous ensemble de tenir des élections fin novembre, pour le Conseil supérieur des Français de l'étranger, ce sera une nouvelle illustration de notre engagement commun.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 octobre 2003)