Texte intégral
Question journaliste.- Jean-François Roubaud, bonjour. Vous êtes le président de la CGPME, la Confédération générale des Petites et Moyennes Entreprises. Le gouvernement a pris le parti de revenir sur plusieurs dispositions prises par son prédécesseur, notamment avec un coup d'arrêt au processus du passage aux 35 heures, accusées d'avoir favorisé une dévalorisation du travail, ainsi que la remise en cause d'un certain nombre de mesures de la loi de Modernisation sociale. Qu'en pensez-vous ?
Jean-François Roubaud.- "Depuis de nombreuses années, nous réclamions une réelle politique en faveur des PME qui est, avec le gouvernement de Monsieur Raffarin, en voie de concrétisation.
Vous parliez de modifications des 35 heures, de modifications de la loi de Modernisation sociale, des grands projets contenus dans la loi d'initiative économique, du projet de loi d'habilitation qui va passer aujourd'hui au Sénat - qui permettra de décider et de décréter par ordonnance des simplifications - que nous réclamons à voix haute. Vous avez abordé les grands problèmes de l'heure : les discussions sur les retraites, la formation professionnelle... Voilà donc beaucoup de sujets sur lesquels nous sommes en phase avec le gouvernement".
Alors, vous devez être en phase également avec cette volonté d'alléger évidemment les charges des cotisations patronales : 6 milliards d'euros d'allègement supplémentaire en 3 ans pour lutter contre le chômage, un dispositif d'allègement qui commencera à monter en puissance à partir du 1er juillet. Est-ce que ces baisses de charges sont suffisantes, Jean-François Roubaud ?
- "Non, sûrement pas, parce que je vous rappellerai quand même que ces baisses de charges vont compenser, en partie seulement, le problème de l'alignement des SMIC. C'est ce que nous demandons au gouvernement. Mais il faut qu'on aille plus loin et plus vite, ce sera sans doute l'objet du 2ème volet de la loi d'initiative économique de Monsieur Renaud Dutreil.
Nous allons travailler aussi sur le nouveau statut du chef d'entreprise avec la mise en place d'un small business act à la française dans notre pays. Voyez-vous, nous sommes sur la bonne voie. Il faut y aller, mais il faut que l'on y aille plus vite".
L'image des PME a changé, a été réhabilitée. Il y a plus d'1 600 000 PME en France, et à la CGPME, vous en représentez la quasi-totalité.
Ces PME représentent 62 % des investissements de notre pays, 88 % de l'emploi salarié du privé, c'est considérable.
Jean-Pierre Raffarin n'a pas oublié qu'il a été ministre des PME, à une certaine époque...
-"Tout à fait. Il a été d'ailleurs Président de notre Amicale Parlementaire il y a quelques années, avant qu'il ne soit 1er ministre. Ce sont les PME qui sont le moteur de l'économie, il faut faire en sorte que ce moteur fonctionne correctement, c'est pour cela que nous demandons encore plus de réformes et des réformes structurelles.
Certes, il y a des difficultés en ce moment, mais dans notre pays, il est nécessaire de faire passer des réformes qui sont structurelles".
Vous avez réalisé un sondage avec IPSOS qui atteste que 73 % des Français ont une bonne image des PME de moins de 250 salariés. Ils sont seulement 31 % à partager ce sentiment à l'égard des multinationales. Ces résultats sont-ils dus à l'action du gouvernement, depuis 1 an, selon vous Jean-François Roubaud ?
- "Non, ce n'est pas dû qu'à l'action du gouvernement. Je crois que ces chiffres sont d'abord liés à l'action des chefs d'entreprise. Les chefs d'entreprise PME sont aussi des salariés quelque part.
Dirigeants de PME de 15, 20, 50 ou 100 personnes, nous vivons au quotidien avec nos salariés, nous connaissons leurs problèmes, nous en discutons et nous essayons de les résoudre.
Ce n'est pas simple, mais au moins nous sommes en contact permanent, c'est ce qui est important".
Jean-François Roubaud, Président de la CGPME merci.
(http://www.cgpme.net, le 9 mai 2003)
Jean-François Roubaud.- "Depuis de nombreuses années, nous réclamions une réelle politique en faveur des PME qui est, avec le gouvernement de Monsieur Raffarin, en voie de concrétisation.
Vous parliez de modifications des 35 heures, de modifications de la loi de Modernisation sociale, des grands projets contenus dans la loi d'initiative économique, du projet de loi d'habilitation qui va passer aujourd'hui au Sénat - qui permettra de décider et de décréter par ordonnance des simplifications - que nous réclamons à voix haute. Vous avez abordé les grands problèmes de l'heure : les discussions sur les retraites, la formation professionnelle... Voilà donc beaucoup de sujets sur lesquels nous sommes en phase avec le gouvernement".
Alors, vous devez être en phase également avec cette volonté d'alléger évidemment les charges des cotisations patronales : 6 milliards d'euros d'allègement supplémentaire en 3 ans pour lutter contre le chômage, un dispositif d'allègement qui commencera à monter en puissance à partir du 1er juillet. Est-ce que ces baisses de charges sont suffisantes, Jean-François Roubaud ?
- "Non, sûrement pas, parce que je vous rappellerai quand même que ces baisses de charges vont compenser, en partie seulement, le problème de l'alignement des SMIC. C'est ce que nous demandons au gouvernement. Mais il faut qu'on aille plus loin et plus vite, ce sera sans doute l'objet du 2ème volet de la loi d'initiative économique de Monsieur Renaud Dutreil.
Nous allons travailler aussi sur le nouveau statut du chef d'entreprise avec la mise en place d'un small business act à la française dans notre pays. Voyez-vous, nous sommes sur la bonne voie. Il faut y aller, mais il faut que l'on y aille plus vite".
L'image des PME a changé, a été réhabilitée. Il y a plus d'1 600 000 PME en France, et à la CGPME, vous en représentez la quasi-totalité.
Ces PME représentent 62 % des investissements de notre pays, 88 % de l'emploi salarié du privé, c'est considérable.
Jean-Pierre Raffarin n'a pas oublié qu'il a été ministre des PME, à une certaine époque...
-"Tout à fait. Il a été d'ailleurs Président de notre Amicale Parlementaire il y a quelques années, avant qu'il ne soit 1er ministre. Ce sont les PME qui sont le moteur de l'économie, il faut faire en sorte que ce moteur fonctionne correctement, c'est pour cela que nous demandons encore plus de réformes et des réformes structurelles.
Certes, il y a des difficultés en ce moment, mais dans notre pays, il est nécessaire de faire passer des réformes qui sont structurelles".
Vous avez réalisé un sondage avec IPSOS qui atteste que 73 % des Français ont une bonne image des PME de moins de 250 salariés. Ils sont seulement 31 % à partager ce sentiment à l'égard des multinationales. Ces résultats sont-ils dus à l'action du gouvernement, depuis 1 an, selon vous Jean-François Roubaud ?
- "Non, ce n'est pas dû qu'à l'action du gouvernement. Je crois que ces chiffres sont d'abord liés à l'action des chefs d'entreprise. Les chefs d'entreprise PME sont aussi des salariés quelque part.
Dirigeants de PME de 15, 20, 50 ou 100 personnes, nous vivons au quotidien avec nos salariés, nous connaissons leurs problèmes, nous en discutons et nous essayons de les résoudre.
Ce n'est pas simple, mais au moins nous sommes en contact permanent, c'est ce qui est important".
Jean-François Roubaud, Président de la CGPME merci.
(http://www.cgpme.net, le 9 mai 2003)