Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Monsieur le président,
Je reconnais par votre question, votre sens de la modération. Et je comprends que l'esprit de nuance reste celui de votre engagement. Je voudrais vous dire, très clairement, que, parlant de Waterloo, vous vous engagez sur des terres incertaines. Chacun connaît la situation économique... Il est légitime que je réponde courtoisement au président Ayrault, et je demande la même courtoisie républicaine ; cela me paraît normal dans une Assemblée qui représente les Français !
Vous connaissez la situation. Depuis l'an 2 000 donc, nous connaissons, chaque année, un effondrement de croissance de 50 %. Vous étiez à 4 % de croissance en l'an 2 000, pas de réformes. En 2001, la croissance s'est effondrée de 50 % à 2 %. En 2002, elle s'est encore effondrée de 50 %. Et en 2003, encore de 50 % : quatre ans de difficultés de croissance. Et aujourd'hui, en effet, nous sommes en train de vivre le retour du cycle de croissance, et c'est un élément très important de la stratégie économique. Et si vous aviez un peu l'esprit de nuance, vous le reconnaîtriez.
Je crois que, dans cette situation, nous avons une règle budgétaire honnête et sincère. Nous avons maîtrisé les dépenses, de manière à faire en sorte que nous puissions obtenir la croissance zéro des dépenses publiques, c'est à dire, de faire en sorte que seuls les déficits des rentrées fiscales puissent creuser le déficit, pour que le retour de la croissance, pour lequel nous travaillons, permette de revenir à l'équilibre budgétaire, comme l'Europe le souhaite.
L'Europe n'est pas un adversaire. L'Europe est un partenaire avec lequel nous travaillons de manière constructive. Et nous avons engagé avec elle un dialogue pour montrer que, ce qui n'avait pas été fait jusqu'à maintenant était engagé, c'est à dire, les réformes structurelles. Car ce que l'Europe reproche, c'est que, pendant la période de croissance, on a distribué sans réformer ! Et c'est cela, la difficulté. Et c'est pour cela, qu'avec le Conseil européen, nous n'avons pas de difficultés majeures ; et c'est pour cela, que nous avons obtenu ce rendez vous de fin novembre, où nous présenterons devant l'ensemble des responsables européens, notre stratégie pour revenir à un déficit en dessous des 3 % pour l'année 2005. Et donc, cette politique là, faite de réformes, faite de discipline budgétaire, faite de sincérité, est une politique qui portera ses fruits.
Je comprends que vous ne soyez pas d'accord ; je comprends la contestation : c'est la démocratie. Mais je n'accepte pas le procès en insincérité de la part de ceux qui, deux fois, ont distribué la prime de Noël sans la payer, qui deux fois, se sont adressé... A deux reprises, mesdames et messieurs les députés, les socialistes ont dit aux chômeurs : " vous aurez une prime ". Ils ont payé leur générosité à crédit, parce que c'est mon gouvernement qui a financé les deux primes. Générosité à crédit, social avec les 35 heures à crédit, et action pour les personnes âgées vous déclenchez un processus pour l'Allocation personnalisée d'autonomie et vous ne mettez aucun financement derrière cette action.
Alors, je suis prêt à discuter. Je ne dis pas que le Gouvernement fait tout à la perfection. Je ne dis pas que nous ne serions pas capables d'erreur, mais en terme de sincérité, le social, ceux qui ont augmenté le SMIC ... Le hurlement n'est pas une preuve de force, les gens forts sont des gens calmes. Quand on a avec soi les convictions, quand on a avec soi la sérénité, on sait parler sans hurler, on sait parler en écoutant, et je peux vous dire que l'Europe nous comprend. C'est pour cela que nous sommes aujourd'hui en passe de réussir, avec nos partenaires européens, ce pari de la croissance durable, qui est le pari non seulement de la croissance pour les Français et pour l'emploi, mais aussi d'une politique sociale qui, comme pour le SMIC, qui comme pour la retraite, n'est pas une politique sociale à crédit, mais dans la réalité quotidienne.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 6 novembre 2003)
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Monsieur le président,
Je reconnais par votre question, votre sens de la modération. Et je comprends que l'esprit de nuance reste celui de votre engagement. Je voudrais vous dire, très clairement, que, parlant de Waterloo, vous vous engagez sur des terres incertaines. Chacun connaît la situation économique... Il est légitime que je réponde courtoisement au président Ayrault, et je demande la même courtoisie républicaine ; cela me paraît normal dans une Assemblée qui représente les Français !
Vous connaissez la situation. Depuis l'an 2 000 donc, nous connaissons, chaque année, un effondrement de croissance de 50 %. Vous étiez à 4 % de croissance en l'an 2 000, pas de réformes. En 2001, la croissance s'est effondrée de 50 % à 2 %. En 2002, elle s'est encore effondrée de 50 %. Et en 2003, encore de 50 % : quatre ans de difficultés de croissance. Et aujourd'hui, en effet, nous sommes en train de vivre le retour du cycle de croissance, et c'est un élément très important de la stratégie économique. Et si vous aviez un peu l'esprit de nuance, vous le reconnaîtriez.
Je crois que, dans cette situation, nous avons une règle budgétaire honnête et sincère. Nous avons maîtrisé les dépenses, de manière à faire en sorte que nous puissions obtenir la croissance zéro des dépenses publiques, c'est à dire, de faire en sorte que seuls les déficits des rentrées fiscales puissent creuser le déficit, pour que le retour de la croissance, pour lequel nous travaillons, permette de revenir à l'équilibre budgétaire, comme l'Europe le souhaite.
L'Europe n'est pas un adversaire. L'Europe est un partenaire avec lequel nous travaillons de manière constructive. Et nous avons engagé avec elle un dialogue pour montrer que, ce qui n'avait pas été fait jusqu'à maintenant était engagé, c'est à dire, les réformes structurelles. Car ce que l'Europe reproche, c'est que, pendant la période de croissance, on a distribué sans réformer ! Et c'est cela, la difficulté. Et c'est pour cela, qu'avec le Conseil européen, nous n'avons pas de difficultés majeures ; et c'est pour cela, que nous avons obtenu ce rendez vous de fin novembre, où nous présenterons devant l'ensemble des responsables européens, notre stratégie pour revenir à un déficit en dessous des 3 % pour l'année 2005. Et donc, cette politique là, faite de réformes, faite de discipline budgétaire, faite de sincérité, est une politique qui portera ses fruits.
Je comprends que vous ne soyez pas d'accord ; je comprends la contestation : c'est la démocratie. Mais je n'accepte pas le procès en insincérité de la part de ceux qui, deux fois, ont distribué la prime de Noël sans la payer, qui deux fois, se sont adressé... A deux reprises, mesdames et messieurs les députés, les socialistes ont dit aux chômeurs : " vous aurez une prime ". Ils ont payé leur générosité à crédit, parce que c'est mon gouvernement qui a financé les deux primes. Générosité à crédit, social avec les 35 heures à crédit, et action pour les personnes âgées vous déclenchez un processus pour l'Allocation personnalisée d'autonomie et vous ne mettez aucun financement derrière cette action.
Alors, je suis prêt à discuter. Je ne dis pas que le Gouvernement fait tout à la perfection. Je ne dis pas que nous ne serions pas capables d'erreur, mais en terme de sincérité, le social, ceux qui ont augmenté le SMIC ... Le hurlement n'est pas une preuve de force, les gens forts sont des gens calmes. Quand on a avec soi les convictions, quand on a avec soi la sérénité, on sait parler sans hurler, on sait parler en écoutant, et je peux vous dire que l'Europe nous comprend. C'est pour cela que nous sommes aujourd'hui en passe de réussir, avec nos partenaires européens, ce pari de la croissance durable, qui est le pari non seulement de la croissance pour les Français et pour l'emploi, mais aussi d'une politique sociale qui, comme pour le SMIC, qui comme pour la retraite, n'est pas une politique sociale à crédit, mais dans la réalité quotidienne.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 6 novembre 2003)