Texte intégral
Un an s'est déjà écoulé. Un an depuis ce pari qui représentait un tournant majeur dans la vie parlementaire. Les élections législatives avaient donné la victoire à la majorité présidentielle et nous aurions pu en rester aux anciens groupes. Mais les électeurs nous avaient envoyé un message clair : le passage à l'action. Ils voulaient qu'enfin leurs élus donnent la priorité à l'action sur l'expression des différences ; ils voulaient que cesse l'éparpillement des forces. Du côté des élus, nous gardions le souvenir de tous ces malentendus, de tous ces frottements entretenus par la coexistence au sein d'une même majorité, de groupes parlementaires différents. Nous avons donc décidé de nous unir dans un seul groupe, nous les 364 députés UMP. Jamais sous la Ve République un groupe parlementaire aussi nombreux n'avait vu le jour. Jamais dans toute l'histoire républicaine une telle union avait pu être faite.
A ce moment-là, certains n'avaient pas manqué de mettre en garde, de vouer cet attelage à l'implosion. D'autres avaient dénoncé le caractère pléthorique du groupe et l'impossibilité de gérer une telle addition de fortes personnalités. De bons esprits avaient promis que la voix des députés serait étouffée sous cette masse.
Et c'est vrai que le pari était risqué. Il fallait réussir à trouver un équilibre. Il fallait un groupe soudé, capable de faire front dans les moments difficiles, notamment pour réussir les réformes attendues par la société et voulues par le président de la République. Mais il ne s'agissait pas non plus de faire peser une chape de plomb et d'éteindre le débat. Si le groupe devait vivre, les talents individuels ne devaient pas être asphyxiés. Maintenir la cohérence, tout en gardant l'esprit d'innovation ; privilégier l'efficacité tout en animant le débat.
Les atouts ne manquaient pas. Nous comptions parmi nous ceux qui avaient souffert des anciennes divisions et qui ont tout fait pour ne pas les ressusciter. Il y avait aussi les quelque 140 nouveaux députés, aux yeux desquels les vieilles frontières n'avaient pas de sens.
Aujourd'hui, nous pouvons regarder l'avenir avec confiance au vu des résultats obtenus après une année de travail en commun. Sur des débats parfois difficiles, il n'y a pas eu de défections et tous les députés ont assumé avec courage les réformes nécessaires. Nous avons su faire dialoguer les sensibilités entre elles afin d'enrichir nos visions et améliorer nos positions. Le bilan est là : le groupe a épaulé le gouvernement avec loyauté sans abandonner sa liberté de parole. Ainsi nous avons fait entendre notre voix sur les domaines aussi essentiels que la sécurité, le développement économique ou les premières initiatives en faveur des plus défavorisés.
Enfin ceux d'entre nous qui se sont rendus chez nos partenaires européens ont pu apprécier le jugement porté sur l'UMP : notre mouvement et notre groupe jouissent d'une réelle autorité et suscitent un vrai respect. Longtemps nous avions envié le modèle de la CDU/CSU ou de l'Alliance populaire espagnole qui permettaient de faire vivre une alternance démocratique visible et efficace. Aujourd'hui, nous avons le sentiment de pouvoir non seulement parler d'égal à égal avec eux, mais plus encore au sein du PPE, de pouvoir exercer une influence majeure sur le cours de la construction européenne.
A un moment difficile, à l'heure de la réforme des retraites, nous avons besoin d'un débat parlementaire digne et intelligent. Les socialistes, qui n'ont pas fait le deuil de leur défaite, cherchent de vaines revanches en menant une obstruction systématique. Face à eux, les députés UMP tiennent bon et travaillent. Nous restons soudés face aux provocations, mais surtout nous remplissons notre devoir de parlementaire, en améliorant le texte du gouvernement. Ce débat difficile et notre attitude illustrent la force du groupe et sa détermination à agir.
Sans doute encore plus qu'hier, nous prenons conscience de l'ampleur de notre tâche. La France a trop longtemps laissé en jachère les réformes qui préparent l'avenir. Aujourd'hui la réforme des retraites prend enfin tournure ; demain la réforme de l'assurance-maladie puis celle de l'Etat permettront de dessiner une France plus dynamique et une solidarité plus efficace. Ces réformes ne sont pas faciles. Les résistances au changement sont fortes. Mais au-delà des minorités, il existe une majorité de Français qui souhaite plus de justice et plus d'équité, plus de récompense pour l'effort et plus de reconnaissance pour le travail et les entreprises.
Voilà pourquoi, au terme de cette première année, nous sommes confiants. La France qui s'est remise en marche vers l'avenir en ne cédant pas aux sirènes de l'immobilisme et des conservatismes, peut marquer de nombreux points dans les mois qui viennent. Nous ferons tout pour cela. Unis autour d'un même dessein.
(Source http://www.u-m-p.org, le 26 juin 2003)
A ce moment-là, certains n'avaient pas manqué de mettre en garde, de vouer cet attelage à l'implosion. D'autres avaient dénoncé le caractère pléthorique du groupe et l'impossibilité de gérer une telle addition de fortes personnalités. De bons esprits avaient promis que la voix des députés serait étouffée sous cette masse.
Et c'est vrai que le pari était risqué. Il fallait réussir à trouver un équilibre. Il fallait un groupe soudé, capable de faire front dans les moments difficiles, notamment pour réussir les réformes attendues par la société et voulues par le président de la République. Mais il ne s'agissait pas non plus de faire peser une chape de plomb et d'éteindre le débat. Si le groupe devait vivre, les talents individuels ne devaient pas être asphyxiés. Maintenir la cohérence, tout en gardant l'esprit d'innovation ; privilégier l'efficacité tout en animant le débat.
Les atouts ne manquaient pas. Nous comptions parmi nous ceux qui avaient souffert des anciennes divisions et qui ont tout fait pour ne pas les ressusciter. Il y avait aussi les quelque 140 nouveaux députés, aux yeux desquels les vieilles frontières n'avaient pas de sens.
Aujourd'hui, nous pouvons regarder l'avenir avec confiance au vu des résultats obtenus après une année de travail en commun. Sur des débats parfois difficiles, il n'y a pas eu de défections et tous les députés ont assumé avec courage les réformes nécessaires. Nous avons su faire dialoguer les sensibilités entre elles afin d'enrichir nos visions et améliorer nos positions. Le bilan est là : le groupe a épaulé le gouvernement avec loyauté sans abandonner sa liberté de parole. Ainsi nous avons fait entendre notre voix sur les domaines aussi essentiels que la sécurité, le développement économique ou les premières initiatives en faveur des plus défavorisés.
Enfin ceux d'entre nous qui se sont rendus chez nos partenaires européens ont pu apprécier le jugement porté sur l'UMP : notre mouvement et notre groupe jouissent d'une réelle autorité et suscitent un vrai respect. Longtemps nous avions envié le modèle de la CDU/CSU ou de l'Alliance populaire espagnole qui permettaient de faire vivre une alternance démocratique visible et efficace. Aujourd'hui, nous avons le sentiment de pouvoir non seulement parler d'égal à égal avec eux, mais plus encore au sein du PPE, de pouvoir exercer une influence majeure sur le cours de la construction européenne.
A un moment difficile, à l'heure de la réforme des retraites, nous avons besoin d'un débat parlementaire digne et intelligent. Les socialistes, qui n'ont pas fait le deuil de leur défaite, cherchent de vaines revanches en menant une obstruction systématique. Face à eux, les députés UMP tiennent bon et travaillent. Nous restons soudés face aux provocations, mais surtout nous remplissons notre devoir de parlementaire, en améliorant le texte du gouvernement. Ce débat difficile et notre attitude illustrent la force du groupe et sa détermination à agir.
Sans doute encore plus qu'hier, nous prenons conscience de l'ampleur de notre tâche. La France a trop longtemps laissé en jachère les réformes qui préparent l'avenir. Aujourd'hui la réforme des retraites prend enfin tournure ; demain la réforme de l'assurance-maladie puis celle de l'Etat permettront de dessiner une France plus dynamique et une solidarité plus efficace. Ces réformes ne sont pas faciles. Les résistances au changement sont fortes. Mais au-delà des minorités, il existe une majorité de Français qui souhaite plus de justice et plus d'équité, plus de récompense pour l'effort et plus de reconnaissance pour le travail et les entreprises.
Voilà pourquoi, au terme de cette première année, nous sommes confiants. La France qui s'est remise en marche vers l'avenir en ne cédant pas aux sirènes de l'immobilisme et des conservatismes, peut marquer de nombreux points dans les mois qui viennent. Nous ferons tout pour cela. Unis autour d'un même dessein.
(Source http://www.u-m-p.org, le 26 juin 2003)