Texte intégral
Mesdames, messieurs les ministres,
Mesdames, messieurs les élus,
Mesdames, messieurs,
Je voudrais vous dire tout de suite, en effet, que je suis venu ici pour dire le plus haut et le plus fort possible la détermination du gouvernement français pour le projet ITER à Cadarache, en Europe.
C'est une mobilisation complète qui est la nôtre, une mobilisation faite de convictions fondées par le travail des scientifiques, par l'ensemble de la capacité démontrée dans le passé par le CEA notamment, mais aussi par l'ensemble du savoir-faire français et européen, dont ITER est une formidable perspective et pour lequel le gouvernement français est engagé avec détermination.
Notre conviction, c'est que l'avenir de notre pays est un avenir d'ouverture : ouverture sur le monde, ouverture sur l'intelligence, ouverture sur l'innovation.
Nous ne pensons pas que l'avenir de la France, l'avenir de l'Europe soit toujours dans la standardisation ou la banalisation des productions, mais au contraire dans l'innovation, dans la recherche, dans tout ce qui est l'apport supplémentaire d'intelligence au développement. C'est cette orientation qui permettra à la France et à l'Europe d'avoir une place d'équilibre dans le monde aujourd'hui en construction pour ce XXIe siècle. Et c'est pour cela que, pour nous, le projet ITER est particulièrement significatif. Et c'est pour cela que nous souhaitons un engagement européen d'abord, et de l'ensemble de la communauté internationale pour ITER à Cadarache.
Cette priorité, elle est pour nous essentielle dans, non seulement la stratégie scientifique de tous ceux qui ont participé depuis des décennies à cette recherche, mais c'est aussi une vision de la planète à long terme. La France se bat - le président de la République l'a exprimé à Johannesburg notamment - pour que le monde entier prenne conscience de l'avenir de la planète, de ses risques, de ses dangers, et donc que nous soyons capables d'inventer l'énergie du futur, compatible avec la survie de la planète, compatible avec la protection des générations futures.
Ce projet, avec dix milliards d'euros investis sur trente ans, est le plus grand projet de coopération scientifique à l'échelle mondiale. C'est le projet qui peut vraiment révolutionner, à l'échelle mondiale donc, cette deuxième moitié du siècle en nous apportant l'énergie du futur quasi inépuisable et sans nuisance significative, grâce à l'abondante ressource de l'hydrogène contenu dans l'eau. Dans une société où il faut légitimement penser à la protection de l'environnement, envisager et prévoir la production d'une énergie abondante, respectueuse de la planète, pour aussi répondre aux projets de développement des pays aujourd'hui qui aspirent à ce développement, il nous faut franchir cette nouvelle frontière grâce aux savants, grâce à tous les décideurs et à tous les responsables qui se sont engagés sur ce grand projet.
Ce projet nous mobilise ; il est destiné aux générations futures ; il montre que l'action publique, ce n'est pas toujours le court terme et qu'il faut penser, pour l'avenir de notre pays, mais aussi l'avenir de notre planète, à mobiliser nos capacités scientifiques , techniques, industrielles, notre intelligence, sur les grands projets de mobilisation. C'est pour cela que nous ferons de la recherche la priorité des bénéfices de la croissance qui revient. Nous avons connu, jusqu'à la fin du premier semestre 2003, un ralentissement de la croissance depuis l'an 2000 ; nous voyons aujourd'hui le cycle de la croissance revenir. Nous voulons que la recherche, l'innovation, puissent être une priorité pour les investissements des fruits de la croissance.
C'est vrai de la recherche publique, c'est vrai aussi de la recherche privée ; il nous paraît important de mobiliser l'ensemble des entreprises sur les projets de recherche. C'est un des points de fragilité de l'Union européenne et de la France en matière de recherche. Nous avons plusieurs grands projets de recherche pour lesquels nous souhaitons mobiliser et la recherche fondamentale et la recherche appliquée, avec cette capacité autour d'un grand projet, d'avoir cette force de mobilisation et donc cette capacité à fédérer l'ensemble des énergies.
C'est cela l'atout numéro un de Cadarache : cette capacité de fédération pour construire ITER, pour accueillir les plus grands savants mondiaux de la fusion. Je voudrais saluer ici, au nom de C. Haigneré, au nom de R. Muselier, au nom de l'ensemble des membres du Gouvernement, tout le personnel du CEA dont l'excellence et la performance sont unanimement reconnues depuis maintenant plus de cinquante ans. De notre filière nucléaire civile aux nanotechnologies de Crolles notamment, en passant les travaux sur le prion, les innovations thérapeutiques en médecine nucléaire, les lasers, les armes de dissuasion et bien sûr la fusion pour produire donc de l'électricité, le CEA constitue véritablement un modèle de recherche d'excellence mondiale et aussi de synergie avec le monde industriel.
Si la France veut ITER sur son sol, c'est pour partager notre savoir-faire, nos compétences, notre expertise ; c'est pour réussir ensemble.
La vision de la France n'est pas égoïste sur ce projet, elle est généreuse : partager un savoir pour l'avenir de la planète. Et ce projet difficile, complexe, fait que les atouts de la France sur ce projet sont ceux de l'expérience des chercheurs et de l'ensemble de la communauté scientifique et industrielle qui déjà s'est engagé autour du pôle de Cadarache. Cette envie de réussir des chercheurs et de la France, ce n'est pas de l'arrogance, ce n'est pas de la prétention, c'est une ambition généreuse, c'est une conviction qu'il y a là vraiment des traces pour l'avenir et des compétences qui ont été, par le passé, affirmées.
Je voudrais donc dire à la communauté scientifique et à tout le personnel du CEA, combien nous ferons tous les efforts nécessaires pour être capables de gagner les différentes étapes de ce projet, et de faire en sorte que l'Europe unie se rassemble autour d'ITER, à Cadarache.
C'est un espoir que nous avons mais c'est aussi une forte détermination. Et c'est pour cela que j'ai demandé à P. Lellouche, député, mais aussi, diplomate de profession, très engagé dans l'action internationale, de bien vouloir être un émissaire particulier du Gouvernement dans cette dernière ligne droite pour aller à la rencontre de l'ensemble de nos partenaires, et pouvoir, à la fois, analyser l'ensemble des rapports de force, et pouvoir aider au quotidien le gouvernement dans ses décisions et dans ses actions pour que l'Europe puisse décider, de manière rassemblée et unie, le projet d'ITER, à Cadarache.
C'est un point important. Et nous ne nous battons contre personne. Nous valorisons un site, une expérience, une capacité. Nous nous battons pour Cadarache, pour ITER, à Cadarache. C'est cela notre combat, et nous pensons que c'est le meilleur projet capable de faire en sorte que l'Europe puisse affirmer sa détermination le moment venu face au Japon. C'est grâce à Cadarache, à son expérience et à ses capacités, qu'il nous semble possible de pouvoir gagner, face au Japon, cette implantation.
Notre engagement, est celui donc d'un pays au sein de l'Union européenne qui souhaite mobiliser autour d'un thème fédérateur l'énergie pour l'avenir. Et c'est la détermination qui est la nôtre pour que la France s'affirme comme un pays qui croit à l'intelligence, qui croit à la capacité de mobiliser l'intelligence humaine pour surmonter les défis qui sont posés à la condition humaine.
Nous savons qu'il y a des défis importants à relever, nous avons un message d'espoir et de confiance en la science, dans les technologies, pour surmonter les défis qui seront posés aux générations futures. A condition que nous ayons naturellement, dans notre horizon, la perspective de vie et de développement de ces générations futures. C'est pour cela que cette confiance, ici, pour ITER, à Cadarache, je l'affirme avec l'ensemble de notre conviction, celle du président de la République, celle du Gouvernement, pour que l'Europe, dans un mouvement unitaire, montre sa détermination pour les générations futures. L'Europe a fait des pas considérables dans les démarches scientifiques. Elle doit aujourd'hui admettre que la compétition internationale est vive et qu'il nous faut faire des choix ambitieux. Nous avons de l'expérience. Ici, des forces considérables ont été rassemblées. C'est cette expérience que nous voulons mettre au service du futur.
Mes derniers mots seront pour saluer l'ensemble des collectivités territoriales - communes, départements, régions -, l'ensemble des élus de PACA qui se sont mobilisés pour participer du financement du projet à un niveau particulièrement significatif. Et ce niveau-là montre la détermination d'un territoire. Un territoire qui n'a pas peur de l'avenir, un territoire qui veut s'investir. Et pour nous, c'est un encouragement formidable, qui montre combien les représentants de la population sont engagés aux côtés de l'Etat, je l'espère prochainement aux côtés de l'Union européenne pour défendre cette candidature européenne, devant les instances internationales adéquates.
Merci donc, aux représentants des élus qui sont ici présents, de leur détermination, de leur capacité à travailler ensemble. C'est un bel exemple de capacité à fédérer les initiatives. Je crois qu'il n'y a pas de grands projets sans capacité de travailler ensemble.
Alors, avec cette détermination, cette capacité de se rassembler, cette confiance dans notre expérience, et aussi cette capacité à ne pas avoir peur de l'avenir, avec cette belle phrase qui dit : "Souviens-toi du futur, appelle ton expérience pour faire face à l'avenir", c'est pour cela que nous avons confiance dans le projet ITER, à Cadarache.
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 18 novembre 2003)
Mesdames, messieurs les élus,
Mesdames, messieurs,
Je voudrais vous dire tout de suite, en effet, que je suis venu ici pour dire le plus haut et le plus fort possible la détermination du gouvernement français pour le projet ITER à Cadarache, en Europe.
C'est une mobilisation complète qui est la nôtre, une mobilisation faite de convictions fondées par le travail des scientifiques, par l'ensemble de la capacité démontrée dans le passé par le CEA notamment, mais aussi par l'ensemble du savoir-faire français et européen, dont ITER est une formidable perspective et pour lequel le gouvernement français est engagé avec détermination.
Notre conviction, c'est que l'avenir de notre pays est un avenir d'ouverture : ouverture sur le monde, ouverture sur l'intelligence, ouverture sur l'innovation.
Nous ne pensons pas que l'avenir de la France, l'avenir de l'Europe soit toujours dans la standardisation ou la banalisation des productions, mais au contraire dans l'innovation, dans la recherche, dans tout ce qui est l'apport supplémentaire d'intelligence au développement. C'est cette orientation qui permettra à la France et à l'Europe d'avoir une place d'équilibre dans le monde aujourd'hui en construction pour ce XXIe siècle. Et c'est pour cela que, pour nous, le projet ITER est particulièrement significatif. Et c'est pour cela que nous souhaitons un engagement européen d'abord, et de l'ensemble de la communauté internationale pour ITER à Cadarache.
Cette priorité, elle est pour nous essentielle dans, non seulement la stratégie scientifique de tous ceux qui ont participé depuis des décennies à cette recherche, mais c'est aussi une vision de la planète à long terme. La France se bat - le président de la République l'a exprimé à Johannesburg notamment - pour que le monde entier prenne conscience de l'avenir de la planète, de ses risques, de ses dangers, et donc que nous soyons capables d'inventer l'énergie du futur, compatible avec la survie de la planète, compatible avec la protection des générations futures.
Ce projet, avec dix milliards d'euros investis sur trente ans, est le plus grand projet de coopération scientifique à l'échelle mondiale. C'est le projet qui peut vraiment révolutionner, à l'échelle mondiale donc, cette deuxième moitié du siècle en nous apportant l'énergie du futur quasi inépuisable et sans nuisance significative, grâce à l'abondante ressource de l'hydrogène contenu dans l'eau. Dans une société où il faut légitimement penser à la protection de l'environnement, envisager et prévoir la production d'une énergie abondante, respectueuse de la planète, pour aussi répondre aux projets de développement des pays aujourd'hui qui aspirent à ce développement, il nous faut franchir cette nouvelle frontière grâce aux savants, grâce à tous les décideurs et à tous les responsables qui se sont engagés sur ce grand projet.
Ce projet nous mobilise ; il est destiné aux générations futures ; il montre que l'action publique, ce n'est pas toujours le court terme et qu'il faut penser, pour l'avenir de notre pays, mais aussi l'avenir de notre planète, à mobiliser nos capacités scientifiques , techniques, industrielles, notre intelligence, sur les grands projets de mobilisation. C'est pour cela que nous ferons de la recherche la priorité des bénéfices de la croissance qui revient. Nous avons connu, jusqu'à la fin du premier semestre 2003, un ralentissement de la croissance depuis l'an 2000 ; nous voyons aujourd'hui le cycle de la croissance revenir. Nous voulons que la recherche, l'innovation, puissent être une priorité pour les investissements des fruits de la croissance.
C'est vrai de la recherche publique, c'est vrai aussi de la recherche privée ; il nous paraît important de mobiliser l'ensemble des entreprises sur les projets de recherche. C'est un des points de fragilité de l'Union européenne et de la France en matière de recherche. Nous avons plusieurs grands projets de recherche pour lesquels nous souhaitons mobiliser et la recherche fondamentale et la recherche appliquée, avec cette capacité autour d'un grand projet, d'avoir cette force de mobilisation et donc cette capacité à fédérer l'ensemble des énergies.
C'est cela l'atout numéro un de Cadarache : cette capacité de fédération pour construire ITER, pour accueillir les plus grands savants mondiaux de la fusion. Je voudrais saluer ici, au nom de C. Haigneré, au nom de R. Muselier, au nom de l'ensemble des membres du Gouvernement, tout le personnel du CEA dont l'excellence et la performance sont unanimement reconnues depuis maintenant plus de cinquante ans. De notre filière nucléaire civile aux nanotechnologies de Crolles notamment, en passant les travaux sur le prion, les innovations thérapeutiques en médecine nucléaire, les lasers, les armes de dissuasion et bien sûr la fusion pour produire donc de l'électricité, le CEA constitue véritablement un modèle de recherche d'excellence mondiale et aussi de synergie avec le monde industriel.
Si la France veut ITER sur son sol, c'est pour partager notre savoir-faire, nos compétences, notre expertise ; c'est pour réussir ensemble.
La vision de la France n'est pas égoïste sur ce projet, elle est généreuse : partager un savoir pour l'avenir de la planète. Et ce projet difficile, complexe, fait que les atouts de la France sur ce projet sont ceux de l'expérience des chercheurs et de l'ensemble de la communauté scientifique et industrielle qui déjà s'est engagé autour du pôle de Cadarache. Cette envie de réussir des chercheurs et de la France, ce n'est pas de l'arrogance, ce n'est pas de la prétention, c'est une ambition généreuse, c'est une conviction qu'il y a là vraiment des traces pour l'avenir et des compétences qui ont été, par le passé, affirmées.
Je voudrais donc dire à la communauté scientifique et à tout le personnel du CEA, combien nous ferons tous les efforts nécessaires pour être capables de gagner les différentes étapes de ce projet, et de faire en sorte que l'Europe unie se rassemble autour d'ITER, à Cadarache.
C'est un espoir que nous avons mais c'est aussi une forte détermination. Et c'est pour cela que j'ai demandé à P. Lellouche, député, mais aussi, diplomate de profession, très engagé dans l'action internationale, de bien vouloir être un émissaire particulier du Gouvernement dans cette dernière ligne droite pour aller à la rencontre de l'ensemble de nos partenaires, et pouvoir, à la fois, analyser l'ensemble des rapports de force, et pouvoir aider au quotidien le gouvernement dans ses décisions et dans ses actions pour que l'Europe puisse décider, de manière rassemblée et unie, le projet d'ITER, à Cadarache.
C'est un point important. Et nous ne nous battons contre personne. Nous valorisons un site, une expérience, une capacité. Nous nous battons pour Cadarache, pour ITER, à Cadarache. C'est cela notre combat, et nous pensons que c'est le meilleur projet capable de faire en sorte que l'Europe puisse affirmer sa détermination le moment venu face au Japon. C'est grâce à Cadarache, à son expérience et à ses capacités, qu'il nous semble possible de pouvoir gagner, face au Japon, cette implantation.
Notre engagement, est celui donc d'un pays au sein de l'Union européenne qui souhaite mobiliser autour d'un thème fédérateur l'énergie pour l'avenir. Et c'est la détermination qui est la nôtre pour que la France s'affirme comme un pays qui croit à l'intelligence, qui croit à la capacité de mobiliser l'intelligence humaine pour surmonter les défis qui sont posés à la condition humaine.
Nous savons qu'il y a des défis importants à relever, nous avons un message d'espoir et de confiance en la science, dans les technologies, pour surmonter les défis qui seront posés aux générations futures. A condition que nous ayons naturellement, dans notre horizon, la perspective de vie et de développement de ces générations futures. C'est pour cela que cette confiance, ici, pour ITER, à Cadarache, je l'affirme avec l'ensemble de notre conviction, celle du président de la République, celle du Gouvernement, pour que l'Europe, dans un mouvement unitaire, montre sa détermination pour les générations futures. L'Europe a fait des pas considérables dans les démarches scientifiques. Elle doit aujourd'hui admettre que la compétition internationale est vive et qu'il nous faut faire des choix ambitieux. Nous avons de l'expérience. Ici, des forces considérables ont été rassemblées. C'est cette expérience que nous voulons mettre au service du futur.
Mes derniers mots seront pour saluer l'ensemble des collectivités territoriales - communes, départements, régions -, l'ensemble des élus de PACA qui se sont mobilisés pour participer du financement du projet à un niveau particulièrement significatif. Et ce niveau-là montre la détermination d'un territoire. Un territoire qui n'a pas peur de l'avenir, un territoire qui veut s'investir. Et pour nous, c'est un encouragement formidable, qui montre combien les représentants de la population sont engagés aux côtés de l'Etat, je l'espère prochainement aux côtés de l'Union européenne pour défendre cette candidature européenne, devant les instances internationales adéquates.
Merci donc, aux représentants des élus qui sont ici présents, de leur détermination, de leur capacité à travailler ensemble. C'est un bel exemple de capacité à fédérer les initiatives. Je crois qu'il n'y a pas de grands projets sans capacité de travailler ensemble.
Alors, avec cette détermination, cette capacité de se rassembler, cette confiance dans notre expérience, et aussi cette capacité à ne pas avoir peur de l'avenir, avec cette belle phrase qui dit : "Souviens-toi du futur, appelle ton expérience pour faire face à l'avenir", c'est pour cela que nous avons confiance dans le projet ITER, à Cadarache.
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 18 novembre 2003)